lundi 20 juillet 2015

Schrameck réunit son pote Houzelot et le rapporteur indépendant du CSA pour la vente de Numéro 23.

Le 1er juillet dernier, « Le Canard Enchaîné » révélait que les services du Conseil supérieur de l’audiovisuel avaient remis une "note assassine" à Olivier Schramek sur les montages financiers mis en place par Pascal Houzelot propriétaire de « Numéro 23 » avec entre autres entrées au capitale, le milliardaire russe Alicher Ousmanov qui via son groupe UTH Russia aurait engagé 10M€ dans la chaîne en signant un pacte d’actionnaires dont les termes étaient restés secrets.

Avec ces 10M€ de Russia UTH, l’oligarque russe qui a fait l’acquisition de 15% des parts de Numéro 23, détient également une minorité de blocage permettant au groupe d’Alicher Ousmanov de bloquer toute décision prise en assemblée générale extraordinaire.
 
"Ce groupe dispose, de fait, de plus de 20% des droits de vote" indique le Canard qui reprend la note interne…Or, la loi de 1986 interdit à un investisseur étranger de disposer de plus de 20% du capital social ou des droits de vote d’un média français, ajoute le titre de Presse qui enchérit « La haute autorité commence à comprendre pourquoi le fameux pacte d’actionnaires lui a "été communiqué tardivement" »
L’hebdomadaire a également révélé que Pascal Houzelot « avait signé en mai 2014 un accord avec un autre discret partenaire étranger, Qipco - holding privée sise au Qatar - qui a prêté 5 millions d’euros à Numéro 23 "sous forme d’obligations convertible en actions dans cinq ans". »
 
Quant à la clause qu’avaient découverte les enquêteurs du CSA qui prévoyait "une vente de la société dès que possible, à partir de janvier 2015" -  ce qui serait sur le point d’arriver à en croire Schrameck et son pote Houzelot qui avait annoncé la vente de Numéro 23 au groupe NextRadioTV d’Alain Weill en avril dernier pour près de 90M€ -  elle devrait intervenir discrètement en pleine période estivale, le rapporteur indépendant du CSA qui « ne proposait pas que le CSA retire l’autorisation qu’il a accordée [...] à la société Diversité TV France [N°23] », n’y verrait pas plus à redire !!!!
 
Le même rapporteur de justifier son avis par « l’absence d’éléments suffisants permettant d’affirmer qu’il y une intention des actionnaires d’avoir une politique commune » en indiquant pour finir de botter en touche « la détermination d’un concert et d’un contrôle conjoint (…) est un exercice d’appréciation délicat ».
 
Houzelot, visiteur régulier du président du CSA – qui croisait d’ailleurs courant avril, sortant du bureau d’Olivier Schrameck, le président d’une chaîne de télé privée qui en était pourtant sorti une dizaines de minutes plus tôt mais qui s’était attardé devisant dans le couloir avec l’un des « candidats » (si le mot a un sens) à la présidence de France Télé, un ex-codirigeant de son groupe, qui lui avait rendez-vous pour son dossier un quart d’heure plus tard – imagine donc sabrer le champagne !!!!

Il y a fort peu de chance qu’une majorité de parlementaires ainsi que les contribuables français et/ou les dirigeants de TF1, M6 et Canal +, se réjouissent ainsi et fassent de même !
 

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