Pflilmin pourrait
bien avoir des cheveux à se faire au niveau de ses comptes !
Alors que Pflimlin
a convoqué pour fin mai le Conseil d’administration de France Télévisions, on
apprend qu’à Bercy Pierre Moscovici a choisi pour directeur de
cabinet Rémy Rioux.
Rémy Rioux, normalien et
énarque, fils de l’historien Jean-Pierre Rioux, conseiller à la cour des
comptes, ancien conseiller au cabinet de Daniel Vaillant à l’intérieur, connait
bien le dossier France Télévisions et plus particulièrement l’aspect financier.
Rappelons
que par décret en date du 18 avril 2007, Monsieur Rémy Rioux, conseiller
référendaire de 1re classe à la Cour des comptes, chargé de la sous-direction «audiovisuel
- transport » à l’A.P.E. l'Agence des
participations de l'État, avait été nommé,
en qualité de représentant de l'État, membre du conseil d'administration de la
société France Télévisions.
Alexis Kohler y serait aussi recruté comme directeur adjoint de
son cabinet,
Alexis Kohler sous-directeur au Trésor connait,
lui aussi parfaitement le dossier France télévisions et Rémy Rioux puisque Par décret en date du 2 février 2010, M.
Alexis Kohler, administrateur civil hors classe, chargé de la sous-direction «
transports et audiovisuel » à l’A.P.E. l'Agence
des participations de l'État, avait succédé à Rémy Rioux car nommé,
en qualité de représentant de l' État, membre du conseil d'administration de la
société nationale de programme France Télévisions et de la société
nationale de programme en charge de l'audiovisuel extérieur de la France.
Dans un très récent blog
intitulé « Pflimlin
et ses comptes à dormir debout », la CGC Média
rappelait que France Télévisions qui n’avait
toujours pas transmis aux CE et au CCE la masse salariale de l’entreprise, en
parfaite violation des dispositions légales qui font obligation à l’employeur de
communiquer et surtout verser [sous peine de sanctions pénales] au comité d'entreprise une
subvention correspondant à un pourcentage précis de la
masse salariale brute supportée par l'entreprise pour l'année en cours, allait
présenter les comptes au C.E.
Ces nominations tombent donc à point nommé car à notre
connaissance Alexis Kohler , représentant
de l’État toujours membre du Conseil d'Administration de France Télévisions devrait participer au CA fin mai où Pflimlin va « tenter »
de « présenter » des comptes sans
avoir d’ailleurs comme début janvier 2012, préalablement, ni réuni, ni consulté
le CCE comme c’est pourtant la loi.
Dès lors, il sera
particulièrement intéressant d’exiger l’indispensable distinction entre les
comptes de France Télé SA des comptes consolidés du groupe et d'examiner à la loupe quelles écritures auront été arrêtées... surtout dans cette période de crise économico-financière que subit le Pays et l'Europe.
Le bloc CGC Média qui avait déjà rappelé les règles en matière de responsabilités dans un post du 10 avril dernier, le refait une fois encore:
Les responsabilités de chacun.
La responsabilité civile
En application de l'article
L.225-251 du Code de commerce, "les administrateurs et le directeur
général sont responsables individuellement ou solidairement selon le cas,
envers la société ou envers les tiers, soit des infractions aux dispositions
législatives ou réglementaires applicables aux sociétés anonymes, soit des
violations des statuts, soit des fautes commises dans leur gestion".
Un administrateur est donc susceptible de voir sa
responsabilité civile engagée pour trois types de fautes:
- une infraction aux dispositions législatives ou
réglementaires applicables aux sociétés anonymes.
- une violation des statuts
- une
faute de gestion
Les administrateurs ont un rôle
limité en matière de gestion. La gestion de la société est en effet
davantage assurée par le Président du conseil d'administration ou le
directeur général.
Cependant, les administrateurs ont
le devoir de contrôler la gestion du Président du conseil d'administration ou du Directeur Général. C'est
davantage en cas de manquement ou de négligence dans ce devoir de contrôle
qu'un administrateur est susceptible de voir sa responsabilité engagée pour
faute de gestion (par exemple parce qu'un administrateur n'assiste jamais aux
réunions du conseil d'administration et ne peut de ce fait pas contrôler
l'action du Président du conseil d'administration ou du Directeur Général).
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