vendredi 22 juillet 2016

Ernotte : la guerre à Vincent Bolloré est déclarée !



Ernotte : la guerre à Vincent Bolloré est déclarée !

Hier soir jeudi 21 juillet, le couple Field/Ernotte prenait la décision de rediffuser à 22h40  le document "Vincent Bolloré, un ami qui vous veut du bien ?" diffusé  le 7 avril dernier sur  France 2
Ce numéro du magazine « Complément d’Enquête » présenté par Nicolas Poincaré –  souvenez-vous Field, le 10 mars dernier dans « Le Supplément » sur Canal + "Nicolas si tu nous regardes, ne te suicide pas tout de suite" – avait fait, chacun se le rappelle, fait beaucoup parler et écrire.

Vincent Bolloré qui avait alors affirmé que la chaîne du service publique avait menti dans le but de le «déstabiliser, décrédibiliser», n’a pas évidemment pas digérer cette deuxième diffusion trois mois à peine après la première  qui, précise un communiqué de presse de son groupe, «porte atteinte à ses intérêts commerciaux». 

«Afin de mettre un terme à cette campagne insidieuse et de protéger tant les intérêts de ses salariés que de ses actionnaires, le groupe Bolloré a assigné à France 2 afin d’obtenir réparation devant le Tribunal de Commerce de Paris de son préjudice évalué à 50 millions d’euros», est-il écrit peu après. 

Il n’y avait probablement pas d’autre sujet à rediffuser en cette période estivale pour l’ex Orange et son monsieur Info ! 

Ozap donnait aujourd’hui un extrait de l'assemblée générale du groupe où l’homme d’affaire qui en juin dernier n’avait pas mâché ses mots "Je ne sais pas si vous avez vu 'Complément d'Enquête' (...) Le moment le plus important, celui qui fait pleurer les chaumières (sic) : on voit un type sur un tracteur, il a un gant troué et il dit : 'Vous voyez ça ? M. Bolloré, il veut pas me donner de gants".   

Et d’ajouter "Il y a des huissiers qui sont partis sur place. Et j'ai les exploits d'huissiers avec moi. Donc le jeune homme qui avait soi-disant 14 ans, il a 20 ans ! Et il a été payé pour dire qu'il avait 14 ans ! Le monsieur sur le tracteur n'a jamais travaillé chez nous", avant de poursuivre auprès de ses actionnaires : "Quand vous êtes (...) dans une mauvaise foi, dans un mensonge qui a pour but de déstabiliser, de décrédibiliser, il y a un moment où malheureusement, vous êtes obligé de dire 'Halte au feu !'. On arrête de parler. On laisse passer. Et je le regrette franchement". 

Eh bien ce vendredi 22 juillet 216, le patron du groupe Vivendi a décidé de dire 'Halte au feu!' il assigne France 2 pour avoir reprogrammé "cette émission totalement à charge et à l'encontre du groupe Bolloré".

Selon l'industriel breton, cette récidive "caractérise désormais une volonté avérée de lui nuire en le dénigrant gravement. Ceci port(ant) atteinte à ses intérêts commerciaux". 

Et d’agir en conséquence "Le groupe Bolloré a assigné France 2 afin d'obtenir réparation devant le Tribunal de Commerce de Paris de son préjudice évalué à 50 millions d'euros (*) ".

Peu éloigné du coût à présent estimé (*) de la chaine concurrente d'info en continu que l'ex Orange a déclaré lancer le 1er septembre pour contrer entre autres ITélé du groupe Canal + et ce avant l'élection présidentielle de 2017 (* loin des 6M€ initiaux ou des récents 17M€ qu'Ernotte mettait en avant, expliquant de surcroît que tant qu'elle n'était pas lancée elle n'avait encore rien coûté!) 

Catherine Nayl a-t-elle du souci à se faire avec Thierry Thuillier à LCI ?



Catherine Nayl a-t-elle du souci à se faire avec Thierry Thuillier à LCI ?

Après Céline Pigalle, Catherine Nayl sera-t-elle la prochaine à quitter le groupe TF1 après la nomination de l’ex candidat putatif à la présidence de France Télé, ex directeur des programmes de « La Deux » version Pflimlin, l’ex directeur de l’info de France Télé toujours version Pflimlin et éphémère directeur des sports de Canal + remercié après quelques semaines seulement pour atterrir chez « Éléphant & Cie » ?

Le départ, le 21 juin dernier, de Céline Pigalle qui devrait selon  La Correspondance de la Presse, être nommée au même poste à BFM TV qui n’a pas en matière de chaine d’info les mêmes contraintes que LCI (voir clauses CSA) - « Si le souci n’avait été qu’organisationnel, elle serait encore là », estime un haut cadre de TF1 cité par « L’Opinion » - est parlant.

En effet, la chaîne du groupe TF1 autorisée sur la TNT gratuite depuis le 5 avril dernier suite à la signature d’une convention particulièrement stricte avec des engagements qualitatifs et quantitatifs en matière, notamment, de programmation qui prévoit que la part d'antenne consacrée aux JT et aux rappels de titres ne dépasse pas 30% et que les magazines d'information spécialisés représentent au moins 30% du temps d'antenne – chacun se demande du reste depuis « comment ce qui a été interdit à LCI pourrait être autorisé pour « franceinfo : »…mais c’est un détail pensent certains ! – a du mal à décoller ; quoi que ! 

« Les têtes valsent à LCI » écrit, ce jour, « l’Opinion » qui ajoute « selon nos informations, Nicolas Charbonneau qui avait été nommé co-directeur général à la suite de son passage sur la TNT gratuite est mis de côté et laisse donc la place à Thierry Thuillier. A ses côtés, Jean-François Mulliez, qui était l’autre tête du binôme formé lors du passage sur la TNT gratuite, va descendre d’un échelon et devenir directeur général délégué ». (dixit)

La mise à l’écart de Nicolas Charbonneau qui pensait sûrement que la motion de confiance votée début juillet, lui étant extrêmement favorable avec un résultat favorable à la direction à 80% (98 votants sur 130)  confortait son poste, en a surpris plus d’uns à commencer par l’intéressé lui-même.

Comme quoi privé et public ce n’est pas la même chose ! Michel Field l’homme du récent ménage révélé par Le Canard du 13 juillet dernier, essuie une large motion de défiance sans appel avec 65% des votes contre lui et Ernotte le conforte… Nicolas Charbonneau, lui, totalise 80% de votes favorables pour une confiance réaffirmée et il est remplacé !!!!

La conclusion, le blog CGC Média la laisse bien volontiers à « l’Opinion » qui écrit « TF1 n’a pas souhaité répondre aux questions de l’Opinion sur ce  recrutement – "Il avait tout fait pour y aller", ironise un concurrent -  qui serait un coup tactique de la part de Catherine Nayl faisant venir la personne qu’une rumeur insistante annonçait à sa propre place il y a encore quelques mois ».

C’est quoi déjà le proverbe avec le loup dans la bergerie ?

mercredi 20 juillet 2016

Jacques Mézard, un sénateur qui ne mâche pas ses mots après les excuses de l'ex Orange.



Jacques Mézard réélu en 2014 Sénateur du Cantal (Auvergne-Rhône-Alpes), Président du groupe du RDSE Rassemblement Démocratique et Social Européen, vient lors de la séance du 20 juillet au Sénat, de vivement critiquer l’attitude de France Télévisions concernant la couverture de l'attentat niçois du 14 juillet pour laquelle Ernotte a présenté dès le lendemain ses excuses.

Le Sénateur qui ne mâche pas ses mots a du reste été très applaudi dans les travées du RDSE, de l'UDI-UC et du groupe Les Républicains, ainsi que sur certaines travées du groupe socialiste et républicain.

Il a notamment dénoncé devant ses pairs et le Premier ministre "Le devoir de responsabilité qui s'impose à tous, y compris aux médias, dont certains et, en particulier, la chaîne publique [F2, ndlr] ne sont pas illustrés."

Extrait: 

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, monsieur le ministre de l'intérieur, mes chers collègues, l'extrémisme n'est pas le monopole des salafistes. Nous disons oui à la fermeté et non aux discours de haine qui sont incompatibles avec la République. 

La Nation pleure les morts de Nice. Au-delà de la compassion, à la souffrance des victimes et de leurs familles répondent l'indignation et la révolte des Français. Lorsque le sang des innocents coule, et celui des enfants en premier, les mots ne sauraient suffire à consoler, à réparer, à apaiser.
Nos concitoyens veulent des actes. Ils attendent de ceux auxquels ils ont confié leur destin, même par défaut, et qu'ils appartiennent aux pouvoirs exécutif ou législatif, qu'ils soient à la hauteur de la situation. Le régime et ses institutions ne facilitent pas les choses.

Rappelons que, au cours du XXe siècle, par deux fois, lorsque la France vacillait, deux hommes se sont levés et ont concentré autour de leur personne la grandeur de la Nation. Monsieur le président du Sénat, c'est en pleine conscience que, ici même, hier, vous avez rappelé le mois de mars 1918. 

En effet, face à l'indicible, le devoir des dirigeants est de restaurer la confiance par une volonté sans faille.

L'objectif de Daech est clair : semer la terreur, fracturer notre société, opposer les communautés et les sensibilités, susciter des discours de haine et d'extrémisme. Le moment est d'autant plus propice à de telles entreprises que nous nous rapprochons de l'échéance présidentielle, celle dont, malheureusement, tout découle.

De fait les tirs et un camion tueur ont pour finalité de faire exploser l'unité nationale.

Le devoir de responsabilité s'impose à tous, y compris aux médias, dont certains et, en particulier, la chaîne publique ne sont pas illustrés."
 
Pour voir l'intégralité de la séance, cliquez ici.