Agnès Saal exclue de la fonction
publique pour 2 ans dont 6 mois ferme, en janvier dernier par sanction
administrative décidée par le président de la République et annoncée par le
ministère de la Culture, vient d'essuyer une première condamnation ce lundi
11 avril pour détournement de fonds publics.
"J'aspire à ce qu'on
m'autorise à tourner la page" a-t-elle indiqué après que le Tribunal
correctionnel de Créteil l'ait reconnue coupable et condamnée à 150 jours
amende à 30 euros soit 4.500 euros et 3.000 euros de dommages et intérêts, dans
l'affaire de "détournement de fonds publics" concernant
les frais abusifs de taxi à l'époque où elle dirigeait l'INA ainsi qu'au versement de 5.500 euros à la partie
civile - l'association de lutte contre la corruption Anticor - au
titre des dommages et intérêts et des frais de justice.
Précisons qu'en cas de non-paiement,
les jours amende deviendraient des jours de détention que la condamné pourrait
effectuer en prison ! Gageons qu'après avoir remboursé 23.000 euros à
l'Institut (dont plus de la moitié était semble-t-il imputables à son fils) la
haut- fonctionnaire qui avait dû démissionner il y a un an après la révélation
dans la Presse avant pourtant d'être recasée juste après en surnombre au
ministère de Tutelle, ne s'y risquera pas.
Outre les plus de 40.000 euros de
frais de taxis qu'elle avait dépensé en moins de dix mois lorsqu'elle était à
la tête de l'INA, entre mai 2014 et avril 2015, c'est une somme presque
équivalente 38.000 euros de notes de taxis entre janvier 2013 et
avril 2014 lorsqu'elle était directrice générale du Centre Georges-Pompidou
qui lui sont également reprochés.
Il y aura effectivement une nouvelle
audience prévue ce vendredi, où celle qui a choisi le "plaidé
coupable" pour en finir au plus vite avec la Justice, plaidera donc
à nouveau coupable et sera donc probablement à nouveau condamnée.
Après cela,
Agnès Saal qui a précisé "Je sers l’État
depuis plus de 30 ans et je crois l'avoir très bien servi" ne souhaite qu'une chose "continuer à le faire aussi bien, mieux peut-être
encore que je ne l'ai fait toutes ces années".... un peu comme si finalement ce n'était pas si grave. "Peut-être disproportionnée" (soupire-t-elle)!
Agnès Saal a en effet déclaré, à l'issue de cette première condamnation "L'épreuve est
longue, l'épreuve est dure, l'épreuve est violente, elle est peut-être
disproportionnée. J'ai commis une faute, je l'ai reconnue, je l'ai assumée, je
la paye très cher. J'aspire vraiment aujourd'hui, à ce qu'on m'autorise à
tourner la page, à clore ce chapitre".
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