dimanche 9 août 2015

La nomination politique de Pflimlin au Conseil d'État va inévitablement apporter de l'eau au moulin de l'instruction judiciaire à venir.


La nomination politique de Pflimlin au Conseil d'État va inévitablement apporter de l'eau au moulin de l'instruction judiciaire à venir.

Dans son article du 31 juillet dernier "Un signe pour notre pays! Pflimlin témoin assisté nommé conseiller d'État....", le blog CGC Média commentait la nomination au dernier  des ministres, "Sur proposition de Christiane Taubira garde des sceaux ministre de la justice, de Rémy Pflimlin comme conseiller d'État en service extraordinaire à compter du 1er septembre 2015". 

"En service extraordinaire...", cela fait très James Bond mais comme le dit Renaud Revel dans son "Immédias" du 5 août intitulé "Rémy Pflimlin au Conseil d’Etat un pantouflage qui passe mal" (ci-après): "au-delà du fait que l’on est brusquement saisi d’un fou rire, c'est l’exemple même de ce que le système français de notre belle République peut produire d’exotique et d’atypique !".

Elle est belle "notre République dont chaque français devait retrouver les valeurs dans le transparence et la justice " !!!! (dixit).

Le juge d'instruction dans le cadre des deux plaintes dont il est saisi avec constitution de partie civile sur la nomination du successeur de Pflimlin le toujours témoin assisté dans l'instruction judiciaire du volet France Télévisions de l'affaire Bygmalion menée par le juge Renaud Van Ruymbeke, appréciera probablement la concordance des faits et la partie de billard à plusieurs bandes qui se déroule depuis la fin du mois d'avril!

1°) Celui dont l'ensemble du PS à commencer par l'ex Secrétaire vilipendait la nomination à la tête de France Télé en 2010 après qu'il ai laissé Presstalis en situation de quasi faillite, n'est pas reconduit à son poste....en toute transparence, c'est évident! 

2°) L'ex-Orange que 4 des 8 membres du CSA lui préféraient dès le 2ème tour de la "procédure" (contestée le cas échéant) va prendre sa place après avoir "fait le ménage" dans l'entreprise de téléphonie jadis totalement publique donc financée par le contribuable (22.000 démissions, 27 suicides, plus tard)....en toute transparence, puisqu'on vous le dit!

3°) Celui que Nicolas Sarkozy nommait directement aux commandes de la tété publique, est  dans la foulée et en fin de mandat, nommé par François Hollande via sa ministre de la Justice Conseiller d’État "TEMPORAIREMENT"... 

Cinq nouvelles années payées par le contribuable,  c'est une temporalité qui coûte cher mais en toute transparence, on vous le répète !

Au papier de Renaud Revel, le blog CGC Média souscrit donc totalement avec une petite mise au point cependant "Il ne s'agit pas ici pour l’État de reloger les accidentés de la fonction publique" mis bel et bien en réalité de permettre à un chauffard de la fonction publique de pouvoir pantoufler cinq ans dans un corps d'Etat auquel il n'aurait jamais dû avoir accès.


"Le recasage du PDG sortant de France Télévisions, Rémy Pflimlin, au Conseil d’État au-delà du fait que l’on est brusquement saisi d’un fou-rire, est l’exemple même de ce que le système français peut produire. 
Notre belle République a pour cela d’exotique et d’atypique de disposer d’un certain nombre d’institutions, – Conseil d’état, Cour des Comptes, Conseil économique et social, Quai d’Orsay…-, où l’État reloge les accidentés de la fonction publique. 

Ainsi de Rémy Pflimlin qui rejoint, par la grâce de François Hollande, l’un des Samu sociaux de la République, ce au nom de la discrétion et de l’élégance dont il aurait fait preuve au moment de son zéro pointé infligé par le CSA.
Elle n’est pas belle la vie?

Gratifié d’un bilan pour le moins mitigé, - l’entreprise à bout de souffle est exsangue financièrement -, notre capitaine d’industrie, auquel le CSA n’a trouvé aucunes circonstances atténuantes au moment de l’examen de son parcours, a trouvé à l'Élysée une oreille compatissante. 

Un jour prochain on s’étonnera que nous ayons toléré si longtemps ces pratiques, baptisées « pantouflages », qui n’ont aucun équivalent dans les autre grandes démocraties. L’audiovisuel publique, comme d’autres grandes administrations, serait ainsi un univers à part: ceux à qui on en confie les commandes l’utilisent au service de leurs passe-droits, de leur image ou réputation. C’est un marchepied pour la suite, un simple point d’eau sur le chemin d’une carrière. 

Ces dirigeants qui fréquentent bien plus les couloirs des ministères que les plateaux de télévision n’ont de fait aucun intérêt véritable pour leur métier. Quant à l'État, il les jaugent et les jugent non pas à l’aune de leurs résultats, mais en fonction de la souplesse de leur échine, de leur niveau d’allégeance et des services rendus durant leur passage à la tête de cette grande maison. En un mot, des zélotes du pouvoir, des courtisans auquel l'
État  à son plus haut niveau, offre une porte de sortie quand souffle le vent du boulet."

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