mercredi 8 avril 2015

Mathieu Gallet « pris en ciseaux » n’a convaincu, ni les parlementaires, ni les salariés…Mieux que Pflimlin et pourtant l’État ne l’aide guère !!!!!

Mathieu Gallet « pris en ciseaux » n’a convaincu, ni les parlementaires, ni les salariés…"Mieux que Pflimlin et pourtant l’État ne l’aide guère "!!!!!   
Ce matin Mathieu Gallet était devant la commission culture de l'Assemblée Nationale, où il  n’a pas convaincu il faut bien l’avouer.
L’audition ayant duré plus longtemps que prévu, le Comité Central d'Entreprise de Radio France où le vert président devait présenter le « projet stratégique » dont Fleur Pellerin avait eu la « primeur » il y a quelques jours, a finalement été repoussé à 14 heures au lieu de 11 heures.
Après avoir lu une déclaration, les élus ont quitté la salle, les uns derrière les autres, contraignant Mathieu Gallet après quelques dizaines de minutes seulement, à lever la séance faute de quorum.
« La direction déplore cet état de fait, convaincue que la présentation du projet stratégique était de nature à éclairer les élus, et à travers eux, les personnels, sur les choix stratégiques engageant l’avenir de Radio France », a réagi immédiatement la direction de la radio publique.
Seulement voilà, « l’éclairage » ils l’avaient eu dans le Presse, les élus, et en avaient entendu les grandes lignes, le matin même regardant la retransmission des questions au pédégé.
Extrait :
« Radio France est au bout du modèle économique que l'entreprise a toujours connu. C'est-à-dire un modèle économique qui était basé sur une croissance chaque année de la dotation versée par l'État, à travers la redevance audiovisuelle qui s'appelle depuis 2009 la contribution de l'audiovisuel public qui a cru jusqu'en 2012 et qui depuis 2012 a baissé et qui aujourd'hui sera stabilisé comme l'a confirmé la Ministre de la Culture et de la Communication pour les trois prochaines années jusqu'en 2017.
Je rappelle que l'État finance à 90 % Radio France via le compte de la contribution audiovisuelle publique et que 10 % des recettes sont liés à la publicité, aux partenariats et à diverses opérations de diversification donc nous sommes très dépendants de l'État. Aujourd'hui ayant intégré pleinement dans mon projet la contrainte budgétaire de l'État : le nécessaire effort de rétablissement des finances publiques, Radio France est obligé de se développer de se transformer avec des ressources qui sont stagnantes. [ça c’est pour l'État donc, ndlr]
Alors même que par notre modèle de production qui est notre force et notre singularité puisqu'à Radio France contrairement à France Télévisions tout est fait en interne rien n’est acheté à l'extérieur. [ça c’est pour Pflimlin…et toc, ndlr]
Toutes les émissions sont produites par les personnels de Radio France, les techniciens, les chargés de réalisation, les attachés de production, les metteurs en ondes, les producteurs, les journalistes, tout ça fait notre force et évidemment, ça crée un modèle qui est pleinement intégré.
Donc quand vos recettes n’augmentent pas mais que vos charges mécaniquement, notamment la masse salariale qui représente 60 % des charges de Radio France d’exploitation augmente mécaniquement tous les ans, à peu près de 4 millions d'euros, on est aujourd'hui dans une crise et dans « un effet de ciseaux » entre des recettes qui ont baissé -aujourd'hui stagnent - et des dépenses qui, elles, continuent de se développer…. »
Même si le SNJ parle  d’une « occasion manquée » sans pour autant occulter les responsabilités de Mathieu Gallet dans cette crise, l’intersyndicale de Radio France qui avait déjà dénoncé ce plan dit "stratégique" « lourd de périls graves pour l’avenir de Radio France », estime  que « les fils du dialogue et de la confiance sont rompus » et demande une médiation tout comme la demande à présent le CSA.

Mathieu Gallet au cours de son audition matinale n’y est pas prêt. « Peut-être que nous aurons besoin d’une intervention extérieure pour retisser les liens sociaux », a-t-il déclaré mais pour l’heure, il faut que les partenaires sociaux reviennent autour de la table !
Vaines incantations visiblement. La situation est donc totalement bloquée.
Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) pour sa part, après deux semaines de silence, s’est de nouveau exprimé et a appelé à « la mise en œuvre d’une procédure de résolution des conflits de nature à surmonter la situation de blocage qui se manifeste aujourd’hui ». ( * voir le communiqué ci-après)
Autrement dit, il appelle à la mise en place d’une médiation entre les parties sans toutefois préciser s’il maintenait sa confiance à Mathieu Gallet !

* "Communiqué du CSA mercredi 08 avril 2015
Radio France : le CSA appelle à la mise en œuvre d'une procédure de résolution des conflits.
Soucieux de la sauvegarde des missions de service public, dont il est un garant particulièrement attentif aux préoccupations des salariés et des auditeurs, conscient des difficultés structurelles notamment financières de Radio France, le Conseil supérieur de l’audiovisuel, réuni en collège plénier ce jour, appelle  à la mise en œuvre d’une procédure de résolution des conflits de nature à surmonter la situation de blocage qui se manifeste aujourd’hui."

Côté gouvernement, Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication, a répété devant l’Assemblée nationale qu’elle prendrait « ses responsabilités » - "des décisions rapides seront prises", a-t-elle dit -  sans dire s’il elle aurait recours ou non à cette « médiation ».

La grève qui a été reconduite pour demain jeudi, entre dans sa quatrième semaine.
Lire aussi après la 4 semaines de révélations dans 'Le Canard enchaîné', l'article de '"Capital" intitulé "Les petits secrets de Mathieu Gallet, président de Radio France"

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