vendredi 23 juin 2017

Mathieu Gallet jugé en Correctionnelle juste après Delphine Ernotte



Mathieu Gallet jugé en Correctionnelle juste après Delphine Ernotte.

C’est le 16 novembre prochain que le toujours PDG de Radio France Mathieu Gallet, soupçonné de "favoritisme" dans des contrats passés alors qu'il présidait l'Institut national de l'audiovisuel (INA), va être jugé devant un tribunal correctionnel, a appris ce vendredi l'AFP auprès du parquet de Créteil.

Quasiment un  mois après Delphine Ernotte qui, elle, comparait à la mi-octobre prochain devant la 11ème chambre correctionnelle du TGI de Paris  (*) dans le cadre d’une citation directe qui la vise nommément ainsi que son directeur de cabinet Stéphane Sitbon-Gomez , Anne-Cécile Mailfert, compagne de ce dernier, et Maxime Ruszniewski ex conseiller au cabinet de Nadjat Vallaud-Belkacem et cofondateur Anne-Cécile Mailfert  d’une soi-disant Fondation des femmes sans statuts !

Les divers chefs d’accusations de cette plainte sont, entre autres : recel de prise illégale d’intérêt, délit de "favoritisme" là–aussi prévu et réprimé par les articles 432-12 et 432-14 du Code pénal… délit de prise illégale d’intérêt, ainsi que du délit de favoritisme, délit de recel de prise illégale d’intérêt sur le territoire national et à une date non couverte par la prescription, ainsi que du délit de recel de favoritisme, etc.

C’est pour des contrats passés entre 2010 et 2014 alors qu'il présidait donc l'Institut national de l'audiovisuel (INA) que Mathieu Gallet est renvoyé au Pénal alors que Delphine Ernotte l’est pour l’année 2016, quelques mois seulement après son parachutage à France Télés.

En ce qui concerne Mathieu Gallet, le montant total des contrats visés par l'enquête préliminaire, passés avec des sociétés de conseil en communication, s'élève à 428.000 euros précise le Parquet. 

Rappel : L'affaire avait démarré en juin 2015 après un signalement du ministère de la Culture. L'enquête alors confiée à la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), portait sur des soupçons d'irrégularités dans des contrats de plusieurs centaines de milliers d'euros conclus sans mise en concurrence, une règle qui encadre habituellement les attributions de marchés publics. 

Une affaire qui n’est pas sans rappeler les peines de prison, amendes et dommages et intérêts prononcés par la 32ème chambre correctionnelles début 2017contre, entre autres Patrick de Carolis et Bastien Millot, à l’issue du procès dit Bygmalion/FTV.

Revenons à Mathieu Gallet l’homme qui avait dès son arrivée dû affronter avec la plus longue grève de l’histoire de la Maison ronde et créé la polémique avec les dispendieux des travaux de rénovation de son bureau.
C’est une note du Contrôle général économique et financier (CGEFI), service du ministère de l'Économie qui contrôle la gestion de l'argent public, qui avait pointé deux mois plus tôt "dysfonctionnements et irrégularités". Les sociétés mises en cause sont Balises (Denis Pingaud)et Roland Berger Strategy, précise le Parquet. Les contrats passés en 2010 et 2011 pour un montant de 50.000 euros avec OpinionWay, également soupçonnés d'entorse à la concurrence, ne sont finalement pas concernés par le renvoi, le délai de prescription étant dépassé.
En mai 2016, un pré-rapport de la Cour des comptes, dont les conclusions définitives sont toujours attendues – celui rendu pour France Télévisions, il y a quelques mois qualifiait lui « d’impasse financière » la situation du groupe de télés public –  avait pour sa part, épinglé les dépenses de l'INA sous la présidence de Mathieu Gallet.
Outre les contrats douteux, la Cour avait pointé les frais de réception de l'ancien président de l'INA: 61.063 euros entre 2012 et avril 2014. Une somme qui représente "une dépense moyenne de plus de 2.300 euros par mois et paraît très conséquent pour un établissement de la taille de l'INA", ajoutait la Cour.

Denis Pingaud, celui qui a poussé Mathieu Gallet comme l’ex Orange dans leur parachutage l'un à la radio, l'autre à la télé, doit sûrement être le seul aujourd'hui à se dire qu'on ne change pas une équipe qui gagne! 

Tout cela au moment même où le ministre de l’Économie  Bruno Le Maire déclare "Il faut en finir avec l'addiction aux dépenses publiques"...ça fait désordre pour ces deux-là et ça ne sent pas très bon pour la suite !


(*)









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