Le SNPCA-CGC et la CFDT ont donc saisi officiellement la CADA concernant le processus de désignation à la présidence de France Télévisions tant décrié.
Alors même
que SNPCA-CGC et la CFDT se sont constituées partie civile dans l’instruction
judiciaire qui va débuter s’agissant du processus de désignation à la
présidence de France Télévisions, nonobstant les saisines du Conseil d’État, les
deux syndicats ont donc déposé très officiellement un courrier de presque vingt
pages au président de la CADA.
Ce courrier
fait suite à la demande envoyée par FWPA le cabinet conseil des deux organisations, le 14 septembre 2015 par un courrier recommandé auquel le CSA n’avait pas répondu avant
le 15 octobre par LRAR reçue le 19
octobre sans pour autant mentionner les
voies et délais de recours.
La vingtaine
de pages de cette saisine a pour objectif d’obtenir la communication de différents
documents relatifs au processus de nomination à la présidence de France Télévisions
et ce, alors même que les « pièces » adressées par le CSA ne répondaient
en rien aux demandes initiales que la loi permet pourtant !
Le CSA s’est contenté d’envoyer, une trentaine de récépissés de réception des candidatures avec les copies des enveloppes par lesquelles les candidats auraient déposé leur candidature avec le cachet de la poste mais sans aucune identité – à l’exception d’une enveloppe qui n’est plus à la disposition du CSA, la personne ayant demandé sa restitution – assorties du courrier générique pour vingt-cinq d’entre elles non retenues et quelques communiqués publiés sur le site de l’instance ainsi que des extraits de procès-verbaux expurgés choisissant de supprimer dans les documents toute référence à l’identité des personnes ayant répondu, allant bien au-delà des dispositions du II de l’article 6 de la loi du 17 juillet 1978 et de la décision n°2000-433-DC du 27 juillet 2000.
Le CSA s’est contenté d’envoyer, une trentaine de récépissés de réception des candidatures avec les copies des enveloppes par lesquelles les candidats auraient déposé leur candidature avec le cachet de la poste mais sans aucune identité – à l’exception d’une enveloppe qui n’est plus à la disposition du CSA, la personne ayant demandé sa restitution – assorties du courrier générique pour vingt-cinq d’entre elles non retenues et quelques communiqués publiés sur le site de l’instance ainsi que des extraits de procès-verbaux expurgés choisissant de supprimer dans les documents toute référence à l’identité des personnes ayant répondu, allant bien au-delà des dispositions du II de l’article 6 de la loi du 17 juillet 1978 et de la décision n°2000-433-DC du 27 juillet 2000.
Concernant l’ensemble des autres
documents sollicités, la CSA a répondu qu’ils n’existaient pas ou qu’il n’en était
pas détenteur !
C’est ce que la CADA devra apprécier.
Ledit
courrier commence ainsi "En notre
qualité de conseil du syndicat SNPCA-CGC MEDIAS et du syndicat CFDT MEDIAS,
nous
avons l’honneur de vous saisir en leur nom d'une demande d'avis sur le refus
opposé par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) de communiquer plusieurs
documents administratifs relatifs à la nomination de la présidence de France Télévisions ...."
La conclusion en est claire « En choisissant délibérément de
privilégier l’opacité comme le secret sur la transparence et la responsabilité,
en détournant des textes de leur sens initial pour donner un semblant de base
juridique à ses décisions, le CSA n’a pas seulement mis en œuvre une procédure
contestable, il a entériné un recul par rapport à sa pratique antérieure, ce
qui a engendré une suspicion grave (qui est parfaitement reflétée dans les
propos tenus à la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale
lors de l’audition d’Olivier Schrameck le 26 mai 2015).
L’enjeu de ces demandes de
communication est donc le rétablissement de la confiance ainsi que le respect
du principe d’égal accès aux emplois publics tel que posé par l’article VI de
la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, puisque le contrôle du bon
respect d’un principe aussi fondamental exige que le citoyen dispose d’un
minimum d’informations pour pouvoir juger de la manière dont a été choisi le
titulaire d’un poste important du secteur public.
Eu égard à l’importance des
nominations concernées dans la vie quotidienne des citoyens, il est essentiel
que ceux-ci puissent consulter ces documents, en obtenir des copies et faire
jouer la transparence administrative. C’est le seul moyen pour eux de pouvoir
garantir la légitimité du processus et des candidats sélectionnés. »
Les conditions du
départ de l’ex Orange de son entreprise et la manière dont elle
a été propulsée sans connaissance du secteur à France Télévisions alors
même qu’étaient écartées des candidatures plus que légitimes ayant souvent
passé des années dans l’audiovisuel –
largement commentées dans la Presse –
qui feront aussi sous peu l’objet d’une
instruction judiciaire, doivent être connues de tous les français qui s’acquittent
chaque année de près de 3 milliards d’euros pour la partie de redevance allant
à France Télévisions.
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