Vendredi dernier, le blog CGC Média révélait dans un
article intitulé « Chapellon mis en place à FTD par Pflimlin, roule
pour Nice Matin bien qu’étant toujours salarié du groupe France Télévisions
!!!! » que l’intéressé nommé « Directeur de la diversification et du
développement des recettes de France Télévisions en novembre 2010 »
justement par celui que
Sarkozy nommait à France télé quelques semaines plus tôt , défendait le
dossier soutenu par Bernard Tapie où
« les salariés
deviendraient les actionnaires majoritaires et délègueraient la gestion à un
directoire dont le président pressenti est Yann Chappelon, actuel pédégé de
France Télévisions Distribution !!!!! » (* dixit l’AFP en bas de post)
Outre le fait que les propos de Chapellon, son portrait devant le
journal et son CV dans un dossier inséré dans l’édition weekend de Nice Matin sur
papier blanc (inhabituel pour le quotidien qui devait passer ce lundi 13 octobre
devant le Tribunal de Commerce pour être fixé sur son avenir) en aient fait bondir plus d’un, la question est sur toutes les
lèvres et dans tous les esprits : « Comment le
monsieur Pflimlin à la diversification et au développement
des recettes de FTV qui dispose, à l’évidence, d’une obligation contractuelle
d’exclusivité et de loyauté vis-à-vis de son employeur (en l’occurrence l’État) peut-il
rouler pour une autre boîte que celle où il se trouve ???????
Dans pareil cas, le salarié lambda qui travaillent pour France Télé
se ferait prendre à rouler pour une
autre entreprise que la sienne, recevrait immédiatement une mise à pied
conservatoire et serait licencié dans les jours qui suivent.
Comment cela devient-il possible pour Chapellon ? A moins que ce ne soit avec le
plein accord de Pflimlin et en toute connaissance de cause, que son « dégé
aux recettes » s’engage aux côté de Bernard Tapie pour Nice Matin ?!
Et
si Chapellon était en mission commandée, envoyé comme une sorte d’éclaireur pour
voir dans quelles conditions Pflimlin issu de la PQR (Presse Quotidienne Régionale) pourrait y retourner ?!
Tout le mode ne se souvient peut-être
pas de l’article qu’avait écrit le blog CGC Média le 19/12/13 « France Télévisions veut rendre l’État
responsable de l’externalisation de l’activité de la Régie Publicitaire mais
aussi de son déficit abyssal ! » dans lequel il était écrit entre autres « Les administrateurs de France Télé après
que les élus unanimes du CCE aient rejeté, le 17 décembre 2013, le
projet de budget 2014….vont devoir Pire,
devoir « également prendre acte » d’un contrat signé avec Corse Matin du groupe Nice Matin sur « la privatisation partielle
de la Régie
Publicitaire » que France télévisions demandait
simplement aux administrateurs « d’acter »
– rien que ça – via un projet de délibération
dont voici le libellé :
« Projet de délibération
Le conseil autorise, sur ces bases, la signature d’un avenant
au contrat de régie entre France Télévisions et France Télévisions Publicité
aux termes duquel Via Stella sera intégrée au périmètre du contrat de régie
moyennant un taux de régie dérogatoire de 40% (au lieu de 15% pour les autres
services).
Le Conseil prend acte du projet de sous-régie qui lui a été
exposé. »
Autrement
dit, France Télévisions a donc contracté avec Corse Matin, filiale du groupe Nice
Matin appartenant à Bernard Tapie et Philippe Hersant, « une Convention de sous-régie
entre FTP et CORSE MATIN » avec 3 clauses de commercialisation qui
porterait principalement sur les éléments suivants :
- convention exclusive, à
l’exception des opérations d’échanges et des clients captifs de FTP, portant
uniquement sur les espaces publicitaires et de parrainage en TV, la
commercialisation du site Internet de VIA STELLA pouvant être intégrée, sous
réserve de contraintes techniques et d’un accord des parties.
- durée d’une année, non renouvelable par
tacite reconduction, avec clause de rendez-vous au bout de 9 mois.
- taux de sous-régie de 30% du chiffre
d’affaires net réalisé.
Le blog ajoutait « Dans
cette "convention de
sous-régie entre FTP et
CORSE MATIN", Pflimlin a le culot d'expliquer que ce choix a té fait c'est
parce que FTP n'aurait pas d'équipe commerciale en Corse ! Comment fait la
régie depuis tant d'années pour vendre France 3 Corse ?
Et puis quel
contrat !!!!! "Monsieur Corse matin" je vous fais une super offre, je
baisse mes prétention habituelles de 100 % ...d'habitude j'accepte que ma régie
ne prélève que 15 % sur les recettes mais là parce que c'est
vous, je baisse mes recettes de 30 % et pour que ma Régie ne râle
pas, je les baisse encore de 10%!!!!! Hallucinant.
Pflimlin, Saada, Ajdari (ex argentier
de FTV), etc....sont vraiment de drôles de négociateurs!!! Ils
se posent là lorsqu'il s'agit de taper sur les commerciaux de la
Régie et s'en donnent à cœur joie jusqu'à limoger ceux qui ne sont pas dans la
"mouvance" mais question rentabilité auraient bien des leçons à
prendre.
A moins qu'il n'y ait derrière cette
"prise d'acte" un tout autre scénario ?! Refourguer les
équipe de la Régie qui se paupérise petit à petit mais qui garderait 10 % des
recettes obtenues par les sous-traitants en faisant, le cas échéant,
quelques cadeaux à la PQR (on ne sait jamais ce que réserve l'avenir!)
Manque de bol, cette méthode diminue les recettes globales du groupe de 25 %! Le compte est bon: 15 % de taux de Régie aujourd'hui pour une Régie régionale et demain 40% au lieu de 15 %....Soit 25 % qui s'envolent.
Personne n’imagine que l’État
actionnaire puisse valider une telle privatisation fut-elle partielle de Régie
Pub plus que moribonde depuis l’éviction
de Santini et son remplacement par Saada... »
La « Convention de sous-régie entre
FTP et CORSE MATIN » passée hier, entre France Télévisions et Corse Matin, filiale du groupe Nice-Matin
appartenant à Bernard Tapie et Philippe Hersant, les prises de position aujourd’hui de
Chapellon un des hommes du président pour prendre dans le projet soutenu par Bernard Tapie la présidence du directoire de
Nice Matin, ne sont-ils pas des signes avant-coureur d’un retour de Pflimlin à
la PQR ?
Si tel était le cas, les salariés de
Nice Matin auraient bien du souci à se faire car faut-il le rappeler après
avoir laissé Presstalis (ex NMPP) en situation de quasi faillite pour rejoindre
à l’été 2010 nommé par Sarko France Télé qu’il s’apprête à laisser dans une situation
à l’identique, Pflimlin via Chapellon pourrait bien reproduire un schéma similaire
"sous le soleil".
L’adage populaire ne
dit-il pas « jamais 2 sans 3 » ?!
(*) L'avenir de Nice-Matin sous la loupe du tribunal de commerce
(*) L'avenir de Nice-Matin sous la loupe du tribunal de commerce
AFP
Par Catherine MARCIANO du 13/10/14
Les quatre
candidats à la reprise du groupe Nice-Matin font leur grand oral lundi devant
le tribunal de commerce de Nice, qui devrait s'accorder au moins une semaine
pour analyser la viabilité financière et le coût social des offres.
A l'approche de
cette échéance, deux candidats se détachent en se livrant une guerre ouverte:
les salariés et le groupe belge Rossel adossé à deux riches investisseurs.
Les salariés, qui
ont monté une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), ont fortement
médiatisé leur candidature depuis août en levant près de 500.000 euros via des
dons et une vente aux enchères. Environ 400 salariés ont accepté de verser une
partie de leur 13ème mois, permettant de lever 1 million d'euros (sans
atteindre les 3 millions espérés).
La SCIC a bouclé
un plan de financement comprenant en outre sept millions de crédits ou d'aides,
néanmoins en attente de confirmation.
Enfin, les
salariés entendent céder de précieux actifs -une participation de 50% dans
Corse-Matin et les murs d'agences locales - pour récupérer de "4 millions
à 11 millions d'euros". L'homme d'affaires Bernard Tapie a déclaré être
intéressé par Corse-Matin et de l'immobilier (contre 8 millions d'euros) mais
n'apparaît pas formellement dans le dossier transmis au tribunal.
Nice-Matin est en
effet assis sur un appétissant patrimoine immobilier estimé à 25 millions
d'euros, puissant levier pour négocier des prêts ou financer le rachat.
Outre son immense
siège niçois de 24.300 m2
assorti de terrains, il est propriétaire de ses agences dans dix villes de la
Côte d'Azur dont Cannes, Saint-Tropez, Saint-Raphaël et Monaco.
Face aux
salariés, le groupe de presse belge Rossel (Le Soir, La Voix du Nord, L'Union),
associé au spécialiste du BTP monégasque Marzocco et à l'homme d'affaires
franco-libanais Iskandar Safa, mettent dans la balance 30 millions d'euros de
fonds, plus 20 millions d'investissements sur trois ans. En cas de cession, un
jour, du patrimoine, "les recettes seraient utilisées au développement de
Nice-Matin", assure un responsable du groupe Safa.
"Il serait
abusif de profiter de la faiblesse actuelle de Nice-Matin pour financer une
reprise périlleuse en cédant des actifs au lieu d'apporter des fonds
propres", prévient le trio, dans une lettre ouverte envoyée en fin de
semaine aux salariés.
Dans son avis au
tribunal, le comité d'entreprise reconnaît le "professionnalisme" du
trio mais dénonce "une lourde purge sociale opportuniste".
Rossel a revu à
la baisse le nombre de départs (376 soit 37% des effectifs de 1.099) et propose
de consacrer 15 millions d'euros au plan social pour offrir des compensations
au delà des obligations légales.
Il argue que les
coûts d'impression et de distribution sont "deux fois supérieurs à ceux
constatés dans de nombreux autres quotidiens régionaux".
Les salariés
défendent eux un "projet social d'intérêt général", prônant 159
départs exclusivement volontaires (14,5% des effectifs), entraînant 14 millions
d'euros d'économies.
Un total de 130
autres salariés partiront naturellement dans les quatre ans, notent-ils
Les salariés deviendraient les actionnaires
majoritaires et délègueraient la gestion à un directoire (dont le président
pressenti est Yann Chappelon, actuel pdg de France Télévisions Distribution).
Deux autres
offres, montées dans la discrétion, seront défendues lundi devant le tribunal.
Georges Ghosn,
ex-propriétaire de La Tribune et de France-Soir, promet d'apporter 11 millions
de capitaux (en vendant notamment quatre agences) et avance un plan
d'investissement de 13 millions sur cinq ans. Sa société suisse table sur 239
licenciements.
Enfin, Xavier
Ellie, président de la Société normande d'information et de communication
(éditrice de Paris Normandie, du Havre Libre et du Havre Presse), n'apporte
presque pas de fonds externes et prône 287 départs.
Il se sépare
d'emblée de tout l'immobilier, vendu par le tribunal pour financer le volet
social. "Je fais un métier dans la presse, les autres font une opération
immobilière", assène-t-il, en réclamant aussi les 3 millions d'euros
d'abonnements payés à l'avance par les lecteurs.
Sa proposition de
société par action à participation ouvrière, "une solution
française", est accueillie avec une certaine bienveillance par les
syndicats."
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