samedi 23 mars 2013

Pflimlin, la chute s'accélère...

Depuis plusieurs semaines, divers articles de Presse soulignent les mauvais résultats d’audience de France Télé...Que fait donc Patino à part parler ? 

En totale contradiction avec les vœux de propagande que Pflimlin a adressé au personnel en janvier 2013 où il indiquait « Le public français continue de faire confiance aux chaînes de service public. Ce score de 30,3 % de part d'audience a été atteint, faut-il le rappeler, dans un contexte de concurrence qui n'a jamais été aussi exacerbée. C'est un choix libre que le public fait tous les soirs pour nos chaînes » et d’ajouter « ces 30,3 % de part d'audience sont dus à la confiance renouvelée de nos concitoyens en 2012 qui nous ont offert un bilan que nous n’avions pas connu depuis une décennie. », l
"Les 30,3 % de part d'audience ...le bilan pas connu depuis une décennie"  comme le prétend Pflimlin, tout cela est bien loin de la réalité.

Avec seulement 28,2 % qui représentent quand même 2 points d’écart par rapport à ces 30,3% comme l’écrivait le blog CGC dans un article intitulé « Pflimlin continue de dévisser » qui venait en écho à l’article du Figaro signé le 12/03 par Renault de Enguérand au titre plus que parlant « Audience: la lente glissade du groupe France Télévisions »,  la technique d’autosatisfaction mise en place a vécu.

Aujourd’hui, ce sont « Les Échos » qui remettent le couvert avec un schéma que voici :



vendredi 22 mars 2013

La tac-tic de Pflimlin a fait pschitt devant le Conseil d’Administration de FTV qui s’est finalement tenu.


Comme le blog CGC Média l’avait révélé dans un article du 21/03 intitulé  « Panique à la présidence de France Télé ce jeudi 21 mars à la veille d’un Conseil d’Administration qui pourrait bien ne pas avoir lieu ! »,  a présenté aux administrateurs les 4 scénarii et demi qu’il voulait soumettre pour approbation mais qui n’a pu se faire.

En effet même si le Conseil s’est tenu, le quorum étant réuni (ce qui était loin d’être sûr), Pfimlin n’a pu que présenter un document d’une trentaine de pages et rien d’autre. Point de « mandat de recherche » qu’il pensait peut-être obtenir des administrateurs qui faute d’accord définitif avec l’État, n’ont fait que discuter.

Pflimlin en profite pour tacler une nouvelle fois l’État donc le Gouvernement, les renvoyant à leurs responsabilités financières mais plus particulièrement la Ministre avec le projet transformation de France 4 en chaîne jeunesse jusqu’à 20 heures sans publicité chiffrant le surcoût à 18M€

Il aurait par conséquent été étrange de voir les administrateurs de l’État voter un quelconque mandat à Pflimlin alors que ce dernier dans ce document, lui tape dessus – noir sur blanc – «Les scénarios 4 et 4 bis reposent essentiellement sur des évolutions du périmètre de France Télévisions et/ou supposent des décisions fortes de la part de l’État. » 

Il semble que les administrateurs de l’État, n’aient d’ailleurs pas franchement goûté l’exercice où justement l’État est mis en cause, et qu’ils aient demandé à Pflimlin de revoir son « plan »  avec un strict retour à l’équilibre dès 2015.

Le blog CGC Média avait d’ailleurs dès hier soir, donné les chiffres et les grandes lignes développées dans ces scénarii, notamment les 3, 4 et 4 bis où les premiers visés pour l’effort seront les salariés, notamment ceux de France 3 que Pflimlin évoque en parlant de « rationalisation du réseau France 3 prévoyant une économie sur les charges aussi d’un ralentissement de l’augmentation des salaires et de stabilisation des frais de missions. »

Le blog CGC Média indiquait également que France Télé dans son scénario 3 dénonçant la trajectoire du COM au regard des ressources disponibles, faisait état d’un Résultat d’Exploitation prévisionnel (REX) 2015 vs le COM existant  à -89M€  considérant une perte de ressources publiques -201M€ et  une moins-value publicitaire de -90M€déficit résiduel qui reste très élevé et atteindrait même - 106 M€ en 2016. 

Décidément Pflimlin dans son entreprise de jouer les victimes et de tout coller sur le dos de l’État, ne fait pas recette.

Panique à la présidence de France Télé ce jeudi 21 mars à la veille d’un Conseil d’Administration qui pourrait bien ne pas avoir lieu !


Suite à un article du blog CGC Média publié le mercredi 20 mars intitulé « Pflimlin voudrait pousser l’État à la faute en utilisant son Conseil d’Administration qu’il ne s’y prendrait pas autrement ! », une extrême fébrilité régnait au 8ème étage du siège de France Télé.

Il y était question du formidable enfumage auquel se préparait Pflimlin qui a convoqué le Conseil d’Administration pour ce vendredi 22 mars. Autrement dit les administrateurs auraient voté une fois encore sans trop savoir d’ailleurs ce qu’ils approuvaient.
Chacun imagine aisément que comme ces scénarii ne sont que des pistes, une cinquième et ultime mouture bien distincte des 4,5 autres aurait vu le jour après coup, engageant du même coup la responsabilité de l’État en donnant mandat à Pflimlin par le biais de ses administrateurs.

Il semble que la manœuvre soit à présent éventée.

Pflimlin n’ayant visiblement pas obtenu de « Bercy » la rallonge de quelques dizaines de millions qu’il réclamait (30M€ au minimum selon nos informations), s’apprêtait donc à se faire voter par les administrateurs en Conseil d’Administration un mandat spécifique destiné « rechercher un plan d’économies » basé sur 4 scénarii et demi « remettant en cause de l’équilibre du COM »…pas celui qui n’a pas encore été signé naturellement !

Le blog CGC Média révèle en exclusivité les contours de ces scénarii élaborés par Pflimlin et sa garde rapproché après présentation au comité stratégique.

Après avoir glosé sur la trajectoire actuelle des dépenses de France Télévisions qui résulterait, selon Pflimlin, de l’ensemble des engagements pris entre le printemps 2011 et l’été 2012 dans le cadre du COM  [qu’il a lui-même fait signer à l’État] prévoyant notamment :

- « la montée en charge des Outre-mer 1ère et de la chaîne nationale France Ô, le développement des programmes régionaux de France 3, le renforcement de la grille de France 4, des obligations croissantes de financement de la création  audiovisuelle et cinématographique, ainsi que le développement numérique de l’entreprise, ce dernier étant d’ailleurs essentiellement financé par redéploiement – aucune autre mission de l’entreprise n’a dans ce cadre été remise en cause »;

- mais aussi de l’acquisition, pour des montants significatifs, souvent plusieurs années à l’avance, et avec l’accord du CA, des droits sportifs de compétitions majeures ;

- d’un processus de production fondé sur une anticipation comprise entre un et trois ans (achat des programmes, négociation avec les producteurs, planification complexe des moyens de production – studios, équipement et personnels – des émissions assurées en interne), qui fait peser sur 2013 et une partie de 2014 un ensemble de « coups partis » [sur lesquels Pflimlin s’est lui-même engagé !];

- des effectifs qui ne peuvent être significativement réduits à très court terme [alors que Pflimlin a exposé les ETP depuis son arrivée et n’a cessé de recruter [ très souvent à haut niveau et faisant ainsi bondir la masse salariale de près de 100M€ ];

- de charges non salariales (et hors programmes) adossées essentiellement à des contrats pluriannuels (diffusion, Médiamétrie, INA par exemple) ou à des contrats de charges courantes difficiles à dénoncer avant d’avoir modifié la structure de l’entreprise, etc…;

Pflimlin a donc l’intention de faire avaler aux administrateurs le « principe » d’économies [qui refuserait une telle perspective ?!  ] avec ces 4  scénarios et demi que voici :

-Scénario 1 :
Rappel du COM 2011-2015  (pour mémoire comme il dit)

Scénario 2 :
« Tendanciel » (budget 2013 glissé de hausses de prix sur 2013-2016, selon des hypothèses de glissement par nature de charges présentées à l’État)

Scénario 3  « Optimisé » :
Mise en œuvre, à périmètre de missions inchangé, de toutes les mesures de productivité  identifiées, notamment sur les effectifsAutrement dit le plan de licenciement.

Scénario 4 : « Plan d’affaires »
Mesures impactant le périmètre actuel des missions et supposant des décisions et/ou un fort soutien des pouvoirs publics….Prise en compte d’une nouvelle chaîne jeunesse en journée sur canal France 4.

Et enfin Scénario 4 bis : « Plan d’affaires bis » (idem)
Maintien de France 4 et développement d’une offre jeunesse numérique.

Pflimlin Pflimlin qui se prend une nouvelle fois pour le législateur, considère que dans tous ces scénarios, les 49 M€ de redevance supplémentaire avec en base l’équivalent du produit des 2 € supplémentaires votés par le Parlement avec la loi de finance 2013 ne seront pas remis en cause dès 2014 !

Passons vite sur le scénario 3 qui fait état d’un hypothétique effort par rapport à la trajectoire du COM au regard des ressources disponibles.
-        REX (Résultat d’Exploitation) prévisionnel 2015 vs le COM existant avec
-        Une perte de ressources publiques -201M€
-        Moins-value publicitaire -90M€
-        Dégradation résultats opérationnels filiales (principalement régie FTP) -33M€
-        Baisse des prélèvements (versements au CNC, des droits d’auteurs et des commissions  de régie) +46M€
-        Effort de contrainte des charges opérationnelles de l’entreprise +182M€
-        REX = -89M€ …un déficit résiduel qui reste très élevé et atteindrait même - 106 M€ en 2016.

Et intéressons-nous plus particulièrement aux scénarios 3 (« optimisé ») et 4 concernant les personnels et donc les ETP (Équivalent Temps Plein) autrement dit le «Plan de départs» que Pflimlin qualifie de «trajectoire  très ambitieuse». 

Pflimlin commence déjà par y mettre un bémol en indiquant que  « la compatibilité intégrale avec un plan de départs volontaires n’est pas assurée dans un calendrier aussi serré » 

Voici ce qu’il prévoit «  au-delà du coût des départs, estimés en scénarios 3 (« optimisé ») et 4 à respectivement 62 et 89 M€ sur l’exercice 2013, la trajectoire indicative de masse salariale aboutirait à une économie d’environ 60M€ en 2016 par rapport au scénario tendanciel (à effectifs constants) » 

Dans tous les cas de figure Pflimlin se défausse et cornerise l’État sur qui il fait porte la responsabilité de ces présentations : «  Les scénarios 4 et 4 bis reposent essentiellement sur des évolutions du périmètre de France Télévisions et/ou supposent des décisions fortes de la part de l’État. » 

Bim ! et d’ajouter « Instruits ces dernières semaines sur le plan technique, ils comportent de nombreux risques ou aléas, politiques, sociaux, financiers ou d’image/d’audience pour l’entreprise, et la valorisation de leurs impacts demandera à être précisée lors de leur mise en œuvre » et de tacler derechef l’État …ça au moins c’est fait ! 

Ainsi, 

–7M€ environ devront être réalisés sur l’Info, l’effort portera sur l’ensemble de l’activité, et notamment sur le coût des magazines d’info (au-delà, relative préservation de l’information nationale, des mesures étant déjà intégrées dans le scénario « optimisé »)

– 50 à – 60 M€ entre 2013 et 2016 sur le Programme national avec notamment une réduction  des engagements de création en valeur, obtention d’évolutions réglementaires permettant une utilisation plus souple des droits de diffusion ainsi que la révision des moyens consacrés à France 4 et France Ô pour préserver la capacité de France 2, France 3 et France 5 à tenir leur rang, autour de leurs marques et offres phares  avec cerise sur le gâteau, baisse sensible des budgets (renégociations suite à audits) et de l’offre de flux (notamment à des heures de faible écoute) et des acquisitions (éco d’environ 55M€ donc)
et beaucoup de redifs ce que Pflimlin appelle « l’ effort majeur de circulation des programmes entre chaînes du groupe »

–10M€ environ devront être réalisés sur les Sports avec  remise en cause totale ou partielle de la couverture de certaines compétitions…c’est Daniel Bilalian qui va pouvoir dire merci à Patino.

–15M€ voire -20M€ devront à réaliser sur France 3 avec plusieurs scénarios misant sur le recentrage sur l’information régionale et les prises d’antenne événementielles (PAE) avec comme variante  la diminution du format des stations locales, sans réduction du maillage du réseau et en prime corollaire une diminution sensible des effectifs dont la compatibilité avec un plan de départs volontaire demande à être vérifiée

–10M€ environ devront être réalisés sur la diffusion : suppression de la diffusion en ondes moyennes des radios outremer, refacturation à Radio France du transport de France Inter et France Culture en outremer (ou abandon) et, pour la diffusion des 24 décrochages régionaux de France 3, compensation par l'État du contrat TNT Sat ...

–15M€ voire -20M€ seront à réaliser sur les  « autres charges diffuseur » (coûts de structure)

Et le meilleur pour la fin l’Offre jeunesse aux deux options étudiées comme le précise bien Pflimlin soi-disant  « à la demande de l’État »...et lui qui donnait des interviews aux média pour dire combien il était indépendant !!!!!!!

l’une avec une chaîne jeunesse en canal hertzien (en substitution de France 4 jusqu’à 20h, sans publicité, et avec sortie du capital de Gulli)

l’autre avec une plateforme numérique jeunesse, prolongeant et enrichissant les contenus existant notamment sur France 3 et France 5 que Pflimlin relativise en précisant que si « cette dernière option est retenue à ce stade par l’entreprise comme hypothèse centrale dans les chiffrages détaillés …le surcoût sera d’environ 18M€ !

Tout cela sur fond de (dixit FTV):

- dégradation ininterrompue des perspectives publicitaires depuis l’été 2012 (-90M€ en 2015) comme l’écrit Pflimlin,

- résultats déficitaires de l’entreprise et autres résultats opérationnels (filiales commerciales + activités numériques) (-30M€ en 2015),

-  équation budgétaire plus que contrainte, 

- contexte social interne compliqué (entreprise unique toujours en cours de construction après une fusion à marche forcée, négociation collective pas encore achevée, construction budgétaire 2013 difficile

Et trésorerie négative -70 M€ en 2016 vs trésorerie de l’ordre de -230 M€ au 31/12/16.

Chacun imagine aisément les têtes à l'Élysée, à Matignon ou encore rue de Valois en découvrant de tels documents où l’État pleinement mis en cause est sommé de prendre  « des décisions fortes» [à croire que ce n’était pas le cas !!!!!] et soumis aux administrateurs qui étaient prêts à tomber dans le panneau en les approuvant !

jeudi 21 mars 2013

Patino l’americano…mericano, Pà Pà l'americano !


Patino l’americano…mericano, Pà Pà l'americano  !  Ça se chante.

Le 30 octobre 2012, le blog CGG Média publiait un article intitulé « Quel deal Patino a-t-il passé avec les américains pour l’exploitation (donc la commercialisation des écrans pub) d'émissions de France Télé par "You Tube" dont "Taratata" ? »

Il y était question du deal que Patino, l’ex vizir interactif de Pflimlin récemment promu sous-calife à  côté du calife, passait avec «You tube » (le site web américain d’hébergement de vidéos  situé à  San Bruno USA) pour l’exploitation (donc la commercialisation des écrans pub) d'émissions de France Télévisions dont « Taratata ». 

C’est également vers «Dailymotion» (le concurrent de You Tube)  que Patino s’est tourné.

Les contenus vidéo de France Télé sont nombreux, riches et variés. Tous un tas de sites vidéo  rêvent de les ajouter à leur « catalogue ». Deux choix s'offrent généralement à un média qui entend améliorer la consultation de ses  « produits » sur les différents supports :

-          soit offrir des contenus complémentaires en terme de richesse et de déclinaison par rapports aux offres de télévision (choix très faiblement choisi par France Télé pour améliorer son audience ou tout au moins son auditoire)

-      soit faire de l’ « hyperdistribution » c’est-à-dire, offrir à nombre d'opérateurs ces contenus pour qu'ils se trouvent partout même chez des concurrents!...

Pour la petite histoire, aucun média français n'a retenu ce principe a l'exception du duo Patino/Pflimlin à FTV ! FTV qui « n'a donc aucun soucis d'argent » (euphémisme) met donc à disposition ce qu'il possède.

Dailymotion propose par exemple, les contenus de Pluzz, les contenus des productions propres de FTV intégralement mais également celles dont les droits restent à négocier (disponibles là, uniquement 3 mn) en renvoyant normalement le tout vers Pluzz…manière facile d'augmenter l'audience en tout cas l’auditoire !

Après You Tube, c’est donc un cadeau fait à Dailymotion qui tant qu'elle est une société française dépendant de France Télécom reste française mais qui – si comme on le lit partout, se trouve revendue a Yahoo ou Microsoft (américaines) – ne le sera plus.

Le contribuable français offrira donc les contenus qu'il finance avec la redevance qui vient en 2013 de prendre 6€ supplémentaires, à des sociétés américaines !...Il y a fort à penser que dans les « accords » signés, France télévisions n’aient pas intégré cette probabilité.

Si Dailymotion est vendue aux américains, après You Tube, les contribuables français financeront de fait des sociétés américaines avec leur redevance…et tout cela pour satisfaire au « principe d’hyperdistribution » !

Et après cela, Patino et Pflimlin, viendront encore chanter en cœur le refrain sur l’essor du numérique à France Télé (ce qui est faux), la sanctuarisation de l’argent de la redevance donc des contribuables à hauteur de 60M€ et surtout l’engouement du public pour le site web Francetv info qui serait selon eux, dans le « top ten » des sites internet les plus visités (réaffirmé avec aplomb devant les élus, ce 21 mars) malgré le classement Médiamétrie des 45 premiers sites où il est clair que France Télé ne figure pas. (voir les tableaux ci-dessous)







mercredi 20 mars 2013

Pflimlin voudrait pousser l’État à la faute en utilisant son Conseil d’Administration qu’il ne s’y prendrait pas autrement !


C’est une partie de billard à plusieurs bandes que Pflimlin devrait engager avec prise en tenaille du C.A. (Conseil d’Administration) de France Télévisions. 

Les protagonistes:

Pflimlin le Diafoirus du PAF (Molière) qui a procédé depuis l’été 2010 à des saignées sur un malade qui était déjà anémié (pour mieux l’achever), un actionnaire qui n’a pas su rapidement diagnostiquer la maladie et qui le paie aujourd’hui et des administrateurs qui se retrouvent comme « témoins » une fois le patient agonisant pour leur faire valider après coup « qu’il ne pouvait pas y avoir d’autre solution ». 

Le déroulé :

« Bercy » - pour ne citer personne -  au regard des erreurs stratégiques monumentales qui se sont succédé depuis le départ de Carolis mais aussi face au retour de la situation déficitaire maintenant récurrente et du fonctionnement extrêmement préoccupant de l’entreprise, n’a pas accepté la rallonge de quelques dizaines de millions que réclamait Pflimlin (30M€ au minimum selon nos informations).

Ce faisant et n’étant pas en mesure d’escompter un quelconque changement de ligne malgré le mini remaniement ministériel qui a eu lieu ce matin (la situation économico/financière du Pays n’est pas au mieux, il faut bien le dire) Pflimlin devrait vendredi prochain « corneriser » un peu son Conseil d’Administration en lui présentant « un plan de recherche d’économies » [à sa façon bien évidemment] pour lequel il réclamera son approbation.

Trouver des millions d’économies alors même qu’il a « sanctuarisé » le numérique de Patino le « zorro » du secteur avec quelques 60M€, faisant croire au formidable essor du « numérique » [autrement dit de l’écrit quand les missions les missions premières de la télé a du plomb dans l’aile] alors qu’il n’en n’est rien comme le prouve le dernier classement que publie « Médiamétrie Estat » lié sur la fréquentation de 45 premiers sites internet où « Francetv Info » n’y figure absolument pas(cliquez sur ce lien et télécharger en bas de page le classement en version pdf) c’est quand même un gros ENFUMAGE.

Le COM n’est pas encore signé (il avait été prévu pour fin janvier, puis fin février. Nous ne sommes pas loin de la fin mars, il ne l’est toujours pas !)…qu’à cela ne tienne Pflimlin ne le signera probablement pas - le désaccord entre lui et l’État est flagrant – il préfère donc le billard pour parvenir à ses fins.

Au prochain C.A. avant celui d’avril (voire mai) où il devrait présenter une fois encore des comptes fortement déficitaires, Pflimlin devrait donc une fois encore passer pour la victime et procéder ainsi : présenter à la douzaine d’administrateurs de FTV un soi-disant plan d’économies, vu la situation de l’entreprise et surtout vu les « efforts financiers auxquels il serait contraint par l’État »…ce vilain État  qui taillerait dans ses finances et ne lui laisserait d’autre choix !!!!!

Il y pourra y avoir pêle-mêle aura dans cette « recherche d’économies », le plan de licenciement collectif qui ne dira pas son nom avec arrêt brutal du recours aux CDD, la filialisation de secteurs seulement « filières » pour l’heure, l’externalisation sans queue ni tête, des pans entiers de l’entreprisecomme l’informatique pour ne citer que celui-là, etc…

Il devrait donc demander formellement aux administrateurs qu’ils lui donne mandat pour mettre en œuvre ce « plan d’économies » [contraint] en les poussant au corner et surtout en les rendant co- solidaires donc en rendant l’État responsable de ce qui se passe. 

Si les administrateurs, lui donnent ce « mandat » d’une opacité sans nom – il serait plus juste de parler de blanc-seing -  il s’en prévaudra pour continuer de couler l’entreprise en se prévalant de l’entier soutien de l’actionnaire ! Tu parles.

Si les administrateurs ne marchent pas, ne le soutiennent surtout pas et ne lui accordent pas ce mandat machiavélique, il criera au scandale et accusera l’actionnaire de ne pas lui donner les moyens de son actions.

Dans les deux cas de figure, Pflimlin n’y sera quasiment pour rien et l’État, le Gouvernement, les Tutelles seront montrés du doigt  !!!! Trop facile et surtout trop gros.

Tout cela est révoltant et le consternant spectacle continue car constitutionnellement depuis la loi organique voulue par Nicolas Sarkozy, seul le Président de la République peut siffler la « fin de partie »…que ne l’a-t-il déjà fait depuis des mois constatant jour après jour, l’effondrement de la télé publique qui est-il besoin de le rappeler est 100% la propriété de français !

Ce sont les salariés qui paient les premiers mais plus largement les téléspectateurs et donc les contribuables, ce « petit jeu institutionnel » (le mot « jeu » n’est certes pas du meilleur goût, il faut bien le dire mais il faut savoir pourtant que certains s’en amusent) du « je te tiens par la barbichette… » qui donne une vision bien angoissante de l’avenir...Il n'y a vraiment pas lieu de s'en réjouir mais au contraire de tout mettre en œuvre pour arrêter le massacre.