mercredi 6 janvier 2010

Carolis aurait mis sa démission dans la balance (encore !!!)

Carolis aurait mis sa démission dans la balance (encore !!!)

"Si on devait lui forcer la main, Carolis en ferait un casus belli majeur et aurait mis sa démission dans la balance..." voila ce qu’écrit Le Point. Et d’ajouter "Il cherche à partir en Don Quichotte sur fond d'affairisme", comme le glisse, toujours selon l’hebdomadaire, un proche du dossier.

Surréaliste.

Carolis a soi-disant fait son choix sur le repreneur de la régie publicitaire de France Télévisions qu’il a décidé, voila quelques semaines, de liquider à hauteur de 70 %. Quel écœurement.

Il convient ici de se souvenir ; le Carolis qui, une fois encore, agite sa démission au nez du Gouvernement et du Chef de l’Etat, c’est le même Carlois qui écrivait aux salariés de la régie dès le 9 janvier un communiqué interne pour leur dire: « Je tenais pour ma part à vous assurer que je serai très vigilant sur l’impact de cette décision en matière d’organisation de notre groupe mais aussi et tout particulièrement en ce qui concerne la pérennité de votre avenir professionnel au sein de France Télévisions. Ce sera ma première préoccupation ».

Il faut quand même une bonne dose de cynisme pour oser mettre en balance sa démission au cas où le repreneur de la régie, celui qu’il a semble-t-il choisi « la régie Hi-Média » plutôt spécialiste de la publicité en ligne (quel rapport avec la télé ?) et présidée par Cyril Zimmerman, ne serait pas pris.

«la pérennité de l’avenir professionnel des salariés de le régie au sein de France Télévisions sera ma première préoccupation» promettait-il ! Des promesses, il en fait en permanence…Les tenir? C’est une plaisanterie !

C’est sûrement fort de cet engagement solennel (la main sur le cœur) et pour le bien des quelques 300 salariés de la régie, qu’il s’en débarrasse !?

Au fait "Pourquoi vendre ? " Qu’est-ce qui prouve que la cession de la régie est indispensable dans l’état actuel du dossier sur la télé publique ?

Carolis qui s’engageait donc à "garantir la pérennité de l’avenir des salariés de la régie" est celui qui aurait dû procéder à des reclassements ou à un éventuel P.S.E. mais il préfère vraisemblablement faire supporter tout cela par le repreneur.

L’image de Carolis pour les salariés de la régie, elle est proche du zéro pointé. Il est aussi peu crédible pour ces collaborateurs que pour l’ensemble des chaînes où il n’a plus aucune crédibilité.

Comment l’Etat codécideur dans ce dossier peut-il laisser vendre pour quelques 15, 20 millions d'euros, une régie qui si la pub était définitivement supprimée, ne représenterait un qu’un chiffre d'affaires de quelques dizaines de millions d’euros et mettrait inévitablement, à très court terme, des dizaines de salariés sur le carreau ? Cerise sur le gâteau, France 24 soumet également au Comité d’Entreprise puis au C.A. l’externalisation totale de sa régie (autrement sa vente) par la régie pub France Télé.

Qu’il s’agisse de Courbit, de Cyril Zimmerman pour Hi-Média…que Bercy intervienne ou pas, c’est bien le sort de plusieurs centaines de salariés que Carolis joue au plus offrant contre trois fois rien (environ le déficit de la filière prod de France 3 pour 2006). Minable.

Personne n’a forcé Carolis à vendre la régie avec ses personnels. Venir passer pour celui qui les «défendrait au mieux leurs intérêts» alors qu’il les cède sans le moindre sourcillement, c’est d’une bassesse à toute épreuve.

Que le processus de vente soit bloqué, n’est finalement pas si mal et que la décision, qui devait tomber avant Noël selon France télévisions, soit reportée ne pose, en soi, aucun problème.

Alors oui, Carolis peut bien la donner sa démission (celle qu’il menace de donner à chaque occasion) pour ne pas avoir tenu ses promesses envers des collaborateurs qui ces 4 dernières années n’ont pas failli, loin de là, mais qu’il a décidé de sacrifier sans aucun état d'âme et sans aucun problème.

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