France Télévisions : un monde de délation ! Le big bang que prévoyait Emmanuel Macron ?
Les salariés de France Télés viennent
de découvrir médusés le dernier mail que l’ex-Orange leur adresse ce jour.
Sous couvert de « l’éthique »
- tu parles, Charles ! - celle dont
la décision en juillet dernier de la prolonger fait l’objet d’une demande d’annulation,
nonobstant la procédure judiciaire pendante depuis son parachutage de 2015, vient
de demander aux salariés de se dénoncer les uns les autres.
« S'inscrivant dans la volonté du groupe de renforcer ses engagements en
matière d'éthique, le dispositif le dispositif d'alerte offre un cadre sécurisé
et confidentiel permettant à tous collaborateurs de signaler des faits ou des
comportements contraires à la loi, susceptibles de constituer un délit ou une
menace grave pour l'intérêt général.
Qui est concerné ? Tous les collaborateurs travaillant pour le groupe France Télévision…
Quels faits peuvent
être signalés ?
Délit, violation d'une loi ou d'un
règlement, menace ou préjudice grave pour l'intérêt général, atteinte aux
droits humains, à la santé ou à la sécurité ainsi qu'à l'environnement, manquement
au code de conduite anticorruption…
Que ces faits résultent des activités de
France Télévision et de ses filiales ou des activités de leurs sous-traitants
aux fournisseurs » déverse le texte que beaucoup qualifient
- pour rester polis - de nauséabond.
Les personnels disent pour une grande
majorité, avoir envie de vomir… « Où sommes-nous descendus...jusqu'où ira-t-on dans l'abjection ? »
se désespère ce cadre en colère qui ajoute « C’est ça la télé de demain,
le big bang que prévoyait Emmanuel Macron ? Il y a effectivement de quoi
avoir honte pour la République »
« Délit, violation d'une loi ou d'un règlement, menace ou préjudice grave pour l'intérêt général… » ose le communiqué !
La plainte pénale déposée le 22 septembre dernier concernant les 100 millions du contrat signé par Ernotte à la société de Nagui qui dépend de Banijay (la boite d’où venait et où est retourné son numérobis Candilis) et qui vient de faire l’objet à l’Assemblée nationale d’une question de Frédérique Dumas (* ci-après) était donc prémonitoire !
Mme Frédérique Dumas. L’amendement de Michel Larive vise à soutenir la création dans sa diversité. Je voulais donc vous adresser une question, madame la ministre : le 24 mai 2017, Mme Delphine Ernotte a signé en personne une lettre adressée à la société de Nagui et sécurisant sur trois ans les prestations d’animateur de celui-ci pour France Télévisions. Ce document prévoit une rémunération de 100 millions d’euros ; ses clauses sembleraient contestables et révéleraient une distorsion par rapport aux usages.
Afin d’éviter tout dérapage, il est expressément prévu que les contrats d’un montant supérieur à 10 millions soient obligatoirement soumis pour validation au sous-comité des engagements, émanant du conseil d’administration de France Télévisions. En l’occurrence, il se pourrait que cette procédure n’ait pas été respectée.
N’appartient-il pas au Conseil supérieur de l’audiovisuel, le CSA, de se donner les moyens de le vérifier ?
En tant que ministre de tutelle de l’audiovisuel public, garante de sa bonne gouvernance, pouvez-vous nous assurer qu’il existe des preuves concrètes de la validation de cet accord dit « confidentiel » par le sous-comité aux engagements, par exemple un ordre du jour et un procès-verbal ? Pensez-vous qu’une simple affirmation des dirigeants, sans trace écrite, puisse suffire ? Dans le contexte actuel, madame la ministre, une réponse précise de votre part est essentielle, et très attendue.
M. le président. La parole est à Mme la ministre.
Mme Roselyne Bachelot, ministre. C’est un cas d’espèce : je ne dispose pas des éléments qui me permettraient de vous répondre immédiatement. Bien entendu, je m’engage devant la représentation nationale à vous donner tous renseignements nécessaires. Si vous le permettez, cette question me demandera un peu de réflexion, d’autant que les faits remontent à 2017, c’est-à-dire à une époque où – je ne le regrette pas – je n’étais pas ministre de la culture.
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