vendredi 17 avril 2020

Nouveau scandale à France Télés: le gel hydroalcoolique distribué aux personnels n’en était pas !

Nouveau scandale à France Télés: le gel hydroalcoolique distribué aux personnels n’en était pas !  

L’affaire risque de prendre une tournure particulièrement grave s’agissant de celles et ceux qui ont cru pouvoir se protéger du COVID-19 grâce au gel supposé hydroalcoolique que leur fournissait au compte-gouttes (sans mauvais jeu de mot) l’entreprise…ils ne l’étaient pas car le produit n’était en rien protecteur.

Certains techniciens, journalistes qu’ils soient permanents ou pigistes amenés à partir sur des tournages en pleine crise du coronavirus, avaient pourtant alerté dès la mi-mars leur direction respective.   

Certains avaient en effet remarqué que le gel en question ne procurait pas par exemple, la même sensation de picotements que d’autres produits que les uns et les autres pouvaient se procurer personnellement…plusieurs remarques avaient été faites dans leur service, notamment sur le fait qu’il n’y ait pas sur le flacon le logo inflammable, probablement dû au fait que les 60 % de niveau d'éthanol indispensable à la désinfection n’y était pas ! 

D’aucun avaient même remarqué l’odeur plutôt agréable – ça sentait la rose, expliquent plusieurs utilisateurs – contrairement à celle qui monte d’habitude aux narines ! Mais non, mais non…leur répondait-on.

Du coup, ils étaient contraints de se passer le mot « Ne l’utilisez pas…faites gaffe ! » et d'apporter leur propre gel quand cela était possible.

D’autres salariés avant le confinement s’étaient également interrogés sur le gel hydroalcoolique dans les toilettes eu quelques ascenseurs ! 

Ce n’aurait pas été pas le même que celui utilisé pour les reportages ?! Comment savoir ?

Il a donc fallu attendre le 3 avril pour qu’Ernotte qui pourtant adressait un mail par jour au personnel « point sur la situation au sein de France Télévisions – information Covid-19 » pour leur expliquer combien l’entreprise prenait toutes les précautions nécessaires à leur sécurité, pour que la direction contrainte et forcée s’en mêle.

Ce ne sera que le 17 avril, soit 14 jours plus tard qu’un communiqué après que l’affaire a fuité dans la Presse et sur les réseaux sociaux qu’Ernotte a envoyé un nouveau mail sur le même modèle que les autres donc que plus personne ne regarde évidemment – sans mention :  urgent ou d’extrême importance – pour rendre l’information publique (bien obligé !).

La communication est édifiante ci-après) …France Télévisions aurait été victime d’une fraude mettant donc en danger la vie des salariés ! Ernotte va même jusqu’à indiquer qu’elle « se réserve tout droit d'envisager tout de suite à donner à cette délivrance de produits non conformes ».

Elle se réserve...Mazette ça décoiffe !!  

Il aurait été plus pragmatique dès les premières remontées et les interrogations qui s’accumulaient déjà à la mi-mars de suspendre la distribution de ces gels au lieu de constater aujourd’hui qu’ils ne permettaient en rien de faire barrage au virus et d’appeler à leur retour ! 

Pour que les salariés sachent bien de quoi il s’agit, un mail additif a été envoyé dans la foulée pour montrer le produit…et ce alors même que depuis des semaines la direction avait la photo recto-verso du soi-disant gel voire la fiole d’ailleurs et pouvait constater bien en amont que rien n’était conforme ! 






De très nombreuses questions vont se poser, à commencer par exemple sur le pharmacien dont la direction fait état sur le mail…qui l’a choisi ? Comment il a été sélectionné ?



L’affaire est loin d’être derrière et les explications d’Ernotte et ses lieutenants  sont loin d’avoir convaincu des salariés aujourd’hui en colère qui n’hésiteront sûrement pas collectivement à attaquer celles et ceux qui ont mis leur vie en danger.


(¤)


« Lors du dernier Comité sur la santé, la Sécurité et les Conditions de travail (CSSCT) du réseau régional du 3 avril, les organisations syndicales ont questionné la direction de France Télévisions sur la composition précise des gel hydroalcooliques, d'origine étrangère et en particulier sur leur pourcentage de concentration alcoolique. 


Le pharmacien qui les avait fournis, détenteurs de plusieurs officines parisiennes, a été interrogé et a sollicité à son tour des précisions auprès de son propre fournisseur, sans que les informations réceptionnées ne soient suffisamment exhaustives. 


C'est pourquoi, l'entreprise a décidé de faire procéder à l'analyse de tous ces modèles de gel hydroalcoolique auprès d'un laboratoire français agréé


Celui-ci a livré ses résultats, mettant en exergue la défectuosité d'un gel (*) sur les quatre marques qui avait été testées. L'entreprise a d'ores et déjà lancé le rappel de tous les flacons restants.


Elle a par ailleurs saisi la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence ? de la consommation et de la Répression des Fraudes) et se réserve tout droit d'envisager tout de suite à donner à cette délivrance de produits non conformes.


(*) Une des solutions hydroalcooliques s’avère ne contenir que 27 % d'éthanol contre 60% pourcentage qui en garantie le caractère virucide selon l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé. »

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