Pflimlin va-t-il encore longtemps
tromper son monde ? Ce sont 3.000 postes qui pourraient être concernés par le Plan !
Après l’annonce faite au
CCE de France Télévisions du 11/09 par Pflimlin du « plan social »
prochain (qui n’a de social que le nom !), la présidence a tenu à
sortir un communiqué interne où langue de bois et baratin se côtoient
comme de coutume.
Voici l’extrait du texte
en question :
S’agissant des emplois
supprimés, voici ce que déclare Pflimlin :
« Emploi : une diminution d’effectifs sans départs
contraints
« Dans le cadre de
son contrat d’objectifs et de moyens, France Télévisions s’était engagée à
infléchir le volume global de l’emploi sur la période 2013-2015.
Parmi les scénarios
d’évolution du COM, la question d'une accentuation du nombre de départs de
l’entreprise basés sur le volontariat n'est pas exclue. »
Chacun constatera que Plimlin ne donne
pas dans son communiqué le nombre de départs prévisibles !!!! Seuls ses
alliés de la cgt dans un tract « service
minimum » intitulé « Sauvons
France télévisions ! » donnent
un chiffre bidon d’ailleurs « Il est évident que les annonces du 11
septembre 2012 d’un plan social vont bien au-delà de 500 postes… ».
La cgt qui a permis après deux ans de
bons et loyaux services rendus à Carolis par son avis donné en décembre 2009,
la mise place de cette incommensurable pétaudière et qui a continué la même
politique avec Pflimlin depuis son arrivée, ne manque pas d’air en prétendant « sauver l’entreprise unique » dont elle a permis la
totale désorganisation !
La même
cgt qui avec ses comparses de fo, était prête
à signer sous Carolis – chacun s’en souvient – un accord de substitution aux Conventions collectives (2
jours avant l’audience de la Cour d’Appel) dont le syndicat écrivait en mai
2010 « Reste à obtenir la garantie écrite
que les avantages individuels acquis au soir du 7 juin
en cas d'absence d'accord ne seront pas remis en cause si la négociation échoue au final. » !
La
cgt qui vient, aujourd’hui, haranguer les salariés avec des slogans
« choc » sur la
responsabilité des autres mais
ni la leur, ni celle de Pflimlin:
« Il faut adresser un message clair
aux Tutelles…organiser la révolte populaire….demander à François Hollande ce
qu’il a à dire sur l’offre culturelle et d’information…. ». Pas un
mot sur la responsabilité de Pflimlin et de son équipe !!!! A la question
d’une salariée sur la masse salariale de France Télévisions, la cgt va jusqu’à
dire « elle n’a pas vraiment
augmenté ».
Quelle
mascarade ! Le blog CGC Média, a
plusieurs reprises, a révélé les embauches faites par le trio
Pflimlin/Ajdari/Papet, depuis un peu plus de 2 ans qu’ils ont là, à avoir quelques 800 recrutements (un
des derniers posts du 11/07/12).
Alors quand Pflimlin a le culot d’écrire « France Télévisions s’était engagée dans
le cadre du COM à infléchir le volume
global de l’emploi sur la période 2013-2015 », il trompe son monde. Lorsqu’il
arrange les chiffres à sa sauce afin de présenter une légère
« progression » de la masse salariale mais « sans plus », là encore il se moque du monde.
Que dire des effectifs de la présidence qui sous
Tessier regroupaient quelques 70/80 salariés, qui se sont retrouvés 100 de plus
sous Carolis avec quelques 170/180
personnes et qui seraient près de 250 sous Pflimlin. En ce moment même, Yves
Rolland le Secrétaire Général de France Télévisions pour tenter de dégonfler le
volume des effectifs, essaie de faire en sorte que des salariés qui dépendent contractuellement
de la présidence soient rattachés à d’autres secteurs….
Quelle fumisterie…Comment espère-t-il faire gober
une telle manip ?
Comment pense-t-il
masquer l’incroyable progression des charges de personnels de la
présidence qui bondit de 2011 à 2012 de presque 60% en passant de 5,6M€ à 9,5M€!?
Depuis le début de l’année, en
complément du
rapport de Madame Martine Martinel, députée en charge de la commission
des affaires culturelles de l’éducation sur le projet de loi de finances pour
2012 (Avis
qu’elle a rendu sous la référence n° 3806) concernant le COM
signé par lui et l'État qui écrit que ce dernier « a été bâti
sur une trajectoire financière insincère et hypocrite », le blog CGC média n’a cessé de dénoncer « les
petits habillages de circonstance ».
« Toutes les bonnes chose
ayant une fin » comme dit l’adage, ces
petits arrangements vont être mis à jour et cesser avec la procédure de droit
d’alerte mise en place.
Pflimlin va devoir expliquer aux experts mais plus particulièrement
aux Tutelles et à la Direction Générale des Médias et des Industries Culturelles (DGMIC) [ex DDM
et ex Service Juridique et Technique de l’Information (SJTI), devenue en 1995
le SJTIC "], tout un tas de pratiques :
1°) Le montant de l’enveloppe due au
recours massif aux intérimaires dont France Télévisions a usé et abusé
depuis l’arrivée de Pflimlin et ses lieutenants – la quasi-totalité des fois sur
des postes fixes et/ou vacants - afin de baisser les charges de personnel
puisque les frais liés à l’intérim ne rentrent effectivement pas dans la masse salariale de la société. (*) Etant entendu que de telles pratiques de la part d’une entreprise
publique sont inadmissibles.
(*)
Le
contrat d'intérim est passé entre le salarié et l'agence de travail temporaire.
En clair, c'est cette dernière qui devient son employeur, il ne fait donc
pas partie de votre masse salariale. Ni de votre effectif, sauf dans le cas
du calcul qui déclenche le taux de cotisation de la participation à la
formation professionnelle continue. Ce qui n'est pas le cas d'un CDD qui est
comptabilisé à la fois dans votre effectif et votre masse salariale. Or, cette
dernière sert d'assiette à différentes taxes comme la taxe d'apprentissage et,
pour les entreprises de plus de dix salariés, la taxe sur la formation continue
et celle sur l'investissement obligatoire dans la construction.
En outre, la
dépense d'intérim étant classée d'un point de vue comptable dans les charges
externes, elle vient minorer la valeur ajoutée produite par votre
entreprise. Valeur ajoutée qui sert de base au possible dégrèvement de la taxe
professionnelle en fonction de la valeur ajoutée. Ce qui peut représenter une
économie de 3,5% du montant de la dépense d'intérim.
2°) Le montant de l’enveloppe due au « contrats » passés avec des « auto-entrepreneurs » qui sont souvent des salariés ou des ex-salariés que France Télévisions oriente vers ce statut pour ne pas non plus avoir à s’acquitter des charges et à ne les déclarer ni dans les effectifs, ni dans la masse salariale. (*) A ce sujet, lisez l’article ci-après en cliquant sur « Auto-entrepreneur forcé ou comment détourner de son but un régime entrepreneurial »
(*) Le statut d’auto-entrepreneur permet à l’employeur de ne pas payer de charges et de ne pas avoir à s’occuper de la gestion des congés payés et de l’Urssaf.
2°) Le montant de l’enveloppe due au « contrats » passés avec des « auto-entrepreneurs » qui sont souvent des salariés ou des ex-salariés que France Télévisions oriente vers ce statut pour ne pas non plus avoir à s’acquitter des charges et à ne les déclarer ni dans les effectifs, ni dans la masse salariale. (*) A ce sujet, lisez l’article ci-après en cliquant sur « Auto-entrepreneur forcé ou comment détourner de son but un régime entrepreneurial »
(*) Le statut d’auto-entrepreneur permet à l’employeur de ne pas payer de charges et de ne pas avoir à s’occuper de la gestion des congés payés et de l’Urssaf.
La
situation peut se résumer en trois points :
- Pour maîtriser leur masse salariale, certaines entreprises ont vu dans le régime d’auto-entrepreneur un bon moyen de bénéficier de collaborateurs (parfois d’anciens salariés) sans supporter les coûts et les risques d’un contrat de travail : elles n’ont plus à s’acquitter des charges sociales et jouissent d’une totale flexibilité. Dont acte.
- La jurisprudence en droit du travail n’existe pas encore, du moins dans le domaine précis de l’auto-entreprise, et le vide juridique donne libre cours aux plus grands excès. Mais le droit du travail laisse penser qu’une possible requalification en contrat de travail aura lieu, à plus ou moins brève échéance, dans les cas les plus graves. A suivre.
- Pour l’auto-entrepreneur, la perte est balancée : pas de chômage si l’aventure tourne court, mais une mission et la conservation d’une activité économique minimale, fournie par son ancien employeur…
3°)
Le
montant de l’enveloppe due au recours aux « prestataires » - la
plupart du temps, il s’agit de salariés originellement
« intermittents » embauchés par des boîtes qui travaillent pour
France Télé et donc eux aussi sortent des effectifs et de la masse salariale.
S’il
n’y avait que cela !!!! Non...
Pflimlin
et sa garde rapprochée devront aussi et surtout s’expliquer devant la Justice dans le cadre de la plainte déposée
par la CGC Média pour favoritisme et prise illégale d'intérêt à l'encontre
de responsables de France télévisions et de consultants officiant pour le
groupe (LLA nº1506) pour laquelle le procureur de la République Nicolas Baietto
diligentait une enquête préliminaire confiée à la brigade de répression de la
délinquance économique (BRDE) qui est toujours en cours…. dont « Le Canard enchaîné » en juin 2011
révélait les sommes colossales (22 M€ au
bas mot) versées à divers cabinets Conseils et autres consultants !
Se
défausser maintenant sur l’actionnaire, le Gouvernement et les Tutelles en
indiquant « Les ressources publiques versées à
l’entreprise seront en retrait sensible par rapport à ce que prévoyait le COM
contrat d’objectifs et de moyens…Le
redressement des finances publiques impose à tous des efforts, il est
légitime que France Télévisions y contribue dans ce contexte de crise. C’est
pourquoi, le COM reposant sur un équilibre entre missions, obligations de
service public et moyens pour les atteindre, la direction de France Télévisions a
engagé dans ce contexte une discussion avec le Gouvernement afin de redéfinir
les termes de cet équilibre tout en confirmant ses missions essentielles…», c’est franchement IRRESPONSABLE. Les auteurs de la gabegie devront rendre des comptes et payer.
Pflimlin et la cgt peuvent bien
crier au loup aujourd’hui, ce sont eux qui l’ont fait rentrer dans la bergerie.
La CGC Média ne laissera pas ces
femmes et ces hommes qui ont tant donné à l’entreprise toutes ces années dont
certains sont d’ailleurs déjà sur la touche, être considérés comme des
variables d’ajustement « virables » à moindre coût pour masquer
les erreurs des directions successives, plus particulièrement celle-ci, qui ont
conduit à la catastrophe industrielle que la télé publique connait aujourd’hui.
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