Comment la CGT de France Télévisions espérait pratiquer le plus grand enfumage des salariés en signant avec la direction un texte visant à lever son préavis sans rapport avec les 2 revendications de « maintien des conventions et d’abandon de la réorganisation » !
Voila notamment pourquoi, le SNPCA-CGC, la CFDT et le SNJ, n’ont pas souhaité suivre le préavis de la CGT déposé pour le premier tour des régionales…tout simplement parce que l’intersyndicale flairait un tour de passe-passe dont la CGT est coutumière, organisé avec les bons soins de la direction de France Télé.
C’est probablement la plus grosse des entourloupes que la CGT imaginait une fois encore faire passer mais ce sera la dernière.
Les salariés, qui ne marchent plus face à cet enfumage permanent que leur sert depuis plusieurs années la CGT, attendaient le syndicat au tournant.
Le dernier bidonnage mais le bidonnage de trop que les salariés ne pardonneront pas à la CGT.
Faire entrer les salariés dans une grève à durée indéterminée avec perte de salaire à la clé en fonction du nombre de jours de grève, est une responsabilité immense.
Les « faire partir » sur 2 revendications fondamentales à savoir le « maintien des conventions et l’abandon de la réorganisation », tenter de les remonter avec des « Plus que jamais nous devons rester mobilisés et faire plier cette direction » pour les flouer à la dernière minute en levant le préavis sur la signature d’un « 2ème accord de méthodologie » que la seule la CGT avec la direction depuis plusieurs semaines, essaie de refourguer, c’est à se foutre du monde.Voila ce qu’écrit la CGT [qui ne pourra pas le nier donc] sur un papier qu’elle a envoyé à ses derniers adhérents : « Sur le contrôle des effectifs de la réorganisation dans le respect des instances sociales existantes (CCE, CE, CHSCT, DP), elle accepte la négociation d’un nouvel accord de méthodologie. »
Comble de la mauvaise foi, Chauvelot Téaldi et consort à la CGT, en octobre 2009 dans un communiqué lu lors d’une séance dite de « négociation » dénonçaient le fait que « l’accord de méthodologie que la direction avait signé [avec la CGT donc] et qui engageait les parties signataires n’était pas loyalement respecté» !
Et c’est aussi Marc Chauvelot qui lançait aux autres syndicats, encore et toujours dans une séance dite de « négociation » la semaine dernière: «Moi je veux le signer le 2ème accord de méthodologie…Je veux ajouter du Droit au Droit »…Après avoir donc dénoncé le non respect du précédent!
Et à présent la CGT explique que « Sur le contrôle des effectifs de la réorganisation dans le respect des instances sociales existantes (CCE, CE, CHSCT, DP), la direction qui essaie de fourguer depuis le début de l’année son 2ème accord de méthodologie, accepterait la négociation ». C’est bien se foutre du monde.
La suite des arguments avancés par la CGT pour lever son préavis
1° et 3°) "-réintroduction de la progression salariale annuelle tout au long de la vie pour chaque salarié de l’entreprise avec une base minimale annuelle"…Puisqu’il faut la réintroduire c’est qu’elle avait disparu !
Quant à la garantie de progression salariale pour tous et tout au long de la vie, elle est prévue par le Code du travail. Cela s’appelle entre autres, la NAO (Négociation Annuelle Obligatoire) des salires.
C’est quand même incroyable que la CGT ose qualifier de nouvelle avancée« l’évolution de carrière d’un salarié » et voir cela une garantie de l’employeur alors que cette évolution avec les niveaux indiciaires pour chacun tous les quatre ans et l’attribution d’une prime d’ancienneté sont inscrits dans les Conventions Collectives dont la CGT prétend défendre le maintien ?!?!
Et la CGT d’ajouter : «Tout salarié qui veut rester dans son cœur de métier ne sera pas privé d’avancement professionnel et salarial à travers la reconnaissance de sa "compétence" et de son "expertise" et son déroulement de carrière tiendra compte des qualifications, de la formation, de l’expérience et de l’ancienneté. »…
Mais là aussi la formation tout au long de la vie c’est la loi, il serait d'ailleurs curieux que la CGT récuse ce qu’elle a signé au plan national, à savoir qu’expérience et anciennté dans l’entreprise sont des critères que celle-ci ne peut ignorer sauf à finir devant la Justice pour discrimination.
Il ne s’agit sûrement pas là d’une avancée mais d’un respect des dispositions légales et contractuelles.
2°) «respect des métiers et de la reconnaissance des qualifications…» là aussi ces principes sont inscrits dans les Conventions Collectives dont la CGT prétend défendre le maintien ?!?!
«reconnaissance de l’expérience, de la formation et des diplômes. [ encore heureux !!!! là aussi le Code du travail est très clair sur la formation professionnelle et la reconnaissance des acquis de l’expérience et des diplômes] pas besoin de garantie puisque tous les textes qui sont signés, notamment auprès de organismes de collecte pour la formation professionnel qui engage les employeurs et les syndicats.
Vaste fumisterie également de garantir que tous les métiers actuellement exercés dans notre entreprise figureront dans la convention collective !!!
Cela signifie que la CGT a, bien évidemment, acté la disparition des textes conventionnels liés à la disparition des chaines et qu’elle se place, ce faisant, dans la nouvelle convention collective …contrairement à ce qu’elle revendique dans son préavis !!!!!
3°) Qu’est-ce que la CGT a encore obtenu ? « La définition des éventuels nouveaux métiers et fonctions fera l’objet d’une négociation au-delà du 7 juin 2010… » ; Que c’est minable. De nouveau, la CGT mentionne le 7 juin comme étant la date où la nouvelle convention collective entrera en vigueur mais surtout les nouvelles fonctions pourront être discutées !!!!
La encore, la CGT considère la date du 7 juin 2010 comme la disparition des textes conventionnels liés à la disparition des chaines [c’est ce qu’elle écrit] et elle se place derechef dans la nouvelle convention collective …contrairement à ce qu’elle revendique dans son préavis !!!!!
4°) La CGT aurait aussi obtenu « La garantie d’une mobilité choisie basée sur le volontariat dans le respect des jurisprudences existantes. » alors que cela n’ a jamais fait partie de ses revendications !!!!
Pour couronner le tout, faire référence aux jurisprudences existantes, ça ne veut rien dire. C’est constater de facto qu’il faudrait se reporter à des décisions « extérieures ou de justice » dont il y fort à penser que l’entreprise dira qu’elles ne lui sont, de toute façon, pas applicables.
Quel que soit l’angle de traitement du problème, la CGT sait pertinemment bien que la « mobilité » -sauf à être expressément inscrite au contrat de travail, et encore- doit être validée donc acceptée par le salarié….alors les boniments sur « le volontariat choisi » ce n’est finalement, là encore, qu’un respect de la loi sinon l’employeur la transgressant pourra être condamné pour « changement substantiel de la nature du contrat de travail »
Qui pourrait se féliciter que la CGT ait finalement réussi à « négocier » le respect du Code du travail et des dispositions légales, avec au passage sa présentation de la signature du 2ème accord de méthodologie qu’elle s’apprête à apposer comme une avancée !!!!!! Et surtout comme le prétexte à lever le préavis.
Les salariés trahis une fois encore apprécieront la manip…Il ne faut pas être devin pour imaginer leur réaction dans les prochaines semaines.
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