…. à déguster de préférence près des tribunaux…ou bien des cours de tennis !
Pourquoi les cours de tennis ? Parce que Murielle Beretti-Charles « préposée au dialogue de sourd »
(la formule n’est pas de nous, il faut bien en convenir) a trouvé « les mots justes ». concernant
« le projet de texte de mesures
unilatérales » que Papet avait annoncé, le plus illégalement qui soit, vouloir mettre en application
dès le 1er janvier 2013.
En effet, comme l’écrit la CFDT dans un récent tract: « En fin de séance [29/01/13], utilisant une des formules chocs dont elle a le brevet exclusif, Murielle Beretti-Charles a convenu « qu’il existait encore des trous dans la raquette »…
En effet, comme l’écrit la CFDT dans un récent tract: « En fin de séance [29/01/13], utilisant une des formules chocs dont elle a le brevet exclusif, Murielle Beretti-Charles a convenu « qu’il existait encore des trous dans la raquette »…
Pour les tribunaux, c’est plus
évident… C’est là où la direction devrait se retrouver en référé et sur le fond
pour violer en permanence les dispositions du Code du travail et autres
jurisprudence.
Pour faire court et ne pas redire ce que nous disons et écrivons depuis des
mois, nous allons rappeler à nouveau ce que prévoie la loi :
1°) Papet qui, après depuis 2 ans et
demi de « discussions », n’est parvenu à aucun accord avec les
syndicats sur un texte collectif, imagine continuer « la casse
sociale organisée à marche forcée » avec Murielle
Beretti-Charles sans répercussion judiciaire. Il se trompe dans les grandes
largeurs et devrait relire les
textes : Au cas où aucun accord de substitution
ou d’adaptation [du texte mis en
cause évidemment pas d’un autre] n’a pu être négocié, les salariés
bénéficient alors du maintien des avantages individuels qu’ils ont acquis.
C’est le cas à France Télévisions depuis le 9
octobre 2012… C'est-à-dire tout avantage dont le
salarié a déjà bénéficié au jour de la dénonciation qu’il soit issu de la Convention Collective
ou des accords d’entreprise et dont le droit était ouvert au jour de la
dénonciation mais également tout
avantage acquis qui représente, un avantage dont le salarié a bénéficié
individuellement même si cet avantage
peut concerner l’ensemble des salariés.
2°) L’employeur ne peut modifier unilatéralement le contrat de travail d’un
salarié. Papet/Pflimlin prennent donc
leurs désirs pour des réalités. En l’occurrence l’article L.1233-3 (modifié par la LOI
n°2008-596 du 25 juin 2008 - art. 5 ) du Code du travail précise que :
« Constitue
un licenciement pour motif économique le licenciement effectué par un
employeur pour un ou plusieurs motifs non inhérents à la personne du salarié
résultant d'une suppression ou transformation d'emploi ou d'une
modification, refusée par le salarié, d'un élément essentiel du contrat de
travail, consécutives notamment à des difficultés économiques ou à des
mutations technologiques. »
Autrement dit, tout employeur qui veut
modifier le contrat de travail du salarié et qui n’a pas mis en place un processus
d’information/consultation de licenciement pour motif économique, verra la
justice prononcer les "transpositions" nulles et non avenues.
3°) De surcroit, l’article L.1222-6 du Code du travail ajoute que : « Lorsque
l'employeur envisage la modification d'un élément essentiel du contrat de
travail pour l'un des motifs économiques énoncés à l'article L. 1233-3, il en
fait la proposition au salarié par lettre recommandée avec avis de réception. La
lettre de notification informe le salarié qu'il dispose d'un mois à compter de
sa réception pour faire connaître son refus. A défaut de réponse dans le
délai d'un mois, le salarié est réputé avoir accepté la modification proposée.
Ainsi donc, le salarié qui refuserait sa « transposition »
donc la modification de son contrat de travail, devrait pouvoir le faire
en toute connaissance de cause, c’est-à-dire, dès lors qu'il connaîtrait précisément les modalités du plan de licenciement
économique. Tant que ce
dernier n’est pas abouti, il ne peut donc logiquement pas se prononcer.
4°) Il était donc totalement « farfelu » pour la direction de convoquer
les syndicats, le 29 janvier 2013, pour
une réunion visant à la « Mise en conformité de l’accord de
France Télévisions S.A. » !
Depuis la fusion-absorption (TUP
de mars 2009) et la création de
l’entreprise unique, les dispositions conventionnelles de l’entreprise
absorbante à savoir France Télévisions sont de toute façon applicables à tous.
L’accord de la holding
France Télévisions S.A. qui, rappelons-le,
concernait à l’origine moins de 200 personnes, appartenant pour la quasi-totalité au secteur administratif et des cadres de direction [tous les métiers de la production, de
l’information ou des programmes n’y sont pas définis] cohabitait pendant
leur durée de survie avec les Conventions Collectives.
Il est pour l’heure le seul à prévaloir faute d’accord de substitution.
Il est pour l’heure le seul à prévaloir faute d’accord de substitution.
Pour ne faire référence qu’à l’épineux problème du forfait-jours des cadres
et accessoirement du CET (RFO n’en n’étant pas, à ce jour, bénéficiaire) que la
direction voudrait mettre en œuvre, il est clair que l’accord de France Télévisions
S.A. ne correspond, ni au cadre légal, ni à la jurisprudence de la Cour de Cassation, ni à la
réglementation européenne pour l’application de ce forfait-jours… Un accord doit
en effet préciser très clairement les catégories et métiers concernés et définir
des garanties, ce qui n’est pas le cas du texte de France Télévisions SA.
La direction ne comprenant que les
décisions de Justice, n’hésitant pas à dépenser l’argent des
contribuables en procédures judiciaires qu’elle perd régulièrement – chacun se souvient de la décision de la Cour d’Appel de Paris qui au grand dam de l’entreprise avait validé
les durées de survie des Conventions Collectives – à part déclarer que les syndicats
n’auraient pas été très coopératifs, explique
que rien ne l’arrêtera.
Elle va voir à quoi elle s’expose.
Aujourd’hui, la direction viole déjà allègrement la loi en adressant des courriers d’abords aux CDD en situation précaire dont elle réduit d’ailleurs drastiquement le nombre et où il est notamment écrit : « Le(la) contractant(e) est engagé(e) par la société pour exercer l’emploi de …..
Aujourd’hui, la direction viole déjà allègrement la loi en adressant des courriers d’abords aux CDD en situation précaire dont elle réduit d’ailleurs drastiquement le nombre et où il est notamment écrit : « Le(la) contractant(e) est engagé(e) par la société pour exercer l’emploi de …..
A
ce titre, il (elle) relève de la classification du groupe [de 1 à 11] du
niveau de classification [1,2,3 A , B, C, D ] de placement [de 1 à 21] »…
Tout
ceci sans que le texte unilatéral de Papet soit le même que celui qui a été
présenté aux syndicats, que ce texte n’ait fait l’objet d’aucune procédure
obligatoire d’info/consult au CCE et alors
que les permanents (CDI), eux, sont traités différemment.
En effet, ces derniers peuvent lire sur leur fiche de paie qui vaut contrat
de travail : « Vous relevez de l’Accord France Télévisions SA et autres accords
France Télévisions alors que les grilles de classification de B-6 à
B-25 restent inchangées et ne figurent bien évidement pas dans l’accord FTV SA.
La loi interdit toute
discrimination entre deux catégories professionnelles au sein d’une même
entreprise comme elle interdit en premier lieu la discrimination entre CDD et
CDI.
Nous invitons tous les CDD qui sont
concernés, à signer leur contrat (illégal donc). Ils auront ensuite la
possibilité d’être déclarés CDI de facto par les Prud’hommes. Comme dit Papet
dans une interview à Stratégies du 24/01/13 :« Les personnels en CCD ont souvent une longue expérience de
collaboration avec l’entreprise, nous avons le
devoir moral de les intégrer » (*voir l'article fin de post) Comme vous dîtes !
Aux CDI qui recevraient une lettre de
transposition, nous travaillons avec nos avocats sur une lettre type qui
prendra acte de la réception de la proposition de la direction mais réservera leur
réponse dans l’attente de connaître les modalités du plan de licenciement économique que doit
impérativement et concomitamment présenter l’entreprise.
Plimlin, Papet et consort n’envisagent tout de même pas refaire aux salariés de France Télé le coup du Code du Travail a minima après les 12 mois + 3 mois de préavis restant dès la mise en cause des Conventions – on a vu le résultat - avec ces contrats bidons unilatéraux qui n’ont aujourd’hui aucun fondement juridique et alors même que les salariés bénéficient des A.I.A Avantages Individuels Acquis !
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