Cela fait 4 jours que Didier Faveur a débuté sa grève de la faim devant le Siège de France Télévisions, tout simplement pour faire valoir ses droits. En plein cagnard, chacun a pu voir que jour après jour, inévitablement, tout en gardant moralement ses convictions intactes, il s’affaiblissait néanmoins physiquement.
Il a été reçu après 2 jours sur place (la direction expliquant pourtant en coulisses qu’elle n’allait tout de même pas le recevoir, lui, sans que cela fasse tâche d’huile)…Il serait d’ailleurs plus juste de dire, reçu après avoir attendu 3 heures le rendez-vous fixé qui sans raison a été annulé et reporté au lendemain. Belle image que donne ici le Service Public !
La direction a diffusé en interne un communiqué précisant que des propositions lui avaient été faites mais qu’il les aurait refusées… Aujourd’hui, vendredi 20 mai, Didier Faveur a souhaité contradictoirement mettre les points sur les « i » et exercer un droit de réponse pour que chacun puisse apprécier en conscience la situation.
Nous publions in extenso son droit de réponse :
« En exercice de mon droit de réponse au mail d'information de la Direction du jeudi 19 mai, je tiens à apporter les précisions suivantes.
Depuis des années, j'entreprends d'innombrables démarches auprès de la DRH pour obtenir la régularisation de ma situation.
J'ai adressé le 14 avril dernier en recommandé une mise en demeure à Monsieur Patrice Papet. J'ai adressé le 6 mai un courrier recommandé à Monsieur Rémy Pfimlin annonçant l'imminence d'une action. Ces courriers sont restés sans réponse.
J'ai averti publiquement le 12 mai de ma prochaine grève de la faim.
J'ai effectivement été convoqué pour un entretien avec la direction le vendredi 13, entretien que j'ai décliné pour la raison que j'étais en congés, et qu'aucune proposition de la part de la direction n'est intervenue pour prévenir que j'entreprenne une grève de la faim.
Lors de mon premier jour de grève, le Directeur délégué aux Ressources Humaines est arrivé avec trois heures de retard à notre rendez-vous, il a reporté notre entretien au lendemain pour la raison qu'il n'avait pas encore pleinement connaissance de mon dossier.
Au deuxième jour de ma grève, le Directeur délégué aux Ressources Humaines a contesté la quasi-totalité des questions abordées. Il en est ressorti qu'il me conseillait d'entreprendre une procédure judiciaire, et qu'il ne pourrait pas suivre mon dossier pour cause d'un prochain voyage en Corse pour raisons personnelles.
Au troisième jour de ma grève, j'ai reçu une proposition écrite du Directeur délégué aux Ressources Humaines me reconnaissant le droit à un repositionnement et à des arriérés sur salaires. J'ai refusé cette proposition, pour la raison qu'elle est ne correspond qu'à une infime partie de mes droits. Je ne puis accepter un compromis dérisoire alors que l'on m'a encouragé à une action extrême.
Le Directeur délégué aux Ressources Humaines persiste dans son refus de reconnaître les implications de l'arrêt de la Cour d'Appel de 2003 (intégration au 1er janvier 1978), dans son refus de m'accorder le bénéfice du protocole de décembre 2001 auquel j'ai droit, dans son refus de m'accorder la prime de disponibilité et de pénibilité qui devrait m'être versée à compter du 1er janvier 2009. Bien évidemment, toute reconnaissance du préjudice que j'ai subi a été exclue.
J'ai sollicité hier matin un entretien avec notre Président, ma demande est restée sans réponse.
En conséquence, et comme je l'ai annoncé, ma grève de la faim se prolongera jusqu'à la régularisation totale de ma situation. »
P.S: Ce jour, un représentant de la CFDT et du SNPCA-CGC ont, à leur tour, été reçus. Si de nouvelles propositions à lui transmettre ont été faites, l’impression qui se dégageait de cet entretien était celle d’un interlocuteur isolé sans réel mandat pour agir (comme c’est le cas dans la plupart des réunions ces derniers temps).