Ernotte
remplace Françoise Nyssen à la Culture !
Ce mardi 14
novembre alors que "Le Monde" qui dit s'être procuré un « document de travail »
qui dresse des hypothèses pour l'Audiovisuel Public « pas
validées » par Françoise Nyssen (dixit le
ministère) pour « rebattre
les cartes » style le retour de l'ORTF!
(*) La ministre qui "découvert,
avec stupéfaction, que des documents internes au ministère de la Culture
contenant des pistes de travail et non validés avaient été divulgués -
documents" a du reste immédiatement son "intention
de porter plainte contre X après cette diffusion de documents provisoires, qui
n'avaient pas vocation à être rendus publics"
C'est donc
avec la plus grand stupéfaction que les salariés de France Télés viennent de
découvrir la tribune de l'ex Orange qui non seulement prend la place Françoise
Nyssen mais pour aller vite, explique finalement que "la réforme c'est
elle qui la porte"!
Au cas où
cette invraisemblable tribune ne serait pas encore parvenue à François Nyssen
qui n'est donc visiblement plus en charge, le blog CGC Média vous propose de
découvrir ce que l'ex Orange préconise pour après avec ses "réflexions qui ont été le point de départ des
propositions" révélés aujourd'hui
dans la Presse!
Comment du reste l'intéressée peut-elle dire que "Ces réflexions ont été le point de départ des propositions" à moins de connaître le contenu du document qui a filtré ?
Comment du reste l'intéressée peut-elle dire que "Ces réflexions ont été le point de départ des propositions" à moins de connaître le contenu du document qui a filtré ?
Voici le texte.
"Bonjour,
Je
souhaite partager avec vous la tribune au journal « le Monde » publiée
aujourd’hui.
Ces réflexions ont été le point de départ des propositions
que j’ai adressées au Ministère de la Culture par une lettre envoyée
hier.
Par
ailleurs, concernant les fuites que vous avez pu lire dans la presse, le
Ministère de la Culture affirme que ces propositions sont issues de documents
de travail non validés. [Autrement dit, c'est la version du
ministère qui n'engage que lui ! ndlr]
Bonne
lecture à vous,
« Pour construire l’Europe, créons l’équipe de France
de l’audiovisuel »
L'inauguration
du Louvre à Abu Dhabi a montré ce que la France peut faire de meilleur : mettre
l'ambition au service de la culture, élever les citoyens, dire nos valeurs et
les faire rayonner dans le monde entier. C'est avec cette même volonté que doit
être bâti le projet audiovisuel de la France.
Notre
monde est envahi d'images. Après l'âge du téléviseur, notre salon est rempli
d'écrans personnels. Plus que jamais, la vidéo tire la révolution numérique et
constitue 80% du trafic d'Internet. Ce nouvel environnement est planétaire. Le
changement des usages s'accélère. D'ici à 2020, la télévision linéaire
représentera à peine plus de 40% du temps de consommation vidéo des 15-24 ans,
alors qu'il était de 70% il y a encore trois ans.
Face
à un tel bouleversement, la France est en retard. Nous ne produisons que 800h
de fiction par an, tandis que nos voisins allemands et anglais tutoient la
barre des 2000h. La France est le 6e pays européen : nos exportations
augmentent mais restent faibles. Nos productions sont encore vulnérables dans
la compétition mondiale. De nouvelles écritures et de nouveaux formats
émergent, mais les plus belles innovations sont davantage le fait des
Youtubeurs que des chaînes de télévision. Alors, on sent poindre un vent
d'abdication : la télévision serait finie. Il serait trop tard. Il n'y aurait
plus qu'à laisser les GAFA et Netflix conquérir tout l'espace.
Ce
serait une folie que de se résigner. Les contenus innovants et de qualité font
la différence. Il n'y a pas de fatalité à ce que nos jeunes s'abreuvent de
télé-réalités, de talkshows abscons et de montages vidéos sans ambitions. C'est
un enjeu non seulement créatif, mais aussi d’influence, que de partager nos
récits et nos histoires dans le monde entier. A l'ère de la fragmentation,
c'est un projet de société que de fédérer le plus grand nombre autour d'un
imaginaire commun.
Il
y a urgence si nous ne voulons pas que la France disparaisse des écrans du
monde. Il existe une autre voie. Il est possible de constituer en quelques mois
l’Équipe de France de la création audiovisuelle et de devenir un champion
européen qui pèse sur la scène mondiale. Il nous faut pour cela bâtir une
nouvelle alliance autour de trois axes majeurs.
Le
premier, c'est la transformation de l’audiovisuel public français. Nous avons
la conviction que des rapprochements d’acteurs publics autour de la création,
la production, la digitalisation et la distribution d’images sont souhaitables
et possibles. Il faut concentrer nos énergies sur l'industrie de programmes,
préserver ou accroître nos investissements dans la création et être pleinement
agiles et ouvert aux talents les plus créatifs et les plus audacieux.
Le
deuxième, c'est le numérique qui nécessite des investissements massifs. Le
service public ne peut y parvenir seul, c'est pourquoi nous avons construit un
partenariat public-privé audacieux avec les principaux producteurs français.
Cette offre de SVOD sera lancée au printemps 2018. Nous devons aller plus loin
en travaillant de concert avec les télévisions privées, qu'elles soient
gratuites ou payantes, les opérateurs de télécommunication, les plateformes
existantes et les start-ups naissantes.
Le
troisième, c'est l’affirmation d’une ambition européenne. Les chaînes scrutent
trop les marchés nationaux, alors que nos téléspectateurs regardent des séries
du monde entier. Les services publics européens investissent chaque année 14
milliards d'euros dans la création originale de contenus tandis que Netflix en
investit 7 milliards. Si nous mettons en commun une partie de ces moyens, nous
pouvons demain peser sur la scène internationale. Un « Netflix public »
européen est possible et peut naître dans les mois qui viennent.
Un
projet numérique d’ambition européenne au service de la création peut-être le
moyen de redonner de la fierté à l’audiovisuel public, et de prendre notre
place dans la compétition mondiale. C’est tout le sens des propositions
élaborées par le Comité Exécutif de France Télévisions au Gouvernement.
J’ai
la conviction que c’est désormais toute la société civile de l'audiovisuel, les
auteurs, les créateurs, les producteurs, les responsables de chaîne qui doivent
se rassembler et se réunir autour de ce chantier colossal.
C’est
pourquoi je propose que dès le début de l’année 2018, soient organisés des
états généraux de l’audiovisuel pour inventer ensemble notre futur"
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