"Le Tribunal recherche un contrat fantôme avec Bygmalion" titre ce soir Ouest France dans le procès FranceTV/Bygmalion.
Le blog CGC
Média qui vous fait suivre depuis le départ les audiences publiques du procès
Bygmalion/FranceTV a décidé ce soir pour son article, de diffuser l'article
de Ouest-France de ce 21 novembre 2016 dont le titre qui ressort des
débats en dit long "France TV.Le tribunal recherche un
contrat fantôme avec Bygmalion"qui a publié son texte à 19h53 juste après que "Le Point" l'ait publié dès 19h35.
Alors qu'à
la pause (en fin d'après-midi) dans l'attente de l'audition des témoins, il
fallait être sourd pour ne pas entendre parler de Cour d'Appel dans les
couloirs du Palais ou encore évoquer du "jamais vu" depuis les
dossiers plaidés par Jean-Pierre Versini-Campinchi, avocat pénaliste de renom
spécialiste des affaires politico- financières, une constat ressort des
audiences du jour "Tout le monde aurait semblé content des
prestations rendues par Bygmalion pour France Télé se référant à un contrat
dont personne ne se souvient et que personne n'a signé (pourtant
mentionné clairement sur les factures payées rubis sur l'ongle et les bons de
commandes à postériori )".
Ouest-France
en a perçu, à l'évidence, tout le ridicule !
Le blog CGC
Média vous propose de découvrir l'excellent article du quotidien:
"Des prestations extérieures pour France
Télévisions fournies par son propre directeur de la communication: le tribunal
correctionnel de Paris, qui juge un dossier de favoritisme entre le groupe
public et la société Bygmalion, s'est penché lundi sur l'existence d'un contrat
introuvable.
Dans
cette affaire Bygmalion, moins retentissantes que celle des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy,
il est reproché aux prévenus, Patrick de Carolis,
ex-patron de France Télévisions, Camille Pascal,
ex-secrétaire général et Bastien Millot, ancien dirigeant de Bygmalion
et ex-directeur de la communication du groupe audiovisuel, d'avoir signé en
2008 et 2009 de juteux contrats au mépris des règles encadrant la commande
publique.
Entre
2009 et 2013, Bygmalion a facturé au groupe public près d'1,5 million d'euros
pour de la veille internet, un traitement du courrier des téléspectateurs, la
rédaction de discours ou encore des conseils stratégiques. Des prestations
pour lesquelles France Télévisions n'a pas procédé à une « mise en
concurrence ».
Favoritisme.
L'accusation
soupçonne Patrick de Carolis d'avoir favorisé Bastien Millot qui l'avait aidé
pour son audition de candidat devant le CSA et avec lequel il retravaillera pendant
six mois, comme prestataire pour Bygmalion, après son départ de la présidence
du groupe audiovisuel en 2010.
Embauché
le 1er septembre 2005 comme « directeur délégué à la
communication » auprès du patron de France télévision, M. Millot avait
pris un congé sabbatique le 1er novembre 2008 pour co-fonder Bygmalion. Il
avait quitté définitivement France Télévisions le 1er octobre 2009 pour se
consacrer à l'entreprise de communication.
Or, les premières prestations facturées par Bygmalion,
tout juste créée, à France télévision datent de novembre et décembre 2008:
120 000 euros sur deux mois pour répondre aux courriers des
téléspectateurs au président et effectuer une veille internet sur sa
« e-réputation ».
Bastien Millot, la double casquette
Sur
l'une des factures, la présidente du tribunal Bénédicte de Perthuis
relève une curieuse référence: « facturation mensuelle selon contrat
signé le 31 octobre 2008, bon à payer ». Or, à cette date, Bastien
Millot avait encore une double casquette: directeur de la communication du
groupe en congés sabbatique et codirigeant de Bygmalion, bénéficiaire des
contrats. « En tant que directeur de la communication, vous avez donc
signé un accord avec vous-même », résume la magistrate.
Dans
le dossier judiciaire n'apparaissent que des contrats datés de fin décembre
2009, soit après le départ définitif de Bastien Millot de France télévision.
Cette année-là, 431.110 euros de prestations seront facturées par Bygmalion à
France Télévisions qui fera 20% de son chiffre d'affaires avec le groupe
public.
Interrogés sur le premier contrat fantôme, les
prévenus disent ne pas s'en rappeler.
« Pas de souvenir de ce contrat »
« Je n'en ai pas souvenir. Je n'ai pas
d'explication à ce sujet », assure Bastien Millot.
« Si j'ai signé les factures, c'est parce
qu'elles correspondaient à de réelles prestations. Peut-être ai-je eu tort de
ne pas demander à voir ce contrat », concède Camille Pascale
qui renvoie la responsabilité du document sur Damien Cuier, autre proche de
Bastien Millot, alors directeur général délégué aux finances de France
Télévisions.
« Cette question de contrats était du ressort des
directeurs généraux », se dédouane aussi Patrick de Carolis qui
assure ne pas être à l'origine du retour de Bastien Millot à France Télévisions
comme prestataire de service. « Ce n'est pas moi qui ait demandé au
secrétaire général de travailler avec Bygmalion », affirme-t-il, sans
convaincre la présidente.
« C'est pourtant une simple question de
vraisemblance », lui rétorque la magistrate en rappelant la proximité
des deux hommes. « Et vous trouvez normal de nous dire que le président
de France Télévision ne choisit pas lui-même son conseiller en
stratégie? »
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