« Choqué » ce matin sur BFM TV, l'ancien
ministre PS Jean Glavany sur les « justifications » de l’ex ministre
dans son intervention sur la chaîne quelques minutes auparavant. Il a jugé les
propos d’Aurélie Filippetti qui présente la fonction ministérielle comme un
carcan dont il faut se débarrasser pour « reprendre sa liberté »… « comme
si », a-t-il ajouté « servir la République était un
calvaire » !
Aurélie Filippetti dont le
passage éclair à la Culture, à l’évidence, ne laissera pas une trace indélébile
au ministère tant elle a accumulé les faux-pas dernièrement avec les intermittents mais également dans la gestion désastreuses
de nombreux autres dossiers particulièrement celui
de France Télévisions au bord du gouffre
dont elle exfiltrait Martin Ajdari l’ex dg
chargé des finances du groupe placé sous statut de témoin assisté par le juge
Renaud Van Ruymbeke, pour en faire il y a quelques semaines son directeur de
cabinet.
Ajdari devrait donc quitter la place tout comme Kim Pham directeur adjoint chargé des finances à France Télé sous Ajdari
donc Pflimlin mais également sous Carolis qui le nommait responsable de « la
réorganisation » en prime qu’Aurélie Filippetti avait précédemment nommé comme
conseiller audiovisuel.
Pflimlin lui aussi placé sous statut de témoin assisté par le
juge Renaud Van Ruymbeke qui pensait peut-être bénéficier d’une large bienveillance
avec Martin Ajdari et Kim Pham aux côtés de l’ex ministre, doit faire grise
mine.
La ministre
sortante n’avait tiré aucun conséquences des deux rapports parlementaires sans
langue de bois et pragmatiquement critiques (2011 et 2012) publiés par la députée socialiste spécialiste du secteur Martine
Martinel mais aussi de son rapport sur l’avenant au COM ainsi que de celui
de Stéphane Travert (2013).
Pire,
elle n’a fait que soutenir l’équipe en place. Très
récemment, en pleine instruction judiciaire suite à la plainte déposée par le
SNPCA-CGC dans le volet France Télévisions de l'affaire Bygmalion, tournant ainsi en ridicule les propos du Premier Ministre qui quelques
jours auparavant réaffirmait au Sénat devant un
parterre de journalistes, deux principes fondamentaux :
« L'indépendance de la Justice et le respect de la
présomption d'innocence», Aurélie
Filippetti avait même déclaré au micro du journaliste de France Culture: "L'affaire Bygmalion, ça
s'est passé avant l'arrivée de Rémy Pflimlin.
On parle de la période Patrick de Carolis. Ces contrats ont été passés à cette époque-là. Quand Rémy Pflimlin est
arrivé avec son équipe il a mis fin et éteint progressivement, les contrats de
Bygmalion. C'est ce qu'il a dit [Pflimlin] au juge dans le cadre de son
audition comme témoin assisté. Il n'est pas mis
en examen…Martin Ajdari…."
Et d’insister "donc vraiment
pas d'amalgames… il ne faut pas aujourd’hui stigmatiser
France Télévisions, ni l’équipe dirigeante pour des faits qui sont
imputables à l’équipe précédente. »
Si l’on ajoute
à tout cela le départ de « Netflix » numéro 1 mondial des services de VOD (Video On Demand) sur Internet pour le Luxembourg, la claque Amazon avec ses frais sur les envois de livres à 1 centime d’euros mais
aussi « la crise égotique qui la vit empêcher sa consœur Fleur
Pellerin de gravir les marches du Festival de Cannes en mai dernier ; ce tweet malheureux et suicidaire, – dont elle
se défend être l’auteure-, où on a pu lire sous ses doigts que Ségolène Royal
était un « handicap » pour François Hollande. Et puis, une multitude
d’anicroches avec les mondes de la Culture et des médias, des sphères
qu’elle n’a jamais vraiment su apprivoiser et convaincre. La mauvaise gestion
du dossier du musée Picasso, ses relations médiocres avec nombre de
responsables d’institutions diverses, dont le président du CSA, Olivier
Schrameck, et ses interventions infructueuses pour imposer un candidat de son
choix pour la présidence de Radio-France …. » (dixit
le «Immédias» de l’Express: « Aurélie Filippetti sur un siège éjectable ») son départ ne faisait plus guère de mystère.
Sa lettre ouverte (*) à François Hollande et Manuel Valls sur l’air de « je ne peux plus rester, je m’en vais pour reprendre ma liberté » fait donc largement sourire
(*)
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