vendredi 28 décembre 2018

Comment en quelques mots, l’ex Orange continue de prendre les élus de la Nation pour des billes !

Comment en quelques mots, l’ex Orange continue de prendre les élus de la Nation pour des billes ! 

C’était le 31 octobre dernier où, convoquée par la Commissiondes affaires culturelles et de l’éducation à l’Assemblée nationale, l’ex Orange a une fois encore au nom de l’État actionnaire tenté de mystifier les députés qui n’en ont surement pas cru leurs oreilles. 

Sa pseudo plateforme Salto destinée à concurrencer directement Netflix, Amazon Prime Video et autres GAFAN,  elle n’y croit pas « Je n’affirme pas que cette plateforme a 100 % de chance de fonctionner, mais essayons ! »…C’est un essai  dont elle affirme avoir obtenu la validation de l’État sans jamais aborder  le financement à la charge du contribuable qui reste un profond mystère !

En deux ou trois phrases comme lorsqu’elle avait tentéde faire croire à Dijon que "435 millions d'euros iraient bien à la création en 2018" avant de se faire ramasser par la députée  Frédérique Dumas qui la faisait mentir  « Non, ce ne sont ni 435, ni 420 millions d’euros qui vont à la création en 2018 mais 400 millions seulement "France Télévisions nous a répondu 400 millions. Les économies demandées [par le gouvernement, ndlr] ont donc bien atterri sur la création", l’ex Orange a dit une chose et son contraire en même temps !

A la députée Frédérique Meunier qui l’interrogeait alors « Aujourd’hui, vous avez créé Salto, une plateforme qui a pour but de concurrencer directement Netflix et Amazon Prime Video, en proposant évidemment du direct, du replay et des programmes inédits.


J’ai bien compris que l’une des priorités de cette réforme de l’audiovisuel était, pour vous, de concurrencer les « GAFAN » en créant notamment cette plateforme or, j’ai lu que Salto sera hébergée sur Amazon Web Services, et non par un hébergeur français


Sachant qu’Amazon fait partie de ces « GAFAN » que vous souhaitez tant concurrencer, le paradoxe évidemment est à relever. Pouvez-vous nous confirmer cette information ? », l’ex Orange a lancé :

« Concernant Salto, commune à TF1, M6 et France Télévisions qui sera, nous l’espérons, une alternative à Netflix, et qui ne concurrencera pas les offres gratuites des trois groupes.

Je ne peux pas, aujourd’hui, vous en dire plus, puisque nous devons passer sous les fourches caudines de la direction générale « Concurrence » de la Commission européenne, et peut-être de notre Autorité de la concurrence mais je vous assure que nous l’hébergerons chez un hébergeur européen. D’ailleurs, je puis vous dire, en revanche, que tous mes collègues européens souhaitent faire la même chose, notamment les Britanniques, afin de proposer des alternatives aux médias globaux. »

Ben voyons ! Quel hébergeur européen, du reste ? 

Puis à une seconde question de Frédérique Meunier « Je souhaite, par ailleurs, connaître votre avis sur les récentes déclarations de Pascal Rogard, directeur général de la Société des auteurs et des compositeurs dramatiques (SACD), qui a déclaré que Salto n’avait aucune chance contre Netflix. Selon lui, la seule réponse crédible est une plateforme regroupant les services publics européens et proposant le meilleur de la création européenne. Il dénonce aujourd’hui une opération politique. Qu’en pensez-vous ?

Ernotte a moqué en direct le directeur général de la SACD dont les oreilles ont dû siffler et tapé un peu sur TF1 et M6, en déclarant « S’agissant des propos de M. Rogard, je répondrai que nous devons faire attention à ne pas tuer les initiatives dans l’œuf. Nous avons pour spécialité, en France, d’annoncer l’échec d’une initiative ou d’une start-up avant même qu’elle soit lancée. 


Je n’affirme pas que cette plateforme a 100 % de chance de fonctionner, mais essayons ! 


Déjà, personne ne me donnait une chance de trouver un accord avec TF1 et M6. Et si nous avons obtenu la validation de l’État et des conseils d’administration de TF1 et de M6, c’est bien parce qu’ils pensent tous que nous avons une chance.


Je ne pense pas du tout que ce soit un coup politique et je pense encore moins que TF1 et M6 s’amusent à faire des coups politiques alors qu’ils ont à rendre compte, tous les jours devant les marchés, de leur politique d’investissement.


Nous sommes tous bien conscients que nous avons besoin de cette entraide. Nous nous sommes d’ailleurs inspirés de Hulu, aux États-Unis, qui est un succès.


Il est vrai, et je rejoins Pascal Rogard sur ce point, que l’idéal serait une plateforme européenne mais comme, aujourd’hui, nous n’avons même pas les droits pour la France, imaginez la difficulté d’harmoniser nos différentes législations et d’acquérir des droits pour l’Europe !
 

Nous allons donc commencer par faire ce que nous pouvons faire, à savoir une plateforme française et des alliances au niveau européen pour diffuser des œuvres de niveau international…. »

Mesdames, messieurs les députés, vous jouez à quoi? Circulez, y a rien à voir !! 

Puisqu’il faut faire l’essai avant de voir si ça peut marcher sans même avoir les droits pour la France, hébergé ou pas par un de ces maudits GAFANque c’est comme ça et pas autrement quel que soit le coût pour le français…arrêtez d’annoncer l’échec d’une initiative avant même qu’elle soit lancée !

mercredi 26 décembre 2018

« Le management par la fiche à France Télévisions lui donnait des airs d'entreprise de restauration rapide » écrit "Le Canard enchaîné".


« Le management par la fiche à France Télévisions lui donnait des airs d'entreprise de restauration rapide » écrit "Le Canard enchaîné".

« Il s'agissait en réalité de notes prises par un manager » dans le cadre d' «un système de gestion des talents », souligne "Le Canard enchainé" citant l'ex Orange qui avait affirmé à l’époque au micro d'Inter "quelles n’existaient pas" (dixit) avant d'annoncer 48 heures plus tard son intention de les détruire [détruire quelque chose qui n'existait pas donc...comme c'est ballot!] (*) et ce malgré une décision de Justice le lui interdisant !

Les prud'hommes de Clermont-Ferrand viennent d'en décider autrement comme l'explique le palmipède dans son article du 26 décembre 2018 signé Christophe Nobili "Fichus fichés chez  France Télés!" : « L'exemplarité du service public vient à nouveau d'être accrochée».


Le 20 décembre quelques jours avant Noël France Télévisions a été condamnée ainsi que le précisait ce jour-là le blog CGC Média, à verser plus de 170.000 € à cinq journalistes de France 3 Auvergne aux côtés desquels se trouvaient la CGC, la CFDT (du temps où la majorité de ses responsables n’avaient pas basculé à l’UNSA), SUD et le SNJ pour 3 des 5 demandeurs…c’est tout !

Motif : fichage « illicite » de salariés mais aussi un peu de « licenciement abusif » par-ci, un soupçon de mauvais traitements par-là, et une pincée de « discrimination » pour agrémenter le tout...Dès 2014, une discrète émissaire du groupe public a étendu ce système de fiches aux différentes chaînes…à Paris, d'abord, puis en région dans les stations de France 3.


"Le canard enchaîné" décortique les jugements rendus.

« À consulter les cinq jugement rendu par le Conseil des Prud'hommes de Clermont-Ferrand, le management par la fiche donnait à la télévision publique des airs d'entreprise de restauration rapide…

Reconnue travailleuse handicapée en juin 2015, l'une des plaignantes a eu droit à une « revue de personnel » du genre « déloyale » dixit les Prud'hommes. Après avoir attaqué ses ficheurs en chef, cette fainéante a subi « de nombreuses pressions et critiques », puis en 2017, a connu les joies d’un « licenciement sans cause réelle et sérieuse ». Petite attention supplémentaire : « France Télévisions n’a pas respecté les prescriptions de la médecine du travail » suggérant d'y aller mollo avec elle… 

Pour l'un de ses collègues fichés, la fête a pris une autre tournure. Guyanais, ce journaliste-reporter d'images arrivé en Auvergne en 2014, a rapidement été pris en grippe par la chefferie « il n'était pas comme ses collègues de travail, nommé sur les plannings mais désigné par un numéro » souligne le jugement. À ce traitement de faveur s'ajoutaient des engueulades d'une fraîcheur exquise : « Tu me parles pas comme ça. Ici on n’est pas chez les sauvages ! » lui a balancé son rédacteur en chef adjoint.


Mêmes « éléments édifiants » pour un troisième confrère qui « n'était pas traitée de manière correcte » écrivent les juges prud'homaux. C'est peu dire : le rédacteur en chef adjoint de France 3 Auvergne, encore lui, le « montrait du menton au lieu de l'appeler par son prénom ». Lequel sonnait un peu trop maghrébins à son goût….

Vous ne rêvez pas, vous êtes bien sur France Télévisions, une entreprise de Service Public dont les pratiques d’un autre temps orchestrées par une poignée de malfaisants toujours en place et mises en lumière puis toujours condamnées par les Tribunaux, salissent chaque jour un peu plus l’État actionnaire.

Jusqu'à quand Emmanuel Macron va-t-il tolérer  cela ? 
(*) 


lundi 24 décembre 2018

Ernotte fait l’étonnée…mais à qui la faute lorsque les « Gilets Jaunes » s’en prennent aux équipes de France Télés !?

Ernotte fait l’étonnée…mais à qui la faute lorsque les « Gilets Jaunes » s’en prennent aux équipes de France Télés !?

Il faut quand même oser mettre en avant la liberté d’expression après les manipulations effectuées sur les images de l’AFP, entre autres, où le « DÉGAGE » avait été enlevé de la pancarte des Gilets Jaunes sur les marches de l’Opéra !!

L’ex Orange qui twitte « Deux journalistes de @Francetele ont encore été agressées hier, des femmes comme d’habitude, décidément. STOP aux violences contre ceux et celles qui permettent la liberté d’expression » fait mine ensuite de s’émouvoir des réactions incidentes. Ben voyons.



« Vous avez enlevé le dégage, on vousdégage » twitte en réponse « Mobilisation #Montpellier les #GiletsJaunes dégage l’équipe de France3 régions ».


Rien n’excuse la violence évidemment mais s’offusquer de ses propres turpitudes et venir ensuite parler de liberté d’expression,  c’est quand même le pompon et le comble du discrédit total.


vendredi 21 décembre 2018

Fichage de ses salariés: Nouvelle condamnation de France Télévisions après celles au Pénal d’Olivier Godard DRH France 3 et de la société.


Fichage de ses salariés: Nouvelle condamnation de France Télévisions après celles au Pénal d’Olivier Godard DRH France 3 et de la société.

C’est ce jeudi 20 décembre que pour les 5 salariés (ex pour une de ceux-là) de France 3 Auvergne – là où le scandale du fichage secret et illicite des salariés de France Télévisions a débuté – le conseil des prud'hommes de Clermont-Ferrand qu’ils avaient saisi victimes "d'une fiche d'appréciation illicite et contraire aux règles relatives à l'entretien annuel d'évaluation", a rendu ses jugements.

Après la récente condamnation par le Tribunal Correctionnel de Paris, d’Olivier Godard (*) directeur des ressources humaines du réseau France 3 pour entre autres recours abusif aux CDD ainsi que celle de la société France Télévisions (Ernotte n’ayant elle pas été condamnée intuitu personae, le Tribunal relevant que les faits avait été commis avant son arrivée sous Pflimlin), voici l’aboutissement de plusieurs années de combat (trois ans en tout après les demandes de renvoi de France Télés) où les salariés obtiennent gain de cause devant la Justice et font lourdement condamner France Télévisions pour des pratiques reconnues illégales et intolérables dans notre Pays a fortiori dans au sein d’une entreprise publique

(*) Olivier Godard qui avec Cécile Lefevre et Stéphane Chevallier fait partie des noms les plus cités pour succéder à Arnaud Lesaunier le directeur général délégué des ressources humaines de France Télévisions que la rumeur insistante donne sur le départ !

Mediapart fut à l’époque des faits, l’un des premiers média non seulement à faire éclater l’affaire mais aussi et surtout à publier le contenu desdites fiches « montrant que dans les rédactions de France 3 Régions, les managers commentaient secrètement le caractère et les compétences de leurs salariés ».

A l’époque ces premières fiches qu’avait fait mine de dénoncer le binôme CGT-FO soutien d’Ernotte, avaient créé une onde de choc au sein du groupe ! 

Ces fiches illégales avaient été établies  « dans un climat social tendu, les salariés notés comme insuffisants ont du souci à se faire en vue de la prochaine charrette » disaient l’une et l’autre roue de l’attelage CGT-FO  qui se vantait même récemment pour ce dernier d’avoir signé avec l’ex Orange l’ensembles des accords présentés…Quant un Marc Chauvelot, secrétaire général du SNRT-CGT éructait alors  « les critères retenus, les thèmes, la structure même du document sont ultra-dangereux et appellent à des jugement moraux. Ce tri fait froid dans le dos car il se base justement aussi sur des éléments de personnalité, subjectifs et arbitraires. Vu que tout se fait dans le secret, le manager a carte blanche et bénéficie d’une sorte d’impunité » et menaçait pour la galerie de faire condamner la boite.

La boite a donc bel et bien été condamnée hier mais aucun des deux aboyeurs publics n’était au côté des salariés dans leur combat. 

Ni la CGT, ni FO n’ont soutenu les cinq demandeurs (2 femmes et 3 hommes) et ont préféré aller dans le sens de la direction.
 
Le SNPCA-CGC, la CFDT Médias (avant que ces dirigeants ne la quittent pour rejoindre l'UNSA) et SUD Médias aux coté des 5 salariés dans leur lutte et le SNJ pour trois d’entre eux seulement, sont restés les seuls syndicats à s’être mobilisé tout du long  jusqu’à cette formidable victoire. (voir bas de post)

En tout, France Télévisions a été condamnée à payer plus de 170.000 euros à ces cinq personnes dont faisant l’objet  d’une décision exécutoire celle qui a été licenciée « sans cause réelle et sérieuse » avec à l’époque l’aval d’une responsable syndicale du tandem d’absents.  

Extraits du jugement :



"De nombreux témoignages attestent également des faits relatés. Par ailleurs, le mail expédié par Monsieur Kuzy le 29 janvier 2014 adressé au service des ressources humaines  Monsieur Cambianica du fait de la saisine de l'intéressé du service RH est édifiant et précis. Il est indiqué… "Pour pouvoir être entendu, j'ai dû le rattraper par la passerelle entre les deux bâtiment. Les portes étaient fermées, il n'y avait aucun témoin. Je connais suffisamment mon rôle pour savoir qu'un recadrage se fait en dehors de tout témoin".



Alors que le Conseil de la partie défenderesse insistait à la barre sur le fait qu'il n'y avait pas de témoin, le Conseil demandait des précisions à l'un des cinq plaignants présent à l'audience qui confirmait son témoignage en détaillant les faits.


Il n'y a donc pas eu lieu de remettre en cause la moralité de ce témoin et des autres témoignages.

Au vu des éléments produits le Conseil prend acte que France Télévision a manqué à ses obligations en écoutant que les versions de messieurs Kuzy  et Forneris sans prendre en compte la souffrance au travail des salariés demandeurs tout comme celle des autres salariés de l'entreprise et en ne répondant pas aux alertes des syndicats de salariés, des représentants du personnel et du CHSCT…


Des certificats en complément des témoignages de plusieurs salariés confirment la dégradation des conditions de travail de la salariée comme des nombreuses pressions et critiques dont elle a fait l'objet de la part, entre autres, de Messieurs Forneris et Kuzy et apportent un éclairage claire à la formation du jugement.



À cela il faut ajouter les rapports des examens réalisés à la demande du médecin du travail qui a suivi la salariée tout au long de la période invalidante qu'elle a eu.


La société France Télévision n'a pas respecté les avis d'aptitude temporaire et les prescriptions attachées temporairement…La conclusion de cette situation a été l'inaptitude de la salariée par le médecin du travail, après qu’elle ait pris attache auprès du docteur psychiatre.

La société défenderesse invoque dans ces conditions les nombreux arrêts de travail  de la salariée 3 ans avant la saisine des Prud’hommes. Il ressort de l'analyse de ceux-ci qui est de la dégradation de son état de santé principalement depuis cette période avec une amplification des arrêts de travail.

En conséquence, le conseil juge de licenciement dépourvu de cause réelle et sérieuse et dit que la salariée a subi un préjudice moral et financier qui doit être réparé..."