Les mots ayant un sens même
au figuré, le cinquième paragraphe de la dépêche AFP de ce 20 janvier sur le budget
déficitaire de Radio France déficitaire à hauteur de 21,3M€, a de quoi interpeller.
Qu’y est-il écrit ? « Entre
2012 et 2015, le montant perçu par Radio
France au titre de la redevance devrait ainsi baisser à 601 millions d'euros
par an au lieu de 610 millions en 2012, alors que les charges n'ont pas
diminué, également réduite par la déprime du marché publicitaire - une disette que connaît également France
Télévisions. »
Le blog CGC Média s’est
penché sur la définition du mot disette dans toutes ses acceptions. Les
dictionnaires indiquent en général « Manque de ce qui est nécessaire à la vie, et en particulier
manque de vivres, pénurie »
Et de lier cette disette
au «montant
perçu par Radio France au titre de la redevance qui aurait ainsi baissé à 601
millions d'euros par an au lieu de 610 millions en 2012 » à l’instar de celui de France Télévisions donc !
La dépêche précise
également qu’un communiqué syndical estime « le groupe était "en péril" dont
"le premier responsable de cette situation inédite, est l'État qui n'a pas
respecté le contrat d'objectifs et de moyens (2010-2014)… ».
Pourquoi diable faire un
parallèle avec France Télé qui n’a aucun lieu d’être ?
Si Radio France est « en péril », que dire de France Télévisions qui est dans une
situation de quasi faillite après
plus de 4 ans passés depuis l’été 2010 où Nicolas Sarkozy y nommait Pflimlin ?
Quant à «la
responsabilité première de l'État qui n'a(urait) pas respecté les engagements
pris dans le contrat d'objectifs et de moyens (2010-2014) envers Radio France »
qu’évoque la dépêche, en quoi provoquerait-elle les mêmes effets à France
Télé qui – combien de fois faudra-t-il le redire ? - n’a fait qu’empirer ces cinq dernières années avec
-135M€ de pertes cumulées fin 2012, flirtant à présent, deux ans plus tard,
avec -200M€ (au-delà de la moitié des capitaux propres de FTV à savoir 347M€) qui place l’entreprise non pas en péril mais en faillite ?
(*) La dépêche
AFP du 20/01/15 éditée à 12:56:31 « RADIO FRANCE PRÉVOIT
UN DÉFICIT DE 21,3 MILLIONS D'EUROS EN 2015 »
" Radio France a indiqué mardi que son budget 2015 serait
déficitaire de 21,3 millions d'euros, une première dans l'histoire du groupe de
radios publiques, dont le budget 2014
a été voté à l'équilibre.
Début décembre, le président du groupe Mathieu Gallet avait déjà
averti qu'il prévoyait pour 2015 un déficit d'environ 20 millions d'euros,
après un déficit d'exploitation qui pourrait atteindre 5 millions d'euros pour
2014.
Radio France
présentera jeudi ce budget 2015 déficitaire à son conseil d'administration.
Le budget de 2014 avait été voté à l'équilibre, à 660,3M€ en
recettes et en dépenses mais depuis 2012, l'entreprise publique a subi une baisse
de près de 9 millions d'euros de ses recettes, qui proviennent à 90% de la
contribution à l'audiovisuel public (anciennement appelée redevance).
Entre 2012 et 2015, le montant perçu par Radio France au titre de
la redevance devrait ainsi baisser à 601 millions d'euros par an au lieu de 610
millions en 2012, alors que les charges n'ont pas diminué, également réduite
par la déprime du marché publicitaire - une
disette que connaît également France Télévisions.
Les syndicats ont estimé dans un communiqué mardi que le groupe
était "en péril" et que "le premier responsable de cette
situation inédite est l’État, qui n'a pas respecté le contrat d'objectifs et de
moyens (2010-2014)" en "amputant les budgets de Radio France de 87,5
millions d'euros par rapport à ses engagements".
Autre coût imprévu, "la dérive permanente du coût du chantier
de la Maison de la Radio à Paris", accusent-ils dans un communiqué.
"Désormais les missions de Radio France - informer, éduquer,
divertir - se trouvent compromises", s'inquiètent-ils. "L'entreprise
décide cette année de diminuer de manière drastique les budgets consacrés aux
antennes. En 2015 les auditeurs de France Inter, France Info, France Bleu,
France Culture, France Musique, FIP, Mouv, le public des orchestres et du chœur
vont être les premiers lésés", concluent les syndicats.
Radio France négocie actuellement avec le gouvernement son nouveau
contrat d'objectifs et de moyens (DOM), pour la période 2015-2019.
Mathieu Gallet avait souligné en décembre que "le modèle actuel ne tient plus, compte tenu de l'augmentation de
notre masse salariale" et évoquait des choix d'économies "structurants".
leb/tup/fmi/ed
Paris, 20 jan 2015 (AFP)"
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