vendredi 19 juillet 2013

jeudi 18 juillet 2013

Mélange des genres à France 3 Sud-Ouest…



Décidément même pendant l’été, « Le Canard enchaîné » nous en apprend de bonnes ! 


Qu’écrit donc « Le Canard » ? « La bourgade PS de Moissac (Tarn-et-Garonne) vient de se voir refuser par le préfet l'embauche d’un communicant extérieur à 50.000 € par an. La communication municipale reste donc aux mains d’un élu et pas n'importe lequel : Gérard Vallès qui est aussi le grand directeur de France 3 Sud-Ouest. Patron de la télé locale et attachée de presse de la mairie : y a pourtant pas mieux pour communiquer »

Et dire que « l’exclusivité de collaboration et l’interdiction d’avoir soi-même ou par personne interposée des intérêts de nature à compromettre son indépendance » fait l'objet de deux articles de l’accord d’entreprise FTV (17 et 18) qui a juridiquement force de loi et s’impose à tout salarié de France Télévisions !!!! 

Gérard Vallès qui a pourtant tant de facilité à communiquer, n’en a peut-être pas eu « communication » !!!!

Aurélie Filipetti dans le droit fil du rapport Martinel...la Ministre confirme que Pflimlin, Ajdari et consort, ont bien surestimé les recettes pub à France Télé.



Aurélie Filipetti dans le droit fil du rapport Martinel...la Ministre confirme que Pflimlin, Ajdari et consort, ont bien surestimé les recettes pub à France Télé.

Toujours dans le cadre des discussions de la commission des affaires culturelles qui s'est réunie le 17 juillet dernier, peu après la défense d'un sous-amendement de Martine Martinel, la Ministre de la Culture et de la Communication est allé dans le même sens du rapport parlementaire qu'elle avait rendu en 2012 qui évoquait "Un COM bâti sur une trajectoire financière insincère et hypocrite"
  
La Ministre a donc mis clairement en avant les responsabilités de Rémy Pflimlin, de Martin Ajadri et consort qui avaient présentés des objectifs surestimé à dessein.

Voici in extenso ses propos : « On ne peut reprocher au  Gouvernement d’avoir pris ses responsabilités. Nous les avons prises fortement dans le seul vrai domaine sur lequel il y a une réelle indépendance  dans le financement du Service Public audiovisuel, à savoir la redevance. La redevance c'est la ressource qui garantit à la fois la sécurité de l'audiovisuel public, la modernité parce que c'est une ressources évolutive, la justice parce qu'il y a des exonérations pour un certain nombre de catégories de nos concitoyens. Nous avons donc pris nos responsabilités contrairement à la précédente majorité puisque nous avons voté une augmentation de la redevance dont effectivement ces fameux 2 euros qui sont allés en intégralité à France Télévisions.
Ensuite, je ne peux pas entendre que le Gouvernement a mis en péril France Télévisions, etc… La diminution des ressources à France Télévisions s’explique en grande partie pour 70 millions par la diminution des ressources publicitaires par rapport à ce qu'ils avaient prévu et dont nous avons dit, tout à l'heure, qu’elles avaient été surestimées.


Donc la diminution et la  contraction du marché publicitaire qui touche tous les opérateurs de l’Audiovisuel, a frappé France Télévisions de manière plus importante parce que ses ressources avaient été surestimées a priori. »

(intervention à 1h56 sur la vidéo) 

Mais alors pourquoi bon sang de bois, puisque ces gens là portent la responsabilité de la diminution des ressources de France Télévisions comme le déclare la Ministre devant les parlementaires pour avoir surestimé volontairement une bonne partie d'entre elles, pourquoi ne soutient-elle pas l'amendement Bloche que ce dernier retire en séance mais dit vouloir représenter publiquement en séance, mercredi 24 juillet, à l'Assemblée ?



 

Martine Martinel n’a, une fois encore, pas mâché ses mots en commission des affaires culturelles.

Le 17 juillet dernier, qu’il s’agisse de Marcel Rogemont ou encore de Patrick Bloche qui retirait son amendement mettant fin au mandat des pédégés de l’Audiovisuel nommés par Nicola Sarkozy, chacun des deux au cours du débat parlementaire en présence d’Aurélie Filippetti a dit être d’accord avec Martine Martinel… Marcel Rogemont citant même un des rapports qu'elle a rendus.

Suite à une attaque de Franck Riester pour l’UMP, Martine Martinel n’a pas comme à son habitude mâché ses mots « Cela me désole de voir tant de mauvaise foi…la Gauche ne sacrifie pas la Culture, la Gauche ne sacrifie pas France Télévisions,…il me semble qu’il faut regarder les chiffres… je ne sais pas d’où viennent les chiffres que vous annoncez [ceux avancés par Franck Riester à qui on cacherait tout et on ne dirait rien !] mais quand même la suppression de la pub a été un échec total.
Tu as évoqué un moment les émissions faites qui  commencent plus tard, il y a des tunnels de publicité,  des parrainage partout …Franchement la réforme de 2009 n'a rien apporté de concrètement positif.
Je crois que ce procès fait à la gauche [sur le soi-disant « sabrage » du budget de France Télé  selon Franck Riester] est plein de mauvaise foi et est insensé… il faut que l’opposition regarde aussi dans le budget  de France télévision qui a continué à embaucher une grand nombre de personnel d’encadrement alors qu'il savait qu'il y avait une baisse des revenus publicitaires…il ne faut pas se cacher la réalité et soudain faire retomber sur le Gouvernement de gauche des pertes amenées par des décisions de Droite assumées et que certains d'entre vous, hors de débats et des postures politiques reconnaissent volontiers. 

Les chiffres des documents obtenus de France Télévisions le montrent…même si on les a obtenus tardivement. »
(intervention sur la vidéo vers 1h52') 

Bravo Martine Martinel...il en faudrait beaucoup des députés aussi constants et aussi courageux.

mercredi 17 juillet 2013

La direction de France Télévisions fait des millions de provisions pour ses transpositions et son plan de départs.



La direction de France Télévisions fait des millions de provisions pour ses transpositions et son plan de départs.

Il y a peu, le blog CGC Média révélait la ligne de 45M € intitulée « autres éléments » (* voir fin de post) qui figurait au budget 2012 dans document présenté aux membres du CCE à la mi-avril 2013, était qualifiée « d’ERREUR » par la direction en séance pour les élus de l’Instance (en réalité 6,8 M€ au lieu des 45M€ selon Ajdari et son adjoint…une paille !!!!).

Pour les administrateurs au Conseil d’Administration le lendemain (à qui le document a pourtant été « transmis dans une simultanéité absolue » [dixit la direction])) la version était tout autre.

Ces 45M€ représentaient la moitié de la somme provisionnée, soit 90M€ pour le Plan de départs annoncés par Pflimlin et dont Papet avait fini par «vendre la mèche » en séance….le dga/drh Patrice Papet avait également tenté de faire avaler la pilule aux élus interloqués – pilule assez grosse il faut bien le dire – en indiquant alors « attendre toutefois la loi issue de l’ANI [Accord National Interprofessionnel du 11 janvier 2013] au 1er juillet, prochain » pour mettre en place ce plan de licenciement (PSE) pour lequel entre 650 et 1.000 départs ont été avancés.

Plan de départ toujours pas présenté comme les dispositions légales le prévoient pourtant, aux élus du CCE et encore moins, il convient de le rappeler, aux experts des cabinets « Raisonnances » mandaté depuis le début de l’année 2013 dans le cadre d’une procédure de droit d’alerte mais aussi « Sextant »  qui attendent toujours pour commencer leur mission, la transmission des documents, les mêmes que reçoivent normalement les commissaires aux comptes.

Chacun comprendra pourquoi, cette ligne de 45M€ - la moitié des 90M€ -« provisions » pour le PSE habillée pour l’occasion en « autres éléments »,  avait fait bondir les commissaires aux comptes qui n’avaient pu, en toute logique, qu’en demander le retrait.

Provisions pour provisions, il semble à présent que la direction ait prévu 25M€ par an sur au moins les deux prochaines années pour ses « transpositions » (*)- selon nos dernières informations cette somme serait plus proche des 40M€ par an - alors même que les mesures 2012 notifiées sans  la moindre réunion paritaire avec les élus du personnel, font d’ailleurs l’objet du dépôt d’une nouvelle plainte.

(*) Transpositions qui devraient, suite à l’accord d’entreprise que France Télévisions qualifie « d’historique » dont plusieurs avocats ont déjà analysé négativement les 300 et quelques pages, et qui prévoit un système salarial de désormais de « groupes », de « niveaux » d’expertise et de placement, voir l’abandon des niveaux « n » et des  grilles de classification en « B ».

Au moment où la dernière agence de notation enlève son « triple A » (AAA) à la France, le « B » conventionnel perdu pour France Télévisions pourrait ne pas l’être pour tout le monde et devenir la nouvelle lettre du Pays (BBB + ou BBB)

Que l’État continue à  faire la sourde oreille et comme le dit Christophe Beaux Pdg de « La monnaie de Paris » également administrateur de France Télé "A  faire financer la dette de France Télévisions par l'État"donc par le CONTRIBUABLE !

La ridicule reculade de Patrick Bloche appuyée par la Ministre !



La ridicule reculade de Patrick Bloche appuyée par la Ministre ! 

Il aura passé dix minutes, ce mardi 16 juillet, en séance de commission à l’Assemblée Nationale à expliquer dans un discours des plus alambiqués, combien il aimait la télévision et pourquoi en conséquence, il retirait l’amendement qu’il avait déposé  prévoyant qu’il soit mis fin au mandat des présidents de France Télévisions, Radio France et de la société chargée de l’audiovisuel extérieur de la France dans les trois mois après la promulgation de la loi.

Cette reculade n’a finalement rien d’étonnant de la part de celui qui déclare régulièrement en tant qu’administrateur de France Télé, peser de tout son poids au Conseil d’Administration mais qui préparait sa « sortie » la semaine dernière en déclarant dans la presse « ne pas être un coupeur de tête »

Pas plus Marcel Rogemont (député PS) rapporteur du projet de loi sur l’indépendance de l’audiovisuel public qu’aucun des 20 députés signataires du texte de Patrick Bloche, n’ont défendu le texte dont la ministre ne voulait pas…et qui dit Ministre, dit Gouvernement, dit Chef de l’Etat !?

La modification du statut du CSA, qui le transforme en autorité publique indépendante et lui permet de disposer de la personnalité morale pour renforcer son indépendance, être responsable de toutes ses décisions sur le plan juridique et financier et avoir une autonomie de gestion accrue, elle, a été adoptée à l’unanimité. 

Voté également à l’unanimité, un amendement qui exclut le maintien d’un contrat de travail entre un membre du CSA et une entreprise de l’audiovisuel, du cinéma, de l’édition, de la presse, de la publicité ou des télécoms (plus de détachement donc). D’autres amendements précisent le devoir de réserve imposé aux membres du CSA, avec possibilité de sanctions.

Enfin, les membres du CSA dont les trois nommés par le Président de l’Assemblée nationale et les trois nommés par son homologue du Sénat, après avis conforme d’une majorité des trois cinquièmes des commissions des Affaires culturelles des deux assemblées, seront nommés «en raison de leur compétence en matière économique, juridique ou technique ou de leur expérience professionnelle dans le domaine de la communication».

Quel spectacle affligeant en tout cascomme si « tout l’amour » que déclare Patrick Bloche pour la télé, avait un rapport avec le retrait du texte pour qu'il présentait afin que la loi s’applique dès sa promulgation à ceux choisis et nommés par Nicolas Sarkozy sans véto alors, ni des 3/5èmes du Parlement, ni du CSA  !!!!! 

Martine Martinel qui n’a jamais mâché ses mots sur la gestion plus que discutable de la télé publique, auteure des 2 rapports parlementaires en 2011 et 2012 mettant justement en lumière les dérives de la télé publique et qui n’avait pas signé cet amendement (peut-être prévoyait-elle cette volte-face du Président de la Commission Patrcik Bloche !!!!) a dû ne pas en revenir.

Elle, au moins, n’a pas besoin de vaines circonvolutions pour dire ce qu’elle a à dire à dire.

Le blog CGC Média mettra très vite, en ligne, la retranscription de son intervention. 

Lire également l'article de "bfmtv.com" : "Audiovisuel: les députés amendent le projet de loi du gouvernement"

mardi 16 juillet 2013

L’amendement pour que s’applique immédiatement la loi sur la nomination des présidents de l’audiovisuel public, va-t-il enfin aboutir ?!

Ce donc à partir de 16h15, ce mardi 16 juillet, que chacun devrait savoir si est retenu  l’amendement qui prévoit que s’applique  immédiatement,  après son passage par le Congrès et dès sa promulgation,  la loi visant à revenir à la nomination par le CSA des présidents de l’Audiovisuel Public.

Certains disent que la Ministre de la Culture souhaiterait faire retirer cet amendement ô combien nécessaire. Pourtant selon nos informations, le Président de la République dont c’était, entre autres, une promesse de campagne, trouverait tout à fait normal que cette loi s’appliquât sans délai….!

Beaucoup se demandent, du reste dans son entourage, comment ceux qui sont en place pourraient rester alors qu’ils ont été nommés par le précédent Chef de l'État et pas sur proposition du CSA !

Autant donc que les choses soient claires et le CSA, même réduit en nombre de membres, n’est sûrement pas là pour « regarder les trains ». 

C’est donc sur ce « projet de loi relatif à  l’indépendance de l’Audiovisuel Public » que la  Commission des affaires culturelles s’est réunie le 10 juillet dernier, à la veille du Conseil d’Administration de France Télévisions comme le précisait Patrick Bloche son Président, les propos sur « l’indépendance »…indépendance politique et indépendance financière. Les propos de Patrick Bloche ont été, sur cette dernière, sans équivoque : « Avec le dispositif  2009, nous n’avons fait qu’accroître la dette de France Télévisions donc la dette de l’Etat qui emprunte pour la couvrir ».

Ce que redisait au CA de France Télévisions du 11 juillet dernier, Christophe Beaux Pdg de « La Monnaie de Paris » et administrateur, en mettant en avant « l'intenable équation financière qui ne tiendra pas sans le recours à l'endettement assez conséquent puisqu'évalué à 250 millions d'euros contre une centaine de millions aujourd'hui » afin de conclure  «En somme, cela revient à ce que l'État finance France Télévisions par la dette».

Concernant cette indépendance financière, voici d’ailleurs un extrait des propos qu’il tenus Patrick Bloche devant la commission et ses collègues parlementaires : « L'indépendance financière de France Télévisions n’est pas assurée. Car le mal est là et le ver est dans le fruit… Donc par rapport à ce que nous avons vu sur les petits écrans ce week-end, que ce soit de l'audiovisuel privé ou l’audiovisuel public où certains ont dit « après avoir ruiné la France, il a ruiné son parti »…je pourrais ajouter, « il a ruiné France Télévisions ». Car la  responsabilité majeure, de celui qui a porté la funeste réforme de 2009, c’est d’avoir  mis l'audiovisuel public dans un état de totale dépendance à l'égard de l'État actionnaire. C'est ça la réalité des choses.

Jusqu'à la réforme de 2009 France Télévisions n’était financée que par la redevance et par les ressources publicitaires. Le président de la République avec une irresponsabilité coupable a décidé pour son bon vouloir et croyant pour jouer un bon tour politique, en prenant la gauche sur sa à gauche, a rayé d’un trait de plume 450 millions de ressources publicitaires en soirée de France Télévisions. Établissant ensuite un COM qui prévoyait en 2009 450 millions d'euros de recettes publicitaires en journée. Là où nous sommes est encore objectif n'est pas atteint, nous sommes à quatre 340 millions d'euros…» [320M€ écrivait le blog CGC début juillet pour une taxe Télécom prévue de 190M€, ndlr]

Des constats plus que parlants qu’avait fait Martine Martinel dans deux excellents rapports parlementaires où tout était dit et qu’elle rendait en 2011 et en 2012.

L’Association France Télés Diversités victime à son tour de l’arbitraire et des errements de la direction.

Il y a maintenant près d'un mois, l’Association France Télés Diversités saisissait la direction de France Télévisions pour se plaindre du déménagement intempestif dont elle a été victime. En effet, la direction de son propre chef et sans que l’Association n’ait été ni prévenue, ni informée, a décidé de réattribuer le bureau où elle travaillait au Siège, à quelqu’un d’autre.

Tout ayant donc été sorti du bureau, une armoire spécialement cadenassée car elle contenait des documents confidentiels et personnels, a disparu.

L’affaire qui a fait l’objet d’une question posée en réunion des délégués du personnel par le SNJ ainsi que d’ainsi que d’un point en Comité d’Entreprise, ne semble pas préoccuper outre mesure la direction qui a visiblement décidé de traiter la récupération de l’armoire comme elle traite les dossiers pour discrimination qui s’y trouvaient !

Aujourd’hui, l’Association n’a toujours pas récupéré son armoire et par la même occasion les dossiers qu’elle contenait.

Il ne reste qu’une solution : porter plainte pour vol auprès du procureur de la République contre France Télévisions.

Ce n’est pas comme cela que France Télévisions va obtenir son Label Diversité qu'elle n'a toujours pas! 

Le blog CGC dénonce évidemment de tels actes autant répréhensibles qu’inadmissibles à l'encontre d'une association qui comme se bat avec ses petits moyens pour favoriser la diversité et lutter contre toutes les discriminations.

La conclusion pourrait être drôle si la situation n’était pas si hallucinante…un mois pour retrouver une armoire, chacun aura compris le souk qui règne à France Télé malgré ce que Pflimlin prétend ici et là.