Ce Mercredi, jour de sortie du Canard, L’Express.fr
dans un article de Renaud Revel intitulé « Affaire Bygmalion-France Télévisions: Michel Sapin
voit rouge », indiquait que le ministre de l’économie
et des finances "avait piqué une belle colère en début de semaine, scandalisé par
les révélations en chaine concernant les liens entre France Télévisions et
Bygmalion. Car jour après jour, ce qui semblait en avril dernier, lors des
premières investigations du juge Renaud Van Ruymbeke, n’être « que » l’affaire
de deux contrats isolés passés par le groupe présidé par Rémy Pflimlin à
l’ancienne société de Bastien Millot, prend aujourd’hui l’allure d’une
véritable cash-machine."
Après la syncope qu’il a failli
avoir la semaine précédente en découvrant toujours dans les pages du palmipède « les
180.000 euros versés à BM Consulting et dont Pflimlin a été contraint de reconnaitre
l’existence jeudi dernier en CCE » le
ministre qui assure, entre autres, la Tutelle de France Télé entreprise d’État
100% publique n’a pas dû en croire ses yeux en apprenant, cette fois-ci que « deux
autres filiales de France Télévisions sont désormais montrées du doigt:
Multimédia France Productions, qui a versé à Bygmalion, sous la présidence de
Patrick de Carolis, la somme de 50.528 euros, en 2009-2010. Et France
Télévisions Publicité qui, de son côté, a arrosé ce même Bygmalion à deux
reprises : une première fois en 2009-2010, à hauteur de 490.360 euros. Puis une
seconde, jusqu’en 2013, à hauteur de 468.832 euros, sous la mandature de Rémy
Pflimlin. Des contrats de
conseil, -sur la e-réputation du groupe-, passés, là encore, sans le
début d’un quelconque appel d’offres. »
Il en a marre Michel Sapin de voir ces millions dilapidés à France Télévisions sous la présidence de Carolis et de Pflimlin son successeur….et il sait de quoi il parle, non d’un chien.
C’est lui qui a défendu et fait voter la loi no 93-122
du 29 janvier 1993, qui porte son nom. La loi dite loi Sapin relative à
la prévention de la corruption et à la
transparence de la vie économique et des procédures publiques (marchés publics,
délégations de service public…), abaissant les plafonds de dépense et améliorant
la transparence de la vie économique et politique.
Comme
si cela ne suffisait pas, le JDD.fr, le même jour, en rajoute une couche. Dans
son article intitulé « Quand
Filippetti exaspère Bercy », il ne s’agit plus de colère mais
de rage.
Michel
Sapin fulmine tout comme le Secrétaire d’État au
Budget Christian Eckert qui « déplore
que sa collègue Aurélie Filippetti ne lui ait proposé aucune mesure d’économie
mais tout au contraire, suggéré des hausses d’impôts…en l’occurrence, un
surcroît de redevance audiovisuelle ou de taxe sur les télécoms (la "taxe
Copé" créée après la suppression de la publicité en soirée) »
Une provocation de
trop ! « Alors que le gouvernement s’est engagé à ne plus
augmenter les prélèvements "Ce n’est tout simplement pas possible",
tranche-t-on dans l’entourage de Christian Eckert. "On ne pourrait pas trouver
des économies à la Culture alors qu’on va en demander dans l’accueil des
handicapés?", s’agace-t-on au secrétariat d’État au Budget. »
En guise de réponse du berger à la bergère, à
Bercy on invite Aurélie Filippetti à puiser dans le budget de France
Télévisions pour sauver les festivals et prendre en charge une partie de la « rallonge »
accordée au régime des intermittents, histoire de s’épargner une réédition de
l’été noir vécu en 2003 avec l’annulation des spectacles estivaux ….
Et pam dans les dents !
Les deux membres du Gouvernement qui lisent
comme nombre de contribuables français qui paient leur redevance, les frasques
de Pflimlin comme de Carolis sur fond d’instruction
judiciaire confiée au juge Van Ruymbeke qui en est déjà à 4 mises en examen et
deux témoin assistés, ne cessent de pester "On nous avait promis des
économies avec le rapprochement des structures à France Télé, après on nous a
dit qu’il y avait un problème avec les statuts des agents…après qu’il fallait
du temps… il y a un moment où cela ne va plus" !!!!
Michel Sapin qui ne peut
ignorer l’état des comptes de France Télévisions qui sont ultra déficitaires depuis que Pflimlin nommé
par Sarkozy en 2010 a succédé à Carolis. Il ne peut s'étonner de la "tenue" des comptes à France Télé …la "non tenue" serait plus juste !!!!
Il devrait lire plus souvent le blog CGC Média qui depuis trois
bonnes années ne cesse d’alerter et de dénoncer ces dérives. Incroyable….un
homme politique naïf ?! Allons donc.
Il doit savoir Michel Sapin que c’est la 4ème
année que France Télé, entreprise publique qui devrait pourtant montrer l’exemple,
ne déposera pas ses comptes fin juin comme toute entreprise française doit
pourtant le faire.
Il n’est pas au bout de
ses surprises notre ministre des finances.
Réveillez-vous à Bercy, il n’est peut-être
pas trop tard ! L’entreprise est au bord du gouffre, certes et vous ne feriez rien...
parce que résonne encore à vos oreilles une phrase prononcée voilà près de 3 ans
"moi président je n’interviendrai
pas en matière de télévision publique
" dans un contexte bien éloigné de ce qui se passe aujourd'hui !?
Le blog CGC Média le dit et le répète
depuis suffisamment de temps, ne rien faire aujourd’hui c’est, demain, être montré du doigt justement pour avoir laissé pourrir une situation que tout le
monde connait à présent et qui n'a pas fini de défrayer la chronique !
L’entreprise est dans le rouge pour ne pas
dire dans le cramoisi…sous prétexte de ne pas intervenir, allez-vous la laisser
couler ? Depuis que Pflimlin a été
nommé à l’été 2010 par Nicolas Sarkozy, les
finances de France Télévisions, ses structures,
ses conditions de travail, ses audiences mais probablement le pire de tout « son
image » se sont dégradés à la vitesse grand V.
La régie publicitaire qui avait tablé dans
un avenant au COM sur des recettes inatteignables – « insincères et hypocrites »,
dixit Martine Martinel – a elle aussi trempé dans les contrats passés avec Bygmalion.
Tout fout le camp. Les
dépenses s’accélèrent et la sape de la régie qui complétait péniblement la
redevance, continue.
Ils sont fiers les
Patino, Pflimlin et Saada de claironner que les recettes sur le numérique
seront en augmentation alors que c’est tout l’inverse…pourtant personne ne
remet en question ces affirmations purement gratuites qui se traduisent, entre
autres, par une destruction de valeur, organisée.
Saada comme l’avait
révélé le blog CGC Média vient de fermer Mediaexchange. Recettes presque 16
millions d'euros qui feront défaut….déjà qu'il n'en restait pas lourd! Et Pflimlin, Saada et consort, voudraient
encore faire croire à Bercy que la situation peut s’améliorer !!! Ce serait oublier
un peu vite les contrats à part de marché signés par la concurrence et les
annonceurs.
Monsieur Sapin, ils sont en train de vous la faire à
l'envers, à vous l'auteur de la loi qui porte votre nom, sur la facturation
et le suivi de la pub !!!!
Ils détruisent de la
valeur sous vos yeux, en télé, en audiences, en programmes, en digital, en
recettes de pub…en somme partout ! Tout le monde finit par se demander si ce
sont des choix politiques, vos choix politiques, tellement les positions de l’actionnaire sont
inaudibles.
Laisser faire, c'est à coup sûr risquer d’en porter le chapeau plus tard !
Laisser faire, c'est à coup sûr risquer d’en porter le chapeau plus tard !
Prenez vos responsabilités
et sifflez maintenant la fin de partie.
Ouaouh, on en apprend des choses sur votre blogue... Merci ! Continuez cette œuvre de salubrité publique.
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