vendredi 24 mars 2017

Les caisses de France Télé sont vides contrairement aux dires…L’ex Orange n’aura pas le temps de vendre les bijoux de famille avant son proche départ.



Les caisses de France Télé sont vides contrairement aux dires…L’ex Orange n’aura pas le temps de vendre les bijoux de famille avant son proche départ.

Le Conseil d’Administration à France Télés du 30 mars 2017: une simple formalitéUne espèce de bureau d’enregistrement en somme où les représentants de l’État n’auront d’autre choix que valider ceux de l’ex Orange ! C’est comme ça et pas autrement.

Celle que « Schrameck and co » parachutait à l’été 2015 sans connaissance du secteur, va d’abord devant les administrateurs, se féliciter une énième fois « des succès qui allient audience et missions de Service public ». Elle citera en exemple, un ou deux programmes qui auront réussi à tirer leur épingle du jeu, parmi l’océan d’audiences en berne, les pires connues par le groupe.

Elle redira combien la création est importante, évitant soigneusement au passage d’évoquer le courrier d’Olivier Schrameck (* fin de post) à Audrey Azoulay la toujours ministre de la Culture, ne lui en déplaise !

Elle vantera les succès des émissions politiques – divers, certes – mais qu'elle expliquera comme liés à la personnalité de l'invité (lorsqu’il n’est pas bon) plutôt qu’à l'émission elle-même.

Elle se félicitera, une millième fois au moins  des bonnes audiences de « France Info : » (chaîne qui n’est pas mesurée en audience, combien de fois faudra-t-il le répéter !) en ressassant sa satisfaction des audiences numériques qui progressent bien ! 
[Personne ne sait d’ailleurs plus très bien, tant elles progressent, où elles vont s’arrêter …Thomas Pesquet, l’astronaute français à bord de la station spatiale depuis le 19 novembre dernier, devrait probablement les apercevoir !]

Elle évoquera ensuite « les grands projets » mettant en tête le feuilleton  qui doit se tourner à Montpellier en 2018 et concurrencer « Plus belle la vie » pour révolutionner le PAF…ne disant surtout pas un mot sur les dizaines de postes qu’elle supprime « construction décors, menuisiers, machinistes, accessoiristes, etc… » - une quarantaine pour l’heure - préférant faire appel au privé (c’est moins cher, selon elle !). Ils ne seront que les premiers d'une longue liste de salariés qui seront licenciés pour faute, défaut de management ou non respect de la hiérarchie...et/ou tous autres griefs qui leur seront collés sur le dos.

Elle indiquera aussi que la plate-forme numérique la SVoD avance bien (alors qu’elle n’aura évidemment quasiment pas les droits pour d'hypothétiques diffusions) et qu’il y aura une première étape avec la réforme du « Gratuit » le 9 mai qui approche à grands pasLa seule chose qui avance à grands pas, c'est la 9 mai !!!

Puis à la toute fin, viendra le temps des comptes dont l’ex Orange affirmera sûrement que s’ils ne sont pas tout à fait arrêtés, ils seront - croisons les doigts – juste à l’équilibre !!!!!

Elle ne donnera évidement aucun chiffre sur ce que « le caprice info hollandais » aura coûté et continuera de coûter bonbon…Montant estimé pour l’heure à une centaine de millions d’euros au bas mot. Dernière trouvaille en date, faire descendre une bonne partie du 8ème étage au 3ème étage (au sein de la chaine info) avec des "open spaces" partout tablettes et crayons seront la règle!

Elle ne devrait pas se vanter cependant des projets de cession immobilières qui sont dans les tuyaux :

- La vente du siège De la régie pub France Télévisions Publicité, situé au 64 avenue Jean-Baptiste Clément à Boulogne- Billancourt (Ce serait fait !)


- La très probable vente du siège de France 5 situé 10, rue Horace-Vernet à Issy-les-Moulineaux dont le groupe est quasiment propriétaire (c’est pour demain)… 


- La vente du Siège pont du Garigliano - pas faute de l'avoir envisagée - c’est ensuite!

Bien évidemment, le patrimoine du groupe fondrait alors comme neige au soleil et l’actionnaire qui avait choisi d’être propriétaire de ses locaux pour en finir avec les loyers exorbitants et les charges afférentes, ne fera que banquer encore et toujours plus, replongeant dans la dispendieuse spirale locativeEnfin, ce seront les contribuables qui paieront ! 

Ernotte préempte d’ailleurs déjà tout ce qu'elle peut préempter de bureaux en location de l’autre côté du périphérique dans le site dit EOS...làl'étage de bureaux dévolu à feue d’AcTualiTy est libre. (¤) Voir en fin de post un extrait du récent article de la Lettre A  


Histoire de récupérer du CASH indispensable pour boucher les trous abyssaux,  satisfaire un égo surdimensionné et tenter faire croire que « l’impasse financière » dont parle la Cour des comptes ne serait qu’une fable, l’ex Orange est prête à EXPLOSER la télé publique   !!!!
 
Tout ça sans que François, Michel, Audrey (qui dans un mois ne seront ont plus là) aient leur mot à dire !?

Tout cela se ferait avec les suivants qui ne pourraient pas faire autrement que d'aller dans le même sens...La phrase du jour signée Ernotte et prononcée devant des dizaines d'élus est, d'ailleurs , assez parlante.
 

Nous la laissons à la méditation d’Emmanuel Macron qui devrait, lui, valider l’ensemble des divagations de l’intéressée mais aussi à celle du trio précité François, Michel, Audrey qui n’est déjà plus là :"C'est important (l'équilibre, ndlr), au moment où il va y avoir une alternance de gouvernement à défaut d'une alternance certaine de couleur politique!" (sic)

logo-csa

(*courrier d'O. Scharmeck à A. Azoulay) "Programmes culturels sur France Télévisions : Serrage de vis du CSA" par Renaud Revel.


Le Conseil supérieur de l’audiovisuel a transmis au ministère de la Culture et de la Communication d’Audrey Azoulay toute une série de mesures destinées à alourdir les obligations de France Télévisions en matière d’émissions culturelles.  

Le CSA critique en effet le manque d’efforts en la matière et s’inquiète qu’un grand nombre de ces programmes soient notamment diffusés nuitamment et à des heures trop tardives: des artifices que n’accepte pas le collège d’Olivier Schrameck qui veut augmenter les quotas d’émissions à caractère culturel. 

Du côté de  la direction de France Télévisions, on s’inquiète et s’insurge d’un tel serrage de vis, de nature à pénaliser les audiences de France 2 et de France 3. [qui n'ont jamais été aussi basses, ndlr] Et au-delà, le chiffre d’affaires publicitaire du groupe. D’autant que les chaînes publiques considèrent avoir fait de très larges efforts en la matière dans un contexte de concurrence de plus en plus aigu.

(¤)  Lire l'excellente analyse que livre "La Lettre A": "Le rêve immobilier de Delphine Ernotte à France TV". 

Le projet de déménagement que nourrit la présidente de France Télévisions risque de se fracasser sur les règles de gestion patrimoniale du groupe.

"Vendre ses locaux pour redresser ses comptes, tout en louant de nouveaux plateaux pour loger ses émissions de rentrée, telle est la stratégie qui s'élabore dans les derniers étages du siège de France télévisions.

A l'étroit dans ses murs du 15e arr. de Paris (Gl LLA n°1739), le groupe public a déjà dû louer un étage dans le bâtiment Eos à Issy-les-Moulineaux, où sont localisées ses éditions numériques, pour accueillir les équipes de Thomas Thouroude auquel France 2 a confié les rênes du nouveau magazine de rentrée AcTualiTy.

La direction reconnaît en interne avoir engagé "une réflexion sur d'autres sites dans la couronne parisienne afin d'étudier des perspectives d'avenir"…

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