mercredi 10 juin 2015

Combien de membres du CSA ont joué un rôle dans "la mascarade" d'élection dont la Justice est à présent saisie?

Après une première plainte déposée par Didier Quillot qui avait dévoilé sur la toile son projet à la présidence de France télévisions  le 23 avril dernier le  jour même de l'élection aujourd'hui contestée, le SNPCA-CGC qui a déposé  une requête en "annulation" au Conseil d'Etat s'appuyant notamment, sur le manque d'impartialité du CSA et l'opacité de la procédure de nomination".
 
Le SNPCA-CGC qui porte également plainte au pénal qui se fonde elle sur "des soupçons d'abus d'autorité et de manquements à l'obligation de probité du CSA dans la procédure de nomination" et "vise, en particulier, le délit de trafic d'influence", va donc être rejoint par la CFDT qui va donc faire de même.
 
Selon nos informations, les deux plaignants assortissent leur plainte de demandes conservatoires.
 
S'agissant de l'enquête judiciaire dont la Justice ne peut à présent pas s'exonérer, le blog CGC Média qui le mardi 5 mai dans son article " Nouvelles révélations sur les coulisses - à l'évidence peu reluisantes - d'un CSA sous influence double ! " dévoilait l'article de Satmag (lire ci-après), se pose la question "Combien de membres du CSA ont joué un rôle dans "la mascarade" (dixit la presse unanime) d'élection dont la Justice est à présent saisie?"
 
Toujours selon les informations qu'a pu recouper le blog CGC Média, ils seraient plusieurs à personnellement "avoir mouillé la chemise" et ce sans parler des pressions sur les "réfractaires".
 
Une phrase au sein de l'article, probablement passée inaperçue à l'époque, a particulièrement attiré notre attention:
"On sait aussi que ces conseillers ont subit des pressions dont certaines venant de leur corps d’origine, corps qu’ils réintégreront après leur départ du CSA. 
 
Pour que Pascal Josèphe ne puisse pas être désigné, un de ces patrons appelé un(e) conseiller(e) pour lui demander (fermement) de céder et de voter Delphine Ernotte."

Nul doute que la Justice enquête également sur "ces pressions" dont parle Satmag.
 

"La désignation de Delphine Ernotte à la tête de France Télévisions par le CSA va laisser des traces, toutes aussi indélébiles que la nomination des PDG de France Télévisions et Radio France par Nicolas Sarkozy il y a cinq ans.

Ce que l’on sait de la nomination de Delphine Ernotte :

D’abord que Olivier Schrameck, le président du CSA avait décidé depuis longtemps que Remy Pflimlin, l’actuel patron de France Télévisions, ne serait pas reconduit dans ses fonctions. Olivier Schrameck ne le voulait pas et le gouvernement non plus.
 
La désignation de Delphine Ernotte a été décidée depuis plusieurs mois, choisie par la ministre de la communication et ses conseillers.
 
La Conseillère Sylvie Pierre-Brossolette avait elle aussi voulu le départ de Remy Pflimlin.
 
Son rapport sur France Télévisions publié en fin 2014 était à charge, peu objectif en ne tenant pas compte de l’état réel de la société, pas en si mauvaise position vis à vis du privé. France Télévisions est toujours le groupe de télévisions qui domine le marché, devant Groupe TF1. S’il est vrai que l’audience moyenne est assez âgée, c’est le cas de toutes les chaines importantes. France 4 a été transformée pour attirer les jeunes mais on ne lui en donne pas les moyens et, en plus, Delphine Ernotte a décidé qu’elle ne viserait désormais que les enfants et plus les jeunes adultes en soirée.
 
La loi prévoit que le CSA doit organiser la nomination du nouveau président de France Télévisions mais c’est Olivier Schrameck qui en a décidé des modalités. Tout a été fait pour que sa candidate préférée soit désignée et tout a été fait pour que les prétendants sérieux au poste soient écartés. Prétendants qui connaissent les médias (ce qui n’est pas le cas de Delphine Ernotte) et qui ont réellement travaillé sur leur dossier. Ils n’ont même pas été écoutés. 
 
Seule consolation, Remy Plimlin est arrivé en troisième position des votes des conseillers.
 
Les deux nouveaux conseillés du CSA nommés en début d’année, sans expérience des médias, ont suivi l’avis de leur président. 
 
Quant à Sylvie Pierre-Brossolette, elle voulait faire le point et, pour différentes raisons, elle souhaitait le départ de Rémy Pflimlin. Seuls, les quatre anciens du CSA qui connaissent bien leurs dossiers, voulaient un vrai professionnel des médias à la tête de France Télévisions, pour éviter de faire la même "erreur" que pour la nomination du patron de Radio France.
 
On sait aussi que ces conseillers ont subit des pressions dont certaines venant de leur corps d’origine, corps qu’ils réintégreront après leur départ du CSA. 
 
Pour que Pascal Josèphe ne puisse pas être désigné, un de ces patrons appelé un(e) conseiller(e) pour lui demander (fermement) de céder et de voter Delphine Ernotte.
 
On le voit, cette nomination n’a pas été exempte de défauts et les influences politiques n’ont jamais été si fortes. Il est probable qu’une commission d’enquête soit nommée par l’Assemblée cette semaine pour essayer de comprendre ce qui c’est passé.

Rédacteur : Serge Surpin"

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