Dans
une excellente tribune d’un élu de France Télés dont le blog CGC Média vous
réserve la primeur, s’agissant de l’habillage des JO et des multiples problèmes
rencontrés les nouveaux logos des antennes de France Télés chèrement
voulus par l’ex Orange, le moins que l’on puisse dire c’est que c’est que
rien ne va !
Le
titre particulièrement évocateur du papier « PENDANT LES J.O.
L’HABILLAGE (FTV) PEU SE RHABILLER » ne laisse aucun doute sur la
teneur de son contenu !
Voici
le texte et pour la version téléphone voilà le résultat!
PENDANT LES J.O. L’HABILLAGE PEU SE RHABILLER
Un événement de sport tel que les jeux Olympiques, c’est toujours
un bon test pour une nouvelle identité visuelle. C’est aussi le moyen de la
populariser. Après moins d’une semaine, force est de constater que le nouveau
logo de France Télévisions et son habillage ne passent le stade des qualif’.
On pourra toujours dire que le propos n’est pas objectif, seulement
voilà depuis le lancement des nouveaux logos, quelqu’un a-t-il entendu dire « Ils
sont super les nouveaux logos » ? Personne, en dessous du 8ème étage de la
maison de FTV…c’est même tout le contraire…
Tout ça c’est affaire de goût, rétorqueront certains, ajoutant que
c’est subjectif et que nous ne sommes pas qualifiés pour en juger…mais
bon !
En revanche l’atterrissage des logos et de leur habillage qui les
décline à l’antenne sur les 340 heures de retransmission des JO de Peyong Chang;
là ce n’est pas subjectif.
Bizarrerie la plus flagrante pour des JO d’hiver qui par définition
se déroulent en grande partie dans la neige, c’est à dire à
l’antenne sur fond blanc. C’est le drame ! Sur fond de neige, le nombre blanc de
la chaine sur fond blanc disparait, peu importe qu’il s’agisse du 2, du 3 ou du
4 !
Reste au téléspectateur pour se repérer et au diffuseur pour se
signaler, le
point de couleur qui va avec le chiffre.
En somme le résultat du changement de cette identité visuelle, de ce marché à 1
million d’euros, c’est un point de couleur sur fond blanc. Ainsi, même
après les JO, chaque
fois qu’un décor artificiel ou naturel avec un fond blanc apparaitra, le logo
disparaitra.
Ce million d’euros, c’est donc la somme d’une soustraction qui
comme par magie fait disparaitre 3 logos d’un coup de blanco. C’est fort !
En prime, les pauvres téléspectateurs ont même eu droit à un nouvel
habillage des « liners » par exemple (des cartons pour incruster les
titrages). Dans
la droite ligne des logos, ces « liners » sont tellement bien étudiés
que quand une personne interviewée est cadrée en plan serré (la tête et le
cou), le titrage lui mange la moitié du visage. Là, ce sont donc les
personnages qui disparaissent.
Bon on pourrait se dire, France Télés se rattrape sur les fameux « nouveaux
usages », vous savez les trucs où 8500 des 9000 salariés de FTV sont
devenus complètement « has been ». Allez donc tester pendant ces JO, le replay si
vous avez une box… Bon courage !
Trouver, par exemple, lundi soir la course en or de Martin Fourcade
relève de l’exploit et nécessite une zappette avec le bon fartage. Perdu dans les
heures de direct en replay sur la 3 ou la 2, sans aucune indication du contenu,
le téléspectateur qui veut revivre ce moment le soir en rentrant du travail,
doit s’armer de patiente et tout repasser en accéléré pour trouver ses 30
minutes de bonheur. Au mieux et en étant un peu prévenu, cela vous prendra
quelques20 bonnes minutes !
Si le téléspectateur ne se décourage, il peut avoir l’idée de se
rattraper sur le JO Club, l’émission sur France 2 en fin d’après-midi qui
regroupe des millions de fans, la vielle télé bouge encore et récapitule la
journée en accueillant les héros du jour. Nouveau problème.
Lundi soir, 3 heures après sa diffusion, l’émission n’était
toujours pas disponible sur le replay. Comme le dit la direction des Sports et plus
généralement de France Télés, « le replay
c’est un des nouveaux modes de consommation préféré du public et qui monte en
puissance ». Ils appellent ça la télé « délinéarisée » et
c’est même pour cela qu’il faudrait s’inventer le NetFlix européen.
Vu le prix des logos et la qualité du replay à France Télés, il y a
fort à penser que sera sans doute un grand succès à pas cher. Depuis le
parachutage d’Ernotte il y a environ deux ans et demi, le résultat de sa
gestion sur cet aspect est très clairement consultable par chacun sur sa box…
Ce ne sont, ici, que quelques exemples concrets et révélateurs qui
justifient la question que se pose aujourd’hui une grande majorité des
salariés de France Télévisions : serait-il possible de confier les 2,8
milliards d’euros et les 9000 salariés de la télévision publique, à des gens
dont c’est le métier ?