vendredi 13 septembre 2019

Combien de Jean-Philippe Viaud faudra-t-il à France Télés pour qu’Emmanuel Macron désavoue Ernotte qui prétend agir en son nom ?

Combien de Jean-Philippe Viaud faudra-t-il à France Télés pour qu’Emmanuel Macron désavoue Ernotte qui prétend agir en son nom ? 



Ernotte « le vaillant soldat qu’on montre en exemple » écrivait Cyril Lacarrière en juillet pour l’Opinion.

L’ex-Orange serait devenue« force motrice », à l’origine de « décisions courageuses » avec « un plan de restructuration qui doit conduire à la suppression nette de 1.000 emplois » [soit 2.000 postes supprimés contre 1.000 embauchés !] ajoute le journaliste. 
« Dans les couloirs de Matignon, où le directeur de cabinet d’Edouard Philippe, Benoît Ribadeau-Dumas, veille tout particulièrement au sort réservé à l’audiovisuel public, celle qui fut un temps un problème qu’il a fallu recadrer… a de quoi satisfaire un état actionnaire près de ses sous. » écrit-il encore.

Parlons-en des couloirs de Matignon ! « C’est pour faire plaisir à Edouard Philippe avec 2022 en ligne de mire…» explique celui-ci ; « Il se murmure qu’il pourrait trouver un moyen de maintenir Ernotte en attendant la loi » ironise cet autre ! « En tout cas, elle criait au scandale lorsque qu’il fallait économiser 46 millions et là elle raconte que 400 millions c’est faisable…elle fera le sale boulot pour aller dans le sens du vent comme le lui demande le gouvernement » enchérit ce troisième vraiment remonté.

Combien de dizaines, de centaines de salariés se retrouveront-ils dehors avant que ceux qui ont tiré de vains plans sur la comète comprennent que c’est déjà fini ? 

Combien de Jean-Philippe Viaud faudra-t-il à France Télés pour qu’Emmanuel Macron désavoue Ernotte qui prétend agir en son nom ? Jean-Philippe Viaud, 31 ans d'ancienneté, qui comme beaucoup d’autres chroniqueurs de Télématin, annonce qu'il va attaquer la chaîne aux Prud'hommes. 

L’Express dans son article signé Claire Padych « Entre l'équipe de Télématin et France Télévisions, la guerre est déclarée » dresse le tableau "En fait, France TV a attendu le départ de William Leymergie pour flinguer l'émission et le montage qu'il avait construit pour faire de Télématin une référence pendant plus de 30 ans".

Extrait :

"Après avoir interviewé quelque 2800 artistes pour leurs créations filmées et présenté dans 1432 chroniques choisies (sic) parmi près de 5000 œuvres vues ou lues, après avoir signé plus de 630 contrats précaires, le numéro 1433 de la chronique 'Spectacles' de Télématin sur France 2, ne verra plus le jour... Clap de fin. Rideau." 

C'est par ce message sur Facebook que Jean-Philippe Viaud, le "monsieur Théâtre" de l'émission matinale de France 2 a annoncé son éviction, le 10 septembre.  Après 31 ans de collaboration, Jean-Philippe Viaud n'a pas de nouvelles : "Depuis juillet, je n'ai reçu aucun message ou appel émanant de la production de Télématin ou de France TV en général..." 

Il n'est pas le seul. Depuis quelques mois, plus de 50 techniciens, chroniqueurs, journalistes et réalisateurs ont le choix entre partir ou éventuellement continuer, mais comme de quasi-débutants.

"J'ai touché mon premier salaire à Télématin en 1989. Je suis parti, mais je suis revenu en 2001 pour la chronique 'Nouveau'. Je l'ai assurée pendant 17 ans en CDD. Je faisais 80 reportages par an, explique Yann Lavoix à L'Express. Et un jour, sans avoir vu qui que ce soit des Ressources humaines, un responsable de la chaîne ou des programmes, on vous fait savoir que les conditions de travail vont changer. Ils font en sorte de vous pousser dehors ou de réduire considérablement votre activité, et donc vos émoluments." Il conteste cette méthode aux prud'hommes. Son procès devrait se tenir prochainement à Paris.

Philippe Collignon encore dont L'Express a relaté les audiences aux prud'hommes, le 1er août dernier. En délicatesse avec la chaîne, le réalisateur avait brutalement reçu une lettre de rupture. Son contrat a été requalifié en CDI après avoir prouvé l'abus de CDD successifs, qui le maintenaient depuis 24 ans en situation de précarité. "Monsieur Collignon vit dans la peur constante de perdre son travail et de ne plus percevoir de revenus réguliers", avait plaidé l'avocate du réalisateur journaliste…».

Voilà comment l’ex-Orange traite les précaires à France Télés, les poussant vers la sortie comme elle ne leur laisse d’autre choix que de saisir la Justice !

Emmanuel Macron va-t-il attendre le 20 décembre 2019 que le jugement rendu visant les ex-dirigeants de France Télécom (Orange) contre lesquels le Parquet a requis les peines maximales prévues par la loi pour « harcèlement moral », soit un an de prison et 15.000 euros d’amende, fasse jurisprudence ?!

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