La prime au pipeau pour une CGT-France Télévisions qui déclare accepter "Sous réserve de la prise en compte de 10 points [lus en séance du CE Siège, ndlr] accepter de signer l'accord temporaire sur l'expérimentation des organisations du travail à "france Info :"
C'est assez invraisemblable de justifier sa signature sous réserve que 10 points fondamentaux soient pris en compte - Quand? Personne ne le sait évidemment - et ce alors même qu'aucun d'entre eux n'est d'emblée respecté !
Tout comme il est assez invraisemblable de déclarer, le CGT signe cet "accord temporaire sur l'expérimentation désorganisation du travail à "france Info :" alors même que l'accord est sans durée! (voir texte ci-dessous)
Cela dit, ces déclarations émanant de Marc Chauvelot mis en examen avant les vacances d'été, qui lance au nom de la CGT syndicat qui vient pourtant de s'opposer à la réforme du Code du Travail: "Il faut construire différemment une offre différente. Inventer notre propre modèle social" ne surprendront personne !
L'intéressé tentant d'endormir la galerie avec un propos pseudo progressiste "Ce que nous avons tenté de négocier c'est une nouvelle
voie, une alternative au blocage car nous savons parfaitement que le projet est
en l'état insuffisamment financé et qu'une réallocation de moyens s'avérera
nécessaire", ne convainc évidement plus personne tant ses habituelles circonvolutions allant toujours dans le sens, celui de la direction, donnent le sentiment d'une perpétuelle trahison.
Une chose est sure. Les fidèles alliés de l'ex Orange ont donc signé l'avenant (ci-après) n'oubliant pas au passage de railler copieusement, en séance, la CFDT et le SNJ les deux syndicats qui avaient saisi la Justice mais aussi la Presse qui aurait publié un certains nombre de commentaires non autorisés...Eh oui, aussi cette maudite Presse qui ne demande pas l'autorisation à la cgt de publier ! Non mais des fois !!!!!
Voici leur déclaration brosse à reluire, intitulée "franceinfo:
sur de bons rails ?" que Marc Chauvelot a lu en séance séance ce 20 septembre 2016 prétextant "une situation inédite":
"La position de la CGT
ayant fait l'objet d'un certain nombre dans la
presse à l'issue de la négociation du 16 septembre, la CGT de FTV tient à faire
les précisions suivantes.
"En
raison d'une décision de justice, nous ne sommes plus en capacité de diffuser
nos programmes" tel est le bandeau que la direction s'apprêtait à diffuser
sur le Canal 27 de la TNT au cas où un huissier se présenterait pour faire
appliquer la décision du 13 septembre.
Cette
décision de justice obtenue par l'avocat de la Cfdt et du Snj contraignait les
partenaires sociaux à trouver dans l'urgence un accord de révision de l'Accord
collectif du 28 mai 2013 concernant les compétences complémentaires exercées
sur « franceinfo: ».
Pour cette
raison les organisations syndicales ont été réunies le 16 septembre. Dans le
courant de la journée, nous avons été informés que l'avocat des plaignants
avait entamé des démarches pour faire injonction à FTV d'appliquer la décision.
Pas moyen
donc de gagner du temps car l'architecture même de « franceinfo: » ses
effectifs, ses installations techniques et immobilières, son architecture de
type desk, son niveau d'automation, ne permettent objectivement pas de
fonctionner à l'identique d'une chaîne premium pour assurer 80 éditions par jour
avec 15 heures de direct.
Questionné
en séance pour tenter d'obtenir un sursis de son avocat le temps de la
négociation, le représentant du Snj a exprimé une fin de non recevoir.
Alors
info ? Intox de la direction ? Bluff ? Chantage
? Le seul Plan B serait-il l'externalisation de l'information ? Inimaginable.
En tout cas une situation sans précédent, aux conséquences dramatiques pour les
175 salariés de « franceinfo: » dont un grand nombre est en période
d'essai ou en mobilité provisoire.
Et ce,
alors même que le lancement de l'offre d'info rencontre un écho plutôt
favorable et que les chiffres d'audience, en linéaire et surtout sur les
réseaux sociaux, sont très prometteurs.
Problème pour la Cfdt qui
s'est retrouvée contrainte par la décision obtenue par son propre avocat de
négocier la révision de l'Accord Collectif du 28 mai 2013 dont elle n'est plus
signataire...Les 3 autres syndicats représentatifs de France télévisions, CGT,
FO et SNJ, opposés aux polyvalences généralisées, avaient acté leur désaccord
avec la direction à l'issue des négociations de l'Avenant 7, mais ne s'étaient pas
opposés au lancement de l'offre d'info dans les conditions quelque peu
corrigées (triplement du nombre de monteurs, de 4 à 12 ETP).
Ils avaient obtenu, lors
du CCE du 7 avril, la mise en place de la CASMOA (Commission d'analyse, de
suivi de la mise en œuvre et d'ajustement du projet d'offre d'info), balisée dans
le temps (jusque fin 2017) et dans l'espace (« franceinfo: ») avec le soutien de l'ANACT (Agence nationale pour l'amélioration
des conditions de travail).
En toute cohérence avec
cette démarche, la négociation du 16 septembre a conduit à conforter ce dispositif, à
l'encadrer par un accord à durée déterminée (fin 2017), à en délimiter
strictement le périmètre à « franceinfo: »
et à le
rendre plus contraignant pour la direction. La CASMOA, émanation de la
commission économique du CCE, présidée par un élu du personnel, peut se saisir
de toutes les thématiques qu'elle souhaite, organiser avec l'ANACT des groupes
de travail constitués de salariés sur les thèmes liés à l'organisation du
travail, faire des bilans de leurs retours d'expérience et produire des relevés
de décisions qui seront adressés aux instances compétentes.
Le projet pourra donc
s'ajuster au fil du temps, sur chacun de ces thèmes, pendant toute cette période expérimentale car
personne n'est aujourd'hui en capacité de définir avec certitude l'organisation
idéale. Le résultat pouvant aboutir à un accord sur les compétences
complémentaires, d'ici la fin 2017, si un consensus est trouvé.
Exemple de thématiques
traitées : les relations entre Télématin et Franceinfo:, la question centrale du
montage, de la qualité du son, de la filière image, de la coordination entre
les différents partenaires du service public, de la contribution de Malakoff et
FTR, des amplitudes de travail, de la formation, de l'élargissement aux réseaux
régionaux et ultramarins (où « franceinfo: »
n'est
toujours pas diffusée sur la TNT), etc.
Sur chacun de ces thèmes, la CASMOA pourra exercer ses compétences,
être force de proposition pour ajuster le projet dans un sens plus favorable
aux salariés. Exemple pour Télématin, la direction a accepté le maintien du
même nombre de monteurs jusqu'au 31 décembre 2016 et il est envisagé d'inverser
la relation initialement prévue entre Télématin et « franceinfo: ».
Les syndicats souhaitent
que ce soit les sujets de Télématin qui soient repris par « franceinfo: » et non
pas l'inverse.
Inventer notre propre modèle social. Ce que nous avons tenté de
négocier, c'est une nouvelle voie, une alternative au blocage. [faut le voir écrit pour y croire!, ndlr]
Car nous savons
parfaitement que le projet est en l'état insuffisamment financé et qu'une
réallocation de moyens s'avérera nécessaire. Nous sommes convaincus qu'une
approche productiviste de l'information en mode low cost n'apporterait
strictement rien de nouveau au service public et qu'il faut construire différemment une offre différente.
De la même façon que les
contenus doivent être différents, FTV doit être capable de définir son propre
modèle social [faut le voir écrit pour y croire!, ndlr] pour sans éluder les questions cruciales que sont l'évolution des
usages, l'impact de la numérisation et de l'évolution maîtrisée des métiers.
Celle-ci doit être abordée
de façon responsable et pragmatique (d'où la procédure expérimentale), avec la
triple exigence que la CGT a toujours conjuguée : la défense de l'emploi,
l'amélioration des conditions de travail et les garanties d'une offre de
qualité.
La CGT en est convaincue.
La fermeture de « franceinfo: » aurait un effet désastreux
pour l’entreprise et pour l'ensemble de l'audiovisuel public. Cela démonterait
de manière éclatante son incapacité à porter un projet de développement, en
particulier en direction des jeunes publics, au moment où l'offre télévisuelle
classique connait un vieillissement accéléré.
On imagine l'exploitation que ne manqueraient pas d'en faire tous
les ennemis du service public, à commencer par cette droite décomplexée qui
s'exprime dans le rapport de Fondapol, refonder l'audiovisuel public, mais aussi du côté de Bercy où on aimerait
tant réduire la voilure de FTV.
C'est pourquoi la CGT,
premier syndicat de FTV, a décidé, au terme de débats riches et
contradictoires, d'assumer ses responsabilités au nom de l'intérêt général et
de la promotion du service public en signant l'accord de révision de l'Accord
Collectif du 28 mai 2013 sur « franceinfo: » en l'assortissant d'un certain nombre de demandes complémentaires (ci-dessous).
Inutile de préciser qu'aucun des 10 points-engagements préalables à la signature de l'avenant par cette cgt qui déplore avoir été
contrainte de négocier dans l'urgence un accord de révision de l'Accord
Collectif du 28 mai 2013, n'est respecté ou en voie de l'être ndlr.
Voici les 10 engagements de ce 210/09/16 que tantôt ils exigent, tantôt ils souhaitent et parfois ne font que demander!
1- Nous exigeons
l'engagement de la direction sur le maintien des effectifs de montage pour Télé
Matin jusqu'au 31 décembre 2016 afin de définir, à l'issue des groupes de
travail, le modèle d'organisation à retenir.
2- Nous demandons qu'après
chaque réunion de la CASMOA la direction transmette un relevé de décisions qui
aura valeur d’engagement.
3- Nous demandons à
expertiser la qualité et la fluidité de l'image et du son ainsi que les incidences
sur les professions concernées (OPV, OPS)
4- Nous souhaitons un
examen des conditions de travail et des amplitudes horaires des salariés de la
Chaine Info, en lien avec le CHSCT.
5- Nous souhaitons un
élargissement de la CASMOA aux partenaires extérieurs de la Chaine Info.
6- Nous demandons à
définir et encadrer la reconnaissance des compétences éditoriales des monteurs.
7- Nous demandons que
l'examen de la question du montage et de l'assemblage à « franceinfo: » soit engagée au plus vite en associant les
personnels concernés.
8- Nous demandons que les
compétences complémentaires des journalistes sur « franceinfo: » s'exercent
sur la base du volontariat.
9- Nous attendons la
présentation d'un plan de formation adapté pour l'exercice des fonctions de « franceinfo: »
10- Nous souhaitons qu'une
solution soit trouvée pour permettre aux publics des outremers de recevoir « franceinfo: »sur la TNT.
Sous réserve de la prise
en compte de ces points à l'occasion de la CASMOA, la CGT de FTV accepte de
signer cet avenant à l’accord collectif sur l'expérimentation des organisations
du travail à « franceinfo: »
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