vendredi 5 juin 2009

La CGT France Télévisions récolte avec FO ce qu’elle a semé

La CGT France Télévisions récolte avec FO ce qu’elle a semé

La CGC Médias a pris connaissance avec consternation du tract CGT de France 2 du 4 juin 2009 faisant suite au vote intervenu au CE de France 2 pour désigner les représentants des salariés au CCE transitoire de France Télévisions.

La CGC Médias n’a pu s’empêcher de le rapprocher du tract de nos collègues de la CFDT Médias (ci-dessous) intitulé : « ÉLECTION AU CCE : LES MASQUES TOMBENT ».

La CFDT y dénonce « la sidérante alliance de la CFTC, de FO et de la CGT à RFO », autrement qualifiée dans le tract : "d’attelage hétéroclite et improbable", ou encore de "mariage de la carpe, du loup et du renard" privant la CFDT premier syndicat sur place de toute représentation.

Et la CFDT de conclure "Il vaut mieux perdre une élection, que perdre son âme"; comment ne pas adhérer totalement à cette maxime ?!

Alors, pour en revenir au tract CGT qui a été déposé partout, sous les portes des bureaux et même jusque dans les toilettes, c’est bien là, " l’histoire de l’arroseur arrosé " qui tente pour ne pas perdre la face de se victimiser en prenant soin de taper sur les autres au passage, sauf ses alliés de FO cela va sans dire.

1°) Lorsque la CGT écrit "Une coalition de syndicats minoritaires a empêché la désignation de NOS représentants au CCE"….la CGT oublie sûrement qu’elle proposait et soutenait en candidat titulaire le plus âgé des élus FO qui n’a pas été élu certes mais cela devait être dit.

2°) Lorsque la CGT qualifie de "syndicats minoritaires liés dans une coalition visant à [soi-disant ] empêcher la désignation de représentants CGT " la CGT oublie sûrement que c’est du fait de l’abstention d’un de leurs représentants faisant montre d’un courage extrême et surtout fidèle à ses valeurs et ses convistions, refusant ce mariage CGT/FO] que cela s’est passé…
Ils sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à la CGT ( mais aussi à FO) à faire savoir leur désaccord quant à cette alliance CGT/FO mais plus encore face à la signature devenue systématique de la CGT des divers textes parafés par la direction.

3°) Lorsque la CGT écrit "Nous ne polémiquerons pas", que fait-elle en traitant par exemple, la CGC de syndicat minoritaire alors que le SNPCA-CGC est la seule organisation syndicale à avoir des élus dans tous les collèges (ce qui n’est pas le cas de la CGT) et en pourcentage de suffrages à faire quasiment jeu égal avec la CGT ?
Lorsque, l’élu de la CGC qui a occupé le poste de Secrétaire du CE de France 2 pendant environ 2 ans, a été viré comme un malpropre alors qu’il venait d’être largement réélu, entre autres par un vote des élus CGT
, la CGC aurait eu tout loisir de polémiquer.

4°) Lorsque la CGT écrit "Préoccupé par l’avenir de nos collègues", comment se fait-il que la CGT ait été la seule ou quasiment (sans compter son nouvel allié FO) à signer dernièrement tout ce que lui a présenté la direction ? Des texte très souvent a minima et tellement proches des dispositions du Code du travail que jamais la CGT pourtant si frileuse à signer quoi que ce soit n’aurait dû approuver mais qu’elle signe sans sourciller alors que personne d’autre ne les valide !!!!

Comment se fait-il également que la CGT (tout comme FO) ne soit pas non plus dans les assignations devant le TGI déposées entre autres par la CGC pour faire annuler la disssolution de l'AESPA et par voie de conséquence faire perdurer les conventions collectives?

La conclusion de ce triste spectacle que quelques uns donnent à découvrir, dont beaucoup ont à présent pleinement compris le vain manège, n’en déplaise à la direction de France Télévisions qui n’avait pas prévu tel scénario, il convient de la laisser à la CGT qui dans son tract le dit et l’écrit si bien elle-même : "C’est ainsi et c’est dommage".

jeudi 4 juin 2009

France Télévisions fait porter la responsabilité des "dommages colatéraux" de la loi sur le Président de la République, la Ministre et le Législateur

Le Tribunal de Grande Instance de Paris, saisi en référé par plusieurs la CGC, la CFDT, le SNJ auxquels s'est associée la CFTC, sur la dissolution de l'Association des Employeurs du Service Public Audiovisuel (AESPA) qu'ils jugent illégale et non statutaire, a annoncé son délibéré pour le 18 juin.

La CGC, la CFDT, le SNJ et la CFTC contestent la dissolution de l'AESPA signataire des conventions collectives ( CCCPA et avenant audiovisuel pour les journalistes) couvrant les salariés de France 2, France 3 et RFO "absorbées" à présent et fondues dans France Télévisions, ainsi que Radio France, Radio France Internationale (RFI) et l'Institut national de l'audiovisuel (INA); TV5 Monde bien que n'étant pas adhérent de l'AESPA est également directement concerné puisqu'il applique dans toutes ses dispositions , protocoles et avenants ces textes.

La dissolution de l'AESPA, le 9 avril dernier, est intervenue juste après que les sociétés France 2, France 3 et RFO (Réseau France Outre-mer) aient cessé juridiquement d'exister puisque devenant dans le cadre d'une fusion/absorption : France Télévisions.

La CGC, la CFDT, le SNJ et la CFTC soutiennent que la loi du 5 mars 2009 faisait obligation à France Télévisions par son article 86 et ce du fait de l'absorption de France 2, France 3 et RFO, France Télévisions de "venir aux droits et obligations" de ces chaînes que constituait, entre autres obligations, l'appartenance à l'AESPA.

France Télévisions était adhérente "de fait" à l'AESPA.

France Télévisions n'a cessé depuis la promulgation de la loi de rejeter la responsabilité de la situation ainsi crée sur le Législateur, la Ministre et le Président de la République...c'est ce que l'entreprise est venue redire ce matin devant le TGI en tentant de politiser à nouveau le débat, raillant au passge les syndicats à l'origine de l'assignation.

La lecture que font la CGC, la CFDT, le SNJ et la CFTC de l'article 86 de loi du 5 mars 2009 "serait erronnée" et de réaffirmer que c'est bien le Président de la République, la Ministre et plus largement le Législateur qui ont voulu que les salariés sortent des conventions collectives, France Télévisions n'étant pas membre de l'AESPA.

Et d'expliquer à nouveau que c'est bien la loi voulue par le Chef de l'Etat qui "faisait mécaniquement sortir les salariés des conventions collectives" et que sa volonté était bien de "profiter de l'occasion pour élaborer un nouveau texte" ...ce à quoi les syndicats comme l'a expliqué à l'AFP Carole Petit du SNJ répondent "France Télévisions devenant de fait adhérente de l'AESPA, elle aurait pu en démissionner".

Seulement voila, le courrier du 9 mars que Patrick de Carolis adresse, en réponse, à la lettre du 9 mars à la Présidente par intérim de l'AESPA ( 2 documents que révèle ici la CGC) lui fait clairement porter la responsabilité de ce choix.

A la question de Brigitte Blaise Présidente par intérim de l'AESPA sur les intentions de France Télévisions suite à la loi du 5 mars 2009, Patrick de Carolis répond: "Comme vous le savez, la loi prévoit à l'article 86 que l'ensemble des biens, droits et obligations de la société France 2, France 3 et RFO sont transférés à la société France Télévisions et que ces transferts emportent de plein droit dissolution de la société France 2, France 3 et RFO qui de fait cessent d'être membres de l'AESPA.

Dans ce contexte nous vous informons que France Télévisions n'envisage pas d'adhérer à l'AESPA"

C'est donc bien Carolis qui dit et ecrit que France Télévisions (malgré l'article 86 qu'il cite pourtant) n'a pas l'intention d'adhérer à l'AESPA.

C.Q.F.D.

Les méthodes dilatoires de la direction de France Télévisions qui revient en permanence sur ses engagements.

Les méthodes dilatoires de la direction de France Télévisions.

Il convient de publier in extenso, le mail adressé aux organisations syndicales dans le cadre d'une nouvelle réunion superfétatoire sur la "méthodologie" chère à Marc Chauvelot de la CGT France Télévisions: "Nous nous étions engagés à vous remettre un document avant la séance de cet après-midi. Ce n'est malheureusement pas possible à ce stade.
Je vous remercie de nous en excuser, sachant que le texte reprenant nos engagements du vendredi 29 mai sera fourni demain."


Voila donc la dernière en date, parmi tant d'autres, à laquelle se livre FTV coutumière de ce genre de pratiques sur l'air de "aujourd'hui peut-être, ou alors demain"...A quoi peut donc bien servir de tenir alors la réunion ce jour puisque la direction dit soi-disant remettre au lendemain les engagements pris il y a une semaine?

mercredi 3 juin 2009

La CGC Médias dénonce le communiqué pervers de la CGT concernant les soi-disant 900 départs que France Télévisions a déjà servi sans succès en 2007.

COMMUNIQUÉ CGC MÉDIAS

La CGC Médias dénonce le communiqué pervers de la CGT concernant les soi-disant 900 départs que France Télévisions a déjà servi sans succès en 2007.

Dans une dépêche AFP publiée ce jour suite à un communiqué de la CGT de France Télévisions qui demande le plus cyniquement qui soit, ce mercredi que : "chacun des 900 postes libéré dans le cadre du dispositif de départs volontaires en retraite annoncé par le groupe, soit pourvu".

Comble de la démagogie de la part de la CGT qui dans le cadre de son alliance avec FO (voir le vote du CE extraordinaire de France 2, ce mercredi 2 juin où ni FO ni la CGT qui votaient ensemble n'ont eu de poste au C.C.E. "transitoire") prend acte du chiffre de 900 départs.

Incroyable de la part de la CGT pourtant si prompte à dénoncer la moindre suppression de poste qui dans son communiqué en trompe-l’œil [SNRT-CGT et SNJ-CGT] précise que "C'est près de 10% des effectifs qui sont menacés (...)".
Et de demander que "Chaque poste libéré soit pourvu"…mettant en avant "ses craintes pour la qualité des programmes et les conditions de travail."

Du plus grand ridicule ! Un numéro d’équilibriste somme toute éculé qui ne trompe personne.

Alors que la CGC, la CFDT et le SNJ assignent l’Association des Employeurs de l’Audiovisuel Public (l’AESPA) et France Télévisions (audience devant le TGI de Paris jeudi 4 juin) pour faire annuler dans un premier temps la dissolution illicite de l’AESPA basée sur les déclarations de FTV contrevenant à l’article 86 de la loi sur l’Audiovisuel du 5 mars 2009, la CGT prétend, toujours dans son communiqué " négocier pied à pied, d'une part pour que les salariés qui manifestent le désir de partir dans des conditions supérieures au Code du travail et aux Conventions Collectives, d'autre part pour que chaque salarié partant soir remplacé". Il faut tout de même un certain culot!

Procédure en Justice à laquelle le tandem FO-CGT ne participe pas et pour cause, comme la direction de France Télévisions, le duo syndical estime qu’il ne resterait que 12 mois pour négocier un nouvel accord. Quelle mascarade.

"Ce dispositif de départs volontaires à la retraite qui pourrait concerner jusqu'à 900 personnes" (si le mot dispositif a un sens car la loi FILLON interdit ce genre de démarche commune et incitative pourtant annoncée officiellement mardi en conseil d'administration) à l’initiative de l’employeur, constitue une annonce supplémentaire destinée au gouvernement et qui intervient en cette période tout simplement parce que France Télévisions n’avait rien d’autre en stock.

Et de resservir son baratin mais cette fois-ci sans pouvoir nier qu’elle a déjà fait le coup en 2007 [au printemps 2007 pour être exact] en annonçant alors les mêmes 900 départs [il n’y a absolument pas 900 personnes concernées] alors que ce « plan » a été une véritable claque (1 sur France 5, 26 sur France 3 et 9 sur France2 à l’automne 2007), péniblement arrivées en 2008 à quelques 200 personnes au total).

Il est maintenant clair pour la CGC Médias que ni la direction de France Télévisions, ni le tandem consacré FO-CGT ne disent la vérité et derrière il y a bien intention de supprimer des postes sous prétexte de faire des économies.

France Télévisions ressert son baratin sur les soi-disant 900 départs déjà servis sans succès en 2007.

France Télévisions ressert son baratin sur les soi-disant 900 départs déjà servis sans succès en 2007.

Alors que Damien Cuier a tenté d’organiser avec les syndicats (ceux que la direction juge représentatifs) une réunion ce mercredi 3 en fin de matinée qu’il a dû, d’ailleurs décaler, pour leur faire part d’une soi-disant « nouvelle », l’annonce était faite à la presse, à l'issue de son conseil d'administration, mardi soir.

Un « scoop » pour France Télévisions, la mise en place d'un soi-disant « plan de départs volontaires à la retraite portant sur 900 personnes d'ici 2012 » sur un effectif permanent de 8.500 collaborateurs [11.500 emplois taux plein] pour maîtriser la hausse de ses charges!

Dans son communiqué, "Le groupe a pour objectif de revenir à l'équilibre opérationnel - hors coûts de transition - en 2011 et à l'équilibre net en 2012"…"Ce dispositif, déjà utilisé par le groupe en 2007, pourrait concerner jusqu'à 900 personnes environ d'ici 2012", est contraint d’avouer France Télévisions dans son communiqué.
Et d’enchérir, " France télévisions, dans le contexte de son plan d'affaires qui illustre le changement de modèle économique puisqu'il prévoit une montée en puissance des ressources publiques pour compenser les pertes de recettes publicitaires, va présenter un plan de départs volontaires à la retraite concernant des collaborateurs de plus de 60 ans".

Opération de com grotesque, ridicule, « remise sur la table » visant à faire gober à nouveau et au plus grand nombre que 900 salariés pourraient demander leur départ en retraite…à leur initiative de surcroît ce qui rendrait imposables les 5 ou 6 mois d’’indemnités de départ qu’ils pourraient percevoir ! Une vaste fumisterie dont chacun appréciera le cynisme.

Eh ! oui, France Télévisions n’est pas à court de baratin. Pourtant cette fois-ci, il ne peut pas nier qu’il a déjà fait le coup en 2007 [au printemps 2007 pour être exact] en annonçant alors les mêmes 900 départs [il n’y a absolument pas 900 personnes concernées].

Seulement à l’époque, la loi n’obligeait pas l’employeur d’écrire chaque année au salarié concerné jusqu’à 70 ans pour lui demander s’il souhaite toujours rester dans l’entreprise qui, de toute façon depuis la loi Fillon, ne pouvait mettre le collaborateur en retraite à son initiative et ce avant l’âge légal. (65 ans alors et 70 ans à présent). De surcroît, ledit « plan » à l’automne 2007 n’avait vu partir que 36 personnes ( 1 sur France 5, 26 sur France 3 et 9 sur France2), péniblement arrivées en 2008 à quelques 200 personnes au total…une véritable claque.

Donc récapitulons, 600 lettres adressées au printemps 2007 à 600 personnes âgées de 57 à 63 ans auxquelles il fallait accoler 300 départs dits naturels qui n’ont jamais eu lieu – moins les quelques 200 totalisés fin 2008, resterait environ 400 personnes [et non 900] susceptibles d’être concernées mais dont chacun imagine que comme elle n’ont pas souhaité répondre en 2007 où l’âge légal de départ était de 65 ans, il y a fort à penser qu’elles le fasse en 2009 où l’âge légal de départ est passé à 70 ans !

Aujourd’hui, à France Télévisions on se dit que cela fait 2 ans et que personne ne se souvient vraiment…qu’on pourra même prétendre que le plan qui a eu lieu en 2007 était un succès - cette bonne blague - et que les pouvoirs publics comme la Presse vont penser que les choses avancent alors que depuis 3 mois, c’est la politique du « sur place » qui prévaut!

mardi 2 juin 2009

Plan Social prévu aux éditions Lamy, le fameux éditeur de droit social !

Plan Social prévu aux éditions Lamy, le fameux éditeur de droit social !

Ambiance particulièrement tendue chez Wolters Kluwer France propriétaire des éditions de droit social Lamy où se pourraient être plus de 200 personnes licenciées dont principalement des "non journalistes"!

Tous les syndicats de l’entreprise (mettent de côté certains désaccords passés) ont donc diffusé deux communiqués communs, le premier intitulé : "Wolters Kluwer France : Licenciements boursiers chez un éditeur de droit social" et le second plus précis sur l'ampleur du plan: " 184 suppressions de postes chez Wolters Kluwer France ".

Et de mettre en avant l’intérêt des actionnaires et la soi-disant stratégie du groupe qui va, en premier lieu, du gel de toutes les embauches accompagnée d’une très vraisemblable « purge » et d’une réduction des coûts alors qu’il se porte très très bien et « bichonne » ses actionnaires. Pour l’heure il est question d’un Livre IV, en attendant la suite, fort probablement un Livre III.

Une fois le groupe vidé d’une bonne partie de son personnel, il ira « certainement » mieux !!! Après le Lamy Social pourtant une référence en matière de droit social, à quand « le petit manuel du parfait licenciement boursier » ?

Voici donc les Communiqués de l’Intersyndicale.