« 11 000 salariés dans l’arène », tel aurait du être le titre de ce tract.
Il aurait pu parler des inquiétudes partagées par les salariés des entreprises du Groupe France Télévisions, appelés, sauf rebondissement attendu (invalidation partielle ou totale du Conseil Constitutionnel), à devenir tous « collègues » dans les semaines à venir.
Il aurait pu énumérer toutes les questions que se sont posées les quelques 600 cadres réunis à la grand-messe, ce 11 février, à la Mutualité en entendant le discours des responsables de France Télévisions, notamment sur la prochaine mouture du dispositif d’incitation au départ sensé être plus avantageuse que la dernière en date.
Ce tract aurait pu parler des fuites organisées ou des mots malheureux, la semaine dernière, lâchés par un responsable de France Télévisions, qui aurait laissé entendre que les postes de responsables de formation en Région allaient disparaître dans la future organisation provoquée par l’entreprise unique.
Ce tract aurait pu apporter les réponses aux questions que le SNPCA-CGC aurait pu poser à la Présidence du Groupe France Télévisions au cours d’une réunion avec les coordonnateurs Groupe (CGC-CGT-CFDT-CFTC-FO et SNJ) ce Mercredi 11 Février à 16h30.
Mais voilà, elle n’a pas eu lieu. Patrick de Carolis n’était pas là. Mais pourquoi le Président de France Télévisions, à la veille d’une réforme dont il dit qu’"elle est vitale pour l’entreprise", à la veille de sa réforme, n’a-t-il pas voulu venir parler aux coordonnateurs Groupes convoqués à son initiative ?
Et bien voilà : dans cette immense salle du Conseil (Salle F pour les connaisseurs) au 7e étage de l’immeuble de France Télévisions, le syndicat Sud et un autre de réalisateurs télé le SRCTA, s’y étaient rendus. Rien de spectaculaire, pas de mégaphone, pas de cascades, de pétards…bref un seul et unique représentant tout seul par syndicat ; Sud étant, par ailleurs, reconnu comme représentatif au niveau du Comité de Groupe.
Pour tout dire les échanges avec l’unique représentant de la Direction venu demander le départ du représentant de Sud, ont duré près de 50 minutes. Plutôt 52 minutes pour être précis, le temps d’un format court documentaire ; quand même, on travaille à la télévision …
52 minutes d’échanges stériles, d’arguties juridiques, de prises de positions diverses et variées. Bref 52 minutes durant lesquelles nous aurions pu parler des vrais problèmes des salariés.
Alors c’est facile, on pourrait rejeter la faute sur le syndicat Sud (il est vrai que c’est un peu à la mode en ce moment …) mais la direction organisait la réunion, alors !!! Il y avait, bien entendu, des solutions pour que se tienne cette réunion ; la direction aurait pu, vu la gravité des évènements, faire une entorse au protocole ou alors, à l’inverse, appeler la sécurité pour faire comprendre au représentant de Sud qu’il était de trop. Mais non, rien de tout cela. Tant que Sud était là Carolis ne venait pas !
Vous l’avez compris, pour le SNPCA-CGC, faire de cette querelle syndico-syndicale un prétexte pour que la réunion ne se tienne pas et que la présidence de France Télévisions fasse en sorte de ne pas répondre aux questions RÉELLES que se posent les salariés, est tout bonnement stupéfiant.
Aujourd’hui devant les rumeurs, fuites et autres bruits de couloir qui circulent et qui font désormais passer des nuits blanches à certains salariés, les réponses de la direction deviennent urgentes; réponses qui si elles ne venaient pas rapidement seraient bien la preuve que quelque chose de grave se trame pour les salariés des sociétés du Groupe France Télévisions.
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