La
rédaction de TV5 Monde vote une motion de défiance contre sa direction…Bigot et ses
méthodes sont rejetés comme
Ernotte à France Télés.
La
Rédaction de TV5 Monde a donc adopté une motion de défiance à
l’encontre de sa direction pour protester contre le nouveau projet éditorial
jugé « indigent » et « la gestion pitoyable des ressources
humaines », selon un texte transmis à l’AFP.
« NON » ont répondu 76 % des salariés concernés, à la question de la motion de défiance soumise
au vote à TV5 Monde: « faites-vous
confiance à Yves Bigot, directeur général de TV5Monde, pour préserver et
développer la qualité et les moyens de l’information à TV5Monde ? ».
Bigot
fait un peu moins bien moins qu’Ernotte qui, elle, avait essuyée un vote de
défiance à son encontre à hauteur de 84 % ( mieux que son ex monsieur Info Field qui lui
obtenu 65% lors d’une première défiance)
80 % des votants ne font, en l’occurrence, plus confiance à
« l’ensemble de la direction de
l’information ».
Les salariés reprochent à Bigot comme
à Ernotte « Une
gouvernance brutale » avec
« de
nombreux salariés ont subi un entretien préalable à sanction, des convocations
et des remarques déplacées (* voir le cas d’un réalisateur récemment viré manu militari comme de nombreux
autres collaborateurs que dénonce un tract commun SNJ et FO journalistes) » s’accompagnant d’une « gestion
pitoyable des ressources humaines ».
« Le management ne
nous semble pas être à la hauteur pour donner à la chaîne un nouveau souffle.
Il n’y a aucune concertation avec les journalistes qui ont pourtant beaucoup
d’idées pour le numérique »,
au cœur du nouveau plan stratégique
lancé en 2017, « on a le sentiment qu’on nous restreint » dénonce la
SDJ qui est à l’initiative de cette consultation.
La rédaction dénonce, entre
autres, le nouveau projet éditorial qu’elle juge « indigent » ainsi que « la gestion pitoyable des ressources humaines »
…« La réorganisation censée permettre le décloisonnement et la création de
nouveaux formats originaux, vendue par la direction et la direction de
l’Information comme un nouveau départ ambitieux, n’accouche que d’un projet éditorial indigent, le "Projet
Info 2019" » développe encore
le texte de la motion.
Tout cela se passant sur
fond d’externalisation à outrance comme à France Télévisions, où le
contrat souscrit et toujours reconduit avec Ericsson (¤) pour sa plate-forme de services media, omniscient dans
l’entreprise depuis 2006 et en situation de quasi-monopole pose de très très
nombreuses questions.
Notamment un éventuel
délit de travail dissimulé sur lequel la direction du travail interpellée
pourrait trouver à redire.
On
se croirait au Numérique de France Télés avec l’externalisation à outrance
opérée par Ernotte avec « On ze
air » par exemple !
(¤) Selon
Ericsson
en charge de la plateforme de diffusion de TV5MONDE :
TV5MONDE est la première chaîne
généraliste mondiale en français. Ainsi TV5MONDE c’est : 9 signaux régionalisés
distincts (dont 8 diffusés depuis Paris et TV5 Québec Canada, diffusé depuis
Montréal), 235 millions de foyers raccordés dans 200 pays et territoires, 10
chaînes partenaires (France 2, France 3, France 4, France 5, France Ô, ARTE
France, RTBF.be, RTS, Radio Canada, Télé Québec) et le CIRTEF, 13 langues de
sous-titrage (allemand, anglais, arabe, coréen, espagnol, français, japonais,
néerlandais, polonais, portugais, roumain, russe et vietnamien), 8 millions de
connexions chaque mois sur ses sites Internet fixe (www.tv5monde.com) et mobile
(m.tv5monde.com) et un média global avec deux web TV, des services de
rattrapage et de vidéo à la demande et des applications pour smartphones et
tablettes.
(* voir le tract commun SNJ et FO journalistes)
TV5MONDE
: LE MÉPRIS
Un
réalisateur à TV5 viré en 10 min !
Une
convocation par mail envoyée à midi, remise en mains propres d'une lettre de
fin de collaboration par la DRH à 14h50, sortie définitive 10 minutes plus
tard...
Fin
de l'histoire. Et fin de carrière. Après plus d’une décennie dans une
entreprise.
Qui
sera le prochain ?
La
direction se permet de virer, sans même laisser le temps aux élus d’argumenter,
ou à peine, un salarié intermittent qui ne lui convient plus, pour des raisons
qui ont plus à voir avec l’affect qu’avec la bonne marche du service. Il y a
quelques mois, c’est un chargé de production qui s’est vu renvoyé sur le champ pour
des raisons tout aussi discutables. Même traitement pour un salarié aux
finances.
Les
convocations pleuvent
Est-ce
un nouveau hobby ? La DRH convoque de plus en plus régulièrement les salariés
de certains services pour un entretien avant sanction. Un petit recommandé
entre Noël et Jour de l'an et joyeuses fêtes ! La menace de blâmes ou
d’avertissements va-t-elle devenir un palliatif pour des chefs de service qui manquent
radicalement de légitimité et d’efficacité ?
Élus
méprisés = Salariés méprisés
La
direction réorganise la rédaction avec pour mot d’ordre : pas de négociations
avec les élus !
Négociations,
un mot que la direction ne veut plus utiliser. Et pour cause, tout est décidé à
l’avance, quatre réunions pour rien ! Pourtant, bien contente de nous faire
signer des accords qui lui évitent des amendes comme dans le cas de l’égalité
professionnelle femmes/hommes, après des décennies d’économies indignes, la
direction ne “lâche” rien quand ça ne l’arrange pas ou dès lors qu’il s’agit du
bien-être des salariés !
Violence
des échanges en milieu tempéré
Plusieurs
services, dont le plus gros de la chaîne, connaissent un management brutal. Les
chefs et les sous-chefs se permettent de prendre un ton agacé ou d’infantiliser
les salariés, de dénigrer leur travail de façon répétée par mail, “dans les
couloirs” ou dans des simulacres d’entretiens en forme de procès pour chercher
à les mettre dans une position d’échec. C’est le management par la peur,
l’humiliation et la surveillance... Ces méthodes, qui s’apparentent à du
harcèlement, sont dommageables pour la santé des personnels et la bonne marche
des services.
Faire
des exemples
Cette
nouvelle méthode est grave, elle sème un sentiment de peur parmi les salariés,
elle abîme l’harmonie des équipes et au final génère la docilité, la passivité
et le silence de ceux et celles qui auraient à y redire.
Quelle
que soit la victime, cette brutalité est intolérable et si nous laissons faire,
elle pourra s’abattre demain sur chacun d’entre nous , intermittents,
journalistes dits pigistes ou CDI, et à tous les étages.
Maltraitance
et absence de projet : nous sommes tous concernés !