Dans un article du 20 mars
dernier « Pflimlin
voudrait pousser l’État à la faute en utilisant son Conseil d’Administration
qu’il ne s’y prendrait pas autrement ! », soit deux jours avant
la tenue de l’instance vendredi 22, le blog CGC Média révélait les 4,5 scenarii
que Pflimlin présenterait aux administrateurs.
Le but pour Pflimlin : obtenir un mandat pour
mettre en place l’un d’entre eux…lequel
d’ailleurs ? La version 1,2,3, 4 ou 4bis, à moins qu’il ne sortît à la
dernière minute un « plan patchwork » un peu fourre-tout.
Seulement voilà, son plan
éventé par le blog CGC dès l’avant-veille, il
était risqué pour Pflimlin de soumettre aux administrateurs pour approbation quoi
que ce soit, au risque d’être mis en minorité et de devoir en tirer la seule conséquence logique qui s’impose
en pareil cas : la démission.
C’est d’autant plus
probable que dans une communication interne
de parfaite propagande dont il est coutumier, Pflimlin indique aux salariés :
« partager avec le Conseil d’Administration la
nécessité, en tout état de cause, d’engager à court terme les premières
mesures fondant le retour des comptes de France Télévisions à
l’équilibre. »
Si Pflimlin avait partagé avec les
administrateurs la moindre
mise en place de premières mesures, ces
derniers lui auraient donné mandat or il n’en a pas! Comment imaginer
ces femmes et ces hommes, administrateurs du Conseil à qui Pflimlin présente
plusieurs scénarii et qui devraient se
prononcer sur des mesures génériques sans savoir finalement lesquelles seront
retenues ?
L’habillage
verbeux habituel de Pflimlin « Dans
un environnement économique et concurrentiel particulièrement difficile, France
Télévisions engage une nouvelle étape de sa transformation et doit définir les
conditions d’un retour durable de ses comptes à l’équilibre en 2015. » en
ajoutant pour faire un peu plus langue de bois « Cette étape passe par l’affirmation de ses priorités
stratégiques et l’équité des efforts auxquels tous seront invités. » ne
changera rien à l’affaire.
Quant à l’éternel refrain sur la responsabilité de l’État « Bien que les négociations conduites
depuis la fin de l’automne avec l’État sur
certains points sur l’avenant au contrat d’objectifs et de moyens (COM) de
l’entreprise, restent à finaliser alors que les perspectives en matière de
ressources publiques et publicitaires se traduisent par une dégradation de plus de 10% en 2015 par
rapport au COM conclu en 2011, et
que son budget pour 2013 [de France Télé] a été voté en perte de 42 M€. [ça
c’est pas de la faute de l’actionnaire ! ndlr], il est éculé et prend l’eau
et tire chaque jour un peu plus l’entreprise vers le fond.
Selon Pflimlin
« La direction sera conduite dans ce cadre à présenter, dès
le Comité Central d’Entreprise d’avril, les dispositions relatives à l’emploi,
incluant la perspective d’un plan de départs volontaires dont le principe avait
été porté à la connaissance des instances représentatives du personnel et des
collaborateurs à l’automne 2012 qui se traduiront entre autres se traduiront dans les prochaines semaines
par la renégociation ou l’arrêt de nombreux contrats, concernant les
programmes ainsi que d’autres dépenses. » Foutaise.
De
quel cadre Pflimlin parle-t-il ? De celui que ni les
administrateurs, ni l’État, ne lui ont confié !!!!! Quand
le processus d’information/consultation sur les soi-disant « dispositions relatives à l’emploi, incluant la perspective d’un plan de départs volontaires dont le
principe » qui auraient « été
porté à la connaissance des instances représentatives du personnel et des
collaborateurs à l’automne 2012 » alors que seule la Presse en a été informée,
a-t-il été engagé ? Dans les rêves
de Pflimlin qui les prend surement pour des réalités.
Le pompon, c’est lorsque Pflimlin écrit « Ces efforts qui concerneront tous les
secteurs de l’entreprise [à part le numérique de Patino où 60M€
sont sanctuarisé, ndlr] s’appuieront tant sur les gains de
productivité interne que sur une démarche de renégociation de l’ensemble des
contrats de France Télévisions. » Quelle mascarade !
Patino qui
selon Pflimlin aurait, « le 21
mars, décliné ses orientations aux équipes des antennes nationales, sur le plan
éditorial, s’agissant notamment de la pleine intégration de la stratégie
numérique au cœur de la démarche éditoriale des programmes, du renouvellement
de l’offre de création et particulièrement de fiction, ainsi que du repositionnement
de France 4. ». Tu parles !
S’agissant de
cette dernière (France 4) et de sa directrice des programmes Sandrine Roustan à
qui Patino n’a jamais laissé la parole, lui préférant Boris Razon (le monsieur
nouvelles écritures), il y a beaucoup
à dire mais cela fera l’objet d’un article dédié.
de l’entreprise
Il n’y a plus
aucune cohérence à France Télé entre le pseudo «projet de transformation » dont parle Pflimlin qui prévoirait
« le partage des efforts dans un
souci d’équité entre les différentes missions de l’entreprise, au siège comme en région, comme entre ses
collaborateurs et ses partenaires extérieurs, qui tous contribuent au service
rendu par France Télévisions à la collectivité… L’unité et la solidarité au
sein de l’entreprise étant à ce prix » et les « orientations que l’État lui aurait demandé de mettre en œuvre».
Sinon pourquoi n’aurait-il toujours pas obtenu un mandat clair de
son C.A. et un avenant au COM déjà signé !?????
Il
n’existe aucune entreprise en France a fortiori dont l’État est propriétaire où le dirigeant nommé
par son Chef, soit en tel décalage et dans un tel bras de fer.
Le Président de la République va-t-il
tolérer encore longtemps une telle situation aussi catastrophique dans laquelle
se retrouvent pris en tenaille les salariés ?
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