vendredi 5 juin 2015

Agnès Saal: Allez hop à Créteil.

"La Tribune" publiait hier, jeudi 4 juin, un article intitulé "Taxis de l'INA : Agnès Saal avait déjà fait le coup dans un précédent poste"

Le titre de Presse indique entre autres "Le parquet de Créteil, a indiqué jeudi 4 juin que  "Ce n'était pas sa première fois. L'ex-présidente de l'Institut national de l'audiovisuel (I'INA), Agnès Saal, poussée à la démission fin avril après avoir été épinglée pour ses plus de 40.000 euros de frais de taxi, est également suspectée d'avoir fait usage de taxis pour des motifs "non exclusivement professionnels" sur un précédent poste"

Le blog CGC Média vous propose de découvrir l'article:
 
"Le site BuzzFeed a par ailleurs révélé mercredi 3 juin que le contrat passé avec la compagnie de taxis parisiens G7 était illégal puisque aucun appel d'offres ou mises en concurrences n'ont eu lieu, contrairement à ce qui est prévu par la procédure.

À la tête du Centre national d'art et de culture Georges Pompidou entre 2007 et 2014, Agnès Saal aurait fait usage de taxis pour des motifs "non exclusivement professionnels", selon le parquet de Créteil sur le même sujet.

Ce n'était pas sa première fois. L'ex-présidente de l'Institut national de l'audiovisuel (I'INA), Agnès Saal, poussée à la démission fin avril après avoir été épinglée pour ses plus de 40.000 euros de frais de taxi, est également suspectée d'avoir fait usage de taxis pour des motifs "non exclusivement professionnels" sur un précédent poste, a indiqué jeudi 4 juin le parquet de Créteil.

D'après des pièces transmises à la justice par le ministère de la Culture, les faits remontent à l'époque où Agnès Saal où était directrice générale du Centre national d'art et de culture Georges Pompidou (CNAC), entre 2007 et 2014, souligne le parquet dans un communiqué. "Ce volet fera l'objet d'une transmission au parquet de Paris, compétent territorialement", ajoute-t-il, sans autres précisions.

Enquête préliminaire ouverte

Le ministère de la Culture a également apporté au parquet des "pièces nouvelles" concernant des "frais de taxis indus" engagés par Mme Saal lorsqu'elle était à la tête de l'INA, entre mai 2014 et avril 2015.

Ces éléments "viennent compléter" une enquête préliminaire ouverte le 20 mai pour "détournements de fonds publics aggravés", a-t-il précisé.

Le site BuzzFeed a par ailleurs révélé mercredi 3 juin que le contrat passé avec la compagnie de taxis parisiens G7 était illégal puisque aucun appel d'offres ou mises en concurrences n'ont eu lieu, contrairement à ce qui est prévu par la procédure de passation des marchés publics.
(Avec AFP)"


Pflimlin a conduit France Télé à la faillite...la perte cumuleé de France Télé SA est de 205M€ soit 59% du capital social (plus de la moitié).

Dans quelques jours, Pflimlin va une nouvelle et dernière fois présenter les comptes au CCE où la cgt son alliée comme celui de Carolis d'ailleurs, ne trouvera pas grand ne trouvera pas chose à redire comme c'est le cas depuis ces 10 dernières années....et s'empressera de rendre un avis comme elle l'a toujours fait pour que la casse de France Télévisions puisse continuer. (Lire à ce sujet la dernière publication de la cgt) 

Cette situation financière a-t-elle été abordée lors du rendez-vous secret entre Marc Chauvelot et Delphine Ernotte...qui a parlé de cette situation financière de faillite à l'autre et de solutions à mettre en place ??????

Le blog CGC Média n'a cessé d'alerter depuis près de 3 ans sur la situation financière de France Télé, celle aujourd'hui d'une entreprise précipitée vers la faillite avec: une perte cumulée de FTV SA est de 205M€ soit 59% du capital social (plus de la moitié).

Voila ce qu'écrivait encore très récemment, le blog CGC Média, le 7 mai dernier alors même que le gouvernement promouvait l'ex financier de France Télé à l'IGF pour le nommer quelques jours plus tard responsable de la DGMIC au ministère de la Culture:
-  une trésorerie négative autour de -150 millions d'euros et 
- des pertes cumulées dépassant la moitié du capital, estimées entre 200 et 250 millions d'euros.
Par exemple "En 4 ans, sous la présidence de Rémy Pflimlin, les dépenses de personnels de France Télévisions ont augmenté de 12 %. Le coût de grille a lui grimpé de 16 % en dix ans.
Les infos du blog CGC Média étaient donc parfaitement exactes:

les pertes cumulées à 205 millions d'euros que le blog CGC Média avait estimé  entre 200 et 250 millions d'euros, sont aujourd'hui de 205 millions d'euros

Sur le plan de la trésorerie, la situation s'est dégradée de 48M€.

A ce rythme, l'entreprise aura consommé le reste de trésorerie disponible dans moins de  six mois...et vive la télé grecque Rémy !






Olivier Schrameck proche de Pascal Houzelot devrait démissionner ou bien l'être....

Le blog CGC Média publiait hier une article intitulé "La chute de Schrameck après avoir raté la marche numéro 23 !"

Au même moment, le site Lyon capitale diffusait sur la toile, le 5ème épisode  du feuilleton "Numéro 23, un scandale d'État".

La vidéo du sujet (à voir ici) qui commence ainsi: "On a tous été élevés dans l'idée qu'il n'y aurait plus de guerres, ou alors que ce serait des guerres propres. On pensait aussi que les scandales de corruption étaient derrière nous…" parle d'elle-même comme la précédente d'ailleurs.


Comment Olivier Schrameck peut-il encore être en charge du dossier de ce très proche ami Pascal Houzelot comme le révélait, il y a peu, "Le Canard enchaîné" ?

François Hollande qui a nommé en 2013 à la tête du CSA l'ex directeur de cabinet de Lionel Jospin, va-t-il tolérer cela encore longtemps que s'accumule les scandales qu'égraine la presse jour après jour ?




 

jeudi 4 juin 2015

La chute de Schrameck après avoir raté la marche numéro 23 !

La chute de Schrameck après avoir raté la marche numéro 23 !

 
Outre les deux dossiers de désignation Gallet puis Ernotte tous deux justement pilotés par Denis Pingaud, c'est  le dossier de la revente pour près de 90 millions d'euros par un proche d'Olivier Schrameck, Pascal Houzelot qui avait gratuitement obtenu la fréquence publique de la TNT pour  "Numéro 23", qui pourrait bien pousser Schrameck a démissionner.
 
Chacun se souvient que la première à avoir dénoncé l'attribution de la fréquence à "TVous" alias "Numéro 23" fut la députée PS spécialistes du secteur Martine Martinel à qui Thierry Braillard avait vite emboîté le pas.
Le magazine "Challenges" avec l'AFP publie un article intitulé "La vente controversée de Numéro 23 suspendue à la décision du CSA"...Le CSA que préside donc le proche du revendeur Houzelot!
Le blog CGC Média vous propose de découvrir l'article "De nombreux groupes audiovisuels, sociétés de droits d'auteur et politiques de tous bords voient une "spéculation frauduleuse" dans la vente pour 88 millions de la chaîne, qui a obtenu sa fréquence gratuitement  du CSA en 2012.
 
Le projet de vente de la chaîne Numéro 23 à NextRadioTV, très critiqué dans le milieu audiovisuel et politique, est suspendu à l'accord du CSA, qui examinera notamment les obligations de la chaîne en matière de diversité.
 
De nombreux détracteurs - groupes audiovisuels, sociétés de droits d'auteur, politiques de tous bords - voient une "spéculation frauduleuse" dans la vente pour 88 millions de la chaîne, qui a obtenu sa fréquence gratuitement du CSA en 2012. Et demandent au gendarme audiovisuel d'intervenir.
 
Vertement critiqué pour sa méthode de nomination de la prochaine présidente de France TV, le CSA hérite de nouveau d'un dossier épineux. Jouant la transparence, il a promis mercredi 3 juin, pour se prononcer sur le dossier 23, qu'il auditionnerait d'autres chaînes, des fédérations d'auteurs et de producteurs ainsi que des associations œuvrant pour la diversité dans l'audiovisuel.
Pour l'institution, le cas est inédit: c'est la première fois qu'est appliquée pour un rachat de chaîne la loi du 15 novembre 2013 sur l'indépendance de l'audiovisuel.

Weill espère un feu vert avant l'été

Sur le principe, la revente est légale: la loi précise seulement qu'elle ne doit pas intervenir avant deux ans après la création d'une chaîne et prévoit une taxe de 5%. Or le calendrier est respecté, puisque Numéro 23, créée par Pascal Houzelot, fondateur de la chaîne de divertissement gay Pink TV, a obtenu son agrément et démarré en 2012, avec un cahier des charges axé sur la promotion de la diversité.
Depuis, la loi de 2013 prévoit que le CSA donne son agrément sur toute revente après une étude d'impact, économique mais pas seulement, qui n'existait pas jusqu'ici.
Impossible donc de savoir si les précédents agréments du CSA à des rachats de chaîne peuvent servir de référence. Difficile également de dire si des critiques éditoriales justifieraient un blocage de la vente.
Mercredi 3 juin, le PDG de NextRadioTV, Alain Weill, a dit espérer un feu vert du CSA "avant l'été".

Précédents

"Je ne vois pas de raison juridique qui devrait créer des difficultés importantes, au regard des précédents", a-t-il souligné à l'AFP, rappelant que le CSA avait autorisé en 2009 le rachat des chaînes TMC et NT1 par TF1 et en 2012 celui de Direct8 et DirectStar par Canal+ (devenus D8 et D17).
Dans un communiqué, NextRadioTv et Numéro 23 disent mercredi se tenir "prêts à participer aux auditions qu'ils souhaitent maintenant les plus rapides possibles afin de préparer la grille de rentrée".
En attendant, la polémique ne s'éteint pas.
Côté médias, les trois grands groupes audiovisuels privés sont tous montés au créneau.
"Il nous semble que la seule décision que doit prendre le CSA est la reprise de cette fréquence" et "le CSA pourra refaire ou non un appel à candidatures", ont déclaré mi-avril le patron de M6, Nicolas de Tavernost, et ses homologues de TF1, Nonce Paolini, et de Canal+, Bertrand Meheut.
"Les critiques les plus violentes viennent de groupes historiques qui ont eux-mêmes racheté des chaînes. Ils ne veulent pas de nouveaux acteurs", réplique Alain Weill, dont le groupe NextRadioTV (BFMTV, RMC Découverte...), indépendant, est né il y a 15 ans.

Problème moral

Côté politique, plusieurs personnalités crient au "scandale", du député Eric Woerth (UMP) au sénateur David Assouline (PS).
"La vente est légale, il n'y a aucune malversation. Le problème est plutôt moral", juge Marcel Rogemont, député PS.
Conséquence directe de l'affaire: un amendement à la loi Macron, voté au Sénat et qu'examinera l'Assemblée prochainement, prévoit de porter la taxe sur les reventes de chaînes de la TNT à 20%....
 
(avec AFP)

Une première plainte concernant les irrégularités relevées dans la procédure de désignation à France Télévisions....

Le SNPCA-CGC avait voila confirmé à Médiapart et Atlantico, le mandat express confié à ses avocats Maître Maria Cornaz et Maître Pierre-Olivier Lambert pour le dépôt de recours judiciaires suite aux multiples irrégularités dans un climat de suspicion extrême (manquement aux règles d'équité de la part d'un membre du CSA, plagiat du projet d'un candidat rival, etc...) révélées depuis un mois et demi dans toute la Presse, notamment dans l'enquête approfondie de 12 pages que publiait il y a peu Médiapart.
Aujourd'hui, c'est donc l'un des candidats et non des moindres, exclu de la liste restreinte du CSA que la presse fustige depuis le 1er avril qui a saisi  le Parquet.
Le blog CGC Média vous propose de découvrir l'extrait de l'article de Médiapart "Affaire France Télévisions : Didier Quillot aurait aussi saisi le parquet" diffusé le site du titre de presse la veille . Le conditionnel n'est plus de mise.
"Affaire France Télévisions : Didier Quillot a(urait) aussi saisi le parquet
|  Par Laurent Mauduit
Selon des sources judiciaires concordantes, Didier Quillot, ancien patron d’Orange-France et de Lagardère Active, a(urait) saisi le Parquet à la suite de la désignation par le CSA de Delphine Ernotte à la présidence de France Télévisions. Cette deuxième action en justice, qui fait suite à la plainte annoncée par la CGC, risque de relancer toute l’affaire.
Depuis que Mediapart a révélé le 16 mai dernier que la désignation par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) de Delphine Ernotte à la présidence de France Télévisions a été entachée de plusieurs irrégularités (manquement aux règles d'équité de la part d'un membre du CSA, plagiat du projet d'un candidat rival…), ce n’est plus une mais deux actions en justice qui seraient en cours.
Après une première plainte que Jean-Jacques Cordival, le bouillonnant responsable du SNPCA-CGC, devrait déposer d'ici la fin de la semaine.... "

Didier Quillot a déclaré, ce jour, avoir effectivement saisi, avec son avocat, le bâtonnier Pierre-Olivier Sur, le parquet de Paris afin d'établir la vérité sur l'ensemble du processus de nomination de la présidente de France Télévisions. 
Décidément le prénom est porteur...Il parait plus que probable que les manquements qu'a soulevés également le SNPCA-CGC soient les mêmes que soulève le "candidat recalé"....si tant est que le mot "candidat" ait un sens ,en l'espèce!

Mathieu Gallet visé par une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Créteil pour « favoritisme » sur « des contrats passés à l’INA entre 2010 et 2014 ».



Mathieu Gallet visé par une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Créteil pour « favoritisme » sur « des contrats passés à l’INA entre 2010 et 2014 ».

Le parquet de Créteil a confirmé avoir ouvert une enquête préliminaire visant Mathieu Gallet l’actuel président de Radio France pour « favoritisme » sur « des contrats passés à l’INA entre 2010 et 2014 » lorsqu’il était président (INA).

Cette enquête préliminaire dans un  communiqué du Parquet en date de ce jeudi 4 juin,  fait suite à un signalement du ministère de la culture sur une « série d’éléments (…) susceptibles d’être irréguliers au regard des règles encadrant l’attribution des marchés publics ».

L’association anticorruption Anticor a également porté plainte contre X au parquet de Créteil pour « favoritisme » pour les faits concernant Mathieu Gallet et à la suite des révélations du Canard enchaîné début mai. Selon Le Canard enchaîné, un service du ministère de l’économie avait révélé des « irrégularités » dans plusieurs marchés publics passés sans aucune mise en concurrence et portant sur plus de 1 million d’euros avec des cabinets de conseil. Parmi ces marchés figurent notamment des contrats signés avec les sociétés OpinionWay puis Balises, pour un montant total de près de 250.000 euros. Denis Pingaud était vice-président d’OpinionWay lors de la signature des contrats avec l’INA. 

Bien que Denis Pingaud qui préside Balises, soit toujours présent aux côtés de M. Gallet et rémunéré par Radio France 90.000 euros par an avec de l’argent public donc, il conseille aussi désormais Delphine Ernotte dont la sortie de chapeau du 23 avril dernier fait l’objet de plusieurs recours judiciaires.

« Il la conseille(rait) à titre amical et bénévole, parmi d'autres qu'elle écoute » aurait indiqué l’entourage de Denis Pingaud….et ne serait pas encore rémunéré alors qu’il  sévit depuis plusieurs jours dans une annexe du Siège de France Télé. 

Quant au "directeur de cabinet" poste qui n'existe pas à France Télévisions, Stéphane Sitbon-Gomez (l’ex collaborateur de Cécile Duflot) fraichement nommé par Delphine Ernotte qui n’en a pourtant pas juridiquement le pouvoir, il est aussi en poste….

Mais qui paie ? Les services de Pflimlin indiquent qu’il ne lui ont pas établi de contrat !!!!!!

mercredi 3 juin 2015

Un tract au vitriol sur les agissemente du "lider maximo" inscrit à la cgt....Décidément la rencontre secrète Delphine Ernotte/ Marc Chauvelot ne passe pas!

Un tract au vitriol sur les agissements du "lider maximo" inscrit à la cgt a été diffusé à France Télé ce mercredi 3 juin au matin.
 
Décidément la rencontre secrète Delphine Ernotte/ Marc Chauvelot ne passe pas, mais alors pas du tout!
 
Il est assez clair qu'aucun commentaire n'est utile à ce texte, tant son propos est sans ambiguïté.

L’UNITE SYNDICALE ? Uniquement chez les bisounours !

Vous êtes nombreuses et nombreux à nous renvoyer dans nos « 22 », nous syndicats, au motif qu’on se divise, voire qu’on s’entredéchire, affaiblissant ainsi notre capacité à défendre les salariés.
 
Sur ce constat et ses conséquences, vous avez raison. Pourtant, on peut souvent évoquer  des exemples d’actions concrètes sur le terrain et d’initiatives locales qui transcendent toutes les chapelles, pour réunir des personnes de bonne volonté, uniquement guidées par l’intérêt général. Nous l’avons tous connu un jour ou l’autre et c’est tant mieux.
 
Des exemples pas si isolés que ça, puisque même au niveau national ou du Siège de France Télévisions, la CFDT a conclu des accords de gestion ou de négociation, notamment avec le SNJ et la CGC. Pourquoi ? Parce qu’avec ces deux syndicats nous avons des rapports francs, honnêtes, y compris sur des désaccords lorsqu’ils surgissent. Nous avons constaté que c’est toujours l’intérêt général qui nous guide tous les trois, pas celui de notre boutique… Ce qui ne paraît pas animer d’autres équipes syndicales dirigeantes de la même manière. Ou pas tout le temps. Ou pas du tout.
 
Il faudrait être un Bisounours pour croire que l’entente cordiale est possible quand on constate depuis des années que certains jouent un double jeu, souvent dans le dos de leurs propres militants d’ailleurs, et des salariés en général.
 
De Carolis voulait faire disparaître les conventions collectives ? Un syndicat était prêt à signer un « accord de substitution » à durée déterminée, entérinant la fin des conventions sans savoir quelles auraient été les suites de cette initiative. Pour leur part, la CFDT, le SNJ et la CGC ont engagé une action, considérée initialement par les leaders de la CGT comme une « manœuvre dilatoire » destinée à retarder la mise en place de l’entreprise unique. Après la victoire en justice, la CGT n’a pas hésité à revendiquer à son seul profit le succès de cette action, qui a permis d’obtenir trois ans de plus pour négocier.
 
Le « lider maximo » de la CGT dénonce ceux qui démolissent pour tresser des couronnes de lauriers à ceux qui construisent (dont lui évidemment !). Mais qu’a-t-il été construit depuis quatre ans sinon une machine à gommer l’identité des chaînes, à broyer les salariés dans leurs conditions de travail et à les léser sur le plan salarial ?
 
« La bande à Bygmalion »  est mise en examen, suspectée de s’être servie dans la caisse commune de France Télévisions. La CFDT et le SNJ se joignent à la plainte de la CGC, tandis que certains syndicats nous accusent d’affaiblir l’entreprise et de perdre de vue notre mission, quitte à laisser les petites affaires continuer de se faire... En somme pour certains syndicats, il faudrait fermer les yeux et laisser proliférer les contrats juteux, sans objet, sans mission utile, sans travail fourni, tout cela sans rien dire… Ce n’est pas notre conception de la morale, ni de l’intérêt général.
 
La transposition des contrats de travail des PTA dans les nouvelles grilles entraîne de nombreux contentieux ? L’interprétation que la direction fait des textes collectifs est déloyale et défavorable aux salariés quand ça l’arrange, c'est-à-dire très souvent ? La CFDT décide de retirer sa signature de l’accord collectif alors qu’elle avait été un élément moteur de la négociation quand d’autres traînaient les pieds. Aujourd’hui, elle a la franchise de dire, que cet accord, inabouti et toujours confus sur bien des points, constitue un marché de dupes et que les syndicats se sont fait avoir par un partenaire déloyal. Bien évidemment, il ne s’agit pas d’un effet de manche (dixit Patrice PAPET), ni d’un aveu d’impuissance (dixit Marc CHAUVELOT). La CFDT saisira la justice sur de nombreux points litigieux que les comités de suivi n’ont toujours pas résolus.
 
Certains continuent de siéger dans ces instances. S’ils nous avaient emboîté le pas, la Direction aurait dû changer d’attitude, au lieu de quoi, elle continue en coulisse d’appliquer le texte comme bon lui semble, pendant que sur la scène officielle, elle joue une pièce de théâtre bien répétée avec son casting de « partenaires sociaux ».
 
Enfin, plus récemment, nous avons contesté le mode de désignation de notre nouvelle Présidente. Et nous n’en n’avons pas fini. Nous nous élevons ici contre un des exemples les plus flagrants de viol de notre démocratie, de non-respect des citoyens, des contribuables et de tous les salariés de France Télévisions.
 
Il faut être un Télétubbies pour croire que cette procédure opaque sera sans conséquences sur l’avenir de l’entreprise. Nous avons clairement dit que cette opacité est organisée pour masquer aux yeux du grand public et des salariés les intérêts qu’elle sert réellement. Mais il faut croire que de cette opacité, certains s’arrangent très bien, puisqu’ils en profitent en amont pour rencontrer « la candidate » du système. A tel point qu’elle s’est même vantée du soutien du leader de la CGT à France Télévisions lors de son audition devant le CSA.
 
Bien sûr, cette personne ne représente pas tous les militants CGT qui sont, dans leur immense majorité, sincères et loyaux. Mais de grâce, ne nous demandez pas pourquoi on ne joue pas l’unité avec ce dirigeant.
 
Alors non, il n’y a pas de totale unité syndicale et franchement on est loin. Nous qui composons la CFDT, n’avons pas cette capacité plastique des Barbapapas à nous « transformer à volonté, courts, ronds, carrés… ». Nous ne dépendons d’aucun réseau d’influence, d’aucun deal passé en douce, d’aucun crédit dont ne sait pas à l’avance qui va le rembourser et comment.
 
Alors non, ici ce n’est pas « L’île aux enfants » et non il n’y a pas d’unité syndicale totale mais plutôt partielle. Ce n’est déjà pas si mal. Donc pour ceux qui veulent toujours noyer tous les syndicats, s’il vous plait, merci d’utiliser des sacs différents.

 

 
 

Pascal Houzelot, le vendeur TNT de Numéro 23, à nouveau épinglé (pas par la ministre cette fois-ci)

"House of tocards production" présente en un petit film d'animation de 2'30, le 4ème épisode de "Numéro 23, un scandale d'État"

Le petit film de Jean-Claude Chuzeville, réalisé par Albert Huynh Van Phuong nous raconte l'ascension fulgurante de "Pascal 23ème du nom" proche d'Olivier Schrameck  (*) qui revend pour près de 90 millions d'euros une fréquence publique attribué gratuitement par le CSA, 2 ans et demi plus tôt.

Les images parlent d'elles-même: "Plus fort que Jésus Christ, Pascal Houzelot a multiplié les lingots grâce à sa chaîne Numéro 23, qu'il a obtenue gratuitement du CSA il y a deux ans et demi....ou encore Pascal Houzelot le magicien, le  Geoffrey de Peyrac (amant et mari d'Angélique marquise des anges) qui fabrique de l'or en veux-tu, en voila...."
 
Cliquez ici http://youtu.be/O-ch_PIry9w



 
 (*)
 

mardi 2 juin 2015

Une nouvelle tribune sur l'opacité de procédure du CSA signée Philippe Kiffer.

Philippe Kiffer Journaliste et prodcutuer, spécialiste des média signait dans "Libération", le 31 mai dernier, une tribune au vitriol intitulée "Opacité et tartufferie : l’honneur perdant du CSA".

C'est du jamais vu dans l'histoire de la télé, un mois et une semaine après le 23 avril, jour où sortait du chapeau de Schrameck quelqu'un qui ne connait rien à la télé, pas un jour sans que ce "simulacre de démocratie" ne révolte et n'enflamme.

C'est donc après les nombreuses révélations parues dans l'ensemble de la Presse sur le irrégularités de procédure mais aussi et surtout sur les conditions abracadabrantes dans lesquelles elle s'est déroulé que revient, à présent, Philippe Kiffer.

Le blog CGC Média vous propose de découvrir cette tribune:

1er extrait "Libération":
 
"Un mois après la nomination de Delphine Emotte à la tête de France Télévisions, les questions se multiplient sur la régularité de cette désignation.

Mardi 26 mai, l'ex-président du CSA Olivier Schrameck était auditionné par la Commission des Affaires culturelles, à l'Assemblée. Une affaire qui égratigne un peu plus une institution où règne l'entre-soi et la connivence.

Une chose est certaine : le Conseil supérieur de l'audiovisuel n'entrera jamais au Panthéon des instances de régulation audiovisuelle. Plus d'un mois après la désignation de Delphine Ernotte à la présidence de France Télévisions par le CSA, doutes et soupçons persistent sur la régularité de cette élection.
Opacité voulue, modalités alambiquées et coulisses tortueuses soulèvent de plus en plus d'interrogations. De plus en plus d'embarras devant l'injustice tranquille, la placide tartufferie avec laquelle fut traitée la trentaine de candidats qui s'étaient résolus à postuler. Mal leur en a pris.
Les dés du CSA étaient pipés. Les cartes que leur tendait son président, Olivier Schrameck, biseautées. Une candidate, pré sélectionnée par une Immaculée conception de l'indépendance, devait l'emporter.
La compétition ne servirait qu'à donner le change. Ils auraient dû se méfier.
Au poker menteur des nominations dans l'audiovisuel, le CSA est imbattable depuis un quart de siècle.
Partout ailleurs, autrement dit dans des pays démocratiques normalement constitués de corps «constitués», dotés d'Assemblées et d'organes à même de vérifier ce qu'il en a été de l'équité de la procédure, on s'inquiéterait (a minima) de ce qu'on découvre dans les enquêtes que publient Mediapart, l'Obs ou le Monde (pour ne citer qu'eux).
On se demanderait pourquoi fut escamoté tout débat préalable sur l'avenir de l'audiovisuel.
Comment Olivier Schrameck a pu estimer salutaire de refuser toute audition publique des projets? 

Pourquoi ont été éliminés d'office plusieurs responsables expérimentés de l'audiovisuel? 

Comment une candidate (Delphine Ernotte) qui n'a jamais dirigé la moindre entreprise de télévision s'est vue préférée -pour prendre la tête des cinq chaînes, des 3 milliards d'euros de budget et des 10.000 salariés de France Télévisions- à un candidat (Pascal Josèphe) qui en connaît tous les ressorts? ...

Parenthèse:

Nombreux sont ceux qui se demandent aujourd'hui comme "Altantico" le 24 mai dernier, si le choix du pseudo challenger n'était pas organisé par avance. Voici ce qu'écrivait le site  "Prenons le cas de Pascal Josèphe, professionnel de l’audiovisuel reconnu, jadis collaborateur très proche d’Hervé Bourges à TF1, puis directeur général de l’antenne de la Cinq. Étrange, le coup qui lui est arrivé. Il faisait partie de la dernière liste de 7 membres restant en piste pour candidater à la tête de France Télévisions, mais sans figurer pour autant parmi les favoris. Pour une raison : l’Élysée n’en voulait pas… Alors qu’a  fait le CSA ? 

Il l’a retenu pour l’ultime audition en concurrence avec Delphine Ernotte… Avec cette certitude qu’il serait écarté et que la directrice générale d’Orange serait choisie pour succéder à Rémy Pflimlin. A dire vrai, la route pour l’Esplanade de France  s’ouvrait depuis de longues semaines pour Delphine Ernotte...."

2ème extrait "Libération":

"Pourquoi la même candidate a pu être encouragée, si ce n'est épaulée, par un ou plusieurs des membres du CSA au détriment de tous les autres? Partout ailleurs, on se poserait des questions.
On s'indignerait même, peut-être. 

On ne se contenterait pas de recueillir la langue de bois d'un président du CSA dont l'autarcie du discours se résume à: "Où est le problème? Tout s'est passé le plus normalement du monde. Nous avons choisi le meilleur et le plus expérimenté." 

On ne se bornerait pas, non plus, à n'écouter que lui. On exprimerait le souhait d'entendre l'avis de ceux qui considèrent que, justement non, tout ne s'est pas passé aussi "régulièrement".
On s'inquiéterait de savoir si, oui ou non, le dossier d'un candidat récusé d'avance (Didier Quillot) a pu se retrouver grand inspirateur du dossier présenté par Delphine Ernotte. 

On exigerait de savoir s'il y a bien eu, lors du vote final, «pression» insistante sur l'une des membres du Conseil pour qu'elle renonce à sa préférence pour le projet de Pascal Josèphe.

Oui, partout ailleurs. Mais pas en France, pays de la liberté et de l'égalité fraternelle où l'on est au-dessus de ces incidents. Pas dans la France audiovisuelle de François Hollande, pays où les voies impénétrables de l'indépendance dans la connivence font que conseillers et consultants en tous genres régissent candidatures, adoubements, soutiens ou éliminations.
Plus les semaines passent, plus se multiplient les récits fouillés de cette élection, plus le déni et l'amnésie sélective sont à l’œuvre chez ceux qui devraient manifester…..

Le SNPCA-CGC rempart à la tentative de mainmise par certains sur France Télévisions et l'audiovisuel public.

Le SNPCA-CGC  rempart  à la tentative de mainmise par certains sur France Télévisions et l'audiovisuel public. 

Sur le site de France Télévisions sous le titre « Principes et objectifs », au 2ème paragraphe de présentation, chacun peut lire « Télévision de tous les Français, France Télévisions place le respect du téléspectateur au cœur de son action ».

France Télévisions appartient à tous. Elle est un bien public. 

Elle appartient aux français, aux contribuables avec les presque 3 milliards d’euros de la part de redevance que lui verse chaque année l’État.  
Elle est l’outil de travail  pour plus de 10.000 salariés qui en ont marre des petits arrangements entre amis.

Pas à un petit groupe, pas à quelques consultants, quelques conseillers et quelques politiques….elle ne peut pas être réservé à quelques-uns pour que prospère ce que  Laurent Mauduit le cofondateur de « Médiapart » appelait "le capitalisme de l'entre soi".

Le SNPCA-CGC qui en est totalement convaincu a décidé de saisir la Justice de façon imminente maintenant comme il l’a d’ailleurs confirmé à « Médiapart » et « Atlantico ».

La Justice, c’est devant elle qu’Anticor l’association d’élus et de citoyens contre la corruption, a déposé plainte visant les dépenses de taxi de l’ex-pdg de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) Agnès Saal et les contrats passés par Mathieu Gallet, actuel patron de Radio France, notamment ceux passés avec Denis Pingaud à l’époque où il présidait l’institut public. 

Anticor a porté plainte contre X au parquet de Créteil pour « favoritisme » pour les faits concernant Mathieu Gallet – à l’instar de la plainte déposée par le SNPCA-CGC instruite par le juge Renaud Van Ruymbeke visant les dirigeants de France Télévisions pour les contrats passés entre autres avec Bygmalion -  et pour « détournement de fonds publics » en ce qui concerne Agnès Saal.

« Pour un établissement financé en majeure partie par le contribuable, il y a une totale désinvolture, voire plus, sur la gestion de l’argent public à un moment où l’État se doit d’être exemplaire », a déclaré Jérôme Karsenti, l’avocat d’Anticor qui soulève de « multiples infractions touchant à la probité publique ».  

S’agissant de la plainte concernant Agnès Saal. Fleur Pellerin face au tollé médiatique qu’a provoqué sa réintégration immédiate au ministère de la Cuture, explique dans  un entretien au Parisien publié ce mardi 2 juin : "J'ai décidé de saisir la justice. J'ai en effet saisi le procureur de la République de Créteil, sur la base de l'article 40 du Code de procédure pénale, en vertu duquel tout agent public ayant eu connaissance d'un délit doit le signaler à la justice". Et d’ajouter "Notre lettre de transmission comporte des éléments sur les frais de déplacement."

Pour la plainte visant Mathieu Gallet, l’association se fonde sur un article du Canard enchaîné publié au début de mai selon lequel un service du ministère de l’économie a révélé des « irrégularités » dans « plusieurs marchés publics passés sans aucune mise en concurrence et portant sur plus de un million d’euros avec des cabinets de conseil. Parmi ces marchés figurent notamment des contrats signés avec les sociétés OpinionWay puis Balises, pour un montant total de près de 250000 euros. Or, Balises est présidée par Denis Pingaud, actuel conseiller en communication de Mathieu Gallet à Radio France. Et M. Pingaud était vice-président d’OpinionWay lors de la signature des contrats avec l’INA ».

Denis Pingaud…encore et toujours. L’actuel conseiller en communication de Mathieu Gallet à Radio France payé donc avec de l’argent public qu’ont pu apercevoir depuis quelques jours les salariés de France Télévisions aux côtés de Delphine Ernotte.

Depuis quelque jours, celle qu’un CSA déchiré a sorti de son chapeau pour remplacer Pflimlin  occupe deux bureaux et une salle de réunion au Ponant, l’immeuble « annexe » en face du siège de France Télé avec son assistante d’Orange et son nouveau directeur de cabinet, Stéphane Sitbon-Gomez mais surtout, le même Denis Pingaud consultant en stratégie et communication, qui reste président de sa société Balises et conseille également Mathieu Gallet pour Radio France.

Dès lors ce sont trois questions juridiques que pose le SNPCA-CGC et qui pourraient bien, le cas échéant, faire l’objet de nouvelles plaintes du syndicat et/ou d'Anticor. 


1°) Comment, combien et par qui sont payés ces  gens puisqu’il s’agit d’argent public ?

2°) Comment celle qui parle "d’un tuilage en bonne intelligence" et affirme "n’étant pas mandataire social, ne  pas  pouvoir négocier d’embauches", a-t-elle pu embaucher un directeur de cabinet poste qui n’existe pas dans l’organigramme France Télé ? 

3°) Enfin et surtout, comment les salariés que certains ne calculent qu'en nombre de postes supprimés dans le cadre de plans de licenciements collectifs à répétition, pourraient-ils tolérer longtemps en tel climat et ne pas démarrer comme à Radio France, un mouvement social d’ampleur ?

lundi 1 juin 2015

Une plainte du SNPCA-CGC pour les salariés de France Télévisions qui en ont marre de ces petits arrangements entre amis.

Il y a dans la Presse, ce premier jour de juin, deux excellents papiers à glacer le sang qui résonnent en écho l'un avec l'autre sur des pratiques dans l'Audiovisuel public que beaucoup pensaient - à tort - révolues mais qui visiblement perdurent!

Il y a celui de "l'Express" signé Renaud Revel qui dans sa rubrique "Immédias" publie un article intitulé  "L’affligeant silence du PS dans l’affaire Ernotte" ( *en bas de post)

Il y a également celui de Médiapart signé Laurent Maudit "Pourquoi la télévision publique a-t-elle passé sous silence le scandale Ernotte ?" ( ¤ en bas de post)

Le SNPCA-CGC par le dépôt d'un recours judiciaire en deux volets, va tenter de prouver à ces deux journalistes mais plus largement aux salariés de France Télévisions qui en ont marre de ces petits arrangements entre amisque le courage paie toujours. A "L'Express" le SNPCA-CGC affirme que "quand bien même, le vent de l‘été serait passé par là…l’argument affligeant du « pas vu, pas pris », ne l'emportera pas...une fois la Justice saisie".

A "Médiapart" le SNPCA-CGC affirme que "l’enquête de Mediapart révélant ces  innombrables irrégularités" ne restera pas lettre morte et servira à coup sûr la Justice.  
Le recours "en deux volets" que dépose le SNPCA-CGC comme il l'a fait pour le volet France Télévisions de l'affaire Bygmalion, n'a que faire de certains "aboyeurs de meute" le qualifiant de "franc-tireur".

Le SNPCA-CGC ira jusqu'au bout pour garantir aux salariés de la télé publique autre chose que le naufrage, la faillite et sa disparition au profit d'une externalisation galopante.  
 
 
* "L’affligeant silence du PS dans l’affaire Ernotte"

Par Renaud Revel 
 
"L’attitude d’un PS atteint de cécité depuis l’apparition de ce délicieux et très estomaquant vaudeville qu’est la désignation, fantasque, de Delphine Ernotte à la présidence de France Télévisions, en dit long sur l’état de liquéfaction d’un parti qui ne sort pas grandi de cet épisode. A l’exception de Catherine Tasca, qui est à ce jour la seule à gauche à avoir pointé du doigt les anomalies de cet abracadabrant épisode, pas un parlementaire ou dignitaire du PS n’a émis le moindre son.
 
Interrogé la semaine dernière par votre serviteur, le président de la Commission des affaires culturelles à l’Assemblée, Patrick Bloche, qui a auditionné Olivier Schrameck sur le sujet, bottait en touche et ne trouvait rien à redire quant à ce simulacre : le très urbain député balaye ainsi d’un revers de main ce qu’il appelle une «non-affaire», ce au nom de l’argument affligeant du « Pas vu, pas pris »: faute de preuves, les allégations de la presse dénonçant quelques jolies magouilles ne seront demain que confettis, quand le vent de l‘été sera passé par là…

Il en est de même des parlementaires PS qui à mots couverts, quand on les interroge, exécutent sans sommation le CSA et son président. Mais une fois les micros ouverts, ils renvoient les journalistes à leurs élucubrations fantasmagoriques et protègent, pour des raisons de positionnement partisan et politique, un CSA que l’UMP voue aux gémonies et que Nicolas Sarkozy n’a pas épargné hier à la tribune des « Républicains ».
 
Rien n’a donc changé sous le soleil: l’audiovisuel public reste le terrain de jeu d’une gauche désarmante de médiocrité, inlassablement prisonnière de vieux réflexes hérités des années 80 : quand les sicaires de la Mitterrandie mettaient en coupes sombres des chaines tenues brides courtes, après que des petits marquis à l’Elysée aient dicté la marche à suivre aux membres de la Haute Autorité, d’abord et du CSA, ensuite.
 
François Hollande n’échappe pas à la règle qui s’est contre toute attente de cette tambouille, mais avec bien moins de succès que son illustre ainé, François Mitterrand. Lequel pilotait de son bureau le dossier France Télévisons avec plus de talent et de maestria. Le chef de l’État l’avait pourtant juré: volonté de rupture avec son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, il n’interviendrait pas dans ces questions et laisserait au CSA toute latitude pour décider à sa guise.

Mais au fil des semaines on a vu un tout autre Hollande plonger ses mains dans cette marmite, épaulé de son cardinal Mazarin, en la personne de son secrétaire général Jean-Pierre Jouyet qui œuvra jusqu’au bout en coulisses dans ce dossier: François Hollande dressa des listes de PDG potentiels, écarta les uns, poussa les autres. Ses visiteurs qu’il testait lors de déjeuners le voyaient saluer les qualités de telle ou telle personnalité, occire telle autre.

Emanuel Hoog, PDG de l’AFP, fut biffé au nom de ses liens avec Laurent Fabius, Marie-Christine Saragosse, une femme de gauche présidente de France Médias Monde, fut envoyée au casse-pipe après qu’elle ait fait son siège, Denis Olivennes, patron d’Europe 1, fut rayé de ses tablettes en raison de ses relations avec Nicolas Sarkozy, Thierry Thuillier, le monsieur infos et programmes de France Télés, fut lui découpé en rondelles pour de mêmes accointances supposées. Quand Nathalie Colin, une cadre dirigeante de la Poste, copine du patron de Libération, Laurent Joffrin, que quelques malins bien mal inspirés mirent en piste, elle fut également vite écartée au nom de son pédigrée jugé trop pauvre. Et j’en passe.

 Un seul hic au tableau: l’illisible et incontrôlable Olivier Schrameck qui de son bunker de la Tour Mirabeau jouait au même moment une partition dont il était le seul, avec deux membres du CSA, Sylvie-Pierre Brossolette et Nathalie Sonnac, à connaitre le livret.


Ni Hollande, ni Jouyet, ni mêmes les principaux voltigeurs du PS, aux ordres du Château, - Julien Dray, le cabinet de Fleur Pellerin, l’équipe Valls-, n’ont vu arriver le camion Ernotte, au volant duquel officiait un ancien sherpa de François Hollande, un homme reconverti dans le «Name-droping» et la chasse de têtes de ses bureaus d’Orange, l’incontournable David Kessler.

N’épiloguons plus, la presse et l’auteur de ces lignes ont suffisamment ratissé le sujet : cette rocambolesque affaire restera marquée à jamais dans les annales.


Et c’est dans ce très joyeux contexte que Delphine Ernotte avance comme en terrain miné. Tiendra-t-elle sous la bourrasque? Rien n’est moins sure. Car à la colère des «Républicains» vient s’ajouter la montée en température des syndicats de France Télévisons qui n’attendent qu’un faux pas de celle-ci pour dégoupiller. L’un d’eux, le syndicat CGC Médias, déposera d’ailleurs une plainte dès mercredi. Le tout sur fond de carambolage financier attendu. On sait en effet que « France Télés » ne passera pas le cap de 2016…

Quelle sera l’attitude de l’Etat? L’Elysée, où on l’a saumâtre, et Bercy lui donneront-t-il un coup de pouce? Question: Sauveront-ils France Télévisions du naufrage et le soldat Ernotte de la noyade?"

¤ Pourquoi la télévision publique a-t-elle passé sous silence le scandale Ernotte ?

Pour quiconque voudrait vérifier que la télévision publique française souffre d’un manque terrible d’indépendance, l’affaire Ernotte fonctionne comme un révélateur. A ma connaissance, aucune chaîne de télévision publique ne s’est fait l’écho des irrégularités en cascade qui ont permis à une personnalité qui ne connaît strictement rien à ses problématiques d’être choisie par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) comme la future patronne de France Télévisions.

Toute muselée, toute prisonnière qu’elle soit du capitalisme de connivence à la Française, la presse écrite a évoqué ce scandale, qui en dit long sur l’anémie de notre démocratie.

Après l’enquête de Mediapart révélant ces irrégularités innombrables (Lire France Télévisions : la désignation de la PDG entachée et France Télévisions: la justice va être saisie du scandale Ernotte), plusieurs journaux, du Parisien jusqu’au Monde, ont eux aussi publié de longs articles documentés confirmant que la désignation de Delphine Ernotte s’était déroulée de manière irrégulière.

Mais sur les chaînes très nombreuses de France Télévisions, à ma connaissance, rien !

Pas le moindre écho. L’information était importante, mais les chaînes publiques ont préféré la taire. On observera, certes, que ces chaînes de télévision publiques sont malheureusement assez coutumières de ce genre de censure. Un seul exemple : même si la crise financière a révélé l’imposture de quelques économistes mondains qui, se présentant sous leur casquette universitaire, cachent qu’il siègent dans des conseils d’administration de grandes banques ou compagnies d’assurance, et vendent aux téléspectateurs toujours les mêmes recettes, celles du néolibéralisme, la télévision publique se rend le plus souvent complice de ces imposteurs. Il a longtemps suffit de suivre l’émission « C dans l’air » présentée par Yves Calvi, sur la 5 pour le mesurer : depuis des lustres, ce sont toujours les mêmes économistes qui y ont leur rond de serviette ; et on a tôt fait d’y oublier que l’économie n’est pas une science exacte, mais une branche des sciences sociales dont la richesse ne tient qu’à la diversité de ses approches.

Mais dans le cas de la procédure de désignation de la future PDG de France Télévisions, la censure – ou plutôt l’autocensure- prend un relief encore plus spectaculaire. Rien, pas un mot ! L’affaire Ernotte est tout simplement passée à la trappe.

Pour défendre mon enquête, pour expliquer le travail d’enquête que j’avais mené sur Mediapart, il n’y a donc eu que Thierry Ardisson sur Canal + qui m’en a offert l’opportunité, samedi, lors de son émission « Salut les terriens ». Merci donc aux Terriens ! Et pour celles et ceux qui souhaiteraient retrouver le passage de cette émission, je m’autorise à le publier ci-dessous. C’est à visionner à partir de 17’55’’.
 
Pour être complet, une autre émission, celle du « Tube » sur Canal +, le même jour, a aussi rendu compte des débats que soulevaient la désignation de Delphine Ernotte. Voici cette émission :

En somme, il a fallu se promener dans le paysage audiovisuel en dehors de l’empire France Télévisions pour être honnêtement informé.
 
Cette autocensure en dit donc très long sur les maux qui ronge la télévision publique. Car il y a, certes, le vice premier : l’affaire Ernotte est venu confirmer que la nouvelle loi qui encadre le CSA, organisant le huis clos, a permis que la désignation de la nouvelle présidente soit polluée par des embrouilles et des embûches  innombrables.
 
Mais ce n’est pas le seul des maux dont souffre la télévision publique. Comme par un effet de contagion, il y a les effets innombrables d’une caporalisation qui est à l’œuvre depuis toujours ; les effets d’un manque patent d’indépendance, qui conduit trop souvent les acteurs de cette télévision publique sinon à courber l’échine du moins à se taire.
 
Puis-je en donner une illustration ? Lors de cette même émission avec Thierry Ardisson, j’ai eu un bref échange, qui n’a pas été retenu au montage, avec l’animateur Frédéric Lopez, qui a semblé intéressé par ce que je racontais mais qui s’est dit dans l’impossibilité de commenter mes informations. Tout le monde a compris le sous-entendu : dans l’univers de France Télévisions, il ne serait pas toléré qu’un animateur ou un journaliste dise en liberté ce qu’il pense de l’avenir du groupe public.
 
C’est ici, pourtant, que commence le naufrage de France Télévisions. Pourquoi tout au long de cette affaire Ernotte n’a-t-on pas entendu la voix des Sociétés de journalistes ?
Ce que je vais dire est peut-être arrogant mais je le ressens comme une vérité essentielle : il n’y aura de télévision publique libre et honnête que si la loi qui l’encadre ne garantit réellement son indépendance, et aujourd’hui, nous sommes loin du compte ; mais aussi seulement si la collectivité des journalistes revendique haut et fort le droit imprescriptible des citoyens d’être correctement et honnêtement informés. Que cela plaise ou non aux puissances, quelles qu’elles soient…