Les dommages collatéraux de la réforme audiovisuelle pour RFI, Radio France, l’INA ou encore TV5...
Comme une pierre jetée dans l’eau qui fait des ronds de plus en plus grands et de plus en plus nombreux, la réforme de l’audiovisuelle telle que l’avait recommandé Jean-François Copé et sa célèbre commission jusqu’à ce qu’elle devienne loi, est en train de causer des remous difficile à arrêter.
Plusieurs centaines de salariés de Radio France et de RFI, en grève, ont manifesté, mardi 7 avril à Paris pour demander le maintien de la Convention Collective de l'Audiovisuel Public et le retrait du plan social qui frappe Radio France Internationale.
Les salariés de RFI étaient tout naturellement en tête du cortège. Ils sont les premiers visés avec les 206 suppressions d'emplois sur un millier que la direction de la radio publique avait annoncé en janvier. Quant à ceux de Radio France, aux côtés de leurs collègues, ils ont exigé "le maintien des conventions collectives de l'audiovisuel public" ainsi que "le maintien de toutes les activités et protections sociales actuelles" suite à l’annonce du 17 mars en Comité Central d'Entreprise PAR Jean-Paul Cluzel PDG partant de la "dissolution prochaine" de l'Association des employeurs du service public de l'audiovisuel (AESPA) et par ricochet de la "mise en cause des conventions collectives qui pourraient en résulter".
Annonce reprise par le PDG de l’INA sans plus de nécessité que celle du PDG de Radio France.
De la place de l'Opéra à la place Colette, au centre de Paris, les salariés indignés et mobilisés, auxquels s’étaient joint plusieurs politiques, ont ponctué le cortège de "Non aux licenciements, Oui à la convention!"
L’intersyndicale, toutes organisations confondues, en a appelé à l’Etat pour qu’il précise si ses intentions étaient bien la casse des conventions collectives pour tout un secteur !?
C’est « rassurant » que toutes les organisations syndicales de Radio France et de RFI dénoncent et se révoltent « contre la casse annoncées des couvertures conventionnelles et sociales », revendication du reste présente dans tous les préavis de grève principalement ceux de la CGT en 2008 et début 2009.
Rassurant pour les personnels de ses entreprises qui se sentent épaulés. Ils vont se battre tous ensemble pour conserver leurs conventions….au pire, ils auront de toute façon, des délais de survivance de 3 ans et 3 mois pour la Convention Collective de l'Audiovisuel Public et de 1an et 10 mois pour l’avenant audiovisuel [c’est écrit noir sur blanc, respectivement dans les 2 accords] qui continueront à produire leurs effets si les textes devaient expirer du fait de la disparition de l’AESPA.
« Rassurant » pour les salariés que la CGT de RFI, Radio France et l’INA ait bien la même analyse alors que la CGT continue sur les chaînes de France Télévisions qui dépendent toute des mêmes conventions de prétendre que la période de survivance des effets de ces dernières ne serait que de 15 mois…alors que la lecture des textes ne souffre aucune interprétation. Avec ça, ils se sentent aidés les salariés de France 2, France 3 et RFO!!!
Heureusement, la CGC, la CFDT, le SNJ pour les établissements de France Télévisions ont saisi les Tribunaux et la Justice comme l’ont fait les syndicats unis de RFI via leur CE, eux, pour en outre dénoncer le plan social.
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