jeudi 4 septembre 2014

L'âge ne sera pas un handicap pour celui ou celle qui va remplacer Pflimlin à la tête de France Télévisions financièrement au bord de la faillite.

Pflimlin, candidat à sa propre succession ?! Non !!! D’où ça sort ?


La nouvelle s’est répandue hier comme une trainée de poudre, en interne, à France Télé.  Pflimlin que le juge Renaud Van Ruymbeke a convoqué le jeudi  3 juillet dernier et immédiatement placé sous statut de témoin assisté dans le cadre du volet France Télévisions de l’affaireBygmalion suite à la plainte au Pénal beaucoup plus vaste déposée par le SNPCA-CGC, aurait donc rencontré Olivier Schrameck le président du CSA pour l’informer qu’il serait candidat à sa propre succession.


Qui avait donc intérêt à faire fuiter cela ?



Les dernières interventions de Fabrice Lacroix le remplaçant d’Ajdari aux finances du groupe en forme du pseudo bilan de Pflimlin que beaucoup qualifient aujourd’hui de fuite en avant, résonnent là comme un signe avant-coureur probablement destiné à préparer le terrain sur l’air d’un soi-disant retour à l’équilibre financier en 2015 alors qu’avec ses pertes cumulées fin 2014 l’entreprise sera selon le Code du commerce en situation de quasi faillite.



Rappelons que lorsque Pflimlin justement nommé à l’été 2010 à FTV par Nicolas Sarkozy à la tête de France Télé, avait déjà laissé Presstalis en 2010 en situation de quasi faillite.



Le blog CGC Média qui a récemment retranscrit stricto sensu les propos qu’a Fabrice Lacroix sur France Inter taxant au passage d’« aberration »  la loi adoptée par le Parlement supprimant notamment la pub sur les chaînes publiques après 20h voulue par Nicolas Sarkozy l’ex président de la République mais également parlé d’ « étranglement » s’agissant de l’État qui baisserait dangereusement ses ressources, n’est pas dupe comme une grande majorité des acteurs du secteur non plus.



La soirée du mardi 26 août au palais de Tokyo avec double buffet et double couleur (*) organisée par Pflimlin qui n’y est, du reste passé que quelques minutes laissant le rôle de l’hôte des lieux à Patino son numéro 2 qui n’a parlé que de «sa formidable réussite numérique », en a été une autre illustration. 

Comme l’écrit Libé, "le sabir marketing du groupe" c'est pour tenter de faire croire comme chaque année que "tout va bien alors que rien ne va" !!!!! 



(*) Au fait, pourquoi double buffet et double couleur ?



Parce que selon que vous étiez membre de la direction de France Télévisions ou salarié lambda vous deviez porter un bracelet vert ou un bracelet bleu qui ne donnait évidemment pas accès au même buffet ….et vive l’égalité sociale et la nouvelle fête des couleurs !!!!!!!



Ce n’est pas en martelant ici et là que si les résultats sont mauvais c’est la faute de la « politique » d’étranglement que mènerait l’actionnaire – tentant vainement de passer sous silence la catastrophique gestion de l’entreprise depuis ces dernières années -  que cela en ferait une vérité ; non, bien, au contraire.



Que Pflimlin se rassure, concernant son remplaçant ou sa remplaçante qui non seulement va avoir du pain sur la planche  mais devra dès sa nomination faire une état des lieux exhaustif en jouant totalement la carte de la transparence avec le CSA et les pouvoirs publics  pour redresser une entreprise au bord du gouffre, l’âge ne sera pas un handicap.



Le blog CGC Média vous propose de découvrir à ce sujet les quelques lignes du « Immédias » de ce jour dans l’Express.fr signées Renaud Revel :

France Télévisions: l’âge du PDG en question

« Fixée à 65 ans la limite d’âge du PDG de France Télévisions risque de constituer un problème à l’horizon de la succession de Rémy Pflimlin, en mars prochain. Cette règle décatie à l’heure où le seuil limite des salariés de France Télés est de…70 ans risque en effet de brider certaines vocations et ambitions. Et d’interdire même à des candidats âgés de 56 ans de  briguer deux mandats successifs, ce qui serait une absurdité.


Il n’est donc pas impossible que le CSA, qui s’en soucie, demande à ce que le cahier des charges de France Télévisions soit modifié et le curseur ainsi rehaussé de quelques années. Ce qui a déjà été le cas chez Arte, à France Média Monde  ou encore, à TF1 et M6, où la limite d’âge du capitaine a été portée à 68 ans. 

Le CSA qui compte attirer dans ses filets quelques pointures aurait en effet intérêt à élargir l’éventail, sachant que quelques « séniors » capés réfléchissent à briguer le poste en question. Une anomalie d’autant plus criante que nombres de barons ou d’éminences du CAC 40, du monde des affaires et de la finance en France et partout dans le monde,  ont largement dépassé les 65 ans »

lundi 1 septembre 2014

Fabrice Lacroix, le remplaçant d’Ajdari aux finances de France Télé accuse, sur Inter, Gauche et Droite conjointement "d’aberrations et d’étranglements"

Fabrice Lacroix, le remplaçant d’Ajdari aux finances de France Télé accuse, sur Inter, Gauche et Droite conjointement "d’aberrations et d’étranglements". 

Invraisemblable…Ce premier lundi de septembre, Fabrice Lacroix le remplaçant d’Ajdari à la direction des finances de France Télévisions, invité de l’émission de Sonia Devillers sur  France Inter « L’instant M », est allé se plaindre en direct du sous financement de la télé publique – taclant au passage tous azimuts le pouvoir en place mais aussi le précédent (* le blog CGC Média en apporte la preuve en bas de post  avec la retranscription intégrale de son interview) - et demandé le retour de la pub après 20h sur les chaînes du groupe publique mais aussi l’élargissement de la redevance à tous les matériels qui permettent de capter des programmes.


Dans un exercice de propagande médiatique surréaliste, l’intéressé qui a visiblement tendance à ne supporter aucune contradiction et perdre ses nerfs, a qualifié ce matin au micro de France inter, l’arrêt de la pub après 20h adoptée au Parlement et voulue en 2008 par Nicolas Sarkozy : « d’ aberration extrêmement dommageable puisqu’elle prive France Télé de cette ressource qui permet pourtant de financer par ailleurs les programmes de service public » (1 dixit dans le texte) mais a également, accusé l’actuel actionnaire de diminuer sa compensation jusqu’à son arrêt en 2015 de « garantir moins l’indépendance de la télé publique que la redevance, avec ce versement direct par le budget de l'État qui permet évidemment, éventuellement, d'étrangler les subventions budgétaires qu’on verse aux opérateurs publics. » (2 dixit dans le texte).

Fabrice Lacroix de préciser que cette suppression que François Hollande avait réaffirmée en 2012 et 2013 « a placé la télévision publique mais l'audiovisuel public qui se partagent la ressource de redevance dans une situation extrêmement compliquée financièrement et on n'en paye encore le prix aujourd'hui ». (6 dixit dans le texte)

Que François Hollande se le tienne  pour dit… « Si la ressource budgétaire qui nous est promise pour l’instant en 2015, venait encore à diminuer et bien, nous aurions  une discussion avec notre actionnaire pour savoir ce qu'on fait de notre périmètre d’activité de nos missions… » (3 dixit dans le texte)

A bon entendeur salut ! Quant au retour de la pub, attention, ce que Fabrice Lacroix et Pflimlin proposent pour combler des pertes cumulées atteigneant 135M€ en 2013 (pas loin de la moitié des capitaux propres de FTV 347M€), c’est juste « entre 20h00 et 21h00 parce que ça ne  dérange pas nos téléspectateurs…on a d’ailleurs des études qualitatives assez claires sur la question et pour ne pas demander une réouverture totale…» (7 dixit dans le texte)

Puisque Fabrice Lacroix vous le dit : « Il y a des études qualitatives assez claires sur la question » ….M’enfin !!!!!

Fabrice Lacroix a du reste « un avis bien tranché » [ce sont ses mots et il le dit ainsi à la journaliste] « Mon avis est très tranché sur la question [la suppression de la pub après 20h00 voulue par Nicolas Sarkozy et adoptée par le Parlement, ndlr] Ça  été, une très mauvaise chose pour l'audiovisuel public et pour les téléspectateurs globalement. »
(9 dixit dans le texte)

Puis d’ajouter «  Ça crée de la contrainte supplémentaire, de la contrainte financière supplémentaire qui n'était pas nécessaire dans la mesure, je crois qu'on peut le dire aujourd'hui, que le choix des téléspectateurs ne se fait pas en fonction de la présence de pub ou non après 20h00 d'autant que sur le service public elle était en quantité assez limitée. »  (8 dixit dans le texte)

Il parle de « contraintes budgétaires et financières » et feint de découvrir l’extinction, fin de cette « dotation destinée à compenser un temps un manque à gagner publicitaire »  dont la réduction était bel et bien prévue du fait, entre autres, des quelques 100 millions d’économies engrangés par la suppression de l’analogique et le passage au tout numérique mais aussi des quelques 100 autres millions qu’auraient dû générer les deux plans de départs successifs précédents si Pflimlin n’avait pas massivement recruté derrière !!!!  
   
Ils ont bon dos, l’actionnaire et les parlementaires. Alors même que Fabrice Lacroix croit du bout des lèvres que « légitime de contribuer aux efforts menés par l'ensemble de la sphère publique » (4 dixit dans le texte), il trouve toujours dans le texte, en leur lieu et place « aberrant de ne pas élargir l’assiette de collecte de la redevance à tous les propriétaires de Smartphones, de tablettes, d'ordinateur dès lors qu’ils ont accès aux programmes spécifiques de la télé publique à fort contenu et puisque tous ces écrans servent à les capter, qu’ils contribuent d'une certaine façon à son financement. » (5 dixit dans le texte)

Au fait, Lacroix en a-t-il aussi pour son élargissement de l'assiette « des études qualitatives assez claires sur combien de français qui ont la télé donc paient déjà la redevance, ont également un PC, une tablette et/ou un smartphone à  l'heure de l'explosion des box et de l'ADSL... ? » 90, 95, 98% qui ne paieront rien de plus!!!! 


Sonia Devillers la journaliste : Mon invité ce matin, Fabrice Lacroix. Votre président Rémy Pflimlin réclame un retour de la pub entre 20h00 et 21h00 ou au cœur des grands événements sportifs. Pourquoi un retour de la publicité Fabrice Lacroix?
Fabrice Lacroix : Alors, ce n'est pas une demande nouvelle et puis je précise, parce c'est vrai que ça a été évoqué par Rémy Pflimlin la semaine dernière, il se trouve que la première demande de Rémy Pflimlin c'est qu'on travaille sur la redevance.
Sonia Devillers la journaliste : Alors on va y venir à la redevance, d'abord la pub. 
Fabrice Lacroix : Je le dis parce que la priorité des choses c'est la redevance de notre point de vue pour le financement de la télé publique. Alors la publicité....pourquoi la publicité? Parce que, en 2008 il était décidé de supprimer la publicité après 20h00. Ça a placé la télévision publique mais l'audiovisuel public qui se partagent la ressource de redevance dans une situation extrêmement compliquée financièrement et on n'en paye encore le prix aujourd'hui. (6)
Sonia Devillers la journaliste : C'est intéressant ce que vous dites Fabrice Lacroix, c'est-à-dire que ça n'a jamais eu aucun effet vertueux...- que les auditeurs puissent se faire une idée - c'est que ça été une catastrophe en tout point.
Fabrice Lacroix : Bon, mon avis est très tranché sur la question. Ça  été, une très mauvaise chose pour l'audiovisuel public et pour les téléspectateurs globalement. (9) Ça crée de la contrainte supplémentaire, de la contrainte financière supplémentaire qui n'était pas nécessaire dans la mesure, je crois qu'on peut le dire aujourd'hui, que le choix des téléspectateurs ne se fait pas en fonction de la présence de pub ou non après 20h00 d'autant que sur le service public elle était en quantité assez limitée.(8)
Sonia Devillers la journaliste : Allons à directement la question de la publicité. Depuis 2008 et de manière  concomitante à cette réforme, frappe une crise économique sévère qui a mis tout le marché de la publicité en berne, en très forte récession. Vous réclamez un retour de la publicité ;  d'abord pourquoi entre 20h00 et 21h00 et pourquoi au milieu des grands événements sportifs ? 
Fabrice Lacroix: Alors, il y a plusieurs choses ; je vais essayer de compartimenter un tout petit peu. Quand la publicité a été supprimée après 20h00, ce qui s'est passé c'est que - parce que malgré tout France Télévisions le service public, à des missions quelque part un peu intangible, on a mis à la place une subvention budgétaire. Cette subvention budgétaire qui était de 450 millions d’euros à l’origine, va disparaître dans les dans les deux ans qui viennent. Donc ce qui était censé compenser la perte de publicité a disparu et donc ça explique pourquoi, il s’est créé une contrainte financière considérable sur nos ressources publiques.
Alors pourquoi demander le retour de la publicité au moment où le marché est particulièrement déprimé ? Alors on le fait avec raison comme vous le soulignez donc avec mesure. C’est pour cela qu’on propose entre 20h00 et 21h00 pour ne pas demander une réouverture totale mais parce que c'est un moment où nous avons des audiences significatives. (7)
 
Sur le sport, nous avons des grands événements sportifs, ça ne dérange personne qu’à la mi-temps dans les grands événements sportifs, on ait de la publicité. En tout cas, ça ne  dérange pas nos téléspectateurs…on a d’ailleurs des études qualitatives assez claires sur la question. C’est donc extrêmement dommage de se priver de cette ressource qui permet de financer par ailleurs les programmes de service public. Je vous donne juste un exemple. En 2012, nous avons eu 10 millions de téléspectateurs pour voir Hussein Bolt gagner la finale du 100 m aux jeux olympiques. C'était après 20h00, nous n’en avons tiré  aucune ressource publicitaire. Nous trouvons c'est une aberration (1). Cela étant, ce n'est encore une fois qu'une demande de second rang par rapport à notre objectif prioritaire qui est la redevance.
Sonia Devillers la journaliste : La redevance… en fait, la hausse progressive de la redevance, elle va non seulement devenir caduque mais elle va non seulement devenir un impôt injuste. Si je vous comprends bien, vous dites comme Véronique Cayla la patronne d'Arte, vous dites une chose,  vous dites aujourd'hui tout le monde doit payer la redevance y compris les propriétaires de Smartphones, de tablettes, d'ordinateur puisque tous les écrans servent à capter nos programmes. (6)
Fabrice Lacroix: Voilà. C'est le mode de financement historique, pas seulement en France – on a quelquefois l'impression que la France a une relation à l’impôt très spécifique de ce point de vue là -  la redevance, c’est le mode de financement de la télévision publique dans tous les pays d'Europe. C’est une constante historique qui peut s'expliquer et je pourrais revenir sur besoin….et donc nous notre logique, c’est de dire que dès lors qu'on a accès aux programmes qui sont plus des programmes spécifiques qui ont du contenu fort, dès lors qu’on a accès aux programmes de l'audiovisuel public, il faut d'une certaine manière contribuer à son financement. Ceci est le seul sujet.

Sonia Devillers la journaliste : Ça dit  votre grande inquiétude à tous, les grands argentiers de l'audiovisuel public… qu’aujourd'hui en France, ça dit votre grande inquiétude pour l'avenir c'est-à-dire que les ressources, les dotations budgétaires de l'État vis-à-vis de vos organes à chacun, risquent de diminuer considérablement. C’est ce que ça veut dire ?  C’est que vous êtes sous la menace, que vous vivez sous une épée de Damoclès.

Fabrice Lacroix: Alors, sans rentrer dans des détails techniques ou technocratiques, l'avantage de la redevance et c’est aussi pour ça pour tous les audiovisuels publics européens en bénéficient, c’est que c’est un impôt directement affectés aux organismes de l'audiovisuel public qui garantit une forme d'indépendance…ce que garantit moins que le versement direct par le budget de l'État qui permet évidemment, éventuellement, d'étrangler les subventions budgétaires qu’on verse aux opérateurs publics. (2)


Sonia Devillers la journaliste : Alors justement Fabrice Lacroix, il faut lire, justement quand vous êtes dans ce chapitre-là, vous êtes dépendant chaque année d’une loi de finances qui se discute à la rentrée – là, ça va commencer le premier mardi d’octobre….et donc chaque année, à la rentrée vous attendez de savoir si le couperet va tomber ou pas !

Fabrice Lacroix: Oui, c’est un peu moins simple et brutal que ça  parce que nous avons quand même des discussions constructives avec l’État notre actionnaire ….par ailleurs, il est légitime, je crois que l'ensemble des dirigeants de l’audiovisuel public le ressentent qu’il soit légitime de contribuer, nous aussi, aux efforts qui sont menés par l'ensemble de la sphère publique. (4)

De ce pointde vue-là, permettez-moi juste une rectification. J'ai entendu la semaine dernière sur votre antenne que France Télévisions allait perdre 400 millions d'euros en 2014 (¤) , c'est une aberration. C’est à partir d'aberrations de ce type que nous avons des discussions compliquées avec les parlementaires. Nous serons à l’équilibre en 2015 malgré des centaines de millions de ressources en moins.
Sonia Devillers la journaliste : Alors si la pub continue de baisser, si le chiffre d’affaires publicitaire continue de baisser primo et que secundo l’État continue vous étrangle et continue de baisser ses dotations budgétaires… vous ne reviendrez pas à l’équilibre ?
Fabrice Lacroix: Alors, d’abord la baisse publicitaire elle est modérée vous en avez parlé au début (jamais, ndlr !!!!!!!) Aujourd’hui, on est un peu en retard sur l'objectif mais nous avons maintenu l’objectif de fin d'année parce que nous pensons qu’avec de la volonté, nous allons nous allons nous approcher de cet objectif. 
Après, effectivement massivement pour des raisons d’ailleurs extrinsèques qui nous dépassent, le marché publicitaire s’écroulait encore oui à un moment, nous aurions un  problème de ressources et si par ailleurs la ressource budgétaire qui nous est promise pour l’instant 2015 venait encore à diminuer et bien, nous aurions  une discussion avec notre actionnaire pour savoir ce qu'on fait de notre périmètre d’activité de nos missions (3) mais ça n'est pas à l’ordre du jour."

(¤ quelques chiffres et quelques tableaux pour Fabrice Lacroix)