mercredi 2 janvier 2019

France Télévisions : un scénario à la France Télécom pour plomber un pleu plus l'actionnaire ?!

France Télévisions : un scénario à la France Télécom pour plomber un pleu plus l'actionnaire ?! 

Dans son article du 29 décembre dernier « France Télévisions va réduire ses effectifs » , le JDD (* ci-après) évoque le chiffre de 22% de réduction de la masse salariale de France Télés.

22% c’est similairement le pourcentage de démissions à France Télécom sur des effectifs d’un peu plus de 100.000 salariés, il y a environ 10 ans - 22.000 démissions et 36 suicides dans l'entreprise de téléphonie – avant que la "Schrameck and co" ne parachutât à France Télé celle qui quittait Orange la 1ère entreprise du CAC 40 mise en examen pour harcèlement moral.  

Ah ! si seulement ceux qui souhaitent partir de France Télés voulaient démissionner sans indemnités…ce serait tellement plus simple !!! Evidemment sans « enveloppe dont dépendra[it] le nombre de départs volontaires » comme l’explique Renaud Revel pour le JDD « cette question est centrale ». 

Il va falloir « jouer serré » ! Multiplier les « espaces ouverts » à outrance, les faire déménager sans cesse, continuer la casse de l’entreprise…l’appauvrir voire la morceler, dégoûter un maximum de collaborateurs…les rabaissant en permanence, mettre en cause à nouveau l’accord collectif sur l’air de la fallacieuse  transformation numérique avec la complicité du tandem CGT/FO pro direction – « faire partir les seniors et embaucher des jeunes formés au numérique dans une vision productiviste » comme le déclare Marc Chauvelot au Monde – n’aura qu’un effet, remonter l’ensemble du personnel contre Emmanuel Macron ! 

L’hebdomadaire d’ajouter  « tout le monde a en mémoire à France Télés le montant de la facture du "G20" de Rémy Pflimlin. Le prédécesseur de Delphine Ernotte avait sorti le chéquier en 2014, accordant à vingt cadres de l'entreprise des indemnités de départ d'un montant de 240.000 euros pour chacun [fourchette moyenne, ndlr] ».

Les « discussions avec le cabinet du ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin » dont fait état le titre de Presse ne sont, selon nos sources, que supposées !

Celle qui  déclarait chez Jean-Pierre Elkabbach sa guerre aux "hommes blancs de plus de 50 ans trop nombreux à la télévision"  et lançait alors sa campagne-régime "On fait de la télé, c’est génial. C’est une maison magnifique, on devrait avoir la banane ",  devrait très très vite maintenant, être mise hors d’état de nuire pour éviter la catastrophe médiatique annoncée et permettre à tous ceux qui veulent que vivant la télé publique de passer une année 2019 moins tendue !

(* extraits article JDD)

 
« Face aux demandes d'économies de l'État, la direction de France Télévisions est décidée à s'attaquer à la question, longtemps taboue, des effectifs. Le chiffre de 2.000 personnes (22% de la masse salariale) circule déjà du côté des syndicats, avant la présentation d'un plan de départs volontaires prévu en janvier.

2019 risque d'être une année de turbulences sur le plan social à France Télévisions. Delphine Ernotte qui doit déjà faire face à d'importantes restrictions budgétaires, s'apprête à lancer un plan de départs volontaires d'une ampleur inédite. Toucher à la masse salariale, dégraisser le mammouth! Voilà des décennies que les dirigeants successifs de cette entreprise de 9.000 salariés esquissent les uns après les autres des plans sociaux avant de les enterrer aussitôt, par peur de l'embrasement. Or cette fois-ici, sous l'injonction de l'État actionnaire, l'équipe dirigeante est décidée à s'attaquer à la question, longtemps taboue, des effectifs.

22% de la masse salariale réduite?

L'annonce en a été faite à la mi-décembre et les détails du plan seront présentés courant janvier. Si aucun chiffre n'est encore officiel, celui de 2.000 personnes (22% de la masse salariale) circule du côté des syndicats. Mais il n'y aura aucun licenciement, a déjà prévenu Delphine ­Ernotte, qui tente de déminer. Étalé sur quatre ans, ce plan jouera sur le non-remplacement d'un départ sur deux à la retraite et sur le volontariat avec des conditions financières avantageuses pour ceux qui se présenteront au guichet.

Et c'est là tout le nœud du problème : comment financer ce plan d'économies sans mettre en péril l'équilibre fragile des comptes de France Télévisions? De l'enveloppe dégagée par Bercy dépendra le nombre de départs volontaires : cette question centrale fait l'objet de discussions avec le cabinet du ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin. Or, tout le monde a en mémoire à France Télés le montant de la facture du "G20" de Rémy Pflimlin. Le prédécesseur de Delphine Ernotte avait sorti le chéquier en 2014, accordant à vingt cadres de l'entreprise des indemnités de départ d'un montant de 240.000 euros pour chacun.

Chantiers en cours

S'il n'est pas question pour Bercy de rééditer ces largesses, il va falloir trouver des mesures incitatives, sonnantes et trébuchantes. Dans le même temps, le groupe devra faire des économies, notamment dans les programmes avec une vingtaine de millions d'euros dès l'an prochain. Côté recettes, on table sur des rentrées publicitaires en hausse – elles ont augmenté de 10 millions d'euros cette année (à 345 millions d'euros) –, Ainsi que sur la vente à l'international de certains programmes, comme celui de France 2, Un si grand soleil.
Est-ce suffisant pour éviter de plomber les comptes? ­Delphine Ernotte…s'est engagée à ­économiser 160 millions d'euros d'ici à 2022, dont 26 millions d'euros dès 2019. Il lui faut dans le même temps financer les chantiers en cours. La transformation ­numérique d'abord (un investissement de 200 millions sur quatre ans). La création des plateformes destinées à la jeunesse et au public ultramarin ensuite, avec l'arrêt programmé des chaînes France 4 et France Ô et de Salto, la chaîne cofondée avec TF1 et M6. Il y a enfin le rapprochement entre France 3 et France Bleu : deux maisons dont il va falloir harmoniser les conventions collectives. Bref, des mutations profondes en forme de travaux d'Hercule d'une ampleur sans équivalent depuis la création du groupe de télévision public, en 1992. »

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