mardi 12 novembre 2019

Le lancement de la plateforme de la télé du rattrapage Salto repoussé sine die !

Le lancement de la plateforme de la télé du rattrapage Salto repoussé sine die ! 


« Le lancement de Salto dont les contours de ne sont toujours pas encore totalement définis, espéré au premier trimestre, pourrait finalement être plus tardif » écrit ce 12 novembre Marina Alcaraz dans Les Échos.

La journaliste évoque, à juste titre, le contexte « Les offres émanant d'acteurs locaux à l'étranger n'ont conquis qu'un public limité. RTL Group a 1,4 million d'abonnés payants à la fois pour TV Now (en Allemagne) et Videoland (aux Pays-Bas… Les trois maisons mères TF1, M6 et FTV ont consenti récemment à revoir à la hausse le budhget de Salto si bien que celui-ci ambitionne désormais d'investir 250 millions d'euros sur trois ans (* soit environ 80 millions par an) dans les contenus, grâce à l'apport des actionnaires et les recettes futures. 
Pourtant, cela semble faible face aux milliards des Américains (15 milliards de dollars rien que pour Netflix dans le monde !). Et ce montant apparaît aussi encore relativement limité par rapport à un TF1 (autour de 150 millions en fiction française par an). »

(*) 80 millions par an divisé par 3, ça fait un peu plus de 26 millions de déboursés par chaque société…26 millions c'est par exemple 2/3 du budget de France Ô que l'ex-Orange a choisi de supprimer arbitrairement.  

Les Échos dans le titre de l’article « Streaming : le Français Salto aura-t-il sa place face à la concurrence Disney ? » posent clairement la question et y répondent le cas échéant par la négative, en écrivant « A première vue, le futur service a tout d'un nain... La question essentielle restant de de savoir si le public sera prêt à s'abonner à Salto à la place d'un Netflix par exemple ( qui a déjà 6 millions d'abonnés en France ) ou en supplément d'une autre offre internationale » 

Ernotte dont le départ de France Télés est proche peut bien chanter que tout serait sur les rails et compter les œufs dans le derrière des poules avec ses 2 ou 3 millions d’abonnés potentiels – chimériques, serait plus exact – il est peu probable que les contribuables français qui ne regardent déjà plus beaucoup les programmes de la télé publique qu’ils ont pourtant gratuitement (hors redevance) comme les service de Replay, trouvent un intérêt à les visionner en streaming mais cette fois-ci en payant tous les mois !

Quant aux prétendus catalogues sur lesquels la plateforme pourrait s’appuyer pour attirer l’abonné supposé qui sont probablement aussi fournis que les cheveux sur la tête d’un chauve mais également les créations « made in France », ils laissent peu de doute sur la viabilité – sans même parler de réussite ! –  d’un tel projet.

Cela fait quelques années déjà que la télé publique dont un petit groupe a programmé la mort – avec une accélération majeure depuis l’été 2015 – est à l’agonie …Qui pourrait bien imaginer, la réanimer via une tentative de SVoD mort-née ? .  

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