jeudi 3 décembre 2020

France Télés : du sous-sous Netflix et de la sous-traitance en pagaille !

France Télés : du sous-sous Netflix et de la sous-traitance en pagaille !

Voilà la télé à la carte qu’une poignée d’acolytes naviguant avec aisance au royaume de l’entregent, ont décidé pour les Français…La télé big bang que leur avait annoncé Emmanuel Macron ?

Plus les interviews se succèdent et plus elles sont tout aussi prétentieuses que médiocres, pleines d’expressions et d’anglicismes pompeux qui ne montrent qu'une chose, c’est que ces gens n’ont rien compris…à part claquer le fric du contribuable avec quelques boites de prod en situation de quasi-monopole face à des téléspectateurs perdus qui se détournent évidemment la télé publique. (quelque soient les explications vaseuses!) 

Ces soi-disant sachants affirment sans sourciller que « Netflix est la menace numéro un » et qu’il convient dès lors de concurrencer la plateforme américaine qui compte 9 millions d’abonnés dans l ’Hexagone et trois utilisateurs par compte, soit près de 30 millions de Français susceptibles de la regarder pour un tarif très abordable au regard de l’importance de son catalogue.

« Franceinfo : » relayait cette semaine – on n’est jamais mieux servi que par soi-même ! –  la consternante propagande que l’ex dircab d’Ernotte saupoudre un peu partout, histoire d’exister et de jouer les pseudos avant-gardistes en déclarant clairement Netflix comme son principal concurrent !

L’Association des journalistes des médias (AJM) qui recevait récemment le remplaçant de Candilis ne s’y est pas trompée, en moquant dans son sous-titre « My tailor is “reach” » ce que l’intéressé tente de faire passer pour un supposée stratégie avec ses formules à l’emporte-pièces du style : « Il faut passer d’une logique dépuré de part d’audience à une logique de “reach”».

L’ex-collaborateur de la Verte Cécile Dufflot va jusqu’à expliquer à la première personne « Je ceci, Je cela…. » comment le contribuable français devrait dorénavant consommer à la carte.

« C’est une approche très différente…ne plus se demander combien de téléspectateurs ont regardé mon prime du soir, mais combien de Français, parmi la totalité de la population, j’ai réussi à toucher avec l ’ensemble de mes offres, linéaires comme numériques. Une grande partie des Français paie la redevance et notre objectif est d’être le plus utile possible à ces citoyens avec qui nous avons un lien. [Quelle démagogie ! ndlr]. 

Depuis la rentrée, France TV touche toutes les semaines 81 % des Français. Cela ne m’empêche évidemment pas de regarder les audiences, mais c’est très important, parce que cela prouve que notre groupe remplit son rôle. En termes de logique éditoriale, cela veut dire que certains programmes vont peut-être toucher une partie plus réduite du public, ce qui donnera une part d’audience traditionnelle plus restreinte, mais ils vont permettre en revanche de toucher une frange de la population qui sinon ne vient pas sur nos antennes. Il faut avoir une approche plus globale parce que le contexte actuel est hyperconcurrentiel, avec des offres qui viennent de partout. » chante encore l’ex- directeur de campagne d'Eva Joly.

Si vous n’avez presque rien compris c’est normal…et comme si cela ne suffisait pas, il ajoute pour essayer d’étaler sa science « Notre offre éditoriale ne repose pas sur des algorithmes - nous ne sommes pas « data driven (*) »  -  mais sur un lien beaucoup plus fort et direct avec notre audience. Nous ne produisons certes pas de séries de niche mais nous avons maintenant l’ambition, notamment à travers france.tv, de toucher des publics plus spécifiques. Je pense que le public est en train de changer : un public un peu plus âgé peut désormais se retrouver sur des séries de plateformes, et un public plus jeune se re trouver sur les programmes de France 2 (par exemple). Evidemment, nous avons encore des progrès énormes à faire, mais toutes les chaînes sont en train de se mettre aux standards du marché. »

(*) Le Data Driven, également appelée Data-Driven Marketing, se base sur une approche qui consiste à prendre des décisions stratégiques sur la base d'une analyse et d'une interprétation des données. L'approche Data Driven permet d'examiner et d'organiser la data dans le but de mieux cerner ses consommateurs et ses clients.

« Franceinfo : » devenue en quelques sorte le nouvel organe de propagande interne, porte ainsi la parole de ce club très fermé de néo-stratégistes: « Stéphane Sitbon-Gomez qui entend "sortir du sentiers battus" pour concurrencer Netflix, "menace numéro 1" des chaînes traditionnelles, prépare une adaptation en série de "La peste", célèbre roman d'Albert Camus » et d’enchérir « Depuis six mois, "toutes les plateformes voulaient adapter" ce monument de la littérature française, qui a bénéficié d'un fort regain d'intérêt avec la pandémie de coronavirus, a souligné le directeur des antennes et des programmes de France Télévisions lors d'une visioconférence avec l' AJM. » 

Une commande à Georges-Marc Benamou, l'un des anciens conseillers de Nicolas Sarkozy qu’il virait peu de temps après l’avoir nommé et suite à son bouquin sur les coulisses du Pouvoir….mais « Franceinfo : » ne l’indique cependant pas « Cette série, confiée à Siècle Productions et au scénariste Gilles Taurand, sera diffusée sur France 2, son format étant encore en phase de développement comme l’a précisé Stéphane Sitbon-Gomez déclarant que "C'est une audace à laquelle on croit, dans le contexte qu'on vit actuellement à la fois de montée des radicalités de toutes parts" et de crise sanitaire » !

Pas plus « Franceinfo : » n’indique-t-elle que Siècle Productions ne compte apparemment qu’1 à 2 salariés dont probablement Georges-Marc Benamou qui en vingt ans a commis sept productions, la plus récente étant qu’il a réalisée « Les vies d'Albert Camus » diffusée en région Sud Provence le 29/01/2020 sur France 3 - à minuit – avec la présence sur place pour le pince-fesses d’avant-première Sitbon Gomez (cf site région Provence alpes cotes d'Azur).

Quant à "l’audace" qu'il y aurait à se lancer dans un telle série "dans le contexte qu'on vit actuellement de montée des radicalités de toutes parts" et à la fois de crise sanitaire » pour concurrencer Netflix qui n’y aurait pas encore pensé, l’ex-dircab de l’ex-Orange va devoir revoir sa copie.

Netflix ne l’a, en effet, pas attendu sur le sujet, avec « L'Autre Côté » (La Valla, littéralement « La Clôture ») série télévisée de science-fiction espagnole diffusée depuis le au sujet d’un virus qui envahit la planète sur fond de radicalisation !!


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