dimanche 3 mai 2015

« Imbroglio, malédiction, ridicule, polémiques,… », l’Obs éreinte Schrameck pour sa dernière pièce : « Vaudeville au CSA… ».

« Imbroglio, malédiction, ridicule, polémiques,… », l’Obs éreinte Schrameck pour sa dernière pièce : « Vaudeville au CSA… ».
 
Le premier mai, Claude Soula travaillait, lui, à la rédaction d’un article au vitriol sur l’ensemble de la procédure opaque et secrète dont tout le monde connaissait finalement bien avant le dénouement qui s’est déroulée la semaine dernière devant une Presse interloquée.
 
Dans « Vaudeville au CSA… », le journaliste revient « sur l'imbroglio » - le mot est assez fort pour qu’il soit souligné (*) - qui a précédé l’éviction de Pflimlin à la présidence de France Télévisions et la chronique annoncée de sa succession !
 
(*) Situation confuse et d'une grande complexité; affaire embrouillée.  
 
Dire que François Hollande et tout un tas de femmes et hommes de Gauche avaient dénoncé avec force et avec la plus grande véhémence, les conditions de la nomination de Pflimlin par Sarkozy à l’été 201….
 
Chacun appréciera le changement 5 ans plus tard !!!!!!
 
Les mots « annulation », « vice de procédure », « recours », « opacité », « non- respect des règles dues à un scrutin », « indigne d’une démocratie », etc…sont sur toutes les bouches....Les parlementaires y compris de Gauche s’interrogent, eux-aussi, sur ce que Catherine Tasca qui ne mâche pas ses mots qualifie dans un communiqué de « mystère » (ci-après):
 
Extraits
 
"Saura-t-on un jour ce qui a conduit le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel à propulser à la tête de France Télévisions une femme d’une grande compétence managériale sans doute, mais étrangère à l’univers de la télévision d’hier et d’aujourd’hui, comme d’ailleurs il avait propulsé à la tête de Radio France un homme éloigné des métiers de la radio ?
Saura-t-on un jour comment une stricte égalité des voix – 4 contre 4 – s’est transformée miraculeusement en préférence pour Madame Ernotte ?
Saura-t-on un jour pourquoi de brillants conseillers de l’ombre ont engagé toutes leurs forces et leurs réseaux dans cette campagne souterraine ?
Saura-t-on un jour ce qui, dans les projets respectifs de Madame Ernotte et de Monsieur Josèphe, a finalement emporté l’adhésion du Collège ? Cela ne peut tout de même pas être l’explication caricaturale « elle est une femme, il est un homme ». Resterons-nous sur ces interrogations ?....
 
Le changement, assurément, mais sans éclipser la spécificité, la raison d’être de l’audiovisuel public, sa mission…Aucune réorganisation de France Télévisions n’aboutira si elle n’est portée par un projet de programmes vigoureux et clairement identifiables comme relevant du service public."
 
Le blog CGC Média qui a justement, lui aussi, commenté largement cet « imbroglio » inadmissible faut-il le répéter dans n’importe quelle démocratie, vous propose de découvrir l’article en question:
 
"La malédiction de la nomination a encore frappé. Comme si les 8 membres du CSA (Conseil supérieur de l’Audiovisuel) avaient voulu démontrer par l’absurde que choisir les présidents de Conseil supérieur de l’Audiovisuel et de Radio France était au-dessus de leurs moyens (et que Nicolas Sarkozy avait bien raison de vouloir, à nouveau, s’attribuer ce droit s’il était élu à la prochaine présidentielle). Ce pouvoir, pourtant, c’est le diamant de leur couronne, le symbole de leur puissance… et le roi avait paru bien nu quand Nicolas Sarkozy, oui, déjà lui, le leur avait enlevé il y a cinq ans. Ce coup de force n’avait pas été une bonne idée : en nommant directement ses candidats, sans le filtre d’une institution indépendante, Nicolas Sarkozy avait décrédibilisé d’emblée ses choix  : à Radio France, le duo Jean-Luc Hees/Philippe Val ne s’est jamais remis des conditions de son accès au pouvoir et Rémy Pflimlin n’a jamais pu s’affirmer à la tête de France Télévisions.
 
En redonnant ce pouvoir au CSA, François Hollande comptait donc éviter les polémiques… Caramba ! Encore raté !
 
Le premier choix du CSA, Mathieu Gallet nommé PDG de Radio France, a viré au drame : la grève la plus longue de l’histoire de la radio. Preuve que les critères de sélection du CSA n’avaient pas été les bons.
 
Un an plus tard, le drame est encore plus aigu : le CSA s’est noyé dans son processus.

Il a rejeté des candidats légitimes, a sélectionné des amateurs et a fini par ne pas pouvoir choisir. Pouvait-on faire plus ridicule ?
Ce que n’a pas compris Olivier Schrameck, le président de l’organisme, c’est qu’à l’époque des réseaux sociaux, des primaires électorales et de la télé-réalité, on n’accepte plus les processus opaques. Tout doit se faire en public devant les citoyens.
Certes, le CSA y perdra de son mystère, mais il y gagnera en crédibilité. Et ses nominations, en assurance. »
L'invalidation de la procédure ainsi que les démissions a minima d'Olivier Schrameck et Sylvie Pierre-Brossolette, n'ont probablement jamais été plus d'actualité qu'en cette première semaine de mai !
 
 

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