mercredi 4 novembre 2015

Un "comité des salaires" à France Télé (établissement Malakoff) rejeté par tous.

C'est le SNJ qui a ouvert le bal avec une déclaration annonçant le "boycott" de  cette réunion qualifiée par beaucoup de "mascarade" qui n'aurait eu, en réalité, pour but que de légitimer les choix de la direction de France Télévisions.

Le SNCPA-CGC a donc lu une déclarationliminaire en séance avant de quitter la réunion.

Le blog CGC Média vous propose de découvrir cette déclaration.  



Déclaration liminaire du SNPCA-CGC au Comité des salaires 2015 -Établissement de Malakoff 

Comme l’an passé, le SNPCA-CGC repose la question : Un comité des salaires pourquoi et pour quoi faire ?...

Une chambre d'enregistrement ?... De quoi ? De quoi exactement :

- Du devenir des salariés et de leur émancipation dans l'entreprise ? (Une émancipation professionnelle qui mérite un salaire adapté ?
- D’une évolution de carrière ? (En lien avec un investissement personnel dans un Collectif ? En lien avec des formations adaptées, nécessaires, bénéfiques pour le salarié comme pour l’entreprise ?)
- D’une reconnaissance d’un parcours professionnel, humain ?
- D’une reconnaissance d'une évolution dans l'entreprise ?
- D’une sanction suite à des erreurs stratégiques ? De comportement ?

Si c’est tout cela, le Comité des Salaires, alors, où sont celles et ceux qui gèrent le travail effectif des salariés (les chefs de service ?) pour les entendre eux (!) évoquer la situation de chacun, de leur investissement, de leur professionnalisme, de leur comportement, de leur rôle dans la vie collective (Ou pas !) dans ce que vous appelez désormais “le vivre-ensemble” ?...

Une fois de plus : pas de chefs, pas de responsables de service dans ce Comité des salaires. Uniquement la DRH qui fait ce qu'elle veut en matière de gestion des personnels…Une réunion où certains viendront soutenir leurs ouailles afin de mieux se vanter immédiatement après « tu sais, c’est grâce à nous » histoire de flatter un peu et s’assurer des adhésions…de pérorer auprès des salariés et leur vendre du vent... afin de faire parler d’elles ?...

C’est justement ce modèle là, précisément, clientéliste, que vous avez dénoncé à l’époque lors des négociations sur le devenir de la nouvelle organisation sociale de l’entreprise... Un clientélisme au détriment du professionnalisme et de l’investissement personnel...

La direction s’est répandue en expliquant que cette nouvelle organisation sociale (accord du 23 mai 2013) devait être plus professionnelle, plus efficace et plus juste au service des salariés...

On mesure chaque jour davantage les inepties et les injustices qui en résultent.

Pour preuve :
- Des salariés effectuent un travail remarquable et n’obtiennent rien;
- D’autres dont le rendu au travail est discutable, se voient promus;
- D’autres encore attendent patiemment les augmentations dites automatiques...

C’est comme cela depuis trop longtemps que l’entreprise favorise la démobilisation des salariés dont beaucoup viennent nous confier, à nous élus et organisations syndicales : “A quoi bon m’investir puisque mon engagement professionnel n’est pas reconnu, apprécié, valorisé ?” ou encore “A quoi bon m’investir puisque mécaniquement j’aurais une promotion tous les 4 ou 5 ans ?” “Pourquoi vais-je continuer à "taffer" quand d’autres qui posent problème sont valorisés, promus ?”...

Dès lors, quel SENS donner à ce nouveau comité des salaires, redisons-le ?

Le paritarisme d’hier avait ses limites. Le modèle d'aujourd'hui n’est pas mieux.Les nouveaux accords devaient apporter du mieux disant social... Cela ne semble pas en prendre la tournure avec ce Comité des salaires !

D’autant que le SNPCA-CGC tire depuis longtemps la sonnette d’alarme au sein des Instances concernant un autre élément important de la gestion des personnels : les entretiens individuels. De trop nombreux salariés n’en ont pas passé ces dernières années. Pourquoi ? D’autres ont constaté des anomalies. Certains dossiers ont même disparus, ou ont été perdus... Et comment ne pas évoquer ici le fichage des salariés à leur insu ? Contrairement aux communications officielles de la direction, c’est l’opacité la plus totale sur ce dossier. La justice est saisie !

Combien de salariés ont répondu à l’invitation de la DRH à donner leur accord pour évoquer leur situation ?... L’an passé : à peine 20 % pour l’établissement de Malakoff... Combien cette année ?

Comment la direction peut-elle moralement présenter une “gestion des personnels” quand elle oblige les salariés à se porter candidat pour que leur situation soit étudiée ? Va-t-on aussi leur demander demain de se porter volontaire pour être licencié ? Cela n’a aucun sens. La gestion des carrières des salariés concerne TOUS les salariés, quels qu’ils soient. Pas uniquement les volontaires...

Dès lors, le SNPCA-CGC ne s’associe pas à cette pantalonnade qui laisserait à penser aux salariés que les élus et les leur syndicat participent à la gestion et/ou à la promotion de leur carrière. La Direction a décidé d’assurer seule cette gestion : qu’elle l’assume alors jusqu’au bout ! 

LE SNPCA-CGC se réjouit une fois de plus, bien malheureusement, de n’avoir pas cautionné et signé ce procédé qu’elle juge... cynique et honteux !

Malakoff, le 4 novembre 2015."

Il semble acquis que ces positions s'étendent aux autre sites parisiens de France Télévisions mais plus largement à l'ensemble du groupe.


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