Le site d'informations et d'échanges sur l'actualité sociale et économique des média.
samedi 8 septembre 2018
vendredi 7 septembre 2018
France Télévisions : économies d’un côté sur le dos des salariés, de l’autre augmentations de gros salaires en bandes organisées.
France
Télévisions : économies d’un côté sur le dos des salariés, de l’autre augmentations
de gros salaires en bandes organisées.
Malgré
les bobards d’une direction qui raconte à quelques naïfs qui pourraient encore croire
au Père Noël qu’il n’y aura pas de licenciements secs à France Télévisions pour
réaliser les économies de 160 millions budgétaires
imposées au groupe par le gouvernement Macron à l'audiovisuel public nonobstant
une somme quasi identiques s’agissant des investissements à réaliser – « chiffres
exigeants mais faisables » selon l’ex Orange – le blog CGC Média vient de découvrir qu’un
mécanisme interne hors accord d’entreprise supposé pourtant couvrir l’ensemble
des salariés de France Télés permet de
payer certains hauts salaires par un système organisé en bandes.
Ainsi
certains hauts salaires et autres cadres de direction bon nombre nommés par Ernotte depuis l'été 2015 – souvent au-delà de 100.000 euros annuels – seraient rémunérés par
« bandes »
(bande 11, bande 12, bande 13….) en marge donc de l’accord France Télés qui ne
compte, lui, que 11 groupes de rémunérations !
Pour
chaque bande, une rémunération basse et une rémunération haute. La direction
pourrait donc en toute discrétion faire passer certains de ses fidèles lieutenants
sur la bande supérieure voire lui faire sauter deux bandes.
Attention, à condition de rester en dessous de
20% d’augmentation annuelle pour ne pas que Bercy y mette son nez.
Quant
à l’ensemble des collaborateurs à qui l’on rabâche qu’il n’y a pas d’argent pour
des augmentations et que tout le monde doit faire des efforts en raison des économies
réclamées par Emmanuel Macron, Édouard Philippe et son Gouvernement, ils vont la trouver saumâtre en découvrant qu’en
plus de ce système opaque et en dépit des sornettes qu’ils entendent au
quotidien, un plan de licenciements
pouvant aller jusqu’à 2.000 d’entre eux est dans les tiroirs !
Il y a donc de très fortes chances pour que l'on reparle très vite de tout cela.
jeudi 6 septembre 2018
Élections professionnelles à France Télévisions : Intermittents, CDD, pigistes, cachetiers, circulez, y a rien à voir !
Élections
professionnelles à France Télévisions : Intermittents, CDD, pigistes,
cachetiers, circulez, y a rien à voir !
Deux organisations
syndicales l’UNSA pour France Télévisions (où se retrouvent
à présent une majorité d’ex CFDT l’ayant quitté en masse, des responsables aux
simples adhérents) et la CGC qui ont décidé de faire liste commune pour
dénoncer toutes les connivences, les compromissions, les magouilles et autre petits
arrangements entre amis qui n’ont que trop duré, vont contester en Justice
les mesures iniques que la direction a décidé d’appliquer s’agissant des
salariés en situation précaire.
Explication
En vue des prochaines
élections du personnel, la direction qui a pour obligation de publier, afficher et communiquer à l’ensemble des syndicats
intéressés à ces élections, les listes électorales des électeurs et des éligibles, pratique un décompte bien à elle des collaborations
des non CDI.
Concernant donc les
non-permanents, CDD, Intermittents, pigistes, cachetiers déjà pressurés jusqu'à l'étranglement, un protocole pré-électoral définit le nombre de jours minimal
nécessaire pour leur accès au scrutin. Pour les élections
2018, une ou un salarié non-permanent doit cumuler 60 jours de travail dans les
12 derniers mois.
Les conditions pour être élu sont encore plus restrictives puisque
là, un non-permanent doit totaliser au moins 260 jours sur les trois dernières années dont 90 jours dans les 12
derniers mois.
Petit coup en douce
et alors que France Télévisions est juridiquement le seul employeur depuis la
loi de 2009, la direction n’a trouvé rien de mieux pour réduire ce nombre de
jours de les découpant par site. Autrement,
un Intermittent qui cumule 280 jours à France TV sur
plusieurs sites différents et sur 3 ans et qui donc devrait pouvoir être
électeur et même candidat à ces élections, se voit privé de ce droit la direction
ne faisant plus apparaître que le nombre de jours par site !
Par exemple, si le décompte ainsi réalisé par France Télés
leur attribue moins de 60 jours la
dernière année morcelé donc par site, ils ne peuvent ni voter, ni être candidat
et cela même en ayant totalisé un nombre
de jours global bien supérieur qui leur permettait de l’être.
Un comble, opérer de la sorte un tri sélectif des précaires, main d’œuvre et talents indispensables pourtant au bon fonctionnement de France Télés.
Un comble, opérer de la sorte un tri sélectif des précaires, main d’œuvre et talents indispensables pourtant au bon fonctionnement de France Télés.
La direction a même trouvé des organisations syndicales pour signer de telles
dispositions… En tout cas, ni l’UNSA, ni la CGC qui s’apprêtent donc à
contester ce pilonnage organisé des collaborateurs non permanents
France Télévisions: l’insupportable mépris des précaires.
France
Télévisions: l’insupportable mépris des précaires.
0,5
% d’augmentation salariale sur 3 ans (soit 0,16% par an) avec effet
à octobre 2018 pour la revalorisation des grilles minimales de salaire des salariés
sous contrat à durée déterminés d’usage dans le secteur de la télévision, annonce le représentant de France Télévisions lors de la réunion sur les
salaires intervenue ce mercredi 5 septembre 2018.
0,5
% c’est donc l’aumône que France Télévisions déclare proposer - faisant
un effort à 0,7% (à prendre ou à laisser) si
et seulement si l’accord salarial est signé mais qu’elle déclare appliquer unilatéralement, sinon.
Attention,
il ne s’agit même pas d’une augmentation de salaires, NON…mais d’augmenter seulement de 0,5% le
salaire en-dessous duquel les entreprises ne peuvent embaucher puisque cet
accord est un accord national étendu
qui s’applique à tous.
Pour
info sur ces 3 dernières années à zéro l’inflation a été de 3,5%.
La
CGC signataire du texte depuis décembre 2006 comme la CFTC et FO – la CFDT ayant annoncé
avoir retiré sa signature – a évidemment
quitté la séance en déclarant qu’elle ne participerait pas à cette invraisemblable
provocation de France Télés et ne reviendrait
que lorsque le collège des employeurs se sera mis d’accord.
En
effet, il faut souligner que TF1 ainsi que les autres entreprises de télévision du Privé
ne sont heureusement pas sur cette indécente position...c'est d'ailleurs tout à leur honneur.
Tout ça serait donc la faute à Emmanuel Macron et à son gouvernement
qui pressure la télé publique avec les millions d’économies demandées à la télé publique dont l’ex Orange affirmait pourtant qu’elles étaient faisables !
Il
faut faire des économies à tous les niveaux le groupe à des niveaux…on en fait
partout prétend le groupe !
Autrement
dit, si depuis 2015 date de la dernière négociation sur les salaires (NAO)
pourtant légalement obligataire chaque
année, France Télévisions n'a rien donné...elle va quasiment continuer que ça plaise ou pas !
Réévaluer le salaire des intermittents et autres précaires pour la télé publique, non mais
allo quoi !
Les
économies exigées tous azimuts par la Présidence de la République et son
Gouvernement que France Télés déclare déjà mettre en œuvre,
PARLONS-EN !