vendredi 1 janvier 2016

2016 - L'année des « comptes » à dormir debout pour celle que « Schrameck and co » parachutait à France Télévisions en avril 2015.



2016 - L'année des « comptes » à dormir debout pour celle que « Schrameck and co » parachutait à France Télévisions en avril 2015. 

Alors qu’il y a quelques dizaines de jours maintenant, la Cour des comptes dont le rapport très attendu sur France Télévisions aurait dû être rendu bien avant la fin de l’année dernière, adressait un « pré-rapport » à l’ex Orange afin de recueillir d’éventuelles remarques concernant l’état dans lequel se trouve le groupe de télé publique, l’Instance n’aurait pas « la même vision angélique » que celle portée récemment par l’ex collaboratrice de Stéphane Richard devant les parlementaires!

Alors que cette dernière  claironnait sur tous les toits que le déficit de -50M€ en 2016 pouvait atteindre -120M€ en 2020 et réclamait, en conséquence, au sortir des congés d’été « fromages et dessert » - autrement dit augmentation de la redevance et mécanismes supplémentaires visant parallèlement à récolter plus de fric pour l’entreprise de télé publique elle lançait à Franck Riester qui l’interrogeait lors d’une de ses auditions devant la Commissions des affaires culturelles « finalement l’entreprise sera à l’équilibre, à zéro donc, en 2016 ». 

Et d’ajouter que cela serait et jusqu’alors avait été possible grâce aux efforts de tous, aux diverses économies réalisées notamment à la suite du 3ème plan consécutif  de départs volontaires mais aussi et surtout avec une gestion beaucoup plus rigoureuse de l’entreprise !!!!   

C’est se ficher du monde [pour rester poli]…Il n’en est rien et il ne faut pas sortir de Saint Cyr pour comprendre que les + 189 M€ que France Télévisions a déjà intégré à son budget viennent directement ou indirectement (*) de la poche des contribuables français. 

(*) Chacun se souvient de l’amendement législatif voté par les députés en octobre 2015 prévoyant une augmentation de la taxe sur les opérateurs télécoms, dite taxe Copé, de 0,9 % à 1,3 % de leur chiffre d’affaires [dans la première mouture du projet de loi de finances, cette taxe ne devait grimper que de 0,9% à 1,2%] visant ainsi à « renforcer l’indépendance financière » de France Télévisions en réduisant les dotations budgétaires, directement attribuées par l’ État. 

En ce qui concerne donc la ressource publique prévue en 2016, il semble bien que les annonces alarmistes répétées d'Ernotte aient fini par « émouvoir » ceux qui voient avec le lancement d’une chaîne d’info en continu à tous prix (en l’occurrence 6M€ au total budgétés…quasiment pas le prix de la diffusion) un espoir avant la présidentielle de 2017 ! La vie est belle et ressemblerait comme certain(e)s voudraient le faire croire avec ces comptes à dormir debout,  à un joli conte de fées….Tu parles ! 

L'État a donc craché au bassinet (discrètement, le pense-t-il !) avec une rallonge de 149 M€ de ressources publiques (+50 M€ de redevance + 99 M€ de subventions) en plus des 40 M€ déjà prévus pour 2016. Soit +189 M€ au total ! 

Tout cela sur fond de déficits budgétaires nationaux, de supposée pause fiscale et de paupérisation galopante…mais quelques-uns semblent s’en battre l’œil. 

Tout le monde aura compris, à commencer par la Cour des comptes, que ce soi-disant équilibre des comptes, n’a à l’évidence rien à voir avec des efforts de gestion !!!

Quel crédit face à un tel consternant spectacle, les déclarations intempestives de l’ex Orange qui prévoyait tour à tour des pertes abyssales, puis un léger déficit « consolidé » pour finalement un budget présenté à l'équilibre style « bon élève de la classe » mais en réalité fruit d'un surprenant et providentiel doigté budgétaire étatique, peuvent-ils bien avoir ? 

La Cour des comptes n’est sûrement pas dupe. Elle n’aura guère de mal à réaliser qu’il s’agit d’une énième pirouette empreinte d’insincérité s'appuyant sur une généreuse rallonge de 149 M€N'importe qui, compétent ou pas d’ailleurs,  pourrait évidemment se vanter d'avoir dans de telles conditions  équilibré son budget ! 

Bien entendu aucune économie n'a été vraiment réalisée et les pertes creusées par Pflimlin et son staff ne sont pas absorbées, bien au contraire. L’important juste après le passage du père Noël et avant l’arrivée des rois mages, est de faire croire aux miracles avec une prétendue rigueur budgétaire.

Il ne faudrait quand même pas que le contribuable puisse faire le lien entre cette grassouillette rallonge et le beau projet de chaîne info permanente préélectorale….ça ferait un peu mauvais genre.

Nous voici donc face à un budget totalement "féérique", avec d'un côté une gentille marraine côté Bercy, qui ouvre les vannes des deniers du contribuable en injectant 149 M€ supplémentaires et de l'autre une équipe qui a creusé des pertes depuis 5 ans mais qui continue de faire comme si de rien n’était en mettant en avant des présentations de recettes (¤) et de dépenses totalement illusoires. 

(¤) Eh oui ! Le budget 2016 de France Télévisions table encore sur des recettes de publicité en hausse alors que, pendant les 5 années qui viennent de s'écouler avec Pflimlin, Ajdari et Lacroix aux manettes, aucune prévision budgétaire concernant la publicité n'a été sincèrement tenue.

Quels effets peut-on attendre d’un budget 2016 bâti avec la même mauvaise foi que les budgets précédents, sinon ceux d’un un scénario catastrophe une fois de plus ou de trop (c’est selon) ?!

Dans un document interne à France Télévisions dont le blog CGC Média a eu connaissance, on apprend que « les recettes pub ont été surestimées de 30M€ en 2015 » (comme nous l'avions déjà dénoncé) et que malgré ce constat, Fabrice Lacroix le financier passerelle Pflimlin-Ernotte refait le coup du budget optimiste pour la pub avec une croissance espérée de 10M€ en 2016. Ben voyons !!!

Il en va de même pour les charges de personnel qui continuent d'augmenter malgré le 3ème PDV, ce plan de départs  volontaires dont tout le monde (Pflimlin, Lacroix mais aussi le cégétiste Marc Chauvelot dans le Figaro) avaient vanté préalablement le « succès ». Tellement beau succès que pas même la moitié de l'effectif cible est parti (toujours selon le document interne à FTV) et ce alors que de nombreuses grosses légumes à deux doigts de la retraite en ont bénéficié (« Le G20 ») avec de beaux chèques à la clé au final !

Toujours selon le document France Télé, il est clairement écrit que « les charges de personnel bénéficieraient d'une baisse d'effectifs de 38 ETP » - desquels il faudra retrancher les nouvelles embauches intervenues et à intervenir dues à la nouvelle organisation et ce alors qu'années après années, les effectifs ne baissent quasiment pas, malgré les 2 plans de départ successifs avant le dernier PDV qui s’est achevé le 31/12/15….

N’abordons même pas le sujet de la nouvelle chaîne permanente !!!!!  De ces « beaux comptes », il ressort aussi que les charges de la nouvelle chaîne info ne pèseraient que 6M€ par an (à comparer aux centaines de millions d'euros que coûtent les BFM, F24, Itélé et LCI !!!!!).  
Un comble de mystification ! Les coûts de diffusion ne seraient quasiment pas impactés par le passage à la HD en TNT et là aussi miracle, les recettes pub augmenteraient de 10M€ !!!!!

« Beaux résultats » deux mots que paient et paieront encore intégralement les contribuables sans contrepartie éditoriale bien entendu.

Il est, dès lors, de plus en plus plausible que la Cour des comptes évoque un renflouage immédiat des comptes qui pourrait aller au-delà de 100 millions d’euros supplémentaires en 2016 pour éviter le scénario de faillite tant de fois dénoncé par le blog CGC Média.

Le budget 2016 prévoyant à présent un résultat à 0 en données consolidées (intégrant les éventuels bénéfices de filiales qui n’ont jamais versé et ne verseront jamais un rond à FTV), il y a fort à penser comme le blog CGC Média l’avait laissé entendre que la nouvelle perte pour France Télé SA qui s’ajoutera aux précédentes, oscille entre -60M€ et -70M€ (à noter que le résultat de FTV SA est toujours inférieur environ  d'une soixantaine de millions d’euros par rapport au consolidé) mettant l’actionnaire dans l'obligation de recapitaliser ou de dissoudre la société.

Il sera alors possible de mesurer l'ampleur des dégâts: une perte 2016 bien supérieure aux prévisions sereines d'Ernotte, un niveau de pertes cumulées qui dépassera allègrement les 300 M€ [Ce qui amènerait le niveau de pertes cumulées pour FTV SA autour des -280/290 M€ ( -206 M € + 60/70 M€)] malgré la rallonge de 149 M€ décidée cette année.
Quant aux capitaux propres restant qui étaient à fin 2014 de 289 M€, ils tomberaient logiquement donc fin 2015 à 210 et quelques millions d’euros atteignant donc pratiquement le seuil fatidique d'un niveau de fonds propres inférieurs à 50% du capital social (à 40/50M€ près) synonyme de faillite.
 
Se posera alors la question des responsabilités et des culpabilités lorsque chacun se rendra compte que France Télévisions est en situation de faillite avec des capitaux propres inférieurs à la moitié du capital social.

Situation invraisemblable tablant, une fois encore, sur un budget dont la sincérité n’est pas - loin s’en faut - la qualité première dans le droit fil de ceux que le blog CGC Média n’a cessé de dénoncer depuis 2011…destiné à l’enfumage général  afin de lancer cette chaîne info sur fond de renflouage discret du paquebot FTV et de pertes prévisibles cachées dans les cales qui ne ressortiront probablement qu'à la fin du printemps 2017 lorsque les élections seront derrière.

 

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