vendredi 6 novembre 2015

Indomptable Olivier…comme Angélique, personne ne pourra en venir à bout !

Indomptable Olivier…comme Angélique, personne ne pourra en venir à bout !

Le 4 juin dernier dans un communiqué « assumé » par l’ensemble des huit membres de l’instance – avaient-ils le choix ? – qu’Olivier Schrameck avait publié sur le site du CSA, plus une tête ne devait dépasser s’agissant de la très controversée procédure de désignation à France Télévisions qui fait toujours aujourd’hui l’objet d’une demi-douzaine de procédure dont quatre en contestation.

Face aux très nombreuses critiques et aux dossiers particulièrement étayés écrits sur le sujet (12 pages dans « Médiapart », une feuilleton en cinq épisodes dans « l’Opinion », un brûlot de 5/6 pages dans « Le Monde » et des dizaines et dizaines d’articles dans la Presse unanime, Schrameck avait souhaité éteindre l’incendie en diffusant un texte revendiquant « le choix collectif. »

Etait-il utile de se justifier ainsi et de rappeler finalement la loi ? Schrameck expliquait d’ailleurs à qui voulait l’entendre qu’il n’était qu’un membre parmi les autres et qu’il ne pouvait du reste pas être derrière chacun !

Une chose était sure, il ne pouvait y avoir au CSA de divergences et chacun après ce communiqué ne serait plus autorisé à s’exprimer individuellement !!!!! « Un choix assumé donc collectif »  ça ne souffre pas d’autre version que celle officielle.

Ce n’est visiblement pas l’avis de la présidente Marie-Hélène Des Esgaulx et de Jacques Mézard sénateur rapporteur de la commission d’enquête du Sénat qui déclarait hier "Le pouvoir de nomination du CSA fonctionne très mal" avant d'ajouter "c’est  pire que l’ancien système de désignation par le président de la République".

C’est peut-être fort de ce principe qu’il est allé SEUL sur Europe 1 et le lendemain sur Inter s’exprimer en son nom sur la décision pourtant collectivement assumé la veille par le CSA (7 voix sur 8) de refuser l’agrément à le chaîne de son copain Pascal Houzelot « Numéro 23 » et donc a fortiori sa vente au groupe d’Alain Weill ?!  

Voici ce que disait SEUL Schrameck - l’homme du collectif – repris dans une dépêche AFP sans ambigüité au titre édifiant « NUMÉRO 23: LE CSA PRÊT À REVOIR SA DÉCISION SI LA VENTE EST ABANDONNÉE »

« Le CSA est prêt à reconsidérer le retrait de son autorisation de diffusion à la chaîne Numéro 23, si elle abandonne son projet de cession au groupe NextRadio TV, a réaffirmé jeudi le président de l'autorité de régulation, Olivier Schrameck. [SEUL donc contre « le choix assumé » par l’instance la veille, ndlr]

Numéro 23 a fait entrer à son capital fin 2013 le groupe russe de télévision UTH à hauteur de 15%, avec un pacte d'actionnaires prévoyant, selon le CSA, une "cession rapide" de la chaîne. Celle-ci était en passe d'être vendue au groupe NextRadio TV d'Alain Weill pour un montant de 88,2 millions d'euros. Or, elle se trouvait encore dans la période d'interdiction de revente, qui est de deux ans et demi après son démarrage.

"Si les conditions qui ont motivé notre décision, à savoir ce pacte d'actionnaires à des fins spéculatives, et la vente prévue en conséquence, disparaissent, nous sommes disposés à réexaminer cette affaire, mais uniquement dans ce cas là", a expliqué [TOUT SEUL, ndlr] Olivier Schrameck, sur Europe 1.

"C'est une sanction ferme [MAIS PAS SEULEMENT VISIBLEMENT….ndlr] Si les conditions de cette sanction disparaissent, nous ne refuserons pas de le considérer", a-t-il ajouté.

[Et Schrameck de donner SEUL le mode d’emploi à son proche ami Houzelot, ndlr] Le propriétaire de la chaîne, la société Diversité TV de Pascal Houzelot, peut également engager un recours suspensif devant le Conseil d'État.

"Je vais rencontrer dans les heures qui viennent Pascal Houzelot", a-t-il ajouté, précisant qu'il agirait "en concertation avec le CSA". [SEUL évidemment…était inquiet, ndlr]

Le CSA avait déjà laissé entrevoir mercredi la possibilité d'un réexamen, en laissant jusqu'au 30 juin 2016 à la chaîne avant de lui retirer son autorisation. "Ce délai permet aussi à la société Diversité TV de renoncer aux conditions du pacte d'actionnaires" et à la cession, avait précisé le CSA.

Pour sa part, Alain Weill a déclaré jeudi à l'AFP qu'il allait "étudier toutes les hypothèses" après la décision du CSA, mais a jugé "prématurée" l'idée d'une possible prise de participation de son groupe dans Numéro 23, évoquée par plusieurs médias.

"J'ai le sentiment que le Conseil a pris sa décision sur des critères moraux plus que juridiques", a souligné Alain Weill. Elle "freine notre développement" et "la situation profite aux acteurs historiques".
 
fa/na/sd - Paris, 15 oct 2015 (AFP)”

Avec de telles déclarations les 7 autres membres du CSA ont dû effectivement, se sentir MOINS SEULS !

Enfin les voila prévenus, Olivier c’est comme Angélique….il est indomptable.

jeudi 5 novembre 2015

Delphine Ernotte aurait-elle troqué son TVU Pack pour un appareil auditif qui lui permette enfin d'entrendre les revendications de JRI en grève?



Alors qu'un tract intersyndical (*ci-après) avait dénoncé hier, mercredi 4 novembre "le nouveau type de dialogue social qu'insuffle Delphine Ernotte ?" à savoir  "une première à France Télévisions: laisser les salariés 48h dans un conflit sans leur proposer la moindre discussion", la direction a décidé de reprendre les négociations à 15h ce jeudi.

Face au mouvement de grève extrêmement suivi "encore plus de 90% de grévistes au deuxième jour" qui risquait fort de se propager dans un tel contexte, un nouveau texte a été remis aux syndicats juste avant midi.

La direction réaffirme comme suite à son communiqué "qu'elle n’a pas commandité d’audit des magazines" et précise de la veille que les discussions qui sont intervenues ont permis de reconnaitre que "si le volume de recours aux piges est certes réduit, il reste toujours possible mais  pour répondre aux demandes nécessaires ainsi qu'aux besoins éditoriaux tout en tenant compte des contraintes qui pèsent sur l’entreprise" sans garantir toutefois le pourcentage de 60 à 70 % de productions et de réalisation des magazines de la Rédaction réclamé par les grévistes mais qu'elle souhaite analyser et "lier justement aux  besoins et la régulation de l’activité" 

S'agissant du Chef de service Prise de vues de la Rédaction de France 2, ce poste sera pourvu lors de la réunion du Comité Mobilité du 18 novembre 2015. Il prendra ses fonctions dès que ledit  Comité Mobilité  aura statué sans parler  pour l'heure de son positionnement hiérarchique.

Par ailleurs, concernant l’emploi dans le servie, ce sont maintenant 9 postes qui seront proposés (théoriquement en décembre) aux CDD auxquels la Rédaction de France 2 fait appel:

4 recrutements pour combler les postes  en inaptitude définitive et/ou les longues maladies 
3 recrutements régularisations de postes non-permanents en postes permanents 
2 postes supplémentaires créés.

Quant aux amplitudes horaires, elles devront dès l’établissement des missions, rester conformes à la réglementation en matière de temps de travail en tenant compte des horaires prévisionnels.

Enfin sans entrer dans les détails, si pour la direction "la mise en œuvre des moyens de transmission TVU Packs permet d'améliorer sa couverture de l'actualité et le contenu de ses Éditions", elle s'engage visiblement à garder le modèle actuel et dans le cadre de l’acquisition  un nouveau modèle de transmission TVU Pack, plus compact et léger mais plus controversé, celui-ci sera présenté au CHSCT accompagné des précautions d’utilisations et des mesures d’exposition aux champs électromagnétiques.






Schrameck: le Conseil d'État après le rendu de la commission d'enquête du Sénat...même pas peur !

Il en vient l'ex dircab de Jospin que François Hollande nommait à la présidence du CSA en janvier 2013...il les connait bien Schrameck au Conseil d'État.


Ses membres n'oseront tout simplement pas remettre en cause ses méthodes...


Puis sur le dossier Numéro 23 de son "probable ex ami Pascal Houzelot", il a montré des signes...alors sur tel ou tel autre dossier dont le Conseil d'État est saisi, il n'y aura pas une tête qui dépasse!


Quand bien même Jacques Mézard le sénateur rapporteur de la commission d’enquête du Sénat sur les autorités administratives indépendantes (dont le CSA fait partie) travaillant de concert avec la présidente de la commission Marie-Hélène Des Esgaulx, serait allé sur le plateau de Public Sénat pour dire que "Le pouvoir de nomination du CSA fonctionne très mal" avant d'ajouter "c’est  pire que l’ancien système de désignation par le président de la République".






Extrait de l'entretien  publié sur le site Public Sénat:


«Le pouvoir de nomination du CSA » fonctionne « très mal », c’est « pire que l’ancien système de désignation par le président de la République » selon le sénateur PRG Jacques Mézard, rapporteur de la commission d’enquête du Sénat sur les autorités administratives indépendantes.
 
 

Trop nombreuses, absence de réel contrôle, manque de déontologie, petit milieu… La commission d’enquête du Sénat sur les autorités administratives indépendantes (AAI) pointe du doigt ces autorités, qualifiées « d’État  dans l’État  » (pour plus de détail voir notre article sur le sujet « Déontologie, absence de contrôle : le Sénat épingle les autorités indépendantes »).
 
Le rapport de la commission d’enquête du sénateur PRG du Cantal, Jacques Mézard, porte sur l’ensemble des 42 AAI. « Notre commission n’avait pas pour but de cibler une action contre telle ou telle AAI », souligne le président du groupe RDSE, invité de Sénat 360 sur Public Sénat ce mercredi.

Mais « ceci étant, ce que nous avons constaté sur le CSA, c’est que les dispositions nouvelles, quant au pouvoir de nomination du CSA, ont montré que ça fonctionnait très mal et que finalement, c’était pire que l’ancien système de désignation par le président de la République. Il est nécessaire de changer » affirme Jacques Mézard (voir la vidéo).

Sous Nicolas Sarkozy, les présidents de France télévision et de Radio France étaient nommés par le président de la République lui-même. Une disposition dénoncée par François Hollande. Une fois élu, il avait changé ce mode de désignation pour le confier au CSA. Mais les nominations par les membres du Conseil supérieur de l’audiovisuel du patron de Radio France, Mathieu Gallet, puis de la présidente de France Télé, Delphine Ernotte, avaient été critiquées...."


Pour plus d’informations, regardez le documentaire sur la commission d’enquête, diffusé pour la première fois vendredi à 17 heures sur Public Sénat.

 

 



 
 

mercredi 4 novembre 2015

La grève des JRI de France 2 pourrait bien s'étendre!

Pas de réunion de "négociation" prévue ce mercredi 4 novembre entre les représentants des syndicats et la direction de France Télévisions, cette dernière ayant sans doute estimé qu'un communiqué de Pascal Golomer sur les 5 points de revendications était suffisant!

Visiblement pas! "Ce n'est pas avec de telles méthodes qu'elle va voir le jour la chaîne tout info" lance un salarié. Ce que certains qualifient de "mépris" face au mouvement extrêmement suivi  -  94,5% de grévistes le 3 novembre chez les Journalistes Reporters d'Images qui se sont déclarés grévistes aujourd'hui à leur prise de service. Une mobilisation sans précédent - a eu pour effet de remonter d'autres catégories de personnels entrant dans la fabrication des JT pour qui le ras-le-bol est bien là et qui pourrait en fonction des suites données par la direction à cette mobilisation entrer dans la danse.

Une réunion est néanmoins prévue jeudi après midi.

Pour l'heure, la grève des JRI de France 2 se poursuit donc ce jeudi 5 novembre.

 

Un "comité des salaires" à France Télé (établissement Malakoff) rejeté par tous.

C'est le SNJ qui a ouvert le bal avec une déclaration annonçant le "boycott" de  cette réunion qualifiée par beaucoup de "mascarade" qui n'aurait eu, en réalité, pour but que de légitimer les choix de la direction de France Télévisions.

Le SNCPA-CGC a donc lu une déclarationliminaire en séance avant de quitter la réunion.

Le blog CGC Média vous propose de découvrir cette déclaration.  



Déclaration liminaire du SNPCA-CGC au Comité des salaires 2015 -Établissement de Malakoff 

Comme l’an passé, le SNPCA-CGC repose la question : Un comité des salaires pourquoi et pour quoi faire ?...

Une chambre d'enregistrement ?... De quoi ? De quoi exactement :

- Du devenir des salariés et de leur émancipation dans l'entreprise ? (Une émancipation professionnelle qui mérite un salaire adapté ?
- D’une évolution de carrière ? (En lien avec un investissement personnel dans un Collectif ? En lien avec des formations adaptées, nécessaires, bénéfiques pour le salarié comme pour l’entreprise ?)
- D’une reconnaissance d’un parcours professionnel, humain ?
- D’une reconnaissance d'une évolution dans l'entreprise ?
- D’une sanction suite à des erreurs stratégiques ? De comportement ?

Si c’est tout cela, le Comité des Salaires, alors, où sont celles et ceux qui gèrent le travail effectif des salariés (les chefs de service ?) pour les entendre eux (!) évoquer la situation de chacun, de leur investissement, de leur professionnalisme, de leur comportement, de leur rôle dans la vie collective (Ou pas !) dans ce que vous appelez désormais “le vivre-ensemble” ?...

Une fois de plus : pas de chefs, pas de responsables de service dans ce Comité des salaires. Uniquement la DRH qui fait ce qu'elle veut en matière de gestion des personnels…Une réunion où certains viendront soutenir leurs ouailles afin de mieux se vanter immédiatement après « tu sais, c’est grâce à nous » histoire de flatter un peu et s’assurer des adhésions…de pérorer auprès des salariés et leur vendre du vent... afin de faire parler d’elles ?...

C’est justement ce modèle là, précisément, clientéliste, que vous avez dénoncé à l’époque lors des négociations sur le devenir de la nouvelle organisation sociale de l’entreprise... Un clientélisme au détriment du professionnalisme et de l’investissement personnel...

La direction s’est répandue en expliquant que cette nouvelle organisation sociale (accord du 23 mai 2013) devait être plus professionnelle, plus efficace et plus juste au service des salariés...

On mesure chaque jour davantage les inepties et les injustices qui en résultent.

Pour preuve :
- Des salariés effectuent un travail remarquable et n’obtiennent rien;
- D’autres dont le rendu au travail est discutable, se voient promus;
- D’autres encore attendent patiemment les augmentations dites automatiques...

C’est comme cela depuis trop longtemps que l’entreprise favorise la démobilisation des salariés dont beaucoup viennent nous confier, à nous élus et organisations syndicales : “A quoi bon m’investir puisque mon engagement professionnel n’est pas reconnu, apprécié, valorisé ?” ou encore “A quoi bon m’investir puisque mécaniquement j’aurais une promotion tous les 4 ou 5 ans ?” “Pourquoi vais-je continuer à "taffer" quand d’autres qui posent problème sont valorisés, promus ?”...

Dès lors, quel SENS donner à ce nouveau comité des salaires, redisons-le ?

Le paritarisme d’hier avait ses limites. Le modèle d'aujourd'hui n’est pas mieux.Les nouveaux accords devaient apporter du mieux disant social... Cela ne semble pas en prendre la tournure avec ce Comité des salaires !

D’autant que le SNPCA-CGC tire depuis longtemps la sonnette d’alarme au sein des Instances concernant un autre élément important de la gestion des personnels : les entretiens individuels. De trop nombreux salariés n’en ont pas passé ces dernières années. Pourquoi ? D’autres ont constaté des anomalies. Certains dossiers ont même disparus, ou ont été perdus... Et comment ne pas évoquer ici le fichage des salariés à leur insu ? Contrairement aux communications officielles de la direction, c’est l’opacité la plus totale sur ce dossier. La justice est saisie !

Combien de salariés ont répondu à l’invitation de la DRH à donner leur accord pour évoquer leur situation ?... L’an passé : à peine 20 % pour l’établissement de Malakoff... Combien cette année ?

Comment la direction peut-elle moralement présenter une “gestion des personnels” quand elle oblige les salariés à se porter candidat pour que leur situation soit étudiée ? Va-t-on aussi leur demander demain de se porter volontaire pour être licencié ? Cela n’a aucun sens. La gestion des carrières des salariés concerne TOUS les salariés, quels qu’ils soient. Pas uniquement les volontaires...

Dès lors, le SNPCA-CGC ne s’associe pas à cette pantalonnade qui laisserait à penser aux salariés que les élus et les leur syndicat participent à la gestion et/ou à la promotion de leur carrière. La Direction a décidé d’assurer seule cette gestion : qu’elle l’assume alors jusqu’au bout ! 

LE SNPCA-CGC se réjouit une fois de plus, bien malheureusement, de n’avoir pas cautionné et signé ce procédé qu’elle juge... cynique et honteux !

Malakoff, le 4 novembre 2015."

Il semble acquis que ces positions s'étendent aux autre sites parisiens de France Télévisions mais plus largement à l'ensemble du groupe.


Deux femmes dans le viseur de la Cour des comptes Dana Hastier et Patricia Boutinard-Rouelle épinglées par le Canard Enchaîné!

Il y a quelques semaines le bruit de l'arrivée des deux femmes dans l'équipe Ernotte avait fait plus que courir. Finalement seule le première Dana Hastier avait été nommée à la tête de France 3. 

Mercredi dernier (28/10/15) les deux femmes Dana Hastier et Patricia Boutinard-Rouelle se retrouvaient dans les colonnes du "Canard enchaîné".

Après la campagne de pub sexiste payée bonbon pour rien car arrêtée deux ou trois jours après son lancement vu le tollé provoqué et qui avait bien alors coûter son poste à Dana Hastier qui l'avait commandée pour Ernotte avec une diffusion sur France 3 prévue pendant cinq ou six semaines, voici qu'écrivait "Le Canard" sur la directrice exécutive de la chaîne qui en charge, entre autres, l'antenne nationale et le réseau régional. 

"Au cours de leur enquête sur France Télévisions, les auditeurs de la Cour des Comptes sont tombés sur une touchante mesure en faveur  de l'emploi des seniors: La maman de Dana Hastier, directrice de France 3, a été embauchée comme "conseillère historique" pour un documentaire commandé par France 3. 

"Je n'ai rien demandé, assure la patronne de la chaîne et ma mère n'a certainement pas besoin de moi pour toutes de telles missions". Lilly Marcou, spécialiste du communisme et maman comblée, travaille donc par un heureux hasard sur un projet de docu fiction historique produit par Jean-Pierre Cottet, lui-même ex patron des programmes de la Trois. Et un documentaire sur l'entre soi, c'est prévu?"

Pourquoi donc la Cour des comptes s'intéresse-t-elle aux deux femmes, l'une toujours en place, l'autre plus. Parce que les textes conventionnels et autre accords d'entreprise interdisent le mélange des genres. 

Article 3.6 de l’accord France Télévisions qui a force de loi:

"Les salariés ne peuvent par eux-mêmes ou par personne interposée posséder des intérêts de nature à compromettre leur indépendance, dans une entreprise en relation d'affaires avec la société ou le groupe (ou susceptible de l'être en raison de son activité) ainsi que d'être lié par contrat avec une telle entreprise quelque soit la forme et la nature et juridique de ce contrat. 

Tous les renseignements utiles sont fournis à l'employeur par les salariés pour permettre une vérification du respect de ces dispositions, à la demande de l'employeur ou à l'initiative du salarié."
 
 

Pas sûr que la Cour des comptes soit sensible aux arguments sur "l'émancipation de sa maman" mise en avant pour le palmipède par Dana Hastier  que beaucoup donnent à présent partante et qui a forcément connaissance de ce texte.

Et comme une tuile n'arrive jamais seule, voilà que "Le Canard" en remet une couche sur les choix de Dana Hastier qui confie à l'ex responsable aux programmes de France 2 Patricia Boutinard-Rouelle, un doc pour le moins dispendieux. ( * Découvrez à ce sujet  l'article de l'Express sur le site "Immédias" de Renaud Revel: Un doc sur Delon acheté par France 3 explose les plafonds et met le feu au monde la production)

Là aussi,voici ce qu'en dit Le Canard:

"Pour les 80 ans de la star, France 3 va diffuser "Alain Delon, c'est inconnu" (le2/11) 11. Selon la com' de la Trois, "ce portrait d'Alain Delon épouse au plus près un destin circulaire". On ne sait si le destin de Delon tourne en rond, mais l'acteur a refusé de participer au projet. Résultat, "le portrait qui tente d'arracher toutes ces masques à une icône nationale" (sic) n'est en fait qu'un montage d'archives.
Mais ce Delon sans Delon a été vendu par Nilaya Productions, la boîte dirigée par Patricia Boutinard-Rouelle,  l'ex patron des documentaires  à ....France télé. Encore un "destin circulaire" !

* Voici l'article de l'Express sur le site "Immédias" de Renaud Revel:


"Le petit monde des producteurs s’est étranglé en apprenant que le documentaire commandé par France 3 consacré à Alain Delon et produit par la productrice Patricia Boutinard-Rouelle avait allégrement franchi la barre des 300.000 euros, un quasi record dans le genre. 
Construit essentiellement à base d’archives, (notamment de l’INA), ce film, auquel Alain Delon a refusé de participer, est même synonyme de jackpot pour ses initiateurs, si l’on veut bien y ajouter les aides à la production versées par le CNC, ainsi que sa revente à Arte. 

Quand on sait que le coût d’un doc n’excède pas en moyenne les 140.000 euros, celui-ci atteint ainsi des sommets qui interrogent. Jusque dans les étages dirigeant de France Télés, où les conditions dans lesquelles cette œuvre – bientôt inscrite au Guinness Book des records- a été produite commencent à faire jaser."

Sur Patricia-Boutinard Rouelle et l'intérêt que lui porterait visiblement  la Cour des comptes, rappelons les deux articles publiés par le blog CGC  Média à son départ de France 2:



Extrait: 

"Et dire qu’il y a encore quelques semaines, on donnait Patricia Boutinard-Rouelle aux commandes tout ce qui était programmes et productions à la direction des programmes de France 2 !  

Qu’est-ce qui a donc cloché? Dans quelle boîte de prod va-t-elle atterrir ?

Le SNPCA-CGC dans le cadre du droit d’alerte voté par le CCE va transmettre au cabinet Sextant qui en est chargé, toutes une série de questions sur les modes de fonctionnement du « secteur » qu’elle avait en charge ; plus particulièrement les très nombreux contrats passés avec la société de productions « Boréales » dont Frédéric Fougea est le patron. 

Frédéric Fougea qui aux côtés de Patricia Boutinard-Rouelle co-animait, justement, il y a peu et comme cela est indiqué sur le site des éditions DIXIT qui l’organisait : une session de leur formation (conventionnée AFDAS - formation professionnelle- facturée par participant près de 3.000€ TTC) intitulée « Le documentaire dans tous ses états ». 

Le SNPCA-CGC va entre autre demander quels rapports existent entre Patricia Boutinard-Rouelle, Directrice des magazines et des documentaires de France 2 et Frédéric Fougea, auteur, producteur, dirigeant de la société BOREALES (c’est comme cela qu’ils sont présentés sur le site) qui distillent cette formation. 

Il est clair et les textes le rappellent bien, que le poste qu’occupait l’ex de l’équipe Duhamel nommée en janvier 2010 à France Télévisions : Directrice de l’unité de programmes et documentaires, ne pouvait souffrir aucune suspicion notamment celle de privilégier tel ou tel producteur. 

L’exigence d’indépendance mais surtout le devoir d’exemplarité requis par ce genre de responsabilités sont bien évidemment fondamentaux à leur exercice.

Combien de fois tel ou tel journaliste des médias n’a-t-il mis en avant le fait que telle ou tel dirigeant avait des relations avec ici une boîte de production, qu’il y ait des parts ou qu’il y ait un proche, ou bien encore qu’il la privilégie anormalement?

Pour que quelque donneur d’ordre que ce soit, le comportement se doit d'être irréprochable ?
C’est dans cet esprit déontologique et éthique que le SNPCA-CGC va donc exiger de connaître combien de co-productions ont été engagées et signées par Patricia Boutinard-Rouelle ès qualité avec la société de production de son co-animateur de stages : « BOREALES » ? 

C’est également dans ce même esprit et surtout dans la cadre du droit d’alerte que le SNPCA-CGC va également demander quels montants de « co-productions » global sur les 5 dernières années (année par année) ont été signés avec la société BOREALES lorsque Patricia Boutinard-Rouelle était aux responsabilités ?

Le SNPCA-CGC va, de plus, demander la liste de ces « émissions » et la facturation totale pour chacune d’elles avec un point de comparaison concernant des produits similaires et leur coût."

Des questions évidemment restées sans réponses à l'époque qui taraudent semble-t-il présentement les magistrats de la Cour des comptes!