mardi 10 mars 2009

A France Télévisions avec Carolis, un jour c’est blanc, le lendemain c’est noir.

A France Télévisions avec Carolis, un jour c’est blanc, le lendemain c’est noir.

Patrick de Carolis a vainement tenté, hier lundi 9 mars, d’endormir une fois encore les salariés des chaînes et structures du holding France Télévisions après la promulgation de la loi sur l'audiovisuel public au Journal Officiel ce week-end.

Dans un message vidéo interne de propagande assorti de l’envoi par mail du texte de son « numéro d’hypnotiseur », il explique qu’"à présent, une seule entité juridique recouvre l'ensemble des activités d'édition de programmes" du groupe audiovisuel public qui compte une cinquantaine de sociétés filiales.

Il ajoute "J'ai déjà pris un certain nombre d'engagements, je les tiendrai :

1°) Pas de plan social,

2°) Pas de fusion des Rédactions"…

Tu parles Charles !!!! Un rappel des propos précédents :

Au 1° point, interrogé sur le chiffre de 900 départs qu’il est allé livrer aux députés PS il y a peu, Patrick de Carolis a dû évoquer (soi-disant) "un guichet de départs volontaires à la retraite pour 900 salariés du groupe dans les années à venir" [donc pas dans les 13 mois à venir, c’est certain, ndlr].

Carolis s'est néanmoins déclaré "incapable de chiffrer le nombre de départs que la réforme pourrait entraîner ". Il a même enchéri: "ça peut faire plus que 900 personnes".
Le coup des soi-disant départs en retraite (600 auxquels il fallait ajouter d’éventuels départs dits « naturels » non remplacés), Carolis l’avait déjà vendu à l’été 2007 sans succès et, à l’époque, la possibilité de travailler jusqu’à 70 ans n’était pas encore légale.

Au 2° point, devant 600 cadres à la Mutualité, Carolis a rendue publique sa nouvelle organisation où "l’actuelle directrice de l’info de France 2 devrait chapeauter en effet les éditions nationales de France 2 et de France 3. Alors que l’info régionale devrait être confiée à Jérôme Cathala, qui dirige France 3 Sud. Paul Nahon, qui est aujourd’hui à la tête de l’info de France 3, prendrait les magazines d’actualité de France Télévisions, tandis que les sports resteront sous la houlette de Daniel Bilalian"

Il a beau lancer qu’il n’y aura pas de fusion des Rédactions, Carolis avec ses élucubrations qui se contredisent en permanence les unes, les autres, ne trompe plus personne. Carolis dit blanc un jour et noir le lendemain.

Quant à la blague « carambar » qui ne fait jamais rire mais surtout de plus en plus consternante, s'agissant de ses pseudos engagements à "prendre le temps du dialogue et de la négociation" pour mener les deux chantiers ouverts par la publication de la loi…FOUTAISE.

Rappelons qu’il vient d’être condamné à 20.000 euros d’amende ès qualité pour avoir failli ouvertement à ce qu’il prône dans le cadre de la mise en œuvre de sa charte organisationnelle.

Prétendre que la réorganisation de l'entreprise et l'élaboration d'un nouveau statut social se fera en un an et quelque, c’est du bluff
et cela vient contredire de facto ses propres affirmations "nous prendrons le temps du dialogue et de la négociation" !

Il peut toujours essayer d’amuser la galerie, en affirmant que "sur les aspects fiscaux de la loi, la rétroactivité s’appliquera au 1er janvier 2009 mais pas en ce qui concerne les aspects juridiques strictement parlant et les aspects sociaux" et que 13/14 mois à "devraient suffire à déboucher sur un accord collectif et de nouveaux statuts sociaux", ce ne sont là qu’incantations et poudre aux yeux.

Juridiquement, il faut environ 6 mois pour parvenir à la transformation du groupe et à la disparition effective des sociétés filiales absorbées (les chaînes, entre autres) – ce qui pourrait signifier également leur « désengagement » de l’Association des Employeurs de l’Audiovisuel Public [AESPA] donc des Conventions Collectives dont elle est signataire – et ce n’est qu’à ce moment là que pourraient courir les 15 mois qu’évoque Carolis.

Avec une simple addition à la portée d’un élève de CM2, cela nous conduirait sans retard et sans la moindre procédure judiciaire (tel ne sera pas le cas puisque la CGC Médias a déjà très officiellement mandaté son avocat afin qu’il dépose plainte, en tout premier lieu, pour entrave dans une première procédure au Pénal), à fin 2010 début 2011, soit quelques mois seulement – en terme de calendrier – avant le début de la campagne pour l’élection présidentielle.

Comme l'a si bien écrit Michel Fugain: "Même en courant, plus vite que le vent, plus vite que le temps, même en volant, Je n'aurai pas le temps, Pas le temps ....Je n'aurai pas le temps, Pas le temps"


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