jeudi 23 avril 2015

Le blog CGC Médias vous propose de découvrir le tract de la CFDT Médias :"LE CSA AU BORD DU RIDICULE"



Le blog CGC Médias vous propose de découvrir le tract de la CFDT Médias publié ce jour.

LE CSA AU BORD DU RIDICULE

Faut-il se pincer pour le croire ou enfin le voir pour le croire ? Les éléments très partiels mais bien réels qui filtrent du CSA depuis hier, dépeignent une consternante pièce de théâtre absurde. Selon plusieurs sources, Delphine Ernotte aurait frôlé l’élection au premier tour hier soir. Si cela est confirmé aujourd’hui, voilà qui permet donc de tirer une conclusion simple : pour être élu par le CSA à la tête d’une institution publique telle que Radio France ou France Télévisions, mieux vaut donc n’avoir aucune expérience mais quelques bons soutiens dans la coulisse. Pour la transparence promise par la gauche on repassera…

L’institution présidée par Olivier Schrameck, promettait à l’origine de remettre les pendules à l’heure. Plus de rigueur dans la régulation, plus de clairvoyance dans l’octroi de fréquences et surtout, et enfin, de la clarté et de la compétence dans la nomination des PDG des radios et télés publiques…

On a vu avec Mathieu Gallet combien la nomination d’un PDG qui manque d’expérience peut être périlleuse. L’imbroglio dans lequel se trouve Radio France est sans doute loin d’être terminé mais le pouvoir du CSA lui, est déjà épuisé. Pour avoir choisi et avoir été planté par Mathieu Gallet et sa moquette, le CSA ne peut et ne veut plus, ni le démettre, ni le soutenir. À ce titre les révélations de la danse des sept voiles de MG avant sa déclaration de candidature (invitation à déjeuner à l’INA, visite de l’institution avec bénédiction du président du CSA) ne sont pas loin de jeter le trouble sur le rôle qu’Olivier Schrameck aurait joué dans cette affaire…

Aujourd’hui, et alors que le cas France Télévisions s’annonce encore plus compliqué à manager, le CSA, son président en tête, serait prêt à retenter l’aventure. Déjà, la sélection des candidats en finale à de quoi étonner. On n’est pas loin du scandale ! Des candidats, sans aucun doute pas les plus incompétents, écartés sans qu’on trouve une quelconque logique. Écartés sur dossier ? Mon œil ! Qui pourra nous faire croire que, par exemple, Marie-Christine Saragosse - France Média Monde - ou Emmanuel Hoog – AFP - ne méritaient pas, au moins, une audition, eux dont le métier est l’audiovisuel et qui sont précisément en exercice ? Qui pourra nous faire croire que Christophe Beaux ou Nathalie Collin ou Delphine Ernotte méritent tous les trois d’être retenus, eux qui à la monnaie de Paris, à La Poste, à Orange ne cumulent ensembles pas plus d’un quart d’heure d’expérience dans le métier ?

Si l’avenir d’une entreprise de 10 000 salariés, avec un budget de 2,8 milliards d’euros annuels, l’information et les programmes présentés à des millions de téléspectateurs au quotidien se jouent à chat perché, nous irons donc demander des comptes, non pas à notre président(e) mais directement au CSA, perché dans sa tour d’ivoire des bords de Seine. Une situation surréaliste qui peut dans la journée, devenir une nouvelle pantalonnade du pouvoir si elle n’est pas corrigée, et qui se confirmera comme telle si elle l’est… Rémy Pflimlin avait été adoubé par Nicolas Sarkozy, mais le nouveau ou la nouvelle Président(e) à qui devra-t-il (elle) sa nomination ? Et pourquoi ? Mystère et boule de CSA !




Paris, le 23 avril 2015

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