Élections
professionnelles à France Télévisions : Intermittents, CDD, pigistes,
cachetiers, circulez, y a rien à voir !
Deux organisations
syndicales l’UNSA pour France Télévisions (où se retrouvent
à présent une majorité d’ex CFDT l’ayant quitté en masse, des responsables aux
simples adhérents) et la CGC qui ont décidé de faire liste commune pour
dénoncer toutes les connivences, les compromissions, les magouilles et autre petits
arrangements entre amis qui n’ont que trop duré, vont contester en Justice
les mesures iniques que la direction a décidé d’appliquer s’agissant des
salariés en situation précaire.
Explication
En vue des prochaines
élections du personnel, la direction qui a pour obligation de publier, afficher et communiquer à l’ensemble des syndicats
intéressés à ces élections, les listes électorales des électeurs et des éligibles, pratique un décompte bien à elle des collaborations
des non CDI.
Concernant donc les
non-permanents, CDD, Intermittents, pigistes, cachetiers déjà pressurés jusqu'à l'étranglement, un protocole pré-électoral définit le nombre de jours minimal
nécessaire pour leur accès au scrutin. Pour les élections
2018, une ou un salarié non-permanent doit cumuler 60 jours de travail dans les
12 derniers mois.
Les conditions pour être élu sont encore plus restrictives puisque
là, un non-permanent doit totaliser au moins 260 jours sur les trois dernières années dont 90 jours dans les 12
derniers mois.
Petit coup en douce
et alors que France Télévisions est juridiquement le seul employeur depuis la
loi de 2009, la direction n’a trouvé rien de mieux pour réduire ce nombre de
jours de les découpant par site. Autrement,
un Intermittent qui cumule 280 jours à France TV sur
plusieurs sites différents et sur 3 ans et qui donc devrait pouvoir être
électeur et même candidat à ces élections, se voit privé de ce droit la direction
ne faisant plus apparaître que le nombre de jours par site !
Par exemple, si le décompte ainsi réalisé par France Télés
leur attribue moins de 60 jours la
dernière année morcelé donc par site, ils ne peuvent ni voter, ni être candidat
et cela même en ayant totalisé un nombre
de jours global bien supérieur qui leur permettait de l’être.
Un comble, opérer de la sorte un tri sélectif des précaires, main d’œuvre et talents indispensables pourtant au bon fonctionnement de France Télés.
Un comble, opérer de la sorte un tri sélectif des précaires, main d’œuvre et talents indispensables pourtant au bon fonctionnement de France Télés.
La direction a même trouvé des organisations syndicales pour signer de telles
dispositions… En tout cas, ni l’UNSA, ni la CGC qui s’apprêtent donc à
contester ce pilonnage organisé des collaborateurs non permanents
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