lundi 13 avril 2020

Isabelle Giordano avatar d’Aurore Bergé… Impair(s), passe (Culture) et manque !

Isabelle Giordano avatar d’Aurore Bergé… Impair(s), passe (Culture) et manque !


Le 2 avril dernier, le site Altantico dans son article « France Télévisions : la bataille pour la présidence de l’audiovisuel public se lance (timidement) », la donnait comme candidate à la présidence de France Télés : « En coulisses, se dessine cependant le nom d’Isabelle Giordano, notamment Présidente du comité stratégique du Pass Culture depuis juillet 2019 et qui bénéficie d’une belle carrière de journaliste derrière elle. Rien d’officiel pour le moment donc mais un outsider potentiel pour cette élection ».

Ce weekend, Les Echos lui consacre une tribune « La Culture au temps du confinement » dans le droit fil des récentes élucubrations d’Aurore Bergé reprenant au passage celles de Françoise Nyssen l’éphémère ministre de la Culture en 2018 !

En campagne Isabelle Giordano ?...soutenue par la vibrionnante Aurore Bergé !? 

Pas gagné…tant ce qu’elle décrit est loin dans sa vision de la Société post-épidémie est à des lieues de la réalité.

La présidente du comité stratégique du Pass Culture (*) y propose tout simplement un monde fracturé, dématérialisé et surtout désocialisé !

(*) Au sujet du fameux Pass Culture dont l’insipide Nyssen était porteuse, supplantée par l’inconstante députée LREM des Yvelines Aurore Bergé qui a fait sien le projet jusqu’à en revendiquer à présent l’élaboration, que nous dit l’article « Pass culture : aveu d’échec et échec probable » signé Nathalie MP Meyer auquel le blog CGC Média a déjà fait référence : 

« Ainsi, ce serait cela, la nouvelle « révolution » culturelle du gouvernement : 400 millions d’euros par an budgétés nulle part, mais prélevés à coup sûr sous forme d’impôt et de dette comme si le pays roulait sur l’or [ce sera encore plus vrai après la crise évidemment, ndlr] pour que les jeunes de 18 ans puissent faire ce qu’ils font déjà très bien tout seuls, à savoir aller au cinéma ? N’en déplaise à Mme Nyssen [donc aujourd’hui Aurore Bergé et Isabelle Giordano, ndlr], cela n’a rien d’évident…

Il s’agira(it) aussi d’acheter des livres, d’aller au théâtre, au musée, au concert (Beethoven ou One Direction ?), bref, donner à tous les jeunes les moyens d’accéder à la culture à raison de 500 € chacun. Si l’on écoute les jeunes eux-mêmes, il faudrait inclure le sport, les restos, les jeux vidéo et Netflix. On glisse vite au « Pass loisirs ».

A quoi, le 17 février dernier, la même journaliste ajoutait au sujet de la députée rapporteure « On la connaissait déjà inclusive et cuculinaire, on la découvre maintenant sans surprise inclusive et cuculturelle ! Quand je vous disais qu’elle était très douée pour les rapports [totalement hors sol ! ndlr], elle qui remettait au Premier ministre Édouard Philippe et au ministre de la Culture Frank Riester un pack de 60 propositions consacrées à l’émancipation et à l’inclusion par les arts et la culture sous le titre "Pour un ministère de la Culture au service des créateurs, des arts et des droits humains" ! »

« On cuculmine dans la tautologie (¤) ! » ironisait la journaliste en concluant « Encore un rapport qui promet. Merci Aurore Bergé ! »

(¤) La tautologie est souvent utilisée en rhétorique pour faire passer de fausses idées en donnant l’impression de vérité et d’évidence que cette expression dégage.

La boucle est presque bouclée et nous ramène ainsi au propos d’Isabelle Giordano dans le droit fil des deux femmes que publie Les Échos.  

Isabelle Giordano découvre au passage la captation télé, le DVD, le Blu ray et les Box… 

Analyse du propos qui débute ainsi « Il est encore trop tôt pour analyser les enseignements de la crise sanitaire pour le monde de la culture »Alors pourquoi le fait-elle puisqu’il n’est pas temps et que ce qu’elle décrit n’est en rien pertinent ?

Ce n’est donc pas le moment mais voilà le monde fracturé, dématérialisé et surtout désocialisé qu’elle décrit à travers « trois premières leçons qu’elle entend d’ores et déjà, tirer » [passablement erronées, faut-il le préciser, ndlr]

Désocialisation

1°) « Les offres culturelles numériques n’ont jamais été aussi nombreuses. Les propositions explosent dans tous les domaines, des plus audacieuses aux plus classiques. [Parler pour ne rien dire…pire pour asséner des contre-vérités au moment où les Français n’ont pas chois ce qu’ils subissent en ce moment, ndlr]  
Les suggestions pour se cultiver depuis chez soi se multiplient chaque jour. On ignorait même l’existence de certaines d’entre elles. Du Grand Palais au domaine de Chambord en passant par le château de Versailles, chacun découvre qu’il est désormais possible d’avoir accès aux plus grandes expositions du moment et qu’il est assez agréable de visiter virtuellement les monuments nationaux. De même, sans bouger de son domicile, [Balancer cela en pleine période de confinement, confine justement à la provocation…Chacun sait aujourd’hui que les différentes technologies en cours permettent déjà ce genre de prouesses et que le fait de sortir ne remplace pas  ! ndlr] quelque soir ses déclinaison s on peut admirer les merveilles des plus grands musées du monde, du Metropolitan de New York à la galerie des Offices à Florence.

Les orchestres prestigieux se déplacent aussi jusqu’à votre salon. [En dehors des captations télé, ça s’appelle aujourd’hui : le DVD ou encore le Blu ray, ndlr] Ces offres, recensées notamment sur la plateforme Culture chez nous, montrent que la culture numérique est possible. Même si elle ne remplace pas une visite physique au musée, une salle de cinéma, [Elle ne parlera ni pas du Théâtre, ni du spectacle vivant, ndlr] elle fait aujourd’hui la démonstration de son utilité, de son intérêt et de sa capacité à toucher un large public, notamment les jeunes.

Dématérialisation 

2°) Deuxième enseignement : pas un jour sans qu’on ne découvre de nouveaux prescripteurs culturels. La créativité et l’inventivité n’ont jamais été aussi présentes sur les réseaux sociaux ; c’est l’une des bonnes nouvelles du moment. Si bien que la prescription est devenue ludique. Aurait-on enfin trouvé l’alternative aux froids algorithmes, que beaucoup cherchaient ces derniers temps ? Aujourd’hui, les prescripteurs culturels, parfois très inventifs, se bousculent sur Instagram : lecture de poèmes, conseils de lecture, partage d’extraits musicaux… Chacun sait que la question de la recommandation est centrale. Ces semaines de confinement semblent nous indiquer un chemin, une possibilité, peut-être même un début de solution, en tout cas un réel espoir vu le succès de ces nouveaux médiateurs culturels. Soudain, la notion de culture générale, le concept d’humanités, sont devenus moins austères. [Rien ne remplacera jamais un Lucchini lisant des textes devant un salle pleine, une pièce de Théâtre donnée sur la scène du Français et/ou mille autre dans mille autres salles de spectacles dans tout le Pays, ndlr]

Avec le Pass Culture, certains jeunes de 18 ans visitent en ce moment l’exposition-événement consacrée à Pompéi ou découvrent des captations de l’Opéra de Paris et de la Philharmonie. [Parce qu’avant cela n’existait pas ?! Allons donc, ndlr]

Fracture (et disruption, mot à la mode !)

3°) Troisième leçon : aussi étrange que cela puisse paraître, la période s’avère utile pour dénouer des conflits ou faire avancer des combats que l’on croyait perdus, comme celui de l’évolution de la chronologie des médias. [ C’est quoi ça ?, ndlr]

On entend quotidiennement dire qu’une crise peut être une opportunité. Et c’est vrai qu’il est assez réjouissant de voir se multiplier les offres de films en VoD et de constater la réactivité de certains professionnels du cinéma. Un bon signe pour le secteur. [Lequel ? celui du cinéma ? ndlr]
Autre combat à poursuivre : celui de séduire et attirer la jeunesse vers toutes les formes de culture. Le secteur culturel souffre lourdement de cette crise sanitaire. Mais le numérique est une chance pour toucher ceux qui s’étaient éloignés des salles de cinéma ou des musées. Le Covid-19 a engendré une disruption du monde de la culture, souhaitée par beaucoup. La démonstration est faite que l’offre de culture en numérique est un bienfait, [Il y a ceux qui ne pourront plus payer après la crise des abonnements tous azimuts qui coûtent de plus en plus chers qui viendront se cumuler avec ceux qui ne pouvaient déjà pas se le permettre avant, histoire de fracturer un peu plus les territoires et les milieux sociaux,] même si, bien entendu, elle ne remplace pas la médiation « en vrai ». 
Preuve surtout qu’il est indispensable pour le monde de la culture de toucher ainsi le public jeune, dont la désaffection pour certains lieux culturels est devenue inquiétante. Plus que jamais, c’est une nouvelle opportunité qui s’offre à tous. La reconquête du public jeune est aujourd’hui un impératif. Elle sera d’autant plus nécessaire pour imaginer, ensemble, le monde d’après. Ce monde souhaité par la génération Z  [ « Z » comme zapper…pour  cette génération que serait celle de ces jeunes qui zappent en 8 secondes, ndlr] où la culture, véritable ciment national, aura toute sa place pour aider à construire une société réconciliée, durable et solidaire ».
Pauvre France…Si c’est comme cela qu’Isabelle Giordano la voit, tout cela est bien triste et absolument consternant !


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