mardi 29 mai 2018

Les élus du Siège de France Télés en ont marre de l’externalisation candilo-ernotienne qui tue la télé publique.


Les élus du Siège de France Télés en ont marre de l’externalisation candilo-ernotienne qui tue la télé publique.

Les élus du Siège de France Télés ont voté à l’unanimité en mars dernier, au  Comité d’établissement du Siège de France Télés, une résolution  « relative aux phases 2 et 3 du projet de schéma de développement des activités des moyens internes de fabrication ».

Il faut dire que la direction de France Télés dont la spécialité première reste la vente de salades, fait tout pour externaliser à outrance ce qui était fait en interne ou peut très bien l’être sous le récurrent et fallacieux prétexte que l’extérieur serait moins cher.

Imaginez un peu, un directeur de restaurant faire réaliser et livrer ses plats par une société extérieure au motif que son personnels des cuisines – après avoir divisé par les nombre des personnes l’ensemble des coûts du lieu pour établir un taux horaire artificiel à chacun – reviendrait plus cher que ceux d’une boite de cattering !!

Invraisemblable évidemment…sachant de surcroît qu’il devrait si tel était le cas, payer les gens à ne rien faire, ce qui ferait inévitablement grimper le coût/jour de chacun en augmentant ainsi les charges. 

Ça à France Télés, ça n’imprime pas…ou alors, ça imprime trop bien privilégiant la politique de faire travailler des copains plutôt que les collaborateurs maison. 

D’où, entre autres, l’objet du préavis de grève déposé par le SNPCA-CGC appelant les personnels de la Vidéo mobile à cesser le travail à partir du jeudi 31 mai 2018 pour une durée indéterminée (*) afin d’obtenir qu’ils soient utilisés en priorité plutôt que les prestataires.

Le blog CGC Média vous propose de découvrir la motion des élus et le texte du préavis.


"Résolution des élus du CE Siège concernant l’information consultation relative aux phases 2 et 3 du projet de schéma de développement des activités des moyens internes de fabrication. 

Le CE siège de France télévisions est consulté ce jour sur les phases 2 et 3 du projet de schéma de développement des activités des moyens internes de fabrication.

Comme les différentes instances consultées sur le projet, les élus du CE siège expriment leurs vives inquiétudes sur l’avenir de la filière production et soulignent les nombreux risques que fait peser le projet sur l’ensemble de ses salariés:
                                                        

- Risques psychosociaux dont les effets sont déjà ressentis par certains salariés

- Risques sur l’équilibre vie professionnelle /vie privée.

- Risque de voir l'activité vidéo mobile au sens strict (les opérations ponctuelles) disparaître au profit d’une activité fixe et répétitive ayant pour conséquence une perte de savoir-faire. 

- Risque de disparition des collectifs de travail, de perte d’identité professionnelle et de sens au travail.

Les élus du CE siège soulignent l’insuffisance d’information dans les documents présentés par la Direction concernant l’impact du projet sur les salariés du siège :

- Quelle organisation managériale ? Le flou et l’incertitude sont accentués par l’obligation faite aux managers de re-postuler sur leur poste.

- Quel impact réel pour les équipes techniques du siège qui doivent déjà s’adapter à des changements d’organisations (mutualisations des moyens et des équipes, recherche permanente d’économies et de gains de productivité) ?

- Quel fonctionnement pour les futurs services constitués par les équipes de la vidéo-mobile et de la fabrication siège ?  Quelle planification ? Quelles mutualisations Vidéo Mobile/Fabrication siège? Quelles mesures pour prévenir les risques de tensions ?

- Quel avenir pour les équipes légères de production ?

- Quel avenir pour le D4 ? Quid de l’activité et de l’avenir du service HF une fois privé de ce moyen de production ? 

Les élus estiment que ces points (planification, variabilité des activités, collectifs de travail, mutualisation, risques psychosociaux), qui suscitent de l’inquiétude doivent être retravaillés avec les salariés concernés et doivent faire l’objet de nouveaux débats devant les instances du siège.


 




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