vendredi 27 juillet 2012

Pflimlin passe juste un coup de fil à la Ministre après avoir viré Santini et s’envole pour Londres.


Pflimlin  passe juste un coup de fil à la Ministre après avoir viré Santini et s’envole pour Londres. 

Juste un simple coup de téléphone pour informer la Ministre que le Conseil d’Administration de  France Télévisions Publicité (FTP) venait de voter la révocation Philippe Santini, à présent ex patron de la régie publicitaire du groupe public et Pflimlin s’est envolé pour Londres afin d’assister à la cérémonie d’ouverture des JO.

Pflimlin n’a pas jugé utile de rencontrer préalablement Aurélie Filippetti pour l’informer du fait qu’il avait décidé de se séparer de Philippe Santini…pourquoi l’aurait-il fait ? Il est maître chez lui, ça ne la concerne pas !!!! Quant à l’information, elle bruissait déjà près de 48 heures auparavant… la Ministre n’avait qu’à pianoter sur internet ! Ce n’est donc que pour lui signifier simplement ce que tout le monde savait, qu’il a prévenu quasiment à la dernière, la Ministre. 

Il lui a ainsi confirmé que pour remplacer le débarqué, ce serait Daniel Saada, ancien président de VivaKi, société de conseil en achat d'espaces publicitaires et numériques de Publicis, qu'il a quitté en mars dernier, qui allait lui succéder…Pour le contexte, il a rappelé à la Ministre que quelques jours auparavant, elle avait clairement posé la question du retour de la publicité après 20 heures sur France Télévisions…Qu’en conséquence, tout cela allait dans son sens et que pour atteindre les 425 millions de pub en 2012 prévoyant même une montée en puissance jusqu'à 450 millions en 2015 qu’il a signé dans le COM contrat d'objectif et de moyens du groupe public, il fallait donc un nouvel élan incarné par un nouvel homme…(accusant au passage, le sortant de ne jamais y avoir cru !!!!) 

Ce qu’il ne lui a probablement pas dit, c’est qu’au regard de l’âge de l’intéressé – 66 ans passés – il allait falloir modifier les statuts. Ce qu’il ne lui a vraisemblablement pas dit, non plus, c’est qu’en attendant, Patrice Papet directeur général délégué aux ressources humaines de France Télévisions, qui assurerait l’intérim.

Surréaliste…Quand on pense qu’il y a encore quelques jours, Patrice Papet se trouvait  aux côtés de l’ensemble des DRH de l’Audiovisuel public pour expliquer au Directeur Adjoint de la DGMIC que depuis près de 2 ans qu’il est en place, il n’y aura pas de nouveau texte conventionnel avant le 8 octobre2012…à la limite, des textes concoctés par la direction qu’elle entend appliquer unilatéralement (sauf à ce que l’alliance cgt/fo ne refasse le coup du « texte de substitution » comme cela avait déjà été le cas et comme, il le dit en coulisses, signe ) 

A quelques semaines de la rentrée c’est donc « le DRH en chef » qui va remplacer le publicitaire aguerri mais évincé…s’il est aussi efficace que sur les « discussions » conventionnelles depuis les deux années qu’il est là, alors le retard de 30 à 40 millions d'euros sur ses prévisions de recettes publicitaires sur le premier semestre, devrait s’en trouver profondément « changé » !

Il ne s’agit peut-être pas là d’une réponse, certes, mais le gouvernement de Jean-Marc Ayrault a indiqué qu’il déposerait bien le 5 septembre prochain son premier volet de la réforme de l'audiovisuel concernant le mode de nomination des PDG de l'audiovisuel public que pilotera Aurélie Filippetti.

Le texte, s’il n'est pas encore définitivement arbitré, est en voie de finalisation et  devrait donc être soumis au vote de l'Assemblée à l'automne…La loi s’appliquant dès sa promulgation,  Pflimlin devrait donc voir immédiatement prendre fin le mandat que lui a donné Nicolas Sarkozy. 

Dans le foutoir ambiant qui règne à FTV, de défiance et de climat explosif qui pourrit tout sur place avec les annonces de Pflimlin faites à la Presse,notamment, sur une réforme structurelle de « La Trois » et un plan social à la clé, il  n’y a pas à imaginer une seule seconde  qu’il pourrait se survivre à lui-même.

jeudi 26 juillet 2012

Martin Ajdari se voit déjà à l’AEF et Christine Berbudeau passe les coups de fil…


Martin Ajdari se voit déjà à l’AEF et Christine Berbudeau passe les coups de fil… 
Le 24 septembre 2010, nous annoncions l’arrivée à France Télévisions dans la plus grande opacité de Christine Berbudeau proche de Rémy Pflimlin, ex collaboratrice de Jean-Paul Cluzel, l'ancien Pdg des groupes de radios publiques [d'abord à RFI (1994/2004) ensuite à Radio France (2004/2009)] du temps où il avait nommé Martin Ajdari, directeur général délégué de Radio France mais aussi lorsqu’il avait également nommé David Kessler à la direction de France Culture pour succéder à Laure Adler. 

Les fonctions « apparentes » que Chrsitine Berbudeau occupait dès son arrivée à FTV : enchaîner « audits » sur « audits »en réalité, elle était entre autres, chargée d’assurer la communication de Rémy Pflimlin…puis par la suite, assurer des fonctions d’intérim de «Dir Com et Marketing» pour FTV, à compter du 15 juin 2011, à la suite du départ pour « raisons personnelles » d'Adeline Challon-Kemoun qui avait pris ses fonctions en février de la même année pour finalement « prendre sa retraite », à compter du 5 mars 2012, laissant la place à Frédéric Olivennes nommé directeur de la communication externe et le responsable de l’image du groupe France Télévisions. 

« Prendre sa retraite », voilà ce qui était dit dans le Communiqué…que nenni ! Depuis quelques semaines, Christine Berbudeau passe des coups de téléphone dans tout Paris. Elle réactive ses réseaux et tire des plans sur la comète au sujet de l'AEF Audiovisuel Extérieur de la France …tout juste si elle ne s’engage pas sur de futurs postes. 

Comme au bon vieux temps à Radio France avec Kessler, Cluzel, Ajdari ! 

Au fait, Kessler, Cluzel, Ajdari, cela ne vous rappelle pas quelques chose ? 


Nous y écrivions notamment qu’« Après avoir activement participé, ce mercredi 25 juillet, à l’éviction de Philippe Santini en Conseil d’Administration de  la régie France Télévisions Publicité dont il était le directeur général depuis 1997, Martin Ajdari a donc fait savoir qu’il était candidat à la Présidence de l’AEF en remplacement d’Alain de Pouzilhac qui vient d’en démissionner !...et qu’il se murmurait en coulisses que sa candidature à ce poste de président de l'Audiovisuel Extérieur de la France, soutenue par David Kessler le conseiller audiovisuel de l’Élysée mais également Jean-Paul Cluzel qui vient justement de rendre son rapport sur l’AEF, ne serait qu’une formalité…. » 

La semaine dernière, mercredi 18 juillet, c’était le Canard enchaîné (en bas de post) qui révélait dans une demi-page intitulée: « Une drôle de télé grandit sous l’aile de l'Élysée » avec un sous-titre plus que parlant « La chaine privée TVous va carburer aux programmes publics avec la bénédiction du conseiller audiovisuel de François Hollande, qui avait participé à sa création » que « des négociations (toujours en cours) ont été entamées pour que France 24 vende à TVous, « chaque matin, entre deux et trois heures d'émissions d'info », comme le confirmait Damien Cuier, ancien argentier de France Télévisions et futur directeur général de TVous. » 

Assisterait-on ici à de libres mais dangereuses interprétations et à de nouvelles mais très graves entorses aux engagements pris par François Hollande comme candidat ensuite élu à la Présidence de la République de « gouverner autrement » ???? 

Les propos de François Hollande, samedi 14 juillet, qui annonçait la « la création d’une commission sur la moralisation et la rénovation de la vie politique », destinée à se pencher sur « le cumul des mandats, les modes de scrutin, le financement des campagnes électorales et surtout les conflits d’intérêts » seraient-ils déjà, deux mois après son élection, battus en brèche ?! 

Chacun est en droit de se le demander, particulièrement à la lecture du « Canard » que écrit que : « Quelques minutes après sa conversation avec David Kessler [qui dit ne pas s’occuper du dossier et déclare "l’avoir dit à Rémy Pflimlin, le pédégé de France Télévisions et ses collègues de Matignon et de la Rue de Valois" ] la réponse qu’il a  aussi obtenue du cabinet d'Aurélie Filippetti avec un étonnant rebondissement a la clé, a été "chez la ministre, on indique que la DGMIC Direction générale des médias et des industries culturelles s'est opposée, « il y a déjà un mois », au rapprochement entre TVous et France 24. " 

Est-ce cela le « gouverner autrement » ?


La Ministre de la Culture et de la Communication Aurélie Filippetti qui via son cabinet dit « s’étonner et ne jamais avoir donné d’accord » !?

Qui pilote quoi ? Qui décide de quoi ? Qui n’a pas vraiment compris que le changement était bien au programme ?

Pour méditer sur ces questions et peut-être pour que certains « écornifleurs » soient stoppés net, nous renvoyons à l’article de Médiapart du 24 mai 2012 signé Laurent Mauduit, intitulé : « La gauche, les médias et les conflits d’intérêts » et qui débute ainsi « L’Elysée a pris comme conseiller pour les médias et la culture David Kessler, qui était le bras droit pour les médias du banquier d’affaires Matthieu Pigasse. Le gouvernement doit confier à Pierre  Lescure une mission sur Hadopi, alors qu'il est administrateur de grands groupes de ce secteur. Entachées par d'évidents conflits d'intérêts, ces deux missions témoignent d’un détestable mélange des genres. François Hollande avait pourtant promis de «gouverner autrement» … »

 

Patrick Bloche nommé au Conseil d’Administration de France Télévisions.


Patrick Bloche  nommé au Conseil d’Administration de France Télévisions.  

Est-ce une conséquence du foutoir qui règne à France Télévisions depuis l’été 2010 où Nicolas Sarkozy y nommait Pflimlin, de la situation financière catastrophique que connait l’entreprise « unique » qui renoue avec les déficits (France Télévisions est bel et bien plombée par une perte d'exploitation de - 41,4M€ en 2011 qui dépassera probablement les -100 M€ en 2012), toujours est-il que la commission des Affaires culturelles à l’Assemblée Nationale vient de nommer, Patrick Bloche son président (rien que ça) au Conseil d’Administration de France Télévisions. 

Cette nomination intervient d’ailleurs au moment de la révocation pantomime du « fusible » Philippe Santini (aujourd’hui ex patron de la régie pub qui paie l’impossibilité pour Pflimlin d’atteindre les 425 M€ pour lesquels il s’est engagés avec État dans le COM)…. éviction que le blog CGC vous révélait en exclusivité dès le 24 juillet dans un article intitulé : « Pflimlin devrait se payer la tête de Philippe Santini le patron de la régie pub filiale de France Télévisions » dont Pflimlin dit à qui veut l’entendre  qu’elle était entendue avec la Ministre de Tutelle et l’actionnaire !!!! 

Patrick Bloche (PS) remplacerait donc Christian Kert qui était l’un des deux sur quinze, membres représentants le Parlement (*) arrive dans le contexte d’une entreprise au bord de l’explosion mais surtout au bord du gouffre à l’instar de celui qu’avait laissé Pflimlin à son départ de Presstalis en juillet 2010. 

(*) Les membres du CA de France Télévisions : Rémy Pflimlin (Président) ; Jean-Pierre Leleux (Sénat); Christian Kert (Assemblée Nationale) membres représentants le Parlement ; Vincent Bouvier (Délégué général à l’Outre-mer), Eric Garandeau (Président du CNC), Laurence Franceschini (DGMIC), Alexis Kohler (Participations Sous-Direction Transports et Médias APE), Marie-Astrid Ravon (Direction du Budget des Comptes publics et de la Fonction publique) membres représentants l’Etat ; ainsi que Henriette Dorion-Sebeloue, Jacques Martial, Dominique Wolton et Christophe Beaux en tant que personnalités qualifiées nommées par le CSA auxquels s’ajoutent Laurent Bignolas et Rony Gadet pour les salariés.

Martin Ajdari candidat à la Présidence de l’AEF en remplacement d’Alain de Pouzilhac, soutenu par Kessler et Cluzel !


Martin Ajdari candidat à la Présidence de l’AEF en remplacement d’Alain de Pouzilhac, soutenu par Kessler et Cluzel ! 

Après avoir activement participé, ce mercredi 25 juillet, à l’éviction de Philippe Santini en Conseil d’Administration de  la régie France Télévisions Publicité dont il était le directeur général depuis 1997, Martin Ajdari a donc fait savoir qu’il était candidat à la Présidence de l’AEF en remplacement d’Alain de Pouzilhac qui vient d’en démissionner ! 

En coulisses, il se murmure que sa candidature à ce poste de président de l'Audiovisuel Extérieur de la France, soutenue par David Kessler le conseiller audiovisuel de l’Élysée mais également Jean-Paul Cluzel qui vient justement de rendre son rapport sur l’AEF, ne serait qu’une formalité. 

Et dire qu’il était question, il y a encore quelques semaines, d’en finir avec l’opacité des procédures et les parachutages de circonstances !!!!! 

Martin Ajdari dont le bilan au poste de numéro 2 de France Télévisions en tant que directeur général délégué à la gestion, à la finance et aux moyens du groupe est loin d’être concluant,  cherche donc à tout prix à quitter le groupe public.

Puisqu’il semble si sûr d’être l’heureux «élu», aura-t-il toujours le même discours que celui tenu à la Presse  pour France Télé: «L’effort de 15 millions d'euros [consenti par France Télé] ne modifie pas les équilibres entre les objectifs et les moyens prévus par notre contrat avec signé avec l'État [le COM]…France Télévisions contribue à cet effort proportionnellement aux financements publics reçus, ce qui n'est pas le cas d’autres entités » ?!!

mercredi 25 juillet 2012

Pflimlin a fait viré Santini par le CA de FTV Publicité sans passer par le CA de FTV

Nous vous l'indiquions dès hier après-midi, Pflimlin a dégagé Philippe Santini ex Directeur général de France Télévisions Publicité donc (poste qu'il occupait depuis 1997) pour nommer Daniel Saada à la direction générale de France Télévisions Publicité. 

C'est Martin Ajdari le numéro deux de FTV qui a visiblement sonné la charge avec un "réquisitoire" des plus virulents.

Selon nos informations , Daniel Saada a 66 ans passés... Pflimlin devrait donc devoir en plus modifier les statuts...et comme  France Télévisions Publicité est une filiale de  France Télévisions, il devrait passer par le CA de FTV, là siègent les parlementaires et les représentants de l'État!


Marc Schwartz, l’ex «vice-président» de France Télévisions,scelle le sort de Presstalis laissée par Pflimlin.


Marc Schwartz, l’ex «vice-président» de France Télévisions,scelle le sort de Presstalis laissée par Pflimlin. 

Dans quelques jours Presstalis que Rémy Pflimlin laissait à l’été 2010 en situation de quasi faillite avant d’être nommé par Nicolas Sarkozy à France Télévisions, devrait être fixé sur son sort.

Marc Schwartz qui se présente sur son  profil internet « LinkedIn » comme « Partner (associé) chez Mazars » et affiche notamment dans « postes précédents » : Founding Partner chez AS Consulting, Managing Director chez Calyon mais aussi et surtout Senior Executive « Vice President chez France Télévisions », et Laurent Inard du cabinet de conseil Mazars, qui ont remis vendredi un rapport sur « les moyens de rétablir des conditions équitables de concurrence sur le marché » s’agissant du « sauvetage » de Presstalis. 

Deux ans après le départ de Pflimlin de Presstalis qu’il a laissé au bord du gouffre, l’État parle de « sauvetage ». Il devrait d’ailleurs poursuivre, cette semaine, les discussions engagées afin d'aboutir à la fin du mois à un protocole d'accord entre l'État, les éditeurs et les deux messageries (Presstalis, et son concurrent des MLP Messageries lyonnaises de presse) et a nommé pour ce faire, l'inspecteur des finances Jacques Le Pape, ex-directeur adjoint du cabinet de Christine Lagarde à Bercy, chargé donc de mener les négociations pour le compte du Gouvernement. 

Si c’est l’ex « vice-président de France Télévisions » qui conduit aux destinées de Presstalis laissé en situation de quasi faillite par son « ex président directeur général actuel président de France Télévisions », tout devrait aller pour le mieux…On est finalement en pays de connaissances !!! 

Rappelons toutefois les propos de François Fillon, le Premier Ministre de l’époque, alors obligé de mettre la main à la poche et de piocher dans celles des contribuables donc, qui se disait « particulièrement  inquiet » sur la situation de Presstalis (ex-NMPP) dont le directeur général, Rémy Pflimlin, était en partance pour France Télévisions: « Plus de trésorerie...une société en état de dépôt de bilan virtuel...des fonds négatifs qui s’élèvent alors pour 2009 à 70 millions d’euros, la moitié étant directement imputée aux NMPP, l’autre à Transport Presse (structure juridique spécialisée dans les arrangements de barème des quotidiens.) »…une entreprise qui même pour sa banque refusant le moindre prêt «ne possédait aucune visibilité avec des perspectives pour 2010, demeurent particulièrement inquiétantes. »  

Pourtant l’ex président directeur général de Presstalis, Rémy Pflimlin, allait être nommé par Nicolas Sarkozy à France Télévisions laissant l'entreprise qu’il quittait dans une situation financière de quasi faillite et qualifiée de "plus que préoccupante" nécessitant "une augmentation de capital proposée, par un apport de chaque éditeur à hauteur de 1% de son volume d'affaires annuel, soit près de 17,5 millions d'euros...somme qui servirait de capital de départ à la nouvelle structure."...
Le blog de la CGC Médias a sur le sujet, ces deux dernières années, publié de nombreux articles ; l’un des tout derniers intitulé: « France Télévisions en voie de Presstalisation ?! » .  
C’est à ce titre que le cabinet de conseil Mazars avec Marc Schwartz « ex Vice President chez France Télévisions », a remis vendredi dernier son rapport adressé au Conseil supérieur des messageries de presse (CSMP) [l'autorité chargée de garantir le pluralisme de la presse] sur comment rétablir des conditions équitables de concurrence sur le marché avec comme objectif pour l’entreprise au bord du dépôt de bilan « trouver un moyen de partager de façon équilibrée le surcoût lié à la distribution de la presse quotidienne, surcoût qui n'incombe, en amont de la chaîne de distribution, qu'à Presstalis, et non à son concurrent des Messageries lyonnaises de presse (MLP) » !!
Certains diront « Tout ça, c’est du passé c’était en 2010 ! » Ah bon !
Nous sommes certes en 2012 mais Presstalis est toujours comme l’avait laissé Pflimlin deux ans plus tôt…Il est curieux que, l’Élysée  ait choisi, à l’été 2010, celui qui en 4 ans (depuis 2006) allait amener Presstalis au bord du gouffre et le contribuable à payer la note.
L’histoire serait-elle un éternel recommencement ? 
Les termes employés par François Fillon pour Presstalis, ne sont-ils pas, aujourd’hui, exactement les mêmes quec eux qui décrivent la situation de France télévisions?????? 
- « Plus de trésorerie (Pflimlin a siphonné à FTV quasiment 130M€ sur les quelques 200M€ de la trésorerie)
- des fonds négatifs (France Télévisions plombée par une perte d'exploitation de - 41,4M€ en 2011 qui dépassera probablement les -100 M€ en 2012),

« Gouverner, c'est prévoir » cette citation au combien célèbre du journaliste Émile de Girardin, prend ici et une fois encore TOUT SON SENS… 

L’Élysée, le Gouvernement, les Tutelles ne pourront pas dire, s’agissant de France Télévisions, qu’ils ne savaient pas ou bien qu’ils n’avaient pas prévu !

Pflimlin s’apprête à nommer Daniel Saada à la direction générale de France Télévisions Publicité à la place de Philippe Santini viré.


Pflimlin s’apprête à nommer Daniel Saada à la direction générale de France Télévisions Publicité à la place de Philippe Santini viré.

Philippe Santini Directeur général de France Télévisions Publicité depuis 1997 après avoir connu quatre présidents du groupe audiovisuel public: Gouyou-Beauchamps, Tessier et Carolis n’aura donc pas survécu au dernier Pflimlin. 

Finalement quel est « crime » : avoir dit les choses sans langue de bois et en raison du contexte économique dégradé que connait Pays mais plus largement l’Europe, où la publicité est l’un des premiers postes budgétaire rogné par les annonceurs, dit que les recettes  publicitaires (425 M€) sur lesquelles l’État s’est basé pour signer le COM avec Pflimlin, n’étaient pas réalisables

Pflimlin fait donc payer à Santini, ses prévisions qui ne correspondent pas aux engagements pris par lui avec  l’État…Autrement dit si Pflimlin dit que les recettes seront de 425M€ (alors qu’il a dit le contraire au CA de janvier 2012) et qu’elles ne le sont pas, c’est la faute à Santini !

Au cours de ces 15 quinze années passées à la tête de la régie de l'audiovisuel public, Philippe Santini a innové en lançant notamment le premier système de ventes aux enchères de l'espace publicitaire télé en France, exploité par la filiale de France Télévisions Publicité, Media Exchange mais aussi permis de tenir voire dépasser les objectifs particulièrement pour 2011 avec de recettes publicitaires atteignant 423,7 millions d'euros, bien au-dessus des 410 millions prévus initialement (certes en retrait par rapport aux 441 millions réalisés de 2010)…mais tout le monde sait pourquoi depuis la réforme Sarkozy de l'audiovisuel en 2008 !

Pflimlin devrait donc le remplacer par Daniel Saada proche de Maurice Lévy a quitté en mars dernier la présidence de VivaKi France, la branche de conseil et achat médias de Publicis Groupe. Ce sexagénaire, ancien de Radio France et de TF1, en décembre 2008 après vingt-deux ans passés chez Publicis avait justement été nommé en Comité de Direction de Vivaki au poste (alors nouvellement crée) de Président de VivaKi pour la France.

 Au bout du compte, celui qui dit la vérité est donc sanctionné.

 Nous avons , à ce sujet trouvé un proverbe scandinave: "Qui dit tout haut la vérité risque de manquer d'abri"...

Jusqu'à quand l’Élysée, le Gouvernement, les Tutelles vont laisser tomber l'entreprise...Quel intérêt ont-ils à laisser se dégrader la situation de France Télévisions en train de prendre le chemin de Presstalis que Pflimlin laissait à son départ en situation de quasi faillite! 


mardi 24 juillet 2012

Pflimlin s’est pris les pieds dans le tapis en voulant virer Santini.


Pflimlin s’est pris les pieds dans le tapis en voulant virer Santini. 

Depuis la fin d’après-midi, le projet de Pflimlin de débarquer demain en Conseil d’Administration, Philippe Santini patron de la régie publicitaire de France Télévisions (que vous révélait en exclusivité le blog CGC Médias) s’est répandu comme une trainée de poudre.

Contrairement au Conseil d’Administration de France Télévisions ( * voir la composition ci-après) qui compte des membres représentants l’État et du Parlement, le Conseil d’Administration de la régie pub de France Télé n’est composé que de responsables de France Télé, tous nommés par Pflimlin qui en est le Président. 

Pflimlin le sait et le suspense sur le vote prononçant la révocation de Philippe Santini n’est guère de mise. Le suspense est probablement aussi insoutenable que celui décrit dans« Télérama » du 8 juillet 2010 suite à l’audition de Pflimlin devant le CSA « Beaucoup de généralités, quelques compliments et très peu d'informations. C'est ce que l'on retirera de plus de deux heures d'audition devant le CSA cet après-midi du futur président de France Télévisions, Rémy Pflimlin. Enfin, si le CSA donne un "avis conforme" au choix du Président de la République. Le suspense est insoutenable. » 

Pflimlin nommé par Nicolas Sarkozy à France Télé, est à présent en profond désaccord avec sa Tutelle mais aussi Bercy et l’État, ne serait-ce que sur la loi que présentera la Ministre dès l’automne et qui, scellera son départ, en revenant à un autre mode de désignation que celui voulu par le prédécesseur de François Hollande. Il a décidé d’ici là de faire ce qu’il veut 

Rappelons qu’il y a juste 2 ans au moment de son audition devant le CSA pour laquelle « Télérama » écrivait alors un article au titre évocateur : « Rémy Pflimlin enfile les perles devant le CSA », ce dernier « se déclarait pour la suppression totale de la pub. » assortie d’« une garantie de ressources ». 

Voilà qu’aujourd’hui, il est pour le retou de la pubForcément, il a mis l'entreprise dans le rouge, ne serai-ce qu'avec ses quelques 800 recrutemenst extérieurs!

Autrement dit, il a donc raconté des salades aux sages du CSA et pas qu’à eux d’ailleurs. Il en a raconté tout autant lors de sa signature du COM avec l’Etat (voir l’article précédent du blog CGC intitulé « Pflimlin devrait se payer la tête de Philippe Santini le patron de la régie pub filiale de France Télévisions. » 

Comme plus personne à la Tutelle mais aussi à  Bercy, au Gouvernement et à l'Élysée, que personne ne veut pas payer pour les erreurs de gestion de l’équipe en place à France Télé qui est dans le rouge et surement pas les contribuables et encore moins les salariés, il y a fort à penser que le holà vienne très vite.

Si l’entreprise est où elle en est àprésent – pas loin de la situation de quasi faillite qu’il laissât à Presstalisà son départ – et « les histoires les plus courtes étant les meilleures », il plus que temps que « la catastrophique parenthèse » s’achèvât.   

(*) Les membres du CA de France Télévisions : Rémy Pflimlin (Président) ; Jean-Pierre Leleux (Sénat) & Christian Kert (Assemblée Nationale) membres représentants le Parlement ; Vincent Bouvier (Délégué général à l’Outre-mer), Eric Garandeau (Président du CNC), Laurence Franceschini (DGMIC), Alexis Kohler (Participations Sous-Direction Transports et Médias APE), Marie-Astrid Ravon (Direction du Budget des Comptes publics et de la Fonction publique) membres représentants l’Etat ; ainsi que Henriette Dorion-Sebeloue, Jacques Martial, Dominique Wolton et Christophe Beaux en tant que personnalités qualifiées nommées par le CSA auxquels s’ajoutent Laurent Bignolas & Rony Gadet pour les salariés.

Pflimlin devrait se payer la tête de Philippe Santini le patron de la régie pub filiale de France Télévisions.

Pflimlin devrait se payer la tête de Philippe Santini le patron de la régie pub filiale de France Télévisions. 

Au moment où, Aurélie Filippetti, Ministre de la Culture déclarait le 18 juillet dernier devant la commission des Affaires culturelles du Sénat qu'il fallait être « absolument sans tabou sur le financement de l'audiovisuel public. Il y a évidemment la question du retour de la publicité ou non après 20 heures. La suppression brutale de la publicité après 20 heures a déstabilisé le système et les compensations budgétaires qui ont été prévues ont emmené un léger sous-financement de France Télévisions », Pflimlin a visiblement convoqué, demain mercredi 25 juillet, un Conseil d’Administration au sein de la régie publicitaire filiale de France Télévisions dont Philippe Santini est (encore) le patron. 

Contrairement au Conseil d’Administration de France Télévisions qui compte des représentants de l’État, le Conseil d’Administration de la régie pub de France Télé n’est composé que responsables de France Télé, tous nommés par Pflimlin.

Le but de ce C.A. dégager en pleine période estivale son directeur général Philippe Santini… ni plus, ni moins. 

Après l’éviction de Maria Sanchez-Perez de son poste de directrice financière, la semaine dernière, Pflimlin continue sa politique du fusible.

La situation financière France Télévisions plombée par une perte d'exploitation de - 41,4M€ est à ce point mauvaise, que  Pflimlin a besoin de trouver un nouveau bouc émissaire.

Pour donner le change au Gouvernement (le précédent) avec qui Pflimlin avait signé le COM en s’engageant fallacieusement sur 425M€ de recettes publicitaires inatteignables et face à la situation qui s’aggrave – en effet le ministère des Finances se dit très inquiet pour le groupe public qui ne parviendra pas, selon Les Experts à boucler le budget 2012 arrêté à 2,968 milliards d'euros et devrait de nouveau être déficitaire bien au-delà de - 100M€ - Pflimlin doit « trouver des responsables » !...Surtout pas lui. 

Avec des motifs bidons Pflimlin a donc décidé de se payer la tête de Philippe Santini !
Grosso modo, alors que ce dernier avait clairement indiqué que les objectifs de recettes publicitaires que Pflimlin a inscrits dans le Contrat d'Objectif et de Moyens (COM) 2011-2015 n’étaient absolument pas réalisables (autour de 350 M€ guère plus), tout comme l‘écrivait d’ailleurs Madame Martine Martinel, députée rapporteur de la commission des affaires culturelles de l’éducation sur le projet de loi de finances pour 2012 dans l’avis qu’elle rendait sous la référence n° 3806 : « un budget bâti sur une trajectoire financière insincère et hypocrite dans ses des objectifs de recettes irréalistes », Pflimlin  voudrait aujourd’hui le montrer du doigt ! 

Pflimlin ne parle pas non plus du catastrophique premier trimestre de rentrées« pub » avec : -16M€ sur les recettes publicitaires à proprement parler et -3M€ sur les parrainages (quasiment -20 M€) sur les 425 millions de recettes publicitaires qu’il a fait voter au budget par les administrateurs, le 5 janvier 2012 et dont Martine Martinel écrivait encore dans son rapport :« En tout état de cause, la prévision de recettes publicitaires apparaît manifestement insincère, constatant au passage que la régie publicitaire de France Télévisions n’a pas été consultée sur les prévisions de recettes publicitaires, contrairement à l’usage, comme le lui a indiqué M. Philippe Santini, directeur général de ladite régie. » 

Même avec les bonnes audiences du Tour de France diffusé, de toute façon pendant la période estivale, où les annonceurs investissent peu voire pas du tout (en plus de la crise), Pflimlin voudrait faire croire que puisque « les 425 M€ ne sont pas atteints, c’est donc la faute à Santini »qui va croire une telle baraque ?

Sûrement pas le Gouvernement qui ne connait qu’un signataire au COM : Pflimlin…lui qui avait également signé pour "une hausse maitrisée des dépenses de programmes de 2,5%" mais qu'il n'a pas tenue puisque "bien au-delà des 3%."... En 2011, on assiste à une hausse constatée du coût de grille de 100M€ qui n’a eu comme tout le monde a pu s’en apercevoir, aucun impact bénéfique sur les audiences (c'est un doux euphémisme) !! 

Pflimlin encore qui a appauvri la trésorerie nette qui afondu de 130 millions d’euros en 2011 alors qu’il annonçait l'entreprise à l'équilibre !

C’est bel et bien Pflimlin qui devrait forcer l'État une nouvelle fois, intervenir pour boucher les trous…pas Santini.

Ce constat d'échec, il est pour Pflimlin, Ajdari et les choix de programmations de leurs équipes, pas pour Santini…100M€ de consommés et des chutes d'audiences sans précédent, c’est surréaliste. 

Pflimlin pourrait bien à ce petit du jeu du « fusible » être beaucoup plus tôt qu’on ne le croit l’arroseur arrosé !